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Critiques de Bernard Pellegrin (8)
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Les temps criminels, tome 2 : Bowling

Ouvrage reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilégiée, je commence tout d'abord par remercier babelio ainsi que les éditions Cent Mille Milliards pour m'avoir adressé cet ouvrage et permis de découvrir cet auteur, me faisant un peu sortir de ma zone de confort.



Dans ce deuxième volet (moi qui n'ai pas lu le premier, j'avais peur d'être complètement perdue mais il n'en a rien été, aussi vous pouvez vous aussi commencer directement par celui-ci), l'auteur nous plonge dans le monde de l'argent, mais là on ne parle pas de petites ou modestes sommes mais les personnages principaux font partie des plus grosses fortunes mondiales. Ici, ils sont au nombre de trois, Bertrand Arnoud, Arnaud le Berre et Catherine Mégarde et un autre point les relie en dehors de leur fortune : ils sont tous trois assassinés par décapitation et leurs corps retrouvés (ou la tête parfois en premier) dans des endroits huppés et avec une étrange mise en scène ! Alors qu'ils étaient tous trois sur le chemin de la rédemption, j'entends par là qu'ils s'étaient tournés vers un autre chemin, celui non pas d'avoir toujours plus mais au contraire d'essayer de rendre le monde plus juste, qui aurait eu intérêt à voir ces trois géants de la finance, prêts à se tourner vers les autres, disparaître ?



Plume Loison, policière chargée du premier meurtre est bien décidé à mettre son nez dans les suivants et à trouver qui se cache derrière tout cela ? Crimes qui ressemblent étrangement à ceux qu'utilisent les extrémistes religieux, Plume y a cru mais est rapidement détrompée dans ses certitudes et plus que décidée à aller au bout de son enquête, voire plus car elle est persuadée que les deux autres meurtres ne sont pas un hasard !



Un roman extrêmement prenant, dans lequel j'ai mis un peu de temps à me plonger il est vrai en raison de l'affluence de grands noms de ce monde (qui pourrait très bien être celui dans lequel nous vivons) mais une fois lancée, il me tardait de découvrir le dénouement et cela se termine comme cela avait commencé...sur des détails pas si anodins que cela finalement ! Un coup de maître de la part de l'auteur et une lecture que je ne peux que vous recommander !
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Printemps fragile

Ce livre revisite Mai 1968 et les années qui ont suivies. Ils sont 15 et chacun à sa manière nous raconte sa vision de cette époque.

Le début de ma lecture a été assez laborieux, je m'emmêlais un peu face à tous ces groupes, Maoistes, Trotskistes, Communistes…… Tous rêvaient de changer la société, mais à sa manière.

Malgré tout, j'ai fini par m'attacher à ces personnages, J'ai partagé leurs rêves, leurs désirs de changer le monde.

Et puis comme eux j'ai constaté l'échec de ces années. Les conflits entre groupes, Trotkistes contre Communistes par exemple, les ambitions et les projets de vie d'autres, ont fini par avoir raison de ces années d'utopie.

Ainsi, j'ai particulièrement apprécié le dialogue entre l'ancien édile Communiste et cet ancien membre du PSU partisan lui de l'autogestion. 40 ans après, alors qu'ils sont maintenant pensionnaires d'une maison de retraite, ils en sont encore à se déchirer sur le bien-fondé de leur combat, et sur leurs divergences qui des années après sont toujours aussi vivaces.

L'échec de ces années est symbolisé par ce dialogue de sourd.

Et puis comme le dit un des intervenants : « La révolution est restée révolte ».

Pour conclure, je ne dirai pas que ce livre m'a passionné, je manquais sans doute des connaissances nécessaires pour en comprendre toutes les subtilités.

J'ai néanmoins beaucoup appris sur ces années. Un grand merci à Babélio et aux Editions Cent Mille Milliards pour cette découverte.

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Printemps fragile

Cet ouvrage a pour arrière plan mai 68. L'auteur fait le portrait de militants maoïstes et de leur entourage.



Chaque protagoniste a son propre chapitre même si les histoires de chacun se recoupent. On découvre au fil des pages ce que le destin leur a réservé, quelles ont été leurs évolutions sociales et politiques au cours des années.



Ce livre s'adresse à un lecteur averti car les différents courants de pensée de gauche ne sont pas si simples à cerner. De plus, il faut avoir un minimum de connaissances sur le contexte politique, économique de l'époque pour pouvoir comprendre le comportement des personnages.



Certains personnages m'ont plus marqué que d'autres :



Anne-Laure fait partie d'une famille catholique. Elle coupe les ponts avec sa mère en raison de ses idées politiques en décalage complet avec celles de ses parents. Elle constate rapidement que les femmes ont peu de place dans les mouvements sociaux. Elle va donc créer une librairie féministe réservée uniquement aux femmes. Puis elle suit sa destinée en allant vivre dans une communauté perdue au milieu de la campagne dont elle devient une figure incontournable. Un peu plus tard, elle retrouvera une ancienne maoïste qui a changé de camp politique.



Richard n'a pas connu son grand père Pierrick qui est mort peu de temps après sa naissance. Un jour il découvre le journal de son grand père qui relate les événements son mai 68. Une photo dont n'a pas de difficulté à imaginer le contenu est au cœur du récit.



De manière générale, l'auteur fait preuve d'humour en jouant avec le destin de ses personnages. Par exemple, il est amusant de comprendre que l'un des militants du groupe dénommé "Casser la gueule aux tableaux" qui vandalise des tableaux de grands maîtres, va devenir lui-même un artiste reconnu et exposé dans les plus grandes galeries.



Il y a des histoires plus lointaines qui se déroulent en Albanie, où des "Chinois français" viennent dans le camp de Tirana. Ces français vivent dans un idéal maoïste et côtoient des Albanais qui souffrent au contraire d'un régime maoïste.



Le portrait de Karim, m'a semblé intéressant. C'est un ouvrier qui se fait maltraiter par ses patrons. Après avoir été défendu de manière très molle par les "Torches Rouges", il fait appel aux étudiants maoïstes qui prennent en charge son problème d'une manière beaucoup plus radicale. Il fréquentera ainsi ce groupe puis deviendra adjoint à la jeunesse dans une banlieue parisienne. Il aura à jouer un rôle important pendant les émeutes des banlieues.



L'une des membres va tenter de réunir l'ancien groupe de maoïstes mais sans succès, car ils ont tous pris un chemin différent. C'est très réaliste finalement, la plupart des gens évoluent au fil des années. Les idéaux politiques de la jeunesse peuvent être oubliés ou reniés avec le temps.



J'aurais préféré que l'auteur s'arrête ici car les chapitres sur la psychiatre qui s'occupe des anciens "soixante-huitard" et le projet un peu fou de Pierrick gâchent à mon avis la fin du roman.



Merci à Babelio et aux éditions Cent Mille Milliards.
Lien : https://lilasviolet.blogspot..
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Les temps criminels, tome 2 : Bowling

J'ai reçu le livre "Bowling" édité par "Cent Mille Milliards" et écrit par Bernard Pellegrin dans le cadre d'un Mass Critique. Je remercie d'ailleurs Babelio pour cette opportunité.



J'adore les Mass Critiques car cela me permet de découvrir des romans que je n'aurai jamais achetés par moi-même. A la base, j'ai postulé, un peu trop vite, pour le roman "Bowling" simplement pour le titre. Ma maman étant fan de ce sport, je m'étais dit pouvoir lui prêter par la suite et aussi, en lisant le quatrième de couverture, j'étais persuadée que c'était au cœur de l'intrigue.



Et bien non, en réalité, le seul passage qui concerne le bowling est celui justement écrit dans le résumé... Ce qu'il faut vraiment lire, pour savoir de quoi le bouquin va parler, c'est le dernier paragraphe: "(...) pour ce second tome, l'auteur s'intéresse à trois puissants: Bertrand Arnoud, un milliardaire du luxe, Arnaud Le Berre, ministre du Budget, et Catherine Mégarde, une banquière européenne. Ces trois-là voulaient changer, mais la rédemption n'est pas offerte à tout le monde."



Quand je me suis rendu compte que le roman m'emmènerait dans une intrigue un peu politique, mais aussi que c'était le second tome de la suite "Les temps criminels", j'ai eu très peur que ça ne me plaise pas et, surtout, que je ne comprenne rien.



Alors déjà, bonne surprise : pas besoin d'avoir lu le premier tome pour se plonger dans celui-ci, même s'il y en a quelques allusions. Ensuite, je ne connais pas l'auteur, Bernard Pellegrin, mais il écrit merveilleusement bien. C'est agréable à paginer avec un vocabulaire bien choisi. Il connait vraiment bien le sujet qu'il exploite et il a dû d'ailleurs beaucoup faire de recherches pour que le tout forme un ensemble cohérent.

Enfin, l'enquête menée par "Plume", une commissaire en charge d'investiguer sur le meurtre de trois grandes personnalités parmi les plus puissantes de la planète, était intéressante et différente de ce dont j'ai l'habitude.



Le petit bémol selon moi c'était la fluidité entre les chapitres. Parfois on sautait du coq à l'âne et les moments où j'étais un peu trop fatiguée pour lire, j'avais du mal à suivre au point de reposer le bouquin après quelques pages (ce pourquoi j'ai mis 20 jours à le lire). Même si j'admire la plume de l'auteur, ce n'est pas le genre de bouquin que j'affectionne. Je suis cependant contente de l'avoir découvert et je suis sure qu'il y aura encore des suites à cette saga.
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Les temps criminels, tome 2 : Bowling

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Cent mille milliards pour ce livre gagné lors de la dernière Masse Critique.



Voici donc le tome 2 d'une trilogie annoncée, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le 1er tome (Matador) qui mettait déjà en scène la même enquêtrice atypique Plume Loison, les enquêtes étant suffisamment indépendantes.



Dans ce nouveau titre, l'affaire est située dans le gratin de la société, hautes sphères économiques et politiques, que l'auteur, journaliste indépendant, connaît bien pour avoir signé des essais sur le sujet.

3 de ces puissants, inspirés de personnages réels aux noms à peine modifiés - Bernard Arnaud de LVMH devient ainsi Bertrand Arnoud de MBLD - veulent se convertir, renoncer, en tout cas changer, mais ça ne plait pas à tout le monde, au point qu'on les retrouve séparés de leur tête dans des mises en scène macabres, dont une sa passe dans un bowling.



L'enquête est essentiellement basée sur les discussions avec les témoins, de longs flashback sur la vie des victimes et des extraits de leur journaux intimes. Elle comporte peu d'action, un peu d'humour, de nombreuses références artistiques, culturelles et littéraires, le tout menée par la commissaire Loison, qui s'appuie sur son intuition et ses rêves pour résoudre ses enquêtes. Son passé, dont une partie liée au 1er tome, finira par la rattraper, rendant la fin surprenante.



Au final un bon livre que j'ai apprécié, autant pour son côté polar que la peinture de moeurs des ultra-riches.
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Un petit air pas très loin du diable

Cet ouvrage à la magnifique couverture est un recueil de nouvelles. J’en lis peu mais une fois n’est pas coutume, n’est-ce pas ?

Vous l’aurez compris, j’ai avant toute chose craqué sur cette couverture ! Ensuite sur les mots de l’auteur d’une autre publication instagram de la maison d’édition. Donc direction ma wishlist. Il n’y sera pas resté longtemps. Les éditions Cent Mille Milliards m’ont fait le plaisir de me l’envoyer. Merci infiniment !

Je fais confiance à mon instinct et j’ai bien raison car l’objet est en plus d’avoir une belle couverture et carrément qualitatif : c’est un plaisir des doigts que de le feuilleter. Sans parler à nouveau de la couverture qui a un toucher incroyable. (Oui, oui, je vous entends… Je suis une accro des livres, donc je les sens, je les triture, etc.)



Passons au contenu.

J’ai été percuté de plein fouet par les deux premières nouvelles, la première me laissant perplexe le temps de quelques pages. Puis se dessine une histoire un brin absurde, étonnante, extrême mais suffisante pour que la toile tissée par l’auteur se soit refermée sur moi. Et je ne crois pas si bien dire. La suite de la lecture m’en est témoin.

La très courte nouvelle Souvenir d’Enfance : Oh my god ! Et en même temps, j’ai ri de ce côté décalé mais surfant sur la dureté de la vie. J’en souris encore !

La nouvelle Retard et son allégorie du temps qui passe et où l’on voudrait que le présent appartienne déjà au passé…

Je ne vais pas toutes vous les passer en revu mais j’ai certes une préférence pour celles que je viens de citer, sans oublier Les Sardines. Mais là c’est à vous de jouer si vous souhaitez découvrir ces nouvelles plutôt jubilatoires. Humour 1er degré s’abstenir !

Enfin Effacements regroupe à lui seul cinq nouvelles en fin d’ouvrage. Un texte à l’allure plus douce ― l'auteur met en scène ses petits-enfants ― mais qui traduit les différences entre son époque et celle de ses jeunes. J’ai particulièrement apprécié le gigot dominical (ce n’est pas le titre de la nouvelle) qui m’a emporté à une autre époque, celle des dimanche chez ma mamie de St Malo, ravivant ainsi de jolis souvenirs. La plume de l’auteur n’en est pas moins affûtée.



Cet ouvrage est un peu un OVNI littéraire. Mais une belle découverte !



C’est à vous !...

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Printemps fragile

Une foule de personnages qui ont un lien de près ou de loin avec les évènements de Mai 68. On suit les évènements et leurs retentissements à travers les vies de ces personnages. Ceux qui les ont vécu en direct, qui ont pu être moteur, suiveurs, idéalistes, réactionnaires par rapport au système. Ceux qui ont vécus les conséquences des choix de leurs parents, leurs beaux-parents. ceux qui ont bénéficié des avancés que ce mouvement a entraîné.

L'idée est bonne, mais j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Que reste-t-il de ces évènements qui ont marqué une génération ? Que sont devenus ces jeunes, ces ouvriers, qui ont choisi de s'engager à un moment donné ? Ont-ils suivi leurs idéaux ou au contraire se sont-ils fondus dans la masse ? J'ai vu un intérêt à la réflexion, mais peut-être suis-je trop jeune pour me laisser porter, envahir par les considérations politiques de ce livre.

Je remercie les éditions Cent mille milliards et babelio pour la découverte de ce livre qui me laisse un sentiment mitigé.
Lien : https://laptitesourisduweb.s..
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Sucre : Enquête sur l'autre poudre

Dans un essai édifiant, le journaliste Bernard Pellegrin se penche sur les enjeux financiers, culturels et sanitaires du sucre, ce doux venin.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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