En signant son courrier, Boulet-Montreuil entreprit une tirade comme il les aimait.La situation politique et sociale était 《préoccupante》, depuis le printemps 1936: la C.G.T. avait enregistré quatre millions d'adhésions--- il inistait: 《 quatre millions, deux fois deux, la population entière de Paris !
---; la fédération des métaux était la plus 《 rouge》 , la seule à lancer des grèves《 purement politiques》 ; le communiste Thorez menaçait d rompre si Blum restait évasif sur l'Espagne; la veille à Stains, Duclos avait demandé que La Rocque et Doriot rejoignent Maurras à la prison de la santé pour 《 reconstitution de ligues dissoutes》 , et qu'on《 fasse payer les riche》; dans les arsenaux, on chantait l'internationale, on levait le poing, à la barbe des ministres et des amiraux; à Clichy, les accus Fulmen étaient occupés《 sans raison claire》 par une minorité de Nord-Africains--《 parfaitement : des sidis! 》----; des tracts circulaient, aux pompes B-M, qui comptaient parmi les 《 deux cents familles》 ......Mais Henri gardait son sang froid. L'adversité l'excitait:
--J'aime les cocos.Ils comprennent la force.Ils ont la discipline des armées en guerre.Un jour, ils deviendront réformistes et gestionnaires.Ce sont les seuls sérieux!