Nous n'avons fait que fuir Nous cogner dans les angles Maintenant qu'on envisage la voûte céleste Et le goût des cerises à défaut de leur temps, encore qu'il ne faut pas, Qu'il ne faudra jamais se départir de ça, De ce miel, de ce vent, de la fin de l'été, et des grands peupliers si doucement courbés, Les hautes herbes toutes inclinées sous l'évidence tiède Mais pas soumises ah non ! Verticales dans l'âme, Seulement reconnaissantes pour le présent offert, Pour la caresse fauve et les jeunes filles, Alors, sont les sœurs des rubans, On les dirait flottantes sur une mer de silence. Et la ville endormie rêve de barricades… Allez on n'oublie rien !