Bertrand du Guesclin mourut à Châteauneuf-de-Randon le 13 juillet 1380. Charles V décida que "Bertand li gentilz", la fleur de chevalerie, de vaillance, d'honneur et de fidélité, serait "mis et enterrez tout droit à Saint-Denis", au pied de la tombe où lui-même serait bientôt mis.
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Le petit écuyer breton avait passionnément cherché la renommée. Il l'avait eue.
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On a pu se demander si cette réputation de son vivant et cette gloire posthume n'avaient pas quelque chose d'excessif. Car enfin il y avait en Bertrand du Guesclin autant d'un aventurier que d'un grand serviteur de l'État. Ses revers avaient été aussi nombreux et éclatants que ses succès. Il n'avait vraiment pas incarné l'idéal du parfait chevalier.
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Le Bertrand du Guesclin que nous avons en tête est-il vraiment l'homme de guerre qui a vécu au XIVème siècle dans sa vérité ? N'est-ce pas plutôt le héros chanté par Cuvelier ?
Extraits des pages 90, 92 et 93.
La vie est brève, l'art est long, le temps est limité, l'expérience est trompeuse
Hippocrate, aphorismes
Résigné, l'historien distingue, dans le cours uniforme du temps, le passé et l'avenir. L'avenir est le domaine du prophète, mais l'historien a dans le passé son royaume.