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Critiques de Bernard Magnier (9)
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La poésie africaine

Hier soir, besoin de poésie... alors je regarde les couvertures avec du jaune et du rouge dans ma bibliothèque pour ma case des Jeux en foli'ttérature et je redécouvre cette petite anthologie des éditions Mango (albums Dada). 19 poèmes écrits par un poète différent (dont une femme), de plusieurs pays d'Afrique. Quelques poètes et des pays que je connais un peu plus maintenant (j'ai lu au moins un roman de Nimrod, Abdourhaman Waberi et Alain Mabanckou) grâce au tour du monde des littératures. Des poèmes de vent, de terre sèche et de marche, en "je" et "tu" le plus souvent, des poèmes d'appel à humanité, dont j'aime le rythme pour la plupart, superbement accompagnés par des images à la fois sobres et colorées, avec des airs de peinture rupestre, très expressives en quelques traits. Je devrais ouvrir ce livre plus souvent.
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Rêves d'hiver au petit matin : Printemps arabes

Recueil de textes d’auteurs et d’autrices d’univers et d’origines très variées dont la très grande majorité a en commun la connaissance, l’expérience, de la dictature et/ou de la révolte populaire (Argentine, Haïti, Togo, Côte d’Ivoire, Tchad, Roumanie, ex-Yougoslavie, Liban, Maroc etc. - et bien sûr Tunisie, Algérie, Lybie).

Certains textes sont très littéraires (poèmes, saynète, conte), d’autres plus réflexifs et certains épidermiques – l’un n’excluant pas les autres.

Recueil de textes sur les Printemps arabes, mais un an après : les impressions et réflexions passent par toutes les émotions et toutes les couleurs – l’espoir un peu, la désillusion beaucoup, parfois la rage. J’ai été touchée par la majorité d’entre eux, à divers égards.

Les textes sont accompagnés de graffitis et de dessins de presse produits au moment des événements et ensuite. Ils sont bien entendu percutants mais j’ai regretté l’absence de couleur pour les graffitis, certains étant difficilement identifiables.



Une photographie intéressante du premier anniversaire des Printemps arabes, il serait intéressant de voir ce qui a été produit à l’occasion des dix ans, et ce qui sera produit à l’occasion des vingt ans.

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J'écris comme je vis

Livre daté mais qui permet de cerner un peu l'univers de ce grand de la littérature, devenu depuis membre de l'académie française.

L'entretien est fouillé et aborde toutes les étapes de la vie de l'auteur. Néanmoins, certains propos peuvent déconcerter. À l'image de son parcours sans doute.
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La poésie africaine

Voici des poèmes qui chantent le vent, le feu, le ciel et la terre. Voici des cris de misère ou des cris d'allégresse, des chants d'amour face aux champs de guerre. Les mots pleurent l'exil et pansent les plaies, en même temps qu'ils condamnent la folie humaine tueuse d'enfants et d'avenir. Chaque poète libère à sa façon la voix des ancêtres, le langage de l'horizon aimé, les paroles de la crainte ou de l'espérance, que l'Afrique soit pour lui nuit ou détention, souffle chaud ou jardin silencieux.



L'avis de la rédaction : Qu'il parle des aïeux ou de la guerre, de la terre adorée ou du pays rêvé, chacun de ces poèmes vibre de mots parfois brutaux, souvent exaltés, toujours très forts dans l'expérience de la vie qu'ils dégagent. Les illustrations naïves et colorées de Franck K. Lundangi les mettent parfaitement en valeur.



L'avis d'Aurélie, 16 ans : Ce recueil de poésie illustre la vie quotidienne de l'Afrique : les festivités, le climat, l'identité de soi-même, le paysage, les ancêtres, le métissage. Les images sont typiques de l'art africain.

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Rêves d'hiver au petit matin : Printemps arabes

Les editions Elyzad nous font entrevoir ces rêves d'hiver au petit matin. Ils sont si nombreux : 50 ecrivains et dessinateurs. Si divers, si proches, si lointains. Le printemps est il vraiment passé? C'est l' empreinte qu'il a laissé et que nous découvrons à travers ces textes puissants qui nous permet de prendre contact avec sa réalité. L'impatience nourrit toutes les déceptions. L'espoir porte toutes les révolutions. A lire ces mots de femmes, d'hommes, à parcourir ces dessins on comprend vite que, ce qui se vivait ce printemps là n'était pas un jeu, pas une information de plus , pas une protubérance temporelle, pas une hernie symptomatique d'une société en mal de modernité. Parce qu'il y a la peur, les regards baissés, la faim, la délation, les mensonges, les privilèges protégés et armés, parce qu'en face il y a trop de yeux fermés et de bouches édulcorées, des peuples se sont mis en marche vers l'inespéré. Ce sont nos rêves qui nous permettent cet belle échappée ! J'ai découvert une richesse du verbe, une justesse de chaque propos. Je retiens les mots de Hyam Yared : la liberté n'attend personne en position foetale. Délivrance il y aura ! Tous ces mots brodent le linge de son berceau. Un livre repère qui nous rappelle pourquoi un printemps a vu toutes les têtes se tourner vers l'autre côté de la mer.

Astrid SHRIQUI GARAIN
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J'écris comme je vis

Par ce livre on entre vraiment dans l’univers coloré et imaginatif de l’auteur. On comprend comment il se sert de sa réalité pour la transformer en poésie, réflexion, histoires et personnages attachants. Comme il le dit si bien : « Je ne suis pas un écrivain haïtien» et « Je ne fais pas une autobiographie de ma vie » … « Je fais une autobiographie de mes émotions ». J’adore sa marginalité, sa façon de s’affirmer dans sa différence et son anticonformisme et sa grande sensibilité.
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J'écris comme je vis

Une incursion dans l'univers de Laferrière. Un regard qui se pose à l'intérieur même de l'oeuvre, un regard qui est celui que Laferrière porte lui-même sur ses écrits. Une lecture comme celle-ci impose et détermine une nouvelle approche que je devrais avoir de mes prochaines incursions dans la sphère de cet écrivain japonais.



L'entretien abordera, il va sans dire, des éléments biographiques, les premières lectures, les auteurs influents, les processus d'écriture mais aussi des thèmes moins convenus tels la dictature, la francophonie, l'esclavage, le féminisme, parmi d'autres.



Toutefois, ce que je retiens le plus de cette lecture c'est le projet qui s'intitule Une autobiographie américaine.



«Cette longue autobiographie en dix volumes, si on la passait en revue livre par livre, non pas dans l’ordre de publication, mais dans l’ordre narratif.

C’est un seul livre qui commence par cette simple phrase: «J’ai passé mon enfance à Petit-Goâve, à quelques kilomètres de Port-au-Prince» pour se terminer par «Le pays réel, monsieur, je n’ai pas besoin de le rêver». entre ces deux phrases, il y a près de trois mille pages dactylographiées avec un seul doigt.» [D.L.]

C'est ce projet, plus que tout autre, qui m'incite à me plonger à nouveau dans la réalité américaine de Laferrière.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Rêves d'hiver au petit matin : Printemps arabes

Sous-titré Les printemps arabes vus par 50 écrivains et dessinateurs, ce livre est un recueil de textes et de dessins d'auteurs de différentes origines qui sont partis des deux mots "printemps arabes". Chacun était libre ensuite d'écrire ou dessiner ce qu'il voulait, la seule contrainte étant liée au format : 30 lignes maximum. Au départ était, début 2012, une série de manifestations et de débats artistiques autour de ce thème au Théâtre le TARMAC à Paris. Ce livre permet d'en élargir le public.

Étant donné le nombre et la variété des intervenants, le recueil est très divers. Ça commence par un dessin de Plantu, drôle, mais pas que, comme d'habitude chez le dessinateur. Et puis, arrive un texte plutôt humoristique au départ: "Comment réussir de nos jours une bonne révolution ? D'abord, se procurer un dictateur. Contrairement aux idées reçus, c'est un ingrédient assez facile à trouver au Nord comme au Sud. Attention, il circule actuellement sur le marché quelques vieux dictateurs en mal de trône." (p.12, Gustave Akakpo), dont la teneur générale n'est évidemment pas comique. Si l'optimisme et l'enthousiasme envers ces révolutions arabes sont nets : "Rien ne pourra effacer 2011. Ni les vertueux, ni ceux, et ils sont nombreux, qui veulent gâcher la fête. Cette année restera, vaille que vaille, celle où des hommes et des femmes n'ont plus eu peur et ont commencé à pousser vers la porte un ramassis de bandits et d'escrocs qui les avaient longtemps brutalisés." (p.17, Kebir Ammi), les auteurs s'attachent en majorité à la suite, qui ne semble pas forcément si bien partie que cela, mais aussi à dénoncer ce qui était en Tunisie, Égypte ou Lybie et qui est encore dans d'autres pays, Syrie en particulier : "Admirative devant le courage des peuples qui occupent les rues, mais triste de penser que les rues et les places ne sont en réalité que d'énormes échiquiers sur lesquels se jouent les vraies batailles des grandes puissances qui n'ont pour éternels objectifs que de s'enrichir toujours et encore." (p.51, Wahiba Khiari)

Certains sont assez virulents et directs en posant des questions précises, évidentes : "Printemps arabe, révolution de jasmin, qu'importe la formule qui dans sa vacuité n'apporte aucune réponse à la question que chacun se pose. Comment un mouvement qui a débuté sous les auspices de la technologie et de la convivialité du Web a fini en catastrophe salafiste ?" (p.34, Derri Berkani)

Certains auteurs, telle Jeanne Bénameur ou Hyam Yared entre autres, prennent le biais de la poésie pour s'exprimer, comme quoi la poésie est aussi très actuelle et peut coller à l'actualité. Pour finir, je me permets un extrait un peu long du texte qui m'a le plus touché, et ce n'est pas peu dire, parce qu'ils sont tous très forts :

"Vous avez pris nos corps et les avez flagellés. Vous avez pris nos mains et les avez entravées. Vous avez pris nos jambes et les avez ligotées. Vous avez pris nos bouches et les avez baillônées. Vous avez pris nos coeurs et les avez essorés. Vous avez pris nos ventres pour y creuser des gouffres. Vous avez pris nos vies et joué de nos envies. Vous avez pris nos aspirations et les avez broyées. Vous avez pris notre air et l'avez pollué. Vous avez pris nos mots et les avez pervertis. Vous avez arraché notre verbe et soufflé la haine dans nos veines. Vous avez épouvanté les faibles et terrorisé les poètes." (p.24, Yahia Belaskri)

Et comme chaque fois, chez Elyzad, le livre est beau, d'excellente qualité, papier légèrement gaufré.


Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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J'écris comme je vis

Dany Laferrière, J’écris comme je vis - 2010 - Entretiens -



Journal de lecture - 14-15 avril 2024 -



« ENTRETIEN AVEC BERNARD MAGNIER - Si vous avez envie de lire ce que raconte Laferrière sur la mort ("La mort, je ne veux pas la voir", "La mort haïtienne"), sur ses rapports avec les mots ("L'ivresse des mots") ou ses lectures d'enfance ("Les premières lectures"), le vaudou ou le féminisme, il n'y a qu'à butiner au fil de ces conversations qui prennent parfois le ton de la confrontation amicale, pour notre plus grand bénéfice. «Ceux qui connaissent l'oeuvre de Dany Laferrière retrouveront avec bonheur les thèmes et les personnages du « Cycle américain » et apprécieront cet ouvrage plein de verve. » Pascale Navarro, Voir » ( Les libraires )



Très intéressant et bonne introduction à son œuvre et à son écriture. L’auteur aborde beaucoup de sujets : son enfance, son écriture, les étiquettes données aux écrivains, la vie à Haïti, la politique, la peinture, la musique, le féminisme, le vaudou, etc.

C’est là une véritable plongée dans l’univers de l’écrivain, dans sa vision originale de l’œuvre littéraire, dans la construction de son succès pour sortir de sa condition.



C’est dans une langue simple, franche et directe que Laferrière s’adresse à son interlocuteur et on peut ainsi avoir accès à sa personnalité un peu déroutante par moments. C’est en attendant de recevoir son œuvre la plus récente que j’ai eu le goût de lire sur lui et j’ai passé un bon moment en sa compagnie.
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