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Critiques de Bertrand Gatignol (270)
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Le voleur de souhaits

Felix est un jeune garçon un peu singulier, qui se tient à l'écart des autres.

Chaque fois que quelqu'un éternue, il lui lance la petite phrase " A mes souhaits".

"Merci" répond l'émetteur sans se rendre compte de la nuance.

Aussitôt, il capture le souhait émis et le conserve dans un bocal entreposé dans une étagère à souhaits.

Ainsi va sa vie jusqu'à sa rencontre avec Calliope, une fille qui, en éternuant n'émet aucun souhait.

Ils se rencontrent et cheminent ensemble en constatant qu'ils n'émettent aucun souhait. Leurs faciès sont tristes.

Paradoxalement, nous, lecteurs, qui les voyons évoluer , nous voyons qu'ils vivent de projets, d'actions.

Des souhaits, ils en sont remplis mais ne les voient pas.

Loïc Clément nous livre là un très beau conte qui m'a fait penser au "Bon Gros Géant" de Roald Dahl qui capture des rêves.

Les illustrations de Bertrand Gatignol sont magnifiques, simples, de vraies peintures avec des petits détails amusants à découvrir comme le canard qui éternue .

Les coloris sont très doux.

La narration est écrite en majuscules imprimées.

Les paroles peu nombreuses sont retranscrites en minuscules imprimées.

Les textes ne sont pas envahissants du tout.

L'histoire est simple, accessible au niveau vocabulaire à des enfants de 8 ans .Même si les mots choisis sont riches, on peut les comprendre par le contexte : j'ai beaucoup apprécié cette caractéristique .

Le thème de la belle histoire d'amour fantastique, je vais le tester auprès de mon jeune public proche qui ne s'élève pas au-dessus de 5 membres et qui s'échelonne de 8 à 14 ans.

J'apprécie, j'ai noté 4 étoiles au lieu de 5 avec ce bémol : l'histoire semble s'adresser à de jeunes ados et portant l'album est mince pour cet âge.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Il est le dernier-né d’une race en voie d’extinction. Mais des siens, il n’a hérité que son appétit vorace et ses instincts féroces. Sa taille quant à elle, est plus proche de celle des hommes que de celle des ogres, d’où son nom : Petit.





Caché par sa mère pour lui éviter la mort et élevé par sa tante, une vieille ogresse philanthrope, Petit est l’héritier d’un peuple dégénéré et affaibli par la consanguinité, un peuple qui, de génération en génération, devient plus petit et plus bête mais dont la cruauté, elle, n’a pas de limites. Sa mère voit en lui l’ultime chance de survie de son espèce. Comme le fondateur, qui a su restaurer la gloire des ogres au moment où ils risquaient de disparaître, Petit a la responsabilité d’engendrer une nouvelle race, plus puissante et plus forte. Mais son éducation humaniste a fait naître en lui une tolérance et une sensibilité pour les humains qui sont en contradiction avec sa mission… Petit trouvera-t-il sa place entre une famille qui l’a rejeté parce qu’il était différent et un monde auquel il n’appartient pas vraiment ?





Quelle merveille !!! Attirée par la couverture brillante, en noir et blanc avec son titre doré, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en ouvrant « Petit », le premier tome des « Ogres-Dieux ». Tout de suite, j’ai été séduite par la rondeur du dessin, ses lignes harmonieuses et délicates. Un trait soigné et agréable, dont la beauté s’accorde tout à fait à l’histoire, imaginée par Hubert et qui nous plonge dans un univers que j’adore : le conte.





A travers les aventures (et mésaventures !) de Petit, l’auteur nous plonge dans l’Histoire des ogres, brossant le portrait sur cinq générations d’une race toute puissante mais qui, à force de mariages consanguins, a perdu peu à peu sa noblesse et sa force. L’histoire est entrecoupée de pages de texte, dans lesquelles on découvre les ancêtres de Petit et le rôle qu’ils ont joué dans leur famille. Des parenthèses passionnantes, qui permettent de développer le conte davantage, sans nuire au rythme du récit.





On découvre ainsi les mœurs d’un peuple terrible et fascinant, aux origines à moitié humaines .Une race qui s’est enrichie de cette mixité avec les hommes, avant de s’enfermer sur elle-même. On apprend comment les ogres se sont élevés au rang de dieux, comment ils se sont mis à manger de la chair humaine et comment leur cruauté et leur folie s’est développée en même temps que leur taille, quelques exceptions au sein de la famille faisant office d’excentriques…





Les personnages quant à eux sont hauts en couleurs, tantôt attachants par leur courage, tantôt effrayants par leur cruauté. Une histoire fascinante, qui mêle savamment amour, drame et violence. Bravo à Bertrand Gatignol pour ses dessins de toute beauté reliés avec soin dans un magnifique livre-objet. Bref « Les Ogres-Dieux » est une bande-dessinée superbe et originale à côté de laquelle il serait vraiment dommage de passer ! Vivement la suite !!!





Un grand merci à Babelio et aux éditions Soleil pour cette découverte !







Challenge Variétés : Une bande-dessinée
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Le voleur de souhaits

C’est un conte, ou plutôt une fable. Felix est un voleur de souhait, quand vous éternuez il vient derrière vous et vous dit “À mes souhaits !” et sans vous rendre compte, il vous vole votre souhait, qu’il enferme aussitôt dans un bocal. Mais voilà, un jour il rencontre Calliope, une fille de son âge, qui n’a pas de souhaits… On va faire une belle découverte avec cette rencontre. Le dessin est doux, le trait très fin et discret, les couleurs, pourtant numériques, sont travaillées avec beaucoup de soins et de délicatesse, donnant une atmosphère d’un calme bucolique. Les personnages sont touchants, pourtant l’histoire est très courte, on est à la limite de l’album jeunesse, les bulles sont plutôt rares et le ton est celui d’un conte pour enfants.

Une très belle histoire pleine de poésie et de tendresse.
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Le voleur de souhaits

Bande-dessinée piochée au hasard dans le bac Jeunesse du bibliobus (là où je complète les collections de ma médiathèque afin de pouvoir leur proposer des nouveautés), j'ai tout de suite été attirée par le graphisme qui me semblait plutôt bien travaillé pour une bande-dessinée jeunesse et je n'ai pas été déçue, d'autant plus que l'histoire va avec.



Félix est un jeune garçon doté d'un pouvoir un peu particulier : Au lieu de dire la traditionnelle formule de politesse "A vos souhaits" lorsque quelqu'un éternue, il l'a légèrement modifiée en disant "A mes souhaits" à toutes celles et ceux qui éternuent lorsqu'il se trouve sur leurs passages, récupérant par la même occasion les souhaits des autres dans de précieux petits bocaux. Etrangement, notre héros, n'éternue jamais ce qui ne lui donne pas l'occasion de faire de souhaits mais si cela démontrait une réalité bien plus blessante. En effet, que pourrait-il souhaiter, lui ? Il ne s'était jamais posé la question jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Calliope, une jeune fille qui va attirer toute son attention car lorsqu'elle éternuera et qu'il lui aura dit sa formule spéciale, il se rend compte que le bocal à souhait de cette dernière est vide...



Un graphisme, comme je le disait en commençant cette critique, très bien travaillé et une histoire qui fait rêver...On en souhaiterait presque de pouvoir éternuer tous les jours et de pouvoir conserver ses propres souhaits, les contempler à loisir jusqu'à ce que peut-être un jour, ils se réalisent...un ouvrage qui se lit très vite et que je n'hésiterai pas à recommander à mes jeunes lecteurs et aux autres ! On a bien le droit de rêver à tout âge puisque l'on éternue quel que soit notre âge d'ailleurs alors pourquoi se priver de ce petit moment de plaisir ? A découvrir et à faire découvrir !
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Le voleur de souhaits

« À tes souhaits » , nous disons ces mots par réflexe dès qu’une personne éternue. Félix, lui remplace le tes par mes et en profite pour capturer les souhaits qu’il conservera dans sa bibliothèque. Quand le printemps arrive, le jeune garçon sait qu’il collectera énormément de souhaits et se met en chasse. Mais bientôt, alors qu’une jeune fille vient d’éternuer, rien ne se passe…

Dans ce conte qui fait du bien, Loïc Clément aidé du très talentueux Bertrand Gratignol qui nous a gratifié des magiques Ogres-Dieux, nous offre une bulle hors du temps où nous oublions l’espace de ces quelques pages notre quotidien redevenant des enfants émerveillés par la beauté des histoires que l’on nous contait.

Si le scénario peut paraître simpliste, le rendu graphique le complète parfaitement, en faisant un album à acheter et à offrir tant il peut plaire à tout le monde.

En bonus, à la fin est ajouté un dossier revenant sur la création de cet album qui nous ouvre un peu les portes de la création d’une bande dessinée.
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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

Cette fois, l'intrigue est centrée sur un nouveau personnage, Lours, plutôt mystérieux (bien que nous apprenons plus sur lui au fur et à mesure du récit), ce qui va permettre aux lecteur·ice·s de découvrir d'autres lieux que le palais des Ogres Dieux.



Bien que toujours aussi riche, l'histoire est un poil moins complexe que pour les deux volumes précédents. Bien que ce tome se concentre sur Lours, protagoniste intéressant et attachant, nous allons continuer à suivre Petit, qui se retrouve au cœur d'une course-poursuite avec Lours, son nouvel acolyte qui compte sur lui pour changer le Monde, tandis que Petit n'aspire qu'à sauver Sala, sa compagne qui a été enlevée.



Bien que je les ai trouvées moins impressionnantes - ce qui est sûrement dû au fait qu'on ne suit pas des géants -, les illustrations, entièrement en noir et blanc, de Bertrand Gatignol restent très belles et sont agréables à regarder.



Quant à l'intrigue développée par Hubert et Gatignol, elle est toujours aussi prometteuse et j'espère (et je suis à peu près certaine) qu'il y aura un quatrième volume !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Cette fois-ci je vais commencer par parler du livre, de l'objet en lui même. Ce "détail" qui fait qu'on prend un livre et qu'on le feuillette. Ce "petit" détail qui attire l'oeil.

Magnifique BD de la collection métamorphoses. Couverture cartonnée, mat, douce au toucher (oui oui faut caresser les livres ^^). Toute vêtue de noir et or elle en jette ça c'est sur. Et puis elle pèse son poids, on sent qu'on va en avoir pour notre argent. Un esprit gothique évident, se melant à celui des contes.

Découpage en quelques chapitres, commençant par une page de titre presque enluminé et s'ouvrant sur le récit d'un des ancêtres des ogres-dieux.

Le dessin en noir et blanc, au fond souvent noir au lignes blanches donnant la dimension gothique à un décor qui l'est déjà, est clair simple épuré. En un mot efficace.



Après tant de compliments sur la forme parlons un peu du fond.

Une réussite également.

C'est donc l'histoire des Ogres. Grands, à la hauteur de leur cruauté et de leur domination sur les hommes. Malheureusement pour eux, issu d'une même lignée, ils en ont été réduit à se reproduire entre eux. Et qui dit mariage entre frère soeur cousin cousine dit tares génétiques. Non seulement plus les générations passent plus la taille diminue, mais l'intelligence semble également se réduire comme peau de chagrin... tss la consanguinité n'est pas une belle affaire...

C'est alors que va naitre Petit. Presque de la même taille qu'un homme! Ridicule! Aussitot rejeté par sa famille qui ne pensait qu'à en faire un amuse-bouche pour l'apéro il ne doit sa survie qu'à la fibre maternelle... Ou plutot au fait que celle-ci voit en lui l'avenir de sa famille d'ogre dégénéré. Ben oui qui dit taille humaine dit reproduction possible avec femelle humaine... brassage génétique... sang neuf tout ça...



C'est une belle découverte. J'ai aimé découvrir cet univers gothique, voir Petit devenir grand, connaitre cette famille de son fondateur à son dernier représentant. J'ai aimé cette ambiance de conte qui m'a fait penser à mes lectures de Perrault (étant moi petite mais déjà une ogresse en lecture) tout en me proposant quelque chose de nouveau, de neuf. Et de beau!
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Lorsque je trainais dans les rayons d'une de mes bibliothèques habituelles et que je suis tombée sur ce livre, deux mots du synopsis ont pesé pour son emprunt immédiat : "gothique" et "déterminisme familial". Puis, quand j'ai commencé à feuilleter les pages : les dessins en noir et blanc et la mise en page dorée/NB ont achevé de me convaincre!



Petit est l'histoire d'un jeune garçon, rejeté à la naissance par les siens, des ogres avides de chair humaine, à cause de sa petite taille qui l'apparentait trop aux êtres humains. Sa mère, la Reine Emione, le sauve in extremis de l'appétit de ses stupides frères gloutons et de la colère de son mari, le Roi Gabaal. Elle confie alors Petit à sa tante Desdée, une ogresse géante philanthrope, qui l'élève loin des regards.



Ce qui fait l'originalité de l'ouvrage Petit, c'est l'alternance entre les parties en bande dessinée qui nous plonge au cœur de l'histoire et les parties contées avec du texte et une mise en forme très soignée. Cette dernière relate ainsi les biographies des membres les plus éminents de la famille dégénérescente des ogres-dieux. Tout en s'insérant parfaitement dans la bande dessinée, cette partie contée a aussi pour avantage d'éclairer les zones d'ombre sur l'origine de la famille des ogres ou de compléter les connaissances sur les personnages déjà existants ou la trame du récit. Le tout donne un ouvrage harmonieux et dynamique.



Néanmoins, Petit est aussi un conte pour adulte car il comporte son lot de scènes violente, âpre et cruelle (il s'agit tout de même d'ogres élevants des humains pour les manger!). Il convient donc de ne pas laisser cet ouvrage à la portée des âmes les plus sensibles. Pour ma part, cela ne m'a pas vraiment dérangé car j'avais le sentiment de sortir des sentiers battus du "politiquement correct" et j'ai tout simplement adoré!



J'ai vu qu'un second tome Demi-sang était également sorti au mois de juin 2016 sur un des personnages présents dans le tome 1, Yuri. Je trouve qu'il s'agit d'une bonne idée car j'avais envie d'en savoir plus sur ce personnage si controversé et j'avais le sentiment d'être un peu restée sur ma faim.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Soleil pour ce livre magnifique.

Je ne m'attendais pas à cela, j'avoue. Je n'avais coché que deux livres, dont celui-ci, "récit gothique" dans le résumé m'ayant bien accrochée... Je m'attendais à une bande dessinée classique, alors quelle surprise en ouvrant le paquet ! Rien que la couverture est superbe, noire et or, un vrai beau livre de collection. Et le poids... 152 pages, c'est pas rien.



Ici on est entre récit et bande dessinée, une sorte de roman graphique. Les portraits des différents "rois" sont sous forme de longs textes, très intéressants. L'histoire du conte, qui concerne Petit, dernier né de cette longue généalogie, est sous forme de bande dessinée en noir et blanc, avec des dessins d'une sobriété très classe, mais qui exacerbent le côté glauque de l'histoire.

Ne cherchez ni romantisme ni "tout est bien qui finit bien" ici, vous ne trouverez pas. D'ailleurs ce conte ne s'adresse absolument pas aux enfants, si ce n'est les "grands", ou les vieux, comme moi ! ;-)



C'est vraiment sombre, les ogres sont de vrais ogres, monstrueux, limite dégénérés à la génération précédant Petit. Il nait "petit". Menacé d'être bouffé tout cru par son paternel, sa mère le sauve in extremis et le confie à Tatie Desdée, qui va tenter de lui inculquer un peu de "savoir-vivre" et de respect de la vie.

En grandissant, Petit va se retrouver tiraillé entre son éducation et sa "nature", hésitant d'un côté et de l'autre. Conte philosophique à la morale ambigue, je dois dire que j'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble, équilibré dans la composition, frappant dans le dessin, résolument moderne à tous les niveaux.



C'est un coup de coeur particulier pour une oeuvre particulière, que je n'aurais sans doute jamais achetée de moi-même, mais dont, maintenant, je vais guetter la suite, même si ce livre est clairement un "one-shot" qui peut se lire seul et tel que.

Un superbe cadeau à faire et à se faire !
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Pistouvi

Un dessin net, minutieux, un peu chirurgical, fait de traits très fins, de surfaces de noirs lisses et nettes, et pourtant la vie et le rêve débordent de ce style froid, c’est la marque de fabrique de Bertrand Gatignol. Pistouvi est une histoire d’amitié entre une petite fille et un renard, un récit totalement fantastique, l’onirisme est à l’honneur. Les auteurs laissent libre champ à notre interprétation, est-ce un récit sur la perte de l’innocence, la fin de l’enfance, ou juste une histoire d’amitié qui s’étiole, on prend plaisir à s’y perdre et à se laisser porter. Le duo de personnages habite dans une cabane perchée dans un arbre, on y trouve un géant barbu en tracteur, une fée du vent, beaucoup d’oiseaux, Bertrand Gatignol joue à nouveau avec les échelles entre les personnages, les éléments, les proportions nous font vivre entre rêves et cauchemars, la musique y tient un rôle magique et Pistouvi doit lutter contre une métamorphose…



Évidemment, on ne peut s’empêcher de penser aux animations des studios Ghibli, Mon voisin Totoro et l’univers de Miyazaki en général, mais aussi Le Royaume des Chats… On n'est pas très loin de l'hommage.



C’est une histoire étrange, magique et même un peu triste qui laisse le temps de se laisser apprivoiser, et qui finit par émerveiller.
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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

Les ogres-dieux sont tous morts et leur immense palais sur la montagne a brûlé. Il ne reste plus que Petit, dernier descendant d'une race de géant qui s'est perdue dans la consanguinité. Il devient vite l'enjeu des différentes factions se disputant le pouvoir.



Ce troisième est une suite directe et est dans la continuité de la série.

Les parties manuscrites s'intéressent cette fois ci à un unique personnage : Lours. Un homme torturé qui a eu une vie bien remplie et difficile. C'est le véritable personnage central de ce troisième tome. Bien plus que Petit qui est retrait bien qu'étant le centre d'intérêt de beaucoup de monde.

Des personnages très intéressants et un récit sous la forme de course poursuite très prenante. Le tout dans un univers fascinant et inquiétant à la fois.

Encore une fois le graphique est travaillé. La finesse du trait et le jeu de la palette noire et blanche donne un vraie caractère, plutôt gothique il est vrai, à cette BD qui est un bel objet livre de presque 200 pages.
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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

L’intrigue de ce troisième volet est centrée sur un nouveau personnage, Lours. On reprend l’histoire à la suite des tomes précédents, les ogres-Dieux sont déchus, le Chambellan c’est installé sur le trône. Le récit est raconté sous deux formes distincte en alternance. On découvre la vie de Lours écrite en prose à la manière des contes classiques, avec un ton assez neutre, se concentrant surtout sur les faits de sa vie passée, et il y a la fuite dans le présent de Petit et de Lours racontée en bande dessinée, plus intimiste, on est dans le cœur du récit, plus dans le ton de l’aventure. Le graphisme est en noir et blanc, travaillé en aplats intenses, le trait est fin, cela donne une ambiance gothique, un peu glaçante. Avec des personnages forts, emblématiques et torturés, l’univers mis en place par Hubert et Gatignol est superbe, beau et grave à la fois, auquel le livre-objet, élégant et raffiné, donne encore plus d’intensité. Même si le premier tome reste le plus impressionnant, la série continue sur un très haut niveau.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Les ogres dieux sont des géants terribles, qui possèdent un royaume où les humains sont à leur service. Les ennemis capturés se reproduisent dans une feme spéciale pour leur fournir de la chair humaine à se mettre sous la dent, mais quand ces géants sont de mauvaise humeur, ennemi ou pas, n’importe qui peut se faire gober. C’est un monde extraordinaire inspiré des contes anciens, avec leur cruauté, les héros pas tout blanc, un monde d’ambition, de laideur et de beauté, de lâcheté et de bravoure. Le rapport au conte classique est maîtrisé avec talent, force et ambition. Il y a en parallèle, l’histoire de “Petit”, un géant à peine plus grand que les humains, racontée en BD, et la saga familiale des géants, racontée en prose, ponctuant chaque chapitre d’un intermède historique, avec un style de narration à la manière de Perrault ou Grimm. Le graphisme et assez particulier, les trait sont très fins et réguliers, tout est en noir et blanc avec des tons de gris limités, en aplats, (en général une ou deux valeur de gris plus le noir et blanc). Les décors sont plein de détails d’ornementation, donnant à cet univers un aspect grandiose et glacial. L’histoire est assez effroyable, tragique, romantique, et je dirait même wagnérienne. C’est une BD vraiment impressionnante, l’univers fantastique et effrayant du conte, à l’opposé de Disney.
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Les Ogres-Dieux, tome 2 : Demi-sang

Après Petit, les auteurs des Ogres Dieux nous donnent une nouvelle histoire dans le même univers. Et c'est une nouvelle pépite.

Peut être vous souvenez-vous du chambellan du roi-dieu apparaissant discrètement dans le tome 1. Il s'agit de Yori, un simple humain, un sang mêlé fils d'un noble et fils d'une putain. Il n'aura de cesse de viser plus haut afin d'échapper à sa triste condition.

Nous allons donc suivre les efforts que fait ce charmant jeune homme pour acquérir la plus haute fonction, celle du Chambellan. Compromission, prostitution, intrigues, meurtres... Rien ne va l'arrêter. Il gravit les échelons de cette société sans pitié, ce qui va le changer. A jamais. Un tragique destin pour une histoire sombre et glauque dans cet univers gothique des Ogres-dieux. Destin d'autant plus déchirant qu'on avait tellement de sympathie pour le jeune Yori.

Une belle réussite scénaristique qui est retranscrit avec tout autant de talent au niveau du dessin. Toujours dans la game de noir et blanc que l'on a vu dans Petit, les décors sont d'une noirceur gothique géniale.

Un conte pour adulte sur les liens du sang, la condition humaine, et l'ambition...
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Le voleur de souhaits

Une sublime BD tant par le graphisme que par l'histoire racontée. Un garçon récupère les souhaits des personnes qui éternuent autour de lui. Le jour où il croise une jeune fille qui n'a pas de souhait, il part à sa poursuite pour comprendre sa réaction.
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Les Ogres-Dieux, tome 2 : Demi-sang

Deuxième volume de la saga des Ogres Dieux

Cf. ma critique du premier (voir lien ci-dessous).

l'histoire se passe en parallèle à l'aventure de “Petit”, mais du côté des humains qui collaborent avec les Ogres. On retrouve les mêmes qualités et les mêmes principes de narration que dans le premier tome, avec les intermèdes historiques en prose racontant cette fois-ci la vie des chambellans des ogres-rois successifs, Une fois de plus, Hubert et Gatignol nous ont réalisé une grande saga, dans l'ambiance des contes anciens, faite de cruauté, de lâcheté, de bravoure, d'ambition... C'est beau, fort et terrifiant.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Donjon Monsters, tome 17 : Un héritage trompeur

Un héritage trompeur est un épisode de Donjon Monsters, c'est-à-dire une histoire complète centrée autour d’un personnage de la saga. Ici, il s’agit de Papsukal, un canard noir, fils d’Herbert, un personnage antipathique, assoiffé de pouvoir et de vengeance. Pour cela, il se fait aider par l’esprit d’un magicien, mais il découvre que cet esprit s’est emparé de son corps et qu’il lui vole des jours, à la façon du roman graphique de Timothée Le Boucher, “Ces jours qui disparaissent”. Il va donc se rendre chez une sorcière pour l’aider à s’en débarrasser. Cet épisode est placé dans le temps après les épisodes de Donjon Crépuscule.



Bertrand Gatignol est au graphisme, il doit son succès à la formidable série “Les Ogres-Dieux” scénarisée par Hubert. Pour moi, l’intervention de Bertrand Gatignol dans la série Donjon, c’est un évènement suffisamment important pour me rendre à la librairie le jour même de sa parution.

Le résultat graphique est à la hauteur des attentes, original, la personnalité de Bertrand Gatignol ressort bien, un trait fin, une grande force avec le jeu des échelles, je trouve cependant que les couleurs sont parfois trop acides, un peu crues, je pense que la version en noir et blanc doit être plus intense.



L’histoire est un récit sombre, on retrouve la cruauté de la série “Les Ogres-Dieux”, un peu de gore, de l’horreur et du fantastique, et la narration y ressemble aussi, avec une voix off comme dans un conte. Joann Sfar et Lewis Trondheim se sont moulés au genre de Bertrand Gatignol, tout en y intégrant leur humour, leur dérision, cela donne un ton à la Tarantino assez truculent.



J’ai aimé l’intensité du récit, une des plus sombres histoires de la série, et le style tranchant du graphisme. Maintenant, j’avais sans doute mis mes attentes bien trop hautes, c’est un bon épisode de la série, mais sans doute pas le chef d’œuvre que j’imaginais.

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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

Enfin, le tome 3 de ce conte fantastique mirobolant, mirifique, terrible, merveilleux, formidable…

Un monde où des forces colossales s'affrontent à la lisière de la magie. Un monde de duperie, de stratégie, de haines et de vengeances mis en valeur par le travail des créateurs : Hubert et Bertrand Gatignol et par la qualité de la collection Métamorphose des éditions SOLEIL ; belle couv', beau papier, format prestige.

Une saga à l'image des sagas nordiques qui pourrait bien faire l'objet d'un film tant le scénario et la photographie sont au format Cinémascope.



Probablement le meilleur tome de la série des Ogres-Dieux.
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Donjon Monsters, tome 17 : Un héritage trompeur

Pas facile de résumer une intrigue qui a la linéarité d’un plat de spaghettis . Papsukal , chat-canard au look draculesque est possédé par un magicien qui se sert de son corps pour mener la belle vie. Pour s’en débarrasser il va devoir se colleter avec Sonia sorcière arachnoïde du type cauchemar japonais . Leur affrontement noir , gore et hilarant va structurer tout l’album . Au menu aussi apparitions de divers personnages connus de la série (Marvin , Elyacin…) , bastons magiques et physiques , épisodes sado-scato-rigolos, et lieux improbables ( le bistrot d’Insecteville) . Ce n’est pas toujours limpide (bonjour l’euphémisme) mais toujours divertissant dans la lignée de la série . et j’aime bien le dessin nippono-belge de Gatignol.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Attention, conte enchanteur et objet magique envoûtant.

Ouvrir cet album est comme ouvrir un vieux coffret de chêne sombre et patiné par les années qui seules savent donner au vieux bois ce touché soyeux et glacé inimitable capable dans le même temps de piéger et de réfléchir la lumière…

Ainsi, le plat de couverture est fabuleux. En somptueuses lettres d’or, le titre apparaît avec un T central aux allures de coutelas d’ogre et il surplombe un dessin précis et mystérieux comme ciselé par des orfèvres. Cela tombe à pic car d’ogres il est question ici.

La deuxième et la troisième de couverture qui ne sont pas oubliées sont agrémentées d’un contreplat luxueux aussi doux qu’une mousseline de Mossoul et beau comme un damasquin aux motifs tissés venant de Perse ou de Damas… Vous aurez compris que j’adore ce livre !

Mais un livre n’est rien sans le conte qui l’anime. Et les éditions Soleil dans leur collection Métamorphose ont permis à Hubert (scénario) et Bertrand Gatignol (mise en scène et dessins) de donner naissance à une œuvre majeure.

Une dynastie d’ogres puissants règne sur une vaste contrée. Ils se repaissent de puissance, de terreur, de viande humaine et de sexe et asservissent quelques humains pour les servir, et d’autres pour s’en nourrir.

Mais il y a la grande Desdée qui par amour de la danse se perdit et déshonora sa famille. Le Fondateur qui, bien que semblable aux humains, engendra la race des géants. Il y eu Emione qui, épouse et reine, se sentit destinée à sauver sa famille de son funeste destin et le Roi-Dieu, le plus grand des géants, qui se voulut plus grand encore et immortel jusqu’à devenir l’égal des dieux.

Il y eu aussi Coor, l’explorateur, le seul de sa famille à avoir parcouru le vaste monde au point d’atteindre la connaissance, presque la sagesse, et enfin Eliabaal qui fut surnommé le Roi-Philanthrope parce qu’il prônait la tolérance et en perdit le trône car chez ces gens-là, on n’aime bien les humains que pour s’en repaître.

Et il y eu Petit. Petit, parce qu’il était petit…

Voici enfin un conte cruel, immoral et beau comme je les aime.

Et ce n’est que le tome 1 !
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Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
Son père briguant la fonction sénatoriale s'y opposait
Gabriel Fauré son ancien professeur de piano l'en dissuada
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Il avait repris ses études de médecine

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