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Citations de Bernard d` Espagnat (15)


Dans les zones tout à fait supérieures de la pensée, je fais une place à certains discrets intuitifs - et intuitives - au moins à tels ou tels moments privilégiés qu'ils ont connus. Un nombre infime d'entre eux est parvenu à s'exprimer par le moyen de la grande littérature. Les autres gardent le silence : mais je sais qu'ils sont là, présents
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Une autre objection est que nous ne sommes pas capables d’appréhensions sensibles directes des faits passés. S’il est vrai qu’une affirmation n’acquiert en définitive un sens que par référence aux possibilités de vérification fournies par nos organes sensoriels, quel est donc au juste le sens que peut avoir une affirmation portant sur le passé ? Comment, aux fins de vérification, se transporter dans le passé ?
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Les atomes concourent à créer mon regard mais mon regard concourt à créer les atomes
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Il ne faudrait pas croire que l'existence d'influences plus rapides que la lumière implique la possibilité d'envoyer des signaux utilisables qui soient plus rapides que celle-ci. Il n'en est rien et même il est possible de montrer que les expériences que j'ai décrites ne permettent en fait rien de tel. La non-séparabilité doit donc captiver l'attention de ceux qui se soucient essentiellement de connaître. Mais ceux qui se soucient d'abord de faire peuvent s'en désintéresser.
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La distance n'est pas de façon intrinsèque entre tel et tel élément de la réalité indépendante. C'est nous qui la mettons d'une certaine manière entre tels et tels éléments de la réalité empirique, ou, autrement-dit, de l'image de la réalité que nous construisons pour nos échanges et notre usage.
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Il est donc assez légitime de voir dans l’ensemble des consciences d’une part et l’ensemble des objets de l’autre deux aspects complémentaires de la réalité indépendante. Ce qu’il faut entendre par là, c’est que ni l’un ni l’autre n’existe en soi mais qu’ils n’ont d’existence que l’un par l’autre, un peu comme s’engendrent les images de deux miroirs qui se font face. Les atomes concourent à créer mon regard mais mon regard concourt à créer les atomes c’est-à-dire à faire émerger les particules hors du potentiel dans l’actuel ; hors d’une réalité qui est un Tout indivisible dans une réalité étendue dans l’espace-temps.
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Les idées que ce matérialisme prend pour assises conceptuelles, celles d’atomes, de particules, etc., ne peuvent être, nous l’avons vu, que les composantes d'une description de la réalité empirique, voire épistémologique, c'est-à-dire d’un découpage du réel que nous effectuons par la pensée afin de rendre compte de notre expérience communicable. Il est clair qu’alors la thèse de la pensée comme simple épiphénomène - celle d’une pensée émanant d’un cerveau purement composé d’atomes - est logiquement incohérente puisque les objets qui y sont censés expliquer la pensée n’ont eux-mêmes d’existence que relative à la pensée.
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En fait, pour qui tient à préserver le rôle éminent exercée par la conscience dans les phénomènes physiques, la non-séparabilité plaiderait plutôt en faveur de la notion de conscience cosmique dont les consciences individuelles ne seraient que l'émanation.
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Le développement de la physique nous a indéniablement révélés, relativement à cette réalité et en premier lie, qu'elle n'as descriptible par nos concepts familiers, c'est-à-dire par les idées claire et distinctes (formes, positions, mouvements, éventuellement, force) chère par exemple à Descartes, alors que Descartes tenant ces idées claire pour évidentes et posait en principe que nos descriptions doivent se fonder sur elles, il s'avère à présent , non seulement que cette limitation est impossible à respecter, mais même que, dans certains cas, appliquer systématiquement les idées en question conduit à des résultats en contradiction avec l'expérience. L'un des exemples les plus frappant est celui dit "de la création des particules" dans les choc à haute énergie; dans le langage des concepts familiers, il faudrait dire qu'ils s'agit d'une vraie création d'objets à partir du mouvement d'autres objets, autrement dit de la transmutation d'un attribut en choses. Or dans le cadre des concepts du sens commun, une telle idée est évidemment impensable.
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Si le réel en soi refuse de nous dire ce qu’il est - ou comment il est - du moins consent-il à nous faire savoir, dans une certaine mesure, ce qu’il n’est pas.
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Non-séparabilité
… on peut dire que les expériences d’Aspect ont établi l’existence de systèmes non séparables, prévue par la mécanique quantique. Il nous faut par exemple accepter l’idée - finalement très romantique - que deux photons qui ont interagi dans le passé constituent un tout inséparables, même lorsqu’ils sont très éloignés l’un de l’autre ! Ils ont un comportement global qui neutralise toute tentative d’explication en termes de photons possédant chacun en soi, à l’avance, la propriété qu’on a décidé de mesurer. (128)
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descendre la notion de réalité indépendante du ciel des grandes idées métaphysiques. Ces êtres très concrêts que sont les scientifiques peuvent donc recommencer à la considérer
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L'expression « plan divin de l'Univers » peut être prise dans son sens littéral.
C'est ce que font tels ou tels physiciens éminents.
J'en connais un (appelons-le X, je n'ai pas mission de parler pour lui) qui m'a clairement dit un jour que, tout comme Newton jadis, il voyait dans la physique et l'astrophysique le dévoilement progressif, voulu par Dieu, des desseins divins sur la Création.
(page 285)
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L’idéalisme philosophique
Ici, je le définirai seulement comme étant la thèse qui pose que la connaissance humaine est limitée à tous égards par les facultés sensibles et intellectuelles de l’homme et se voit grandement déterminée par ces facultés mêmes.
Un corollaire de cette idée est le suivant : rien ne nous garantit que nos notions de base, même en apparence les plus « évidentes » - espace, temps, objet… - , atteignent réellement ce qui « vraiment est », certaines formes d’idéalisme radical allant même jusqu’à soutenir que cette dernière expression serait tout bonnement dénuée de sens.
(page 191)
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… La théorie quantique est riche en vocables arbitraires qui obscurcissent les présentations qui en sont faites.
Qu’entend-on exactement par “indéterminisme”, “incertitude”, “dualité”, “observateur”.
Sinon, c’est la foire d’empoigne dans les nuées, les mots se gonflent ou se perdent à mesure que les argumentations se croisent, les concepts restent en état de flottaison.
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