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Citations de Bernard Tirtiaux (164)


Bernard Tirtiaux
Le monde a ses rois, ses hommes d'État, ses présidents, ses dictateurs, mais il manque cruellement de princes, de poètes, d'innovateurs, de porteurs de flambeaux qui maintiennent sans forfanterie une torchère allumée au-dessus des enfants des hommes.
(Le puisatier des abîmes)
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Les grandes blessures de vie génèrent souvent des champs de haines irrationnelles mal ciblées et conduisent à des amalgames navrants.
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Tu me manques, Lazare, ce qui m'invite à te débusquer partout où tes mains se sont attardées, dans les fleurs de tes vitraux, dans les échappées de musique où tu as guidé mes doigts, dans le visage de tes enfants, dans la profusion de nos souvenirs.
Tu me manques mais cette attente ne tient plus du déchirement que nous avons vécu loin l'un de l'autre des années durant.
Je vis avec toi une attente paisible, un doux échange sur cahier ligné, des confidences quotidiennes livrées à ton adresse aux courants d'air et aux nuages, des sourires à la lumière et aux plantations du jardin qui fleurent les retrouvailles et recèlent pour notre amour un parfum d'éternité.
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D'emblée, j'aime cette dame que les épreuves n'ont pas dépourvue de la beauté digne des gens façonnés par le courage.
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La voix effacée, mal assurée, déférente, est celle de Mamouk. Mamouk fait partie de la famille des discrets maladifs qui s'excusent cent fois d'être là, de respirer, de renifler, d'encombrer l'espace, qui reculent de deux pas pour un seul pas qu'ils font, qui, lorsqu'on les interpelle, tentent désespérément de se transmuter en une substance volatile.
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Aussi vrai que l'ongle est au doigt, tu es Mon homme, Lazare. Je connais ton visage depuis la nuit des temps. Je suis tienne comme le sont ton bras, tes épaules robustes, ta belle tête de guerrier antique.
Rappelle-toi ! J'ai fleuri dans tes branches quand tu étais amandier, j'ai fondu ta voix dans mon chant.
Je suis à toi de toute évidence, au-delà des contrats des hommes, des échanges d'anneaux dorés, des promesses solennelles consignées au bas des livres. Ni épouse, ni promise, ni ange, ni mère, ni veilleuse sur le qui-vive, je suis Ton âme soeur.
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Les voyageurs débouchent à la tombée de la nuit dans une vaste clairière.Des rougeoyances clairsemées éclatent çà et là, comme si le soleil dans son repli avait laissé tomber par mégarde quelques paillettes de ses coffres de lumière. Ce sont les fours en veilleuse du verrier Gautier de Chartres.
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Il y a ceux qui donnent, il y a ceux qui comptent. Ton père n'avait rien d'un calculateur. Il était le feu pur !
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Je ne suis pas à proprement parler un athée. Je suis de ceux qui donneraient un oeil pour que Dieu sorte de son absence. Je ne repousse rien. Je guette le signe que d'aucuns ont perçu sans équivoque et qui m'a échappé jusqu'ici.

Plus j'avance en âge, plus j'ouvre mon champ d'investigation. Le divin ne m'est pas apparu dans la tempête ni, du reste, dans le souffle d'une brise légère. Par contre, quelques manifestations s'en rapprochant sont arrivées jusqu'à moi dans l'incongru, le décalé, le hasardeux. Je vis avec l'impression récurrente que des messages me bombardent en permanence pour me parler de l'existence d'un univers parallèle auquel personne de ce côté-ci n'a réellement accès.
Je raconte volontiers le témoignage d'une guide-nature de mes amies qui promène des classes d'enfants. Elle leur fait découvrir la faune et la flore mais aussi des histoires locales. Ce jour-là, sur la place du village de Vierves, elle évoque le destin tragique d'une jeune femme convaincue de sorcellerie au XVIIe siècle et condamnée à être brûlée vive. Le groupe entoure la conteuse à l'exception d'une petite fille qui se tient à l'écart. Pointant l'enfant du doigt, la guide précise :
- Le bûcher a été monté à l'endroit exact où se tient votre condisciple. La sorcière immolée avait pour nom : Marguerite Piret.
La fillette, ébranlée, répond d'une voix ténue :
- Je m'appelle Marguerite Piret !
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On s'émeut des bébés jusqu'à en devenir gâteux mais la vérité est qu'ils sont vilains, objectivement peu séduisants. Il se dégage néanmoins de leur fragilité de nouveau-né une forme d'attraction liée à leur ressemblance avec tel ou tel, disparu ou vivant, en même temps qu'un soupçon diffus de ce qu'ils seront plus tard.
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Les cours d'eau sont des invitations au voyage, ce sont les routes nomades de l'imaginaire, les radeaux désamarrés de nos espérances.
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J’ai suivi votre conférence. Je trouve votre idée remarquable, n’en déplaise à vos confrères et à cette presse imbécile qui a trouvé plus payant de vous lyncher que de vous défendre. Les gens sont sans imagination, sans audace ! Voyez comment votre auditoire a réagi !
Vous voulez connaitre mon sentiment sur ce sujet ? Eh bien, vous n’avez pas parlé d’eux ! C’est bien là la seule chose qui les émoustille : qu’on parle d’eux, qu’on lustre leur vanité, qu’on se réfère à eux, à leurs travaux, à l’excellence de leurs initiatives, à leur avis éclairé, bref, à leur importance. Leurs noms sur l’affiche, voilà ce qu’ils revendiquaient.
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Elle traverse son jour de lac, ce moment de vide où s’abîment les femmes qui viennent d’enfanter.
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Il est des êtres que les souffrances affalent, d'autres que les épreuves sculptent. Tout dépend s'ils sont fait d'argile ou de pierre. Ma grand-mère était un roc dont le coeur était d'un oiseau.
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«  La rancoeur a la dent dure et si un pas est à faire, il ne peut venir que de votre côté , pas du nôtre.
La Pitié est un privilège de Vainqueurs .... »
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La lumière est diffuse, fugace, changeante, capricieuse. Elle a toute les ruses. Jamais tu ne seras satisfait de ton ouvrage, si beau soit-il. Jamais tu n'auras assez de couleurs dans tes casiers pour donner vie à un vitrail comme tu le souhaites, jamais tu n'auras la certitude de colorer juste comme on chante juste. Qu'importe ! Tes pas partent du feu et tu dois atteindre le feu, devenir un maître en ton art, l'artisan accompli du grand œuvre, l'Adepte.
Il ne veut rien prendre, rien voler, rien éveiller, être juste un passeur de lumière sur sa barque de verre.
Les verriers quittent des yeux leur paraison et abandonnent leurs cannes pour descendre les uns après les autres. L'objet passe et repasse entre leurs mains et miroite dans la lumière. Ils sont muets d'admiration et s'inclinent devant le maître artisan qui a eu l'habilité d'enlever au soleil couchant un bouton de son manteau.
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Le monde a ses rois, ses dictateurs, mais il manque cruellement de princes, de poètes, d’innovateurs, de porteurs de flambeaux qui maintiennent sans forfanterie une torchère allumée au-dessus des enfants des hommes.
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Existe-t-il une brise qui retienne dans son souffle séculaire les plus beaux chants des hommes? Est-il un souverain cueilleur de musique qui pense comme moi qu'une poignée de notes jetées aux étoiles peut racheter mille ans de barbarie?
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... le vitrail est la forme la plus sauvage de l'art, la plus imprévisible. Le vitrail n'est que folie, métamorphose, floraison illusoire, jeu d'algues échevelées dans une rivière de lumière.
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Les vrais contrats de la vie, on les passe avec soi-même. La plume pour les écrire se trempe dans l'encrier du coeur.
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