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4.17/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 25/02/1948
Biographie :

Bertrand Le Gendre est un journaliste et essayiste.

Après des études à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), une licence en droit et une licence en sociologie à l'Université Paris-X, il entre comme journaliste au Monde en 1974.

Il y restera près de quarante ans, occupant successivement les postes de rédacteur à la rubrique Éducation (1974-1979), rédacteur puis chef adjoint du service des Informations générales (1979-1983), chef de la rubrique Justice (1983-1987), grand reporter (1987-1992), rédacteur en chef (1993-2006) et éditorialiste (2006-2011).

Il est notamment à l'origine, avec Edwy Plenel, de révélations dans l'affaire du Rainbow Warrior qui mènent à la démission du ministre de la Défense de l'époque, Charles Hernu, en 1985.

Il présente avec Marc Ferro l'émission hebdomadaire "De l'actualité à l'histoire" sur la chaîne Histoire de 1997 à 1999.

Il est professeur associé à l'université Paris II Panthéon-Assas (École de journalisme de l'Institut français de presse) de 2000 à 2011.
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Bertrand le Gendre - 1962, l'année prodigieuse .
Bertrand le Gendre vous présente son ouvrage "1962, l'année prodigieuse" aux éditions Denoël.http://www.mollat.com/livres/bertrand-gendre-1962-annee-prodigieuse-9782207111611.htmlNotes de Musique : Jazz Messengers !!!! - 1 Alamode

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Enver Hoxha, qui a dirigé l’Albanie marxiste-léniniste de 1944 à sa mort en 1985, échappe à toutes les classifications. Barricadé derrière les frontières hermétiquement closes de ce petit pays des Balkans d’où il vitupérait contre le monde entier, il a théorisé et mis en œuvre un totalitarisme qui n’a aucun équivalent ailleurs. Rares sont les historiens à s’être intéressés à sa personne et à sa déraison, d’où cet essai biographique qui retrace pas à pas son itinéraire, sa vision du monde et sa pathologie. Graphomane impénitent, le Premier secrétaire du Comité central du Parti du travail d’Albanie faisait traduire à grands frais ses nombreux livres et ses très longs discours. La plupart sont parus en français, la langue de ses années d’étudiant à Montpellier, qu’il avait enseignée à son retour au pays natal à la fin des années 1930. Les milliers de pages que ce francophone fervent de Robespierre a laissées derrière lui sont une mine pour qui tente de percer sa psychologie. Hoxha s’y dépeint, volume après volume, en procureur implacable, en théoricien indépassable, l’unique détenteur de la vérité marxiste-léniniste. À son corps défendant, ses écrits et ses soliloques mettent sa personnalité à nu. Ses propos publics sont sa seule vérité. Il inspirait une telle déférence ou une telle crainte qu’aucun de ceux qui l’ont côtoyé ou rencontré n’a laissé de témoignage qui éclairerait sa pratique du pouvoir et les entrelacs de sa personnalité. Pour pénétrer dans la tête d’Enver Hoxha, force est de s’en remettre à son moi officiel, car de surcroît il ne se confiait pas.
Les pages qui suivent s’emploient aussi à expliquer le soutien dont ce tyran à nul autre pareil a bénéficié en France de la part de maoïstes staliniens, mais aussi de personnalités à la réputation inattaquable et de « touristes politiques », étudiants pour la plupart, en quête durant leurs vacances d’été d’un modèle de société idéale. Ces laudateurs français d’Hoxha appartiennent à une espèce répandue, les révolutionnaires par procuration, mais leur admiration, quelquefois leur vénération pour le « camarade Enver » les rangent dans une catégorie à part. L’homme portait beau. Un mètre quatre-vingt-quatre, élégant et avenant, d’une distinction naturelle, il tranchait sur ses camarades du Bureau politique, au physique beaucoup plus rude et à la mine parfois rébarbative.
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 "Tout ce que j’ai fait depuis que je suis au pouvoir en faveur de la femme, je
l’ai fait par fidélité à la mémoire de ma mère, trop tôt ravie à mon affection
et qui m’a toujours manqué, tout au long de ma vie."
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Il n’y a pas lieu d’avoir le moindre espoir [dans] la
population musulmane. Elle ne se fondra jamais dans la population
chrétienne. Le roumi [nom par lequel les musulmans
désignent un chrétien et généralement un Européen], s’il n’est plus
aujourd’hui l’ennemi du soldat, parce que nous sommes les plus forts, sera
toujours l’ennemi religieux, l’ennemi de race […]. L’Arabe […] regarde comme
un faible d’esprit l’Européen en quête de s’assurer un lendemain par de
sages économies, par un labeur acharné. À quoi bon [se dit-il] ? […]
Pourquoi les envahisseurs viennent-ils remuer le sol qui est inculte parce
qu’il plaît à Allah qu’il en soit ainsi ?

 
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Pour autant le héros bourguibien
par excellence n’est pas Hannibal mais Jugurtha (160-104 av. J.-C.), le chef berbère qui mena une lutte sans merci contre
l’occupant romain après la chute de Carthage. De Jugurtha, découvert chez
l’historien Salluste (86-35 av. J.-C.),
Bourguiba a surtout retenu ce conseil : savoir, même s’il en coûte,
« retarder tour à tour et la guerre et la paix15 », c’est-à-dire
user alternativement de souplesse et de ténacité. Évoquant l’échec tragique
de Jugurtha, Bourguiba se présentait comme « un Jugurtha qui a réussi16 »
deux mille ans après à libérer son pays de ses ultimes envahisseurs, les
Français.
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De tous les pays du Maghreb, c’est
le plus homogène, géographiquement, ethniquement et culturellement : ses
frontières ont peu varié au cours des siècles ; contrairement à l’Algérie et
au Maroc, les Berbères ne représentent que 2 % de la population ; la même
langue, l’arabe dialectal (l’arabe tunisien), est parlée par tous ou
presque ; et la quasi totalité de la population se reconnaît dans l’islam
sunnite.
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Quand il y a une place vide, l’Histoire est là pour nous dire que la
puissance supérieure et voisine s’empresse de l’occuper.
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