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3.74/5 (sur 77 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Montréal (Canada) , le 10/05/1910
Mort(e) à : Carmel-by-the-Sea, Californie , le 15/07/1970
Biographie :

Éric Berne, né sous le nom de Léonard Bernstein, est un psychiatre canado-americain, fondateur de l'analyse transactionnelle.

Né dans une famille juive émigrée d'Europe de l'Est, Eric Berne étudie la médecine à l'Université McGill, puis la psychiatrie à l'université Yale aux États-Unis, et devient citoyen américain.

Établi en Californie en 1946, il y élève sa famille tout en menant une carrière très chargée en psychiatrie (hôpital, clinique, services conseils pour l'armée et cabinet privé).

Dans les années 1950, Berne est toujours inspiré par Freud, mais prend ses distances par rapport à la psychanalyse. Il cherche à développer un outil thérapeutique efficace et rapide, donc moins coûteux et accessible à tous. Il met au point des concepts originaux dont il fait état dans plusieurs articles scientifiques.

Lors de la parution de son ouvrage Transactional Analysis and Psychotherapy, en 1961, sa théorie fait déjà parler d'elle dans les milieux psychothérapeutiques et psychiatriques. L'analyse transactionnelle (AT) est au départ une forme de psychothérapie. Mais c’est aussi une théorie de « psychiatrie sociale » (selon les mots de son concepteur) parce qu'elle propose d’étudier le psychisme des personnes en analysant leurs relations sociales.

En 1964, Berne et ses collègues fondent l’International Transactional Analysis Association (ITAA), qui existe toujours aujourd'hui.
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En complément à la lecture de l?outil 54 de la Boîte à outils du manager de managers (Dunod, 2018), les auteurs décodent un exemple de conflit interpersonnel à travers deux analyses, le triangle de Karpman et la dynamique psychologique d?Eric Berne. --- Fiche du livre : https://www.dunod.com/boite-outils-du-manager-managers ********************************* Retrouvez-nous sur : --- www.dunod.com --- Facebook : https://www.facebook.com/editionsdunod/ --- Twitter : https://twitter.com/DUNOD


Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Eric Berne
Dans tout crapaud sommeille un prince. Il n'y a pas besoin de tuer le crapaud, il suffit de réveiller le prince.
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Eric Berne
Nous naissons tous princes et princesses, jusqu'à ce que nos parents nous transforment en crapauds.
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Dire bonjour correctement, c'est voir l'autre personne prendre conscience d'elle en tant que phénomène, se manifester à elle et se tenir prêt à ce qu'elle se manifeste à soi. Les gens qui montrent cette faculté à son plus haut degré sont peut-être les habitants des îles Fidji, car l'authentique sourire fidjien constitue l'un des rare joyaux de ce monde. Il commence lentement, éclaire tout le visage, y demeure assez longtemps pour se faire clairement reconnaître et pour reconnaître clairement, puis il s'estompe avec une secrète nostalgie. On ne le trouve égalé ailleurs que chez une mère non corrompue et son nourrisson se souriant mutuellement, ainsi que, dans les pays occidentaux, chez un certain type de personnalité ouverte.
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L'autonomie

L'accession à l'autonomie se manifeste par la libération ou le recouvrement de trois facultés : la conscience, la spontanéité, l'intimité.
La Conscience. La conscience est la faculté de voir une cafetière et d'entendre chanter les oiseaux selon sa propre manière et non celle qui vous fut enseignée. On a de bonnes raisons de penser que voir et entendre présentent une qualité différente pour les jeunes enfants et pour les adultes, et que ces deux facultés sont plus esthétiques, moins intellectuelles, dans les premières années de l'existence. Un petit garçon voit et entend les oiseaux avec ravissement. Puis le "bon père" arrive, estimant de son devoir de "partager" son expérience et d'aider au "développement" de son fils. Il dit : "Ca, c'est un geai ; celui-ci est un moineau." Dès que le petit garçon s'occupe de savoir lequel est un geai, lequel est un moineau, il cesse d'être en mesure de voir ou d'entendre chanter les oiseaux. Il doit les voir et les entendre de la façon que le veut son père. Le père a de son côté de bonnes raisons, peu de gens pouvant se permettre de passer leur existence à écouter les oiseaux, et plus tôt commencera l'"éducation" du petit garçon, mieux cela vaudra. Peut-être, quand il sera grand, deviendra-t-il ornithologue. Quelques personnes, pourtant, parviennent toujours à voir et entendre ainsi qu'autrefois. Mais la plupart des représentants de la race humaine ont perdu la faculté d'être peintres, poètes, musiciens, et ne conservent plus le choix de voir et d'écouter directement, même s'ils peuvent se le permettre ; il leur faut voir et entendre de seconde main. Le recouvrement de cette faculté est ici nommé "conscience". Physiologiquement la conscience est perception éidétique, alliée à des images éidétiques. Peut-être entre-t-il aussi de la perception éidétique, au moins chez certains individus, dans le domaine du goût, de l'odorat et de la kinesthésie, nous donnant les artistes dans ces domaines : chefs, parfumeurs et danseurs, dont le problème éternel est de trouver un public en mesure d'apprécier leurs productions.
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Un jour, la mère de Petit Chaperon Rouge l'envoya porter à manger à sa grand-mère à travers bois et en chemin, Petit Chaperon Rouge rencontra un loup. Quel genre de mère envoie donc une petite fille dans une forêt où il y a des loups? Pourquoi n'y va-t-elle pas elle-même ou n'accompagne-t-elle pas Petit Chaperon Rouge? Si la grand-mère manque de ressources à ce point, pourquoi la mère la laisse-t-elle vivre toute seule dans une cabane isolée?
[...] La mère, à l'évidence, essaie de perdre sa fille "accidentellement".
[...] La grand-mère vit seule et ne verrouille pas sa porte, peut-être dans l'espoir qu'il se passera quelque chose d'intéressant, le genre de choses qui n'arriverait pas si elle vivait en famille.
[...] Dans cette perspective, la morale de l'histoire n'est pas que les jeunes filles innocentes doivent se tenir à l'écart des forêts où il y a des loups mais que les loups feraient bien d'éviter les jeunes filles à l'air innocent et leurs grands-mères. Bref, un loup ne devrait jamais s'aventurer seul dans la forêt.
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Chaque individu placé au sein d'un agrégat social manifestera un état Parental, Adulte ou bien Enfantin de son égo, et ces individus peuvent passer d'un état de l'égo à l'autre avec une aisance plus ou moins grande.
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Tandis que j'écris ces lignes, un cloporte traverse mon bureau. Si je le retourne sur le dos, je peux le voir âprement se démener pour se remettre sur pattes. Pendant ce temps, il a un "but" dans la vie. Lorsqu'il y parvient l'on peut presque distinguer son expression de triomphe. Et le voilà reparti. Il est permis de l'imaginer racontant son histoire à la prochaine assemblée des cloportes, respectueusement considéré par la jeune génération comme le cloporte qui a fait ça. Pourtant, à sa fierté se mêle une certaine déception. Maintenant qu'il a "réussi", la vie lui paraît sans but. Peut-être qu'il vaudrait la peine de lui faire à l'encre une marque sur le dos, de manière à le reconnaître s'il prend ce risque. Un courageux animal, le cloporte. Rien d'étonnant qu'il ait survécu des millions d'années.
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L'Enfant constitue à beaucoup d'égards la partie la plus précieuse de la personnalité, et peut apporter à la vie individuelle exactement ce que le véritable enfant peut apporter à la vie familiale : le charme, le plaisir et l'esprit créateur.
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Et après les jeux ?

Le sombre tableau brossé dans la première et la seconde partie de ce livre, où la vie humaine apparaît surtout comme une façon de passer le temps jusqu'à l'arrivée de la mort, ou du père Noël, sans guère la possibilité de choisir ce que l'on va faire au cours de cette longue attente est un lieu commun, mais non la réponse définitive. Pour certains êtres fortunés, il existe quelque chose qui transcende toutes les classifications du comportement, et c'est la conscience ; quelque chose qui domine la programmation passée, et c'est la spontanéité ; quelque chose qui donne plus de satisfaction que les jeux, et c'est l'intimité. Mais ces trois facultés peuvent être effrayantes, et même périlleuses, pour ceux qui ne sont pas prêts. Peut-être vaut-il mieux qu'ils en restent où ils sont, à chercher leurs solutions dans les techniques populaires d'action sociale, telles que "la vie ensemble". Cela peut signifier qu'il n'y a pas d'espoir pour la race humaine ; mais il y a de l'espoir pour les individus qui la composent.
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Outre qu'ils structurent le temps et procurent aux parties en cause des caresses mutuellement acceptables, les passe-temps exercent la fonction supplémentaire d'être des moyens de sélection sociale. Pendant qu'un passe-temps se déroule, l'Enfant qui se trouve en chacun des joueurs évalue avec attention les potentialités des autres joueurs. En fin de réception chaque personne aura sélectionné certains joueurs qu'elle aimerait revoir, cependant qu'elle en rejettera d'autres, sans tenir compte de l'adresse ou de l'agrément que ces derniers ont apportés au jeu du passe-temps. Les joueurs sélectionnés sont ceux qui paraissent les candidats les plus qualifiés pour des relations plus complexes - à savoir, les jeux. Ce système sélectif, quel que soit son degré de rationalisation, est de fait pour une large part inconscient et intuitif.
[...]
Les passe-temps sont à la base du choix des relations, et peuvent conduire à l'amitié.
[...]
Un autre avantage important que l'on tire des passe-temps, c'est la confirmation de sa propre position. Le rôle ressemble à ce que Jung appelle persona, en moins opportuniste, en plus profondément enraciné aux fantasmes individuels. [...]
La confirmation de son rôle stabilise la position de l'individu ; que l'on nomme ce phénomène l'avantage existentiel du passe-temps. La position, c'est une simple affirmation, un simple attribut, lequel influence la totalité des transactions de l'individu ; au bout du compte, la position détermine la destinée de l'individu, et souvent celle de ses descendants par-dessus le marché. La position peut être plus ou moins absolue. [...] La position se manifeste surtout par l'attitude mentale qu'elle provoque, et c'est avec une telle attitude que l'individu se livre aux transactions constituant son rôle.
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