Bernard Violet

Asimbonanga
Asimbonang' umandela thina
Laph'ekhon
Laph'ehleli khona

Johnny Clegg

Le tournage de mélodie en sous-sol débute à Cannes en octobre 1962.(...)
Delon arrive à son tour sur le plateau, à pas comptés, comme dans un western au moment de l'affrontement des deux gâchettes. Il avance sur Gabin plongé dans le lecture. "Bonjour, patron, lance-t-il."Bonjour petit" lui répond Gabin. "SI Alain l'avait appelé maître ou Jean, raconte Verneuil, le "vieux" aurait explosé. Patron, ça l'a surpris. Cal'a flatté. Ca remettait, comme on dit, les pendules à l'heure".

Les autres titres marquants ? Farmer en fournira aimablement une sorte d'explication de texte : "Laurent a complètement refait et développé "Psychiatric"." La nouvelle version est encore plus clinique : "C'est un univers qui me fascine... Du moins cette imagerie de la psychiatrie. C'est passionnant parce que bouleversant et incompréhensible."Il n'y a pas d'ailleurs" ? Le titre explique, je crois, la pensée de la chanson. Oui, ma foi, il n'y a pas d'ailleurs. C'est dur de penser et d'accepter cela. Toute chose naît et meurt, et c'est partout pareil ! Tout se termine par la même chose..."

Les occupations quotidiennes de Farmer sont nombreuses et variées. La chanteuse en profite ainsi pour passer son permis de conduire, pour fréquenter les salles de cinéma. En ce début d'année 1995, les écrans californiens proposent "The American President" ("Le Président et Miss Wade") avec Michael Douglas, mais, en se trompant dans l'horaire des séances, Farmer n'assiste qu'à la moitié de la projection. La Française se fait aussi de nouveaux amis ; parmi eux son professeur d'anglais, également compositeur de rap. Coup de foudre professionnel, selon son ami l'ingénieur du son Thierry Rogen : "Elle est venue avec les bandes de ce gars et m'a demandé si je voulais qu'on le produise ensemble. On a fait l'album en un mois, mais il n'est pas sorti, je ne sais trop pourquoi. C'était super sympa, on aurait dit une sorte d'Eminem avant l'heure, avec des fonds de rap assez mélodiques, grâce à l'intervention de Mylène qui y avait mis son grain de sel."

Le 6 mai, comme pour "Libertine", le clip de "Tristana" est projeté en avant-première dans la salle de l'UGC Normandie, sur les Champs-Elysées. Si l'univers fantasmagorique de la chanteuse est désormais ancré dans tous les esprits, la durée du film -plus de douze minutes- constitue un véritable casse-tête pour les programmateurs de la télévision. Les critiques se veulent élogieux. D'aucuns soulignent le glissement progressif de la chanteuse vers ce métier d'actrice auquel elle aspire tant depuis l'adolescence.