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Citation de tonpdg


Elle dormit trois heures avant de se réveiller, tourmentée par un rêve. Assise dans son lit, elle revit les images du passé. Il lui sembla tout revivre. C’était si proche : le prêtre qui suppliait qu’elle l’épargne, qui mentait. Un des assassins de son mari. Elle lui avait coupé la tête d’un coup de hache, cette tête qui avait roulé par terre. Blum ne cessait d’entendre ce bruit, le crâne qui cognait au sol, comme la sonnerie d’un réveil qu’on n’arrive pas à éteindre. Ce secret, ce sombre secret qu’elle taisait au monde l’avait arrachée au sommeil. Blum avait cru ne pas pouvoir se sentir plus mal qu’au cours des dernières heures, mais ces images du passé vinrent brièvement masquer les événements de la soirée. Elle ne voyait plus que la tête du pasteur qu’elle avait fourrée dans un sac, son cadavre qu’elle avait éliminé. Du sang partout, un rêve qui n’en était pas un, plus douloureux encore qu’Ingmar et Alfred, que l’alcool qui faisait rage en elle. Six heures après être allée se coucher, Blum souhaitait de nouveau une fin toute simple. Être morte, parce que la vie était trop dure.
Elle voulait tout effacer, ne plus rêver, effrayée par ce passé si proche. Elle était seule. Seule avec ses actes. Seule au Solveig.
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