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Citations de Bertrand Russell (346)


On lit un livre pour deux motifs : l'un est le plaisir que procure la lecture du livre; l'autre est la vanité qu'on ressent à en parler.
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si j'étais médecin, je prescrirais des vacances à tout malade qui considère son travail comme important.
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Bertrand Russell
L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine.

Dans le livre d'Hélène De Fougerolles " T'inquiète pas, maman, ça va aller.)
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Churches may owe their origin to teachers with strong individual convictions, but these teachers have seldom had much influence upon the Churches that they founded, whereas Churches have had enormous influence upon the communities in which they flourished. To take the case that is of most interest to members of Western civilisation: the teaching of Christ, as it appears in the Gospels, has had extraordinarily little to do with the ethics of Christians. The most important thing about Christianity, from a social and historical point of view, is not Christ but the Church, and if we are to judge of Christianity as a social force we must not go to the Gospels for our material. Christ taught that you should give your goods to the poor, that you should not fight, that you should not go to church, and that you should not punish adul- tery. Neither Catholics nor Protestants have shown any strong desire to follow His teaching in any of these respects. Some of the Franciscans, it is true, attempted to teach the doctrine of apostolic poverty, but the Pope condemned them, and their doctrine was declared heretical. Or, again, consider such a text as ‘Judge not that ye be not judged,’ and ask yourself what influence such a text has had upon the Inquisition and the Ku-Klux-Klan. What is true of Christianity is equally true of Buddhism. The Buddha was amiable and enlightened; on his death-bed he laughed at his disciples for supposing that he was immortal. But the Buddhist priesthood——as it exists, for example, in Tibet——has been obscurantist, tyrannous, and cruel in the highest degree. There is nothing accidental about this difference between a Church and its Founder. As soon as absolute truth is supposed to be contained in the sayings of a certain man, there is a body of experts to interpret his sayings, and these experts infallibly acquire power, since they hold the key to truth. Like any other privileged caste, they use their power for their own advantage.
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Pour ma part, ce que je voudrais obtenir de l'argent, ce sont des loisirs et le sentiment de la sécurité. Mais le but de l'homme typiquement moderne est d'obtenir de l'argent, encore plus d'argent et éclipser ceux qui jusqu'ici ont été ses égaux.
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Méfiez-vous des opinions qui flattent votre amour-propre.
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Aristote avait enseigné que la vitesse de chute d’un corps était proportionnelle à son poids ; autrement dit, si l’on faisait tomber, de la même hauteur et au même instant un corps pesant dix livres et un autre pesant une livre (par exemple), le corps pesant une livre aurait dû prendre dix fois plus de temps pour atteindre le sol que le corps pesant dix livres. Galilée, qui était professeur à l’Université de Pise, mais qui n’avait aucun égard pour les sentiments des autres professeurs, avait l’habitude de faire tomber des poids du haut de la Tour Penchée au moment même où ses collègues aristotéliciens se rendaient à leurs cours. Les masses de plomb petites et grosses atteignaient le sol presque en même temps : Galilée en concluait qu’Aristote avait tort, mais les autres professeurs en concluaient que Galilée était méchant. À la suite d’un certain nombre d’actions malicieuses, dont celle qui précède est typique, il s’attira la haine éternelle de ceux qui pensaient que la vérité doit être recherchée dans les livres, et non dans les expériences.
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"En effet, j'en suis venu à penser que l'on travaille beaucoup trop de par le monde, que de voir dans le travail une vertu cause un tort immense, et qu'il importe à présent de faire valoir dans les pays industrialisés un point de vue qui diffère radicalement des préceptes traditionnels. Tout le monde connaît l'histoire du voyageur qui, à Naples, vit 12 mendiants étendus au soleil (c'était avant Mussolini), et proposa une lire à celui qui se montrerait le plus paresseux. 11 d'entre eux bondirent pour venir la lui réclamer : il la donna donc au 12ième. Ce voyageur était sur la bonne piste."
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"Le loisir est indispensable à la civilisation [...] grâce à la technique moderne, il serait possible de répartir le loisir de façon équitable sans porter préjudice à la civilisation"
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Si le salarié ordinaire travaillait quatre heures par jour, il y aurait assez pour tout le monde, et pas de chômage (en supposant qu'on ait un minimum d’organisation rationnelle). Cette idée choque le riche, parce qu’il est convaincu que le pauvre ne saurait pas comment employer tant de loisir.
[...]
De tels hommes sont naturellement indignés à l’idée que les salariés puissent avoir du loisir, sauf sous la forme de cette rude punition qu’est le chômage.
Les méthodes de production moderne nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi à la place le surmenage pour les uns et la misère pour les autres : en cela, nous nous sommes montrés bien bêtes, mais il n’y a pas de raisons pour persévérer dans notre bêtise indéfiniment.
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Il est curieux de constater combien peu d'hommes semblent se rendre compte qu'ils ne sont pas pris dans un mécanisme sans échappatoire; ils ne voient pas que s'ils piétinent dans un travail monotone, c'est qu'ils n'ont pas compris que ce travail est incapable de les élever. Je me réfère, bien entendu, aux grands hommes d'affaires, à ceux qui ont déjà un bon revenu et pourraient, s'ils le désiraient, vivre de ce qu'ils ont. Agir ainsi leur paraîtrait honteux, ils auraient l'impression de déserter l'armée en présence de l'ennemi, mais si vous leur demandez quelle cause publique ils servent par leur travail, ils seront bien en peine de vous répondre, après avoir épuisé toutes les platitudes renfermées dans la publicité qu'on fait d'une vie toute d'effort.
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(...) quelle est l'utilité de rendre tout le monde riche, si les riches eux-mêmes sont malheureux ?
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La différence de méthode, ici, peut être considérée ainsi : chez Locke ou Hume, une conclusion, comparativement modeste, est tirée d’une large étude sur de nombreux faits, tandis que chez Leibniz, c’est un vaste édifice de déductions qui est échafaudé sur un principe logique aussi mince qu’une tête d’épingle.
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Nos idéaux politiques doivent reposer sur des idéaux relatifs à la vie des individus, et la finalité du politique devrait être de rendre leur vie aussi bonne que possible. En politique, il n'y a rien à prendre en compte qui soit au-delà ou au-dessus des hommes, des femmes et des enfants qui habitent le monde. Le problème du politique est donc celui-ci : organiser les relations qu'entretiennent les êtres humains de telle manière que chacun d'eux puisse, au cours de sa vie, avoir la plus grande quantité possible de ce qui est bon. Pour traiter ce problème, il nous faut donc nous demander ce qui est bon dans la vie d'un individu.
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La tragédie de beaucoup de politiciens qui ont réussi est qu'ils substituent peu à peu un sentiment de narcissisme à l'intérêt dans la communauté et dans les moyens qu'ils défendent.
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Surmonter sa peur, c'est le premier pas vers la sagesse dans la recherche de la vérité comme dans la quête d'une vie digne.
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Quand une divergence d'opinion vous irrite, méfiez-vous : vous verrez peut-être, après examen, que votre croyance va au-delà de ce que justifient les preuves.
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Le caractère de l’esprit de Kepler était très singulier. Il fut amené à soutenir l’hypothèse de Copernic presque autant par le culte du Soleil que par des mobiles plus rationnels. Dans les travaux qui aboutirent à la découverte de ses trois lois, il fut guidé par l’idée invraisemblable qu’il devait exister un rapport entre les cinq polyèdres réguliers et les cinq planètes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. C’est là un exemple extrême d’un phénomène qui n’est pas rare dans l’histoire de la science, à savoir que des théories qui se trouvent être vraies et importantes viennent d’abord à l’esprit de leurs inventeurs par suite de considérations entièrement absurdes et déraisonnables. Le fait est qu’il est difficile de penser à l’hypothèse exacte, et qu’il n’existe aucune technique facilitant cette étape essentielle du progrès scientifique. En conséquence, tout plan méthodique permettant d’imaginer des hypothèses nouvelles peut rendre des services ; et, si le chercheur y croit fermement, cela lui donne la patience nécessaire pour continuer à essayer constamment de nouvelles possibilités, même s’il a déjà dû en rejeter un grand nombre.
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"Le bon usage du loisir, il faut le reconnaître, est le produit de la civilisation et de l'éducation. Un homme qui a fait de longues journées de travail toute sa vie s'ennuiera s'il est soudain livré à l'oisiveté. Mais sans une somme considérable de loisir à sa disposition, un homme n'a pas accès à la plupart des meilleures choses de la vie. Il n'y a plus aucune raison pour que la majeure partie de la population subisse cette privation ; seul un ascétisme irréfléchi, entretient notre obsession du travail excessif à présent que le besoin s'en fait sentir."
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"Sans une somme considérable de loisir à sa disposition, un homme n'a pas accès à la plupart des meilleures choses de la vie"
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