Citations de Bernard Friot (212)
je ne suis pas triste
et pas joyeux non plus
entre les deux peut-être
ou ailleurs je ne sais pas
je ne suis pas triste
c'est déjà ça
et je souris parfois
sans savoir pourquoi
je ne suis pas triste
je ne suis pas triste
je me répète
pour y croire
un peu
poser sa tête
sur l'oreiller
sur une épaule
au creux d'une main
une geste pour la vie
sommeil
caresse
abandon
reposer le trop-plein de pensées
d'émotions
de souffrances
poser sa tête
ou la perdre
- Eh bien... disons que j'en ai assez de rester muet, voilà tout! grogna le tableau. Et j'en ai des choses à raconter! Je vois tout ce qui se passe dans la classe. Alors, si tu veux, et si tu es très gentille avec moi, je te donnerai un coup de main pour surveiller tes élèves, ces sales gosses! D'accord?
Est-ce qu'elle est triste ? Triste sans savoir pourquoi. Parce que c'est comme ça, ciel gris, nuages bas, quelque chose qui ne va pas.
Samedi. Suis épuisé. C'est drôle, quand même : pendant l'année scolaire, le samedi, agitée, on se détend, on prend son temps. En vacances, c'est le contraire : on s'ennuie du lundi au vendredi, et le samedi on tourne à 100 à l'heure.
(Citation choisie par Ayline)
Je n’ai rien écrit hier, parce que je n’ai rien fait de particulier. C’était un jour férié après tout et Martin est venu me voir. On a joué tout l’après-midi à un jeu vidéo particulièrement idiot et particulièrement marrant. Ça consistait à récolter des tomates dans un champ et les jeter sur un groupe de rock totalement destroy. La difficulté c’est de cueillir les tomates bien mures sinon elles n’explosent pas sur la tête des musiciens et on perd des points. Après, dans le jardin de M. Demirel, on a essayé de faire défiler au pas une colonne de fourmis, mais ces bestioles n’ont aucun sens du rythme. On avait beau leur brailler La Marseillaise, elles trottinaient dans le plus grand désordre.
Citation choisie par Olivia
-Tu appelles ça du beau temps, toi ?
C'était un jour de mars, banal, avec un ciel gris sale, hésitant, qui aurait pu se mettre à pleuvoir à l'instant s'il l'avait voulu.
-J'aime pas le soleil, a répondu Marie, catégorique.
"Les vacances c'est vraiment chouette, super, génial, extra, etc."
Gaëtan
Maëlle
J'ai joué en français, rêvé en français, j'ai appris en français, j'ai aimé en français, oui, oui, tout en français, et aujourd'hui je me noie en français, j'étouffe en français, je crève, madame, je crève en français !
Je ne peux pas raconter ce qui se passait. Quand j'y repense, ça me paraît complètement invraisemblable, et je ne comprends pas qu'on ait laissé faire, ni surtout qu'on ait participé à cette invraisemblance. (p.14)
- Qu'est-ce que tu fous là, petit merdeux ? A crié Van Eyck, dérangé dans sa parade.
Yannick a blêmi. Quand j'y pense, c'était peut-être là son plus lourd handicap : son visage trahissait instantanément ses émotions ; ses lèvres se pinçaient, ses yeux s'agrandissaient, son regard s'assombrissait, et cela suffisait à bouleverser ses traits, à l'affubler d'un masque tragique où se mêlaient étrangement la peur et la haine.
En deux pas, Van Eyck a été sur lui. Il l'a saisi par le col de la chemise et l'a traîné jusqu'au fond de la classe en hurlant :
- Tu te fous de ma gueule, ou quoi ? Tu vas voir... tu vas voir...
(…)
Yannick s'est redressé à moitié. Son bras plié levé devant lui, comme pour se protéger, il a bredouillé :
- Mais j'ai rien fait !
Van Eyck l'a regardé froidement. Et, juste comme Yannick baissait son bras, il l'a giflé, d'un revers de main. Puis, se tournant vers nous, il a éclaté de rire.
Et nous, on a ri. C'était la règle. (p.13)
Il y en avait toujours un ou deux dans les classes, qui détonnaient. Parce qu'ils avaient un nom étranger, ou parce qu'à leur façon d'être, de s'habiller, de vouloir passer inaperçus, ils révélaient une faiblesse, une faille qui les désignaient de toute façon comme victimes. Ou parce qu'ils étaient roux. Van Eyck n'aimait pas les roux, c'était connu, c'était admis. (p.8)
Parfois, je revois ton visage ; brutalement, le souvenir me renvoie ton image, et ça fait mal, encore, Yannick. Tes yeux me regardent, au-delà de toutes ces années, pour un instant, juste un instant, jusqu'à ce que je te chasse de ma mémoire. Et chaque fois, il m'en reste un drôle de goût dans la bouche. Le goût amer que l'on a quand on sait qu'on a été lâche.
Elle vient de loin, en fait, cette lâcheté. Elle a commencé bien avant nous. Puisqu'il était là depuis longtemps, Van Eyck, et qu'en entrant dans ce collège, on était prévenus. Les grands frères, les grandes sœurs nous l'avaient raconté : Van Eyck, le prof de musique, il cogne, tu verras, quand il crise, il ne se retient plus, il en attrape un, et ça fait mal. Mais de la façon dont ils le disaient, ça ne semblait pas si dangereux, on sentait une sorte d'excitation dans leur voix ; cela semblait un jeu dont, intuitivement, on comprenait les règles. (p.7)
a
Quand il est petit comme ça
a souvent s'accroche
à la première lettre venue
un b, un l ou un u
Sans doute a-t-il peur
de passer inaperçu.
leçon 18 : rédiger une fiche de lecture sur un livre qu’on n’a pas lu et qui n’existe même pas !
leçon 13 : invente un bon gros mensonge
J'ai abandonné. Plus la force de me révolter. Me révolter?
Comme si je m'étais jamais révolté. J'ai tellement peur de leur déplaire. Je fais mon devoir, brave petit soldat. Triste petit soldat. Parce qu'ils m'aiment comme ça : sage, responsable, " tellement mûr pour son âge".
J'ai si peur qu'ils ne m'aiment pas. Alors j'achète leur amour. En restant sage, responsable, etc...
j'ai beaucoup aimer ce livre car il est interresant est parce que qu' il y a beaucoup d'aventure est c'est trop marrant : ) MT!!!!!!!!!!!!!
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