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3.89/5 (sur 440 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Trellech , le 08/05/1872
Mort(e) à : Penrhyndeudraeth , le 02/02/1970
Biographie :

Bertrand Arthur William Russell, 3e comte Russell, est un mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique.

Petit fils de premier ministre (John Russell), il est considéré comme le fondateur de la logique moderne. Après avoir perdu très tôt ses parents, il rejette la religion et trouve dans les mathématiques le moyen de satisfaire ses besoins de certitude.

Doué de multiples talents, mais avant tout logicien, Bertrand Russell conçoit avec Alfred North Whitehead un système de logique mathématique s'appuyant sur une analyse abstraite de la pensée (1913). Ses combats pour le pacifisme et pour l'objection de conscience l'obligent à quitter son poste d'enseignant au Trinity College et le conduisent en prison à plusieurs reprises.

Puis Bertrand Russell se consacre à la philosophie de la connaissance, en étant influencé par David Hume et George Edward Moore. Il bâtit son propre "atomisme logique" qui est une méthode d'analyse des propositions complexes en les ramenant à un système (atomiste) de propositions élémentaires. Après avoir tenté sans succès de fonder une école à Beacon Hill selon ses convictions sur l'éducation, il gagne sa vie comme écrivain, journaliste et conférencier. Entre 1938 et 1944, il enseigne aux États-Unis avant d'y être interdit d'enseignement en raison de ses positions contre la religion, pour la défense de la liberté sexuelle et pour son anticonformisme.

De retour en Angleterre, Bertrand Russell s'oppose farouchement à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins militaires. Son prix Nobel de littérature en 1950 ne l'empêche pas de continuer ses combats (contre la guerre du Vietnam, "tribunal international" contre les crimes de guerre avec Jean-Paul Sartre). Il est même arrêté à l'âge de 89 ans lors d'une manifestation contre la bombe atomique.

Bertrand Russell est un militant de gauche, mais anticommuniste depuis son voyage en URSS en 1920, avec des convictions proches de l'anarchisme. Engagé en faveur de l'humanisme et de la libre pensée, il se dit philosophiquement agnostique et athée en pratique.
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Confrontée à la guerre, la philosophie semble intempestive, à contre temps. Elle se déploie quand la guerre n'est pas encore là, tentant de retenir tout ce qui pourrait prolonger la paix, ou quand la guerre n'est plus là, s'escrimant alors à penser la «réparation», panser les blessures, accompagner les deuils, réanimer la morale, rétablir la justice. Lorsque «la guerre est là», lorsque fusils d'assaut, bombes et missiles éventrent les immeubles, incendient fermes, écoles, hôpitaux et usines, rasent des quartiers entiers, laissant sur le sol carbonisé enfants, hommes et femmes, chiens et chevaux, lorsqu'on est contraint de vivre tremblant dans des caves, lorsqu'il n'y a plus d'eau potable, lorsqu'on meurt de faim et de douleur – eh bien la philosophie ne trouve guère de place dans les esprits. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il n'y a pas une «philosophie de la guerre» comme il y a une «philosophie du langage» ou une «philosophie de l'art», et que le discours de la guerre renvoie plus aisément à la littérature ou au cinéma, aux discours de stratégie et d'art militaire, d'Intelligence, d'histoire, d'économie, de politique. Pourtant – de Héraclite à Hegel, de Platon à Machiavel, d'Augustin à Hobbes, de Montesquieu à Carl von Clausewitz, Sebald Rudolf Steinmetz, Bertrand Russell, Jan Patoka ou Michael Walzer – les philosophes ont toujours «parlé» de la guerre, pour la dénoncer ou la justifier, analyser ses fondements, ses causes, ses effets. La guerre serait-elle le «point aveugle» de la philosophie, la condamnant à ne parler que de ce qui la précède ou la suit, ou au contraire le «foyer» brûlant où se concentrent tous ses problèmes, de morale, d'immoralité, de paix sociale, d'Etat, de violence, de mort, de responsabilité, de prix d'une vie? «Polemos (guerre, conflit) est le père de toutes choses, le roi de toutes choses. Des uns il a fait des dieux, des autres il a fait des hommes. Il a rendu les uns libres, les autres esclaves», Héraclite, Frag. 56) #philomonaco

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Bertrand Russell
Le problème avec le monde, c'est que les gens intelligents sont pleins de doutes tandis que les plus stupides sont pleins de confiance...
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Bertrand Russell
L'ennui dans ce monde,c'est que les idiots sont surs d'eux et les gens senses pleins de doutes.
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Bertrand Russell
Il vaut mieux viser la perfection et la manquer que viser l'imperfection et l'atteindre.
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Bertrand Russell
Tout le problème de ce monde, c'est que les idiots et les fanatiques sont toujours si sûrs d'eux, tandis que les sages sont tellement pleins de doutes.

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De façon générale, on estime que gagner de l'argent, c'est bien, mais que le dépenser, c'est mal. Quelle absurdité, si l'on songe qu'il y a toujours deux parties dans une transaction : autant soutenir que les clés, c'est bien, mais les trous de serrure, non.
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Bertrand Russell
Les mathématiques, considérées à leur juste mesure, possèdent non seulement la vérité, mais la beauté suprême, une beauté froide et austère, comme celle d'une sculpture, sans référence à une partie de notre fragile nature, sans les effets d'illusion magnifiques de la peinture ou de la musique, pourtant pur et sublime, capable d'une perfection sévère telle que seulement les plus grands arts peuvent la montrer. L'esprit vrai du plaisir, l'exaltation, l'impression d'être plus qu'un homme, qui est la pierre de touche de l'excellence la plus élevée, doit être trouvé dans les mathématiques aussi sûrement que la poésie.
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"j'ai été élevé selon le principe que l'oisiveté est mère de tous vices. Comme j'étais un enfant pétris de vertu, je croyais tout ce qu'on me disait, et je me suis ainsi doté d'une conscience qui m'a contraint à peiner au travail toute ma vie."
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Existe-t-il au monde une connaissance dont la certitude soit telle qu'aucun homme raisonnable ne puisse la mettre en doute ? Cette question qui, à première vue, pourrait paraître simple, est en réalité l'une des plus difficiles. Lorsque nous nous serons rendus comptes des obstacles qui s'opposent à une réponse spontanée et optimiste, nous serons sur la bonne voie en ce qui concerne l'étude de la philosophie ; en effet, la philosophie est simplement une tentative pour répondre à des questions de ce genre, non pas à la légère ou dogmatiquement, comme on le fait pour les choses de la vie ordinaire, et même pour les questions scientifiques, mais en exerçant notre sens critique, après avoir examiné tous les éléments qui rendent de telles questions troublantes et après nous être rendu compte de toute l'incertitude, de toute la confusion que dissimulent nos idées courantes.
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“D’abord qu’est-ce que le travail ?
il existe deux sortes de travail : le premier consiste à déplacer une certaine quantité de matière se trouvant à la surface de la terre ou dans le sol même ; le second à dire à quelqu’un d’autre de le faire.
Le premier type de travail est désagréable et mal payé, le second est agréable et très bien payé.”
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L'église primitive, il y a deux mille ans, a attribué une impureté originelle à l'acte sexuel. Mais le fait qu'une opinion est restée en l'honneur pendant plusieurs siècles ne prouve nullement qu'elle ne soit pas complètement absurde. A la vérité, la bêtise de l'immense majorité des hommes nous incline plutôt à penser qu'une opinion répandue a plus de chances que les autres d'être idiote
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