Citations de Bertrand Piccard (62)
Tout ce que nous développons comme bonheur personnel, familial, matériel, dépend de l'extérieur et sera tributaire des vents de la vie. Ils apparaîtront et disparaîtront au gré des rafales. Il n'y a que les qualités intérieures de Conscience, de bonté et de sagesse qui peuvent devenir permanentes et indépendantes des circonstances. Tout le reste peut nous être enlevé à n'importe quel moment.
La douleur d'une perte vient du bonheur d'avoir pu profiter d'une présence. Les pires deuils sont possibles parce que nous avons aimé.
Pour qu' une société fonctionne, elle a besoin d'un équilibre entre les droits et les devoirs de chacun. Nous en sommes arrivés à considérer les devoirs comme des atteintes aux libertés individuelles et les droits comme des justifications à tous les conflits.
Tu ne peux pas empêcher les oiseaux de malheur de voler, mais tu peux les empêcher de faire leur nid dans tes cheveux.
Un des grands pièges de la communication est l'intrication de niveaux logiques différents qu'il ne faudrait pourtant jamais mélanger:émotionnel, éducatif, financier, professionnel, politique et j'en passe.
Nous ne changerons jamais la direction des courants aériens ni celle des vents de la vie, mais nous pouvons à chaque instant changer d’altitude pour nous en libérer et trouver une meilleure trajectoire. Changer de niveau de compréhension afin de dépasser nos peurs, afin de découvrir d’autres façons de penser et de se comporter, d’autres explications, d’autres manières de percevoir la cause et même le sens de ce qui nous arrive. Comprendre ce que nous avons à faire de notre passage sur Terre.
La folie consiste à trouver normal le fonctionnement de notre société. Pas à essayer de l’améliorer.
La liberté, la vraie, ne consiste pas à pouvoir tout faire, mais à pouvoir tout penser. A penser dans toutes les directions et à tous les niveaux à la fois, sans aucune restriction.
LES VENTS DE LA VIE
(...) je ne vois pas comment nous pourrions être responsables de ce que l'existence nous fait subir. En revanche, nous sommes pleinement responsables de notre manière d'y réagir. (p.27)
L'écologie doit urgemment être retirée des griffes des politiciens qui la prenne en otage. Il ne devrait pas y avoir de parti écologiste, seulement des spécialistes de l’écologie dans tous les partis.
(p.292)
Le hasard est le langage des dieux !
Le rôle des explorateurs d'aujourd'hui doit consister à promouvoir une meilleure qualité de vie sur la planète.
Il est important de ne pas laisser l’anxiété et le découragement envahir notre esprit. Shantideva, sage bouddhiste du VIIe siècle, nous le rappelle: “ S’il y a un remède, à quoi bon le mécontentement? S’il n’y a pas de remède, à quoi bon le mécontentement ? ”
Les technologies modernes nous permettent de nous connecter aux habitants du monde entier, mais nous avons oublié l'importance de nous connecter à nous-mêmes.
(p.47)
Nous devenons la plupart du temps prisonniers non pas des vents de la vie, mais de notre propre façon de penser et de comprendre l'existence.
Le passé et l’avenir sont à prendre en compte évidemment, mais il n’empêche que le seul moment où je peux changer quelque chose à ma vie se situe dans l’instant, l’instant que je suis en train de vivre.
En ce sens, l’aventure est une crise que l’on accepte, et même que l’on provoque parfois, comme dans cette transatlantique en ballon, alors qu’à l’inverse, une crise est une possibilité d’aventure offerte par la vie et que l’on refuse , par peur de perdre le contrôle.
André
Bertrand fait son approche. On voit l'avion, l'arrivée dans la nuit. Les roues se posent, il s'arrête. Il ne peut plus rien se produire. C'est fini.
Cet avion de 72 mètres d'envergure, hyper fragile, vulnérable, délicat, volant simplement grâce aux rayons du soleil, a pu faire les 40000 kilomètres autour de la Terre.
Cette vision que Bertrand a eue dix sept ans plus tôt, nous l'avons réalisée. Lorsqu'il ouvre la porte du cockpit, j'ai devant moi une des rares personnes sur Terre capable d'effectuer deux exploits complètement nouveaux dans sa vie. Deux tours du monde, l'un avec le vent, l'autre avec le soleil. Un souvenir amusé me revient : quelqu'un m'avait expliqué à l'époque qu'il n'investirait pas dans ce projet, car, pour lui, la probabilité qu'une même personne réussisse deux projets extraordinaires dans sa vie était nulle. Et pourtant ....
Bertrand ( Piccard)
Il est fondamental de ne jamais rester statique sur une seule trajectoire. Le travail personnel d'André (Borschberg ) m'efforce aussi à évoluer, à me positionner beaucoup plus précisément que jusqu'à maintenant. Michèle ( épouse de Bertrand ) ne veut plus que je reste l'initiateur du projet et le porteur d'un message philosophique :
" c'est toi qui a trouvé le financement , alors dis-le ! Ce sont les partenaires que tu as réunis qui ont amené les technologies. Dis- le ! Ton message de concevoir la protection de l'environnement sous l'angle de la rentabilité économique était précurseur. Il faut que cela se sache ."
Ce que nous apprenons de notre rivalité, c'est que, dans une relation, le but n'est pas de devenir meilleur que l'autre, mais meilleur que soi-même. Jamais nous n'aurions autant progressé dans être sans cesse mis au défit.
C'est intéressant de voir que la raison de nous accepter en Chine tient à notre dimension écologique. Ce pays est déjà à la pointe du solaire et, en voyant le peu d'intérêt politique de nos pays occidentaux, il sera sous peu numéro un des technologies propres .