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3.69/5 (sur 209 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 10/09/1972
Biographie :

Bertrand Périer est un avocat et enseignant français spécialiste de l'art oratoire.

Il est diplômé de Sciences Po (1990-1993), titulaire d'un DEA de l'Université Panthéon Assas (Paris II) (1990-1995) et diplômé de stratégie fiscale et juridique internationale de HEC Paris (1995-1997).

Il devient avocat au barreau de Paris, et prête serment en 1999. En 2003, il est élu quatrième secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris. En 2016, il devient avocat auprès du Conseil d'État et de la Cour de cassation.

Depuis 2013, il fait aussi partie des formateurs du projet "Eloquentia", programme de formation et concours d'art oratoire organisé par Stéphane de Freitas à l’Université Paris-VIII en Seine-Saint-Denis et qui a fait l'objet du documentaire "À voix haute : La Force de la parole" en 2016.

Reconnu comme un spécialiste de l'art oratoire, il enseigne cette discipline à Sciences Po (depuis 2010) et à l'École des hautes études commerciales de Paris (depuis 2011).

Il a publié en 2017 un ouvrage sur le sujet intitulé "La parole est un sport de combat".

page Facebook : https://www.facebook.com/PerierBertrand
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Cinquième technique pour convaincre lors de vos prises de parole : s'adapter à son public. L'avocat Bertrand Périer, maître de l'art oratoire, vous apprend à utiliser cette arme décisive, grâce à l'aide de Simone Veil et de Greta Thunberg. Dans cette saison 1 du podcast “Ma parole !”, l'avocat, Bertrand Périer vous apprend à apprivoiser les meilleurs outils de l'éloquence pour prendre la parole en public, défendre vos arguments lors d'un débat ou déclarer votre flamme. Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-comment-convaincre-avec-bertrand-perier #eloquence #discours #apprendre _____________ Retrouvez-nous sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture Et abonnez-vous à la newsletter Culture Prime : https://www.cultureprime.fr/

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Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Possession
Le langage amoureux utilise beaucoup de termes liés à la possession : "je t'ai dans la peau", "je suis possédé", "tu es à moi". Certains, hélas, prenne cela pour argent comptant et considèrent que la relation est une véritable détention. Comment tant de couples ont-ils pu choisir comme emblème de leur amour un cadenas, qui défigure autant les villes qu'il dénature les sentiments ?
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Le langage est probablement ce qui nous sépare le plus dans la société. Les gens ne parlent pas la même langue, il est temps de les réunir autour du goût de la parole, du goût des mots sous toutes ses formes.
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Ce fameux mot juste, celui dont on sait confusément qu'il existe, mais qui ne vient pas instinctivement, celui qui se fait désirer mais qui seul exprime véritablement l'idée qui nous transporte ou le sentiment qui nous anime. Le mot précis, idoine, qui pourtant se dérobe, celui que l'on a tant de fois eu "sur le bout de la langue".
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Je le regrette, mais peu nombreux sont les orateurs en herbe qui se lancent dans l'improvisation.
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On dit parfois que le vocabulaire de nos contemporains s'amenuise. La langue française comporte environ 60 000mots, mais nous n'en connaissons en moyenne que 5 000 et n'en utilisons guère plus de 1 000 à 2 000 par jour [...]. Comme il y a des langues mortes, il y a malheureusement des mots morts. Mais je ne puis me résoudre à l'idée que les encyclopédies deviennent des nécrologies, des musées ou des cimetières de mots dont on garderait pieusement le souvenir après les avoir laissés dépérir faute de les avoir employés.
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Draguer.
Je déteste ce mot. Il sent le bar miteux, la soirée pathétique, l'eau de Cologne frelatée, l'insistance poussive, les poncifs éculés, les formules toutes faites, la lourdeur lubrique du noctambule éconduit, le pervers au regard torve qui reluque au bal des pompiers. La drague, c'est la séduction au rabais, la cour low cost, celle du "tout pour le tout", du "sur un malentendu ça peut marcher" (...).
Tout est dans le terme, d'ailleurs : "drague (n.f.) : engin de terrassement destiné à enlever, du fond d'un cours d'eau ou du fond de la mer, du sable, du gravier ou de la vase." Ce n'est pas un flyer sur le consentement qu'il faudrait distribuer à l'entrée des boîtes de nuit, c'est le Larousse !
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Sexe neutre
21 mars 2017. Je suis devant la Cour de cassation. Je plaide une affaire
très médiatisée, qui soulève des questions à la fois d’éthique et de
société. Je défends Gaëtan , un sexagénaire qui est né intersexué – on
disait auparavant « hermaphrodite ». Ses parents voulaient un garçon, à
l’état civil ils l’ont déclaré comme tel. Un peu par hasard. Mais cet état
civil ne correspond pas à son état réel. Gaëtan en a donc demandé la
rectification, pour qu’à la mention « sexe masculin » soit substituée celle
de « sexe neutre ». Ce n’est pas une affaire comme une autre, elle touche
au plus profond de l’identité. L’enjeu est de taille.
Gaëtan n’est ni homme ni femme, ne se sent ni homme ni femme, ne
peut devenir ni homme ni femme, ne veut devenir ni homme ni femme.
Gaëtan revendique une identité intersexuée qu’il souhaite voir reconnue à
l’état civil. Le 20 août 2015, le tribunal de grande instance de Tours lui a
donné raison, mais la décision a été infirmée par la cour d’appel
d’Orléans en mars 2016. On nous oppose que Gaëtan a l’apparence
physique d’un homme, ce qui est faux, puisque Gaëtan n’a pas d’organes
sexuels reproducteurs et que seul un traitement contre l’ostéoporose lui a
conféré une apparence masculine artificielle. On nous dit aussi que
Gaëtan s’est marié avec une femme et a adopté un enfant. Certes, mais
Gaëtan n’a pas cessé d’être intersexe pour autant ! De plus, le mariage et
l’adoption n’ont depuis la loi de mai 2013 sur le mariage pour tous plus
rien à voir avec la différence des sexes. On nous dit que la
reconnaissance du sexe neutre pourrait créer des troubles chez les
personnes concernées. Mais qui mieux que Gaëtan sait ce dont il a
besoin ? Ce raisonnement revient à ériger des peurs pour s’abriter
1
derrière. Et finalement, on nous explique que la question est trop
complexe pour être tranchée par le juge, et que seul le législateur peut la
résoudre. Curieuse conception par le juge de son rôle, qui serait donc
cantonné aux questions simples, et qui pour le reste renverrait le
« mistigri » au Parlement, laissant ainsi des centaines de personnes vivre
avec un état civil purement artificiel.
Je prends la parole. Je plaide une vingtaine de minutes. La nature n’est
pas binaire, pourquoi le droit le serait-il ? Toute ma plaidoirie est
construite sur cette question. Avant de venir à l’audience, j’avais en tête
le début et la fin de ma plaidoirie. J’ai la parole en début d’audience. Je
décide de raconter tout simplement l’histoire de mon client.
Le Parquet général de la Cour de cassation soutient que la binarité est
justifiée « au regard de la finalité majeure d’ordre public de cohérence et
sécurité de l’état-civil garantissant une identification fiable des
personnes ». La loi ne définit pas de troisième sexe. « Il n’appartient pas
au juge, poursuit-il de créer de nouvelles catégories juridiques de
personnes. » À l’audience, l’avocat général souligne que la binarité
homme/femme est déterminante, que le législateur doit établir des
catégories comme homme/femme, majeur/mineur ou jour/nuit… Mais
précisément, le jour et la nuit sont un peu comme l’homme et la femme :
la classification n’épuise pas la réalité dans la binarité puisque entre le
jour et la nuit il y a le crépuscule.
Je modifie donc la fin que j’avais initialement prévue de prononcer.
M’adressant aux juges, je les exhorte une dernière fois : « Ce que je sais
c’est qu’entre le jour et la nuit il y a le crépuscule, et que l’aube vous
appartient. »
Le 4 mai 2017, la Cour de cassation a confirmé l’arrêt de la cour
d’appel d’Orléans. Notre droit persiste donc aujourd’hui à faire entrer de
force des personnes intersexuées dans une binarité qui me paraît
purement artificielle, avec les conséquences que cela a sur le plan
chirurgical : puisque le droit est binaire, les enfants intersexes continuent
d’être mutilés pour entrer, physiquement aussi, dans l’une des deux cases
existantes. Nous avons saisi la Cour européenne des droits de l’homme
(CEDH).
Avec cette affaire, je sens plus que jamais à quel point l’art de la parole
peut être arme de conviction. Dans ce type de plaidoiries, chaque mot
pèse, les enjeux sont bien plus grands que le simple intérêt particulier, il
en va de changements majeurs dans la société.
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21 mars 2017. Je suis devant la Cour de cassation. Je plaide une affaire
très médiatisée, qui soulève des questions à la fois d’éthique et de
société. Je défends Gaëtan , un sexagénaire qui est né intersexué – on
disait auparavant « hermaphrodite ». Ses parents voulaient un garçon, à
l’état civil ils l’ont déclaré comme tel. Un peu par hasard. Mais cet état
civil ne correspond pas à son état réel. Gaëtan en a donc demandé la
rectification, pour qu’à la mention « sexe masculin » soit substituée celle
de « sexe neutre ». Ce n’est pas une affaire comme une autre, elle touche
au plus profond de l’identité. L’enjeu est de taille.
Gaëtan n’est ni homme ni femme, ne se sent ni homme ni femme, ne
peut devenir ni homme ni femme, ne veut devenir ni homme ni femme.
Gaëtan revendique une identité intersexuée qu’il souhaite voir reconnue à
l’état civil. Le 20 août 2015, le tribunal de grande instance de Tours lui a
donné raison, mais la décision a été infirmée par la cour d’appel
d’Orléans en mars 2016. On nous oppose que Gaëtan a l’apparence
physique d’un homme, ce qui est faux, puisque Gaëtan n’a pas d’organes
sexuels reproducteurs et que seul un traitement contre l’ostéoporose lui a
conféré une apparence masculine artificielle. On nous dit aussi que
Gaëtan s’est marié avec une femme et a adopté un enfant. Certes, mais
Gaëtan n’a pas cessé d’être intersexe pour autant ! De plus, le mariage et
l’adoption n’ont depuis la loi de mai 2013 sur le mariage pour tous plus
rien à voir avec la différence des sexes. On nous dit que la
reconnaissance du sexe neutre pourrait créer des troubles chez les
personnes concernées. Mais qui mieux que Gaëtan sait ce dont il a
besoin ? Ce raisonnement revient à ériger des peurs pour s’abriter
1
derrière. Et finalement, on nous explique que la question est trop
complexe pour être tranchée par le juge, et que seul le législateur peut la
résoudre. Curieuse conception par le juge de son rôle, qui serait donc
cantonné aux questions simples, et qui pour le reste renverrait le
« mistigri » au Parlement, laissant ainsi des centaines de personnes vivre
avec un état civil purement artificiel.
Je prends la parole. Je plaide une vingtaine de minutes. La nature n’est
pas binaire, pourquoi le droit le serait-il ? Toute ma plaidoirie est
construite sur cette question. Avant de venir à l’audience, j’avais en tête
le début et la fin de ma plaidoirie. J’ai la parole en début d’audience. Je
décide de raconter tout simplement l’histoire de mon client.
Le Parquet général de la Cour de cassation soutient que la binarité est
justifiée « au regard de la finalité majeure d’ordre public de cohérence et
sécurité de l’état-civil garantissant une identification fiable des
personnes ». La loi ne définit pas de troisième sexe. « Il n’appartient pas
au juge, poursuit-il de créer de nouvelles catégories juridiques de
personnes. » À l’audience, l’avocat général souligne que la binarité
homme/femme est déterminante, que le législateur doit établir des
catégories comme homme/femme, majeur/mineur ou jour/nuit… Mais
précisément, le jour et la nuit sont un peu comme l’homme et la femme :
la classification n’épuise pas la réalité dans la binarité puisque entre le
jour et la nuit il y a le crépuscule.
Je modifie donc la fin que j’avais initialement prévue de prononcer.
M’adressant aux juges, je les exhorte une dernière fois : « Ce que je sais
c’est qu’entre le jour et la nuit il y a le crépuscule, et que l’aube vous
appartient. »
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Les mots - les mots écrits, bien sûr, mais aussi et surtout ces maudits mots dits - peuvent changer une vie (…). Mieux trouver les mots pour mieux dire ses sentiments, ses engagements, ses émotions, ses passions, ses désirs, ses espoirs, c’est avoir une vie plus riche, plus épanouie, plus heureuse.
Une façon, en somme, d’avoir les mots non plus sur le bout de la langue, mais sur le bout du coeur.
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EXERCICES :
Le micro-trottoir
Imaginez que vous participez à une manifestation sur un sujet de
société ou un sujet politique. Un journaliste vous tend un micro et
vous avez 40 secondes (chronométrez-vous) pour défendre votre
cause (l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste, la lutte
contre les violences faites aux femmes, l’entrée de la Turquie dans
l’Union européenne, le rétablissement des peines planchers, la
déchéance de nationalité pour les terroristes, etc.).
L’« interview-piège »
L’exercice se joue à deux : un journaliste et un invité. L’invité est le
maire d’une commune. Il est venu parler de sujets relatifs à la
gestion communale (les impôts locaux, l’ouverture d’une salle des
fêtes, la lutte contre l’insécurité, etc.). Le journaliste ne lui pose de
questions que sur des sujets que le maire ne souhaite pas évoquer (la
division de sa majorité, la mise en examen de son premier adjoint, la
question de sa candidature aux prochaines élections). Le maire va
devoir réorienter les questions vers les sujets qu’il veut aborder, sans
répondre aux questions gênantes.
La conférence de presse de crise
Vous avez convoqué la presse pour communiquer sur une crise
(vous êtes le directeur d’une école et un élève a été gravement
blessé lors d’un week-end d’intégration, vous êtes le dirigeant d’une
entreprise dont le directeur financier est en garde à vue pour des
abus de biens sociaux, vous êtes le dirigeant d’une société de
construction automobile et un accident de la circulation a fait
apparaître une malfaçon dans le système de freinage qui vous oblige
à rappeler un type de véhicule).
Vous devez faire une déclaration préalable selon les règles
évoquées plus haut (réactivité, empathie, transparence), puis
répondre aux questions des journalistes.
Le buzzer à jargon
Le langage médiatique, qui vise à être compris de tous, est soumis
à une exigence de simplicité. N’employez pas de mot qu’un
enfant de douze ans ne comprendrait pas. Entrainez-vous à
expliquer avec des mots simples des phénomènes complexes (le
conflit du Moyen-Orient, le réchauffement climatique, la crise des
subprimes). Vous pouvez aussi essayer d’expliquer en quoi
consiste votre travail sans utiliser aucun vocable technique.
Demandez à vos interlocuteurs de taper dans leurs mains ou sur la
table lorsque vous utilisez un terme trop complexe.
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