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Critiques de Bertrand Santini (700)
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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Enfin les vacances... Après un long voyage en train, Gaspard et la chienne, Gurty, arrivent à Aix-en-Provence. Dans cette grande maison qui n'attendait plus qu'eux, Gurty est heureuse de retrouver ses marques: l'odeur de fenouil dans le vestibule, celle du thym dans le salon, celle du pistou dans la nuit et son panier qui, lui, sentait toujours le chien. Sur la terrasse, tandis que Gaspard défait les valises, elle savoure sa première nuit de vacances sous un ciel étoilé. Après une bonne nuit de sommeil, Gurty, croyant faire plaisir à son Gaspard, s'en va le réveiller, un rat mort dans la gueule. Évidemment, elle sera virée, elle et son jouet, comme des malpropres dans le jardin. Ce sera l'occasion pour elle d'aller gambader dans les champs. Une promenade qui va tourner court lorsqu'elle tombe sur le chat des voisins, son pire ennemi, Jean-Jacques, plus affectueusement surnommé Tête de Fesses. Une mauvaise blague et voilà Tête de Fesses écrasé par terre, les pattes en l'air. Ah, les vacances commencent bien...



Des vacances en Provence en compagnie de Gurty ? Pourquoi pas ? D'autant qu'avec cette chienne, facétieuse, rusée, drôle et qui n'a pas sa langue dans sa poche, l'on ne risque pas de s'ennuyer. Avec son maître Gaspard, elle compte bien profiter du soleil provençal, de la mer ou du marché. Des lieux où elle ne manquera pas de laisser une empreinte ! Avec son amie, Fleur, elle compte bien aussi embêter Tête de Fesses, leur ennemi, ou alors les écureuils. Le journal de Gurty nous fait vivre toutes ces journées fantaisistes, pétillantes ou cocasses du point de vue de la chienne. Une chienne attachante, pétulante, sarcastique parfois. Bertrand Santini nous offre un roman jeunesse, composé de courts chapitres, drôle, tendre et, évidemment, mordant. Quelques illustrations ici et là, réalisées par l'auteur, plutôt réussies et en adéquation avec le texte. 

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Hugo de la Nuit

Un roman déroutant et fascinant qui se lit d'une traite.

Bertrand Santini offre un nouveau conte hors-norme, entre la farce macabre et l'aventure poétique.

Hugo devient assez grand pour comprendre que le monde des adultes est plein d'absurdités et de cruauté. Comment survivre à ça ? Comment ne pas se sentir envahi par la nuit, noyé par le choc ?

Quand même les univers magiques semblent trempés dans la mort et la folie, il n'y a plus beaucoup d'échappatoires...

Un livre initiatique unique et profond, qui sort des sentiers battus.

J'ai été de surprise en surprise, et il est difficile de le terminer sans se sentir un peu changé, chargé d'une énergie ni totalement lumineuse, ni entièrement obscure, quelque chose d’ambiguë, d'humain, mais quelque chose de puissant qui permet de survivre et de trouver de la beauté dans notre monde.

Une perle noire !
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Le flocon

Cet album est vertigineux… comme un flocon. Oui, vous lisez bien : comme ces conglomérats d’infimes cristaux et de milliards de molécules, prodiges de chimie, de thermodynamique et de symétrie, qui révèlent leurs motifs envoutants pour peu qu’on les examine d’assez près.



De même, les somptueuses illustrations gothiques de Laurent Gapaillard charment dès le premier coup d’œil, mais ne livrent leurs mille détails qu’à celui ou celle qui prend le temps de s’y plonger (extrait accessible via le lien ci-dessous). Quel fourmillement de vie dans les entrelacs gelés du paysage hivernal de la couverture ! Tel des flocons composant des motifs uniques à partir de plusieurs structures, ces arabesques à l’encre de Chine évoquent à la fois les gravures de contes de Gustave Doré, les lithographies qui suscitèrent tant de passions scientifiques à d’autres siècles et des caricatures. L’illustrateur y glisse malicieusement des motifs de flocons un peu partout, des collerettes des femmes à la ronde des invités…



Le texte astucieusement rimé voltige à la lisière entre conte, fable et poésie. En quelques mots s’installe une atmosphère de fin du monde qui place la soirée d’étrennes impériales sous tension : le ciel menace, une mystérieuse comète interpelle l’assemblée qui reste malgré tout accaparée par de futiles préoccupations. Arrive Johann Kepler avec, dans le creux de son gant, un concentré de révélations que la foule n’est sans doute pas prête à recevoir.



Pour la petite histoire, le véritable Johann Kepler fut mathématicien impérial pour le compte d’un Habsbourg. S’il est plus célèbre pour ses travaux sur la révolution des planètes, il signa l’une des premières études consacrées aux cristaux de neige, intitulée L’Étrenne ou la neige sexangulaire. Il fallait l’esprit de Bertrand Santini pour imaginer, à partir de cette anecdote, une fable sur la vanité des Hommes qui se croient au centre de la création et ne veulent pas voir que le véritable danger ne vient pas des cieux, mais d’eux-mêmes… La métaphore de cet univers qui fond sur le doigt humain est saisissante.



Jamais la rencontre entre science et philosophie n’aura été si belle. Un album splendide, à lire et relire.
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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Les motifs de se réjouir ne sont pas légion en ce moment, mais nous avons une botte imparable que nous partageons volontiers avec vous : à l'honneur sur la table de chevet de mon fils cadet, la pile grandissante de livres publiés par Gurty, première chienne écrivaine de l'histoire de la littérature ! Dont nous avons décidé cette semaine, en attendant le nouveau tome que la Poste tarde un peu à nous livrer, de relire tous les tomes à la suite, histoire de faire le plein de sagesse et de bonne humeur. Car Gurty est une indécrottable optimiste qui voit toujours la gamelle à moitié pleine : figurez-vous que même les chats arrivent à lui faire plaisir « au moment où ils s'en vont » ! D'un entrain exubérant et communicatif, qu'il s'agisse de son amour de maître, des odeurs de thym de la cuisine… ou d'autres odeurs – peu importe, n'entrons pas dans les détails. Il n'en reste pas moins que l'esprit de Gurty est affuté comme une lame lorsqu'il s'agit de passer la société au crible de son sens critique et d'une solide dose de bon sens : « Personnellement, je trouve ça nul, d'être idiot. Ça ne fait que compliquer la vie. Surtout celle des autres. »



Ses ennemis préférés – vous savez, ceux-là même qu'on adore tellement détester qu'ils nous manqueraient presque quand ils ne sont pas là – en prennent pour leur grade. Les humains (la plupart) ne sont pas en reste, avec leur manque de goût et de sens des priorités, leur mépris pour la nature et leur ingratitude à l'égard des animaux. Heureusement pour eux, il y a là une mine de leçons de vie et de réflexions philosophiques à méditer : « Certes, le monde est vaste, et le chemin de la vie est parsemé de trous, de pièges et de crevasses. Il faut faire gaffe ! Mais pour les éviter, rien de plus facile : il suffit de ne pas tomber dedans. »



Voilà un exemple éloquent des pouvoirs de la littérature qui vous permet de redécouvrir le monde d'une autre perspective, peu représentée jusqu'à présent : celle de nos amis à poils. Quelle révélation que cette vision du monde où chacune des aventures du quotidien est une occasion de se réjouir, chaque rat mort, sauterelle congelée ou lézard séché une bénédiction – et chaque tas de feuille puant un terrain d'exploration exaltant (« allez donc y faire un tour et vous découvrirez une foule de bestioles incroyables »). Vous l'aurez compris, cette lecture va vous conduire à reconsidérer radicalement les choses qui vous semblaient les plus évidentes !



Avec tout ça, pas étonnant que Gurty fasse un tel carton en librairie. Ses aventures sont réjouissantes, car la petite chienne laisse libre-cours à tout ce que les enfants doivent apprendre à réprimer : les envies de bonnes farces, le plaisir de se chamailler, de courser les plus petits, de se vanter (vous conviendrez que Gurty a un petit côté sauvage qui évoque un peu son ancêtre le loup, non ?) ou de rire sans vergogne des mésaventures des uns et des autres. Déclenchant des jeux d'arroseur-arrosé et des péripéties qui nous laissent gueule-bée. Ajoutez à cela des illustrations hilarantes, des clins d'oeil à Machiavel, Lewis Caroll et Maurice Sendak – et le charme de la Provence, cyprès, Mistral et chant des grillons : comment ne pas se demander quand le prix Nobel de littérature viendra enfin récompenser le génie de Gurty ?



« Conclusion générale : si vous tenez vraiment à vivre à deux, choisissez plutôt quelqu'un de super plutôt que nul, parce qu'avec les gens nuls, ça finit toujours par des ennuis. En revanche, si vous appréciez la sagesse, le rire, la joie ainsi que les soirées grignotage au coin du feu, adoptez donc plutôt un chien, car là, au moins, vous êtes certain de vivre avec quelqu'un de bien. »



PS : Fait remarquable, nous sommes partis en camping cet été avec l'intégralité des sept premiers tomes dans notre valise - il faut avoir le sens des priorités quand on fait ses bagages !
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Le Journal de Gurty, tome 2 : Parée pour l'Hi..

Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?

« Les histoires à Berni ! »

Sandrine, la maîtresse d'école a fait entrer les élèves dans la classe.

Nous étions au milieu des vacances scolaires. Oui, déjà. Et pourtant nous nous retrouvions encore dans une classe d'école, la classe de CE2 de Sandrine, la maîtresse d'école. Comment était-ce possible ?

« Oui, comment est-ce possible ? a demandé un peu indignée la petite Sylvie, les mains vissées sur ses hanches.

- La maîtresse avait prévenu qu'on aurait besoin de soutien scolaire pendant la période estivale, lui a répondu la petite Chrystèle tentant d'apporter une explication.

- Surtout qu'on va tous redoubler, c'est malin, ça ne sert plus à grand-chose, a renchéri la petite Isa d'un air empli de fatalité.

- Quand même les z'amis, une histoire du mercredi, c'est toujours bon à prendre, non ? » a rétorqué la petite Anne-Sophie. »

Sandrine, la maîtresse d'école a cru bon de préciser en souriant : « Les histoires à Berni, ce n'est pas ce qui a de plus difficile comme soutien scolaire. »

- Lol, a fait la petite Sonia en opinant du bonnet.

- Ugh ! » a rajouté la petite Manue qui est venue clore ainsi le débat.

Elle a raison, la maîtresse d'école. Cela dit, il ne faudrait pas non plus minimiser l'importance de ces histoires du mercredi dans l'éveil intellectuel des enfants, hein ! Non, mais...

Bon, il était temps de passer aux choses sérieuses. Je me suis avancé vers le groupe d'élèves déjà tout attentionnés.

« Je vous ai trouvé une histoire qui va vous faire plaisir et qui va changer un peu des autres histoire. »

- Dis-nous, Berni-Chou, tu ne vas tout de même pas nous faire une resucée de la Montagne magique, façon le loup en slip ? s'est écrié la petite Anna goguenarde. Mouhahaha !

- C'est un filgoude ? » a demandé la petite Nico innocemment.

- Oui, justement, ai-je répondu.

- Yep !!! » a crié la petite Nico qui s'est mise aussitôt à sauter dans la pièce tel un zébulon...

La veille, je me suis justement rendu dans ma médiathèque préférée. Je me suis aussitôt dirigé vers le rayon jeunesse et j'ai rencontré sa jeune responsable.

« Tiens, Berni ! Quel plaisir de te retrouver ici. Ça fait longtemps que tu n'es pas venu me voir, dis-moi.

- J'étais accaparé dans des lectures pas faciles, Marcel Proust et Thomas Mann.

- Rien que ça ?! Attention à ne pas te faire des noeuds au cerveau, Berni.

- Écoute, je suis en panne d'inspiration et les enfants d'une classe de CE2 s'impatientent de me voir revenir avec une histoire intéressante. J'ai pensé à une histoire filgoude, est-ce que ça existe en rayon jeunesse ? Il faut que tu me sauves.

- Eh bien ! Un filgoude Berni ? Dis donc, ça se voit que c'est l'été et que tu as besoin de décompresser, dis-moi ! Je vais te sauver et te trouver encore la perle rare, une fois de plus. Tu es tombée sur la bonne personne, suis-moi dans les rayonnages, nous partons à l'aventure... You hou ! Allez, dépêche-toi, vite, ne traîne pas, je n'ai pas que ça à faire... »

J'adore à chaque fois son enthousiasme très communicatif. Je l'ai suivie dans le labyrinthe des rayonnages et elle m'a tendu un livre. C'était le Journal de Gurty, tome 2 : Parée pour l'Hiver.

« Ah très bien, merci ! Mais t'aurais pas le tome 1 tant qu'à faire et celui-ci se passe en hiver. C'est ballot, on est au mois d'août.

- Tu penses bien que si le tome 1 n'avait pas déjà été emprunté, je te l'aurais choisi. Et vu ce qui nous tombe en ce moment sur la tête, c'est un peu de circonstance, non ? Et puis regarde, en plus il est écrit en gros caractères, génial non ? » Et elle a fait un clin d'oeil en se réfugiant derrière son poste de travail en faisant un petit air hilare, je ne sais vraiment pas pourquoi elle a cru bon d'apporter cette dernière précision...

Nous voilà de retour en classe ! La petite Dori a failli avaler de travers son smoothie au chocolat à l'énoncé du titre : « J'adore Gurty ! Mais c'est pas un filgoude ! »

Je leur ai alors cité ce premier extrait :

« de toutes les raisons d'être heureuse, la plus extraordinaire est que je suis un chien. Si j'étais née humain, j'aurais été bête, et si j'étais née chat j'aurais été moche. Moi, dès ma naissance, j'étais un chien, l'animal le plus doué au monde pour le bonheur.

Et ça tombe bien, parce que moi, justement, j'adore être heureuse ! »

À la lecture de ce premier passage, tout le monde s'est accordé pour reconnaître que ça fleurait bon le filgoude, même Sandrine la maîtresse d'école a acquiescé. Puis j'ai ajouté en guise d'introduction :

« Tout d'abord je dois vous avouer que ce livre est un vrai journal canin écrit réellement par une petite chienne qui s'appelle Gurty et qui, sur les conseils de son éditeur, a pris le pseudonyme d'un être humain, un certain Bertrand Santini, pour faciliter les ventes et garder l'anonymat... » Tous les élèves m'ont regardé en silence, sans broncher, mais quand même l'air de dire « cause toujours ». Je vous avoue avoir vécu là mon plus grand bide depuis le début des histoires du mercredi.

« Bon, Berni-Chou, a fait la petite Anna d'un air sentencieux, on sait que tu viens d'enfiler plein de lectures compliquées en ce moment et que tu es un peu en surchauffe... On a beau tous avoir redoublé, c'est pas une raison pour nous prendre pour des perdreaux de deux semaines quand même ! »

Bon j'avais tenté, alors j'ai commencé par résumer le propos du récit.

L'histoire est simple, la petite chienne Gurty adore son gentil maître Gaspard, mais elle ne lui reconnaît qu'un seul défaut, il cherche l'âme soeur. Aussi beaucoup de futures fiancées traversent le paysage sentimental de l'appartement parisien et ça, il faut l'avouer, ce n'est pas du tout du goût de Gurty qui est jalouse comme un pou. Faut la comprendre aussi.

Tenez, jugez par vous-mêmes :

« Et puis, les fiancées, c'est vraiment sans gêne ! Souvent, après le dîner et le film, elles restent carrément dormir chez nous !

Ça énerve aussi Gaspard d'ailleurs puisque dès qu'elles sont dans son lit, il se bagarre avec. Bien que je sois contre la violence, je trouve ça normal, car si quelqu'un venait squatter mon panier, je me battrais aussi. Mais vu que je suis contre la violence, je me contente de m'asseoir devant le lit pour les fixer d'un air réprobateur. »

Le petit Pat a alors demandé : « mais pourquoi Gaspard se bagarre avec sa fiancée, il va lui faire du mal. Mon Berni, tu nous avais pourtant dit qu'il était drôlement gentil...

- Oh l'autre, a fait la petite Chrystèle levant les bras au ciel.

- Attends on va te faire un dessin Patounet..., a répliqué la petite Hélène d'un air narquois.

- Tu veux une clé de 12 pour comprendre ? a demandé la petite Manue en pouffant de rire.

- Ils font des bébés tout simplement ! » a répondu la petite Isa en gloussant.

Le petit Pat s'est gratté le front d'un air intrigué, tandis que j'embrayais sur la suite de l'histoire.

« En général, mon intervention met rapidement fin à la bagarre.

- Ton chien nous regarde ! dit la fiancée.

- Et alors, répond Gaspard. Ça te gêne ?

- Oui, ça me gêne !

- Hé bien, si mon chien te gêne, tu n'as qu'à rentrer dormir chez toi !

Alors la fiancée quitte notre doux foyer en claquant la porte, et moi je suis contente. »

« Vous voyez que c'est un filgoude », a fait la petite Nico en applaudissant des deux mains.

Mais voilà qu'une fiancée s'incruste dans le paysage, au grand dam de la petite Gurty. Elle s'appelle Myrtille. Heureusement, Myrtille est allergique aux poils de chien. Suivent alors un certain nombre de péripéties qui vont faire que Gaspard et Myrtille vont finir par se fâcher et se séparer. Il faut dire que Gurty y est un peu pour quelque chose.

Maintenant, cap sur la maison de vacances à la montagne dans les Alpes où la chienne retrouve avec plaisir sa meilleure amie Fleur et son pire ennemi Tête de fesses, le chat du voisinage. Ce sont des vacances d'hiver et la neige est au rendez-vous. Elle s'éclate comme une folle jusqu'à l'arrivée surprise de dame Myrtille, sa bête noire… Oui, figurez-vous qu'un traitement efficace a guéri l'horrible fiancée de son allergie au poil canin et celle-ci a eu aussitôt l'excellente idée de se réconcilier avec Gaspard en le rejoignant dans la maison de vacances des Alpes. Zut ! Tout est à recommencer. Alors, de concert, Gurty et Fleur imaginent faire un mauvais coup à la fiancée qui s'inscruste.

À ce moment, j'ai proposé, histoire d'introduire un petit temps participatif : « Tiens ! Si vous étiez Gurty et Fleur, que suggériez-vous comme idées originales pour tenter de faire fuir l'horrible Myrtille. » Il faut bien faire travailler les neurones des élèves de cette classe de CE2, surtout en vacances scolaires. J'ai vu Sandrine, la maîtresse d'école froncer les sourcils. Avais-je eu une bonne suggestion ?

« Des idées qui ne sont pas dangereuses bien sûr ou qui ne font pas mal ! » ai-je cru bon alors de rajouter. Sandrine, la maîtresse d'école a poussé un soupir de satisfaction.

« Faire pipi dans ses chaussures, a suggéré la petite Hélène.

- Mettre une souris dans sa culotte, a rajouté la petite Nico.

- Mettre du goémon dans ses chaussettes, a dit la petite Sonia.

- Hé ! On est en montagne ! a rappelé la petite Anne-Sophie.

- Dans ces cas-là, des chardons, a répliqué la petite Manue.

- On a dit qu'il ne faut pas que ça fasse du mal, a répondu la petite Chrystèle.

- Un bébé marmotte alors ! a dit la petite Sylvie.

- C'est pas gentil pour la marmotte ! a fait la petite Fanny.

- Bon, ben de la neige tout simplement ! a cru bon de rajouter la petite Francine.

- du dentifrice à la place de son shampoing, a dit la petite Domi.

- du shampoing à la place de son dentifrice, a dit le petit Jamik.

- Coller ses chaussures avec de la glu, a dit la petite Dori.

- C'est malin, elle partira jamais alors ! » a dit le petit Pat avec logique.

Alors j'ai apporté un indice déterminant pour l'issue de l'histoire. Gurty surprend par hasard une conversation entre Gaspard et Myrtille, une sorte de confidence sur l'oreiller où cette dernière avoue qu'elle est encore allergique aux poils de chat. Il n'en faut pas plus pour que Gurty aille chercher son amie Fleur et décident tous deux de pactiser avec leur meilleur ennemi...

« Tête de fesses ! Tête de fesses ! » ont crié d'une seule et même voix tous les élèves.

Je vous laisse deviner la suite... Mais pour cela nos deux amies ont dû passer par le gang du C.A.C.A., le Comité Authentique des Chats Admirables, que les deux chiennes se sont empressées de rebaptiser Club Atroce des Chats Abrutis... Visiblement, ce sigle a plu aux élèves de la classe, je m'en serai un peu douté.

« Nous, ce serait plutôt le Cercle des Amis de la Classe Azimutée, s'est écriée la petite Dori, toute fière de sa trouvaille. Bon, les amis, tout le monde est fier d'être dans notre C.A.C.A. ? »

J'ai entendu et vu de mes propres yeux un cri de ralliement inouï que tout enseignant rêverait d'entendre et de voir.

La petite Gaëlle s'est alors avancée vers moi. « Elle est vraiment craquante ton histoire d'animaux. »

C'est vrai l'histoire de cette petite boule de poils trépidante qui s'appelle Gurty et que je découvrais pour la première fois, m'a bien plu, dans un style drôle et enlevé. À refaire au plus vite avec un autre épisode...

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Tête de Fesses est plus beau que toi

Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?

« Les histoires à Berni ! »

Sandrine, la maîtresse d'école a fait entrer les élèves dans la classe.

Nous étions à la fin du mois d'août, les vacances scolaires s'achevaient. Nous nous retrouvions une dernière fois dans la classe de CE2 de Sandrine, la maîtresse d'école, pour cette séance de pré-rentrée. Les enfants s'étaient fait une raison, le rattrapage scolaire n'aura pas servi à grand-chose sauf à s'offrir des fous rires ce qui est déjà beaucoup, tout le monde allait redoubler pour la plus grande joie de tous les élèves et peut-être de leurs parents aussi.

Tout le monde était bien présent, même Pirli le perroquet de la petite Francine. Sandrine, la maîtresse d'école a invité les enfants à évoquer leurs vacances.

La petite Dori a dit qu'elle avait mangé beaucoup de kouign-amann, ce qui donnait un petit aperçu de l'endroit où elle avait passé ses vacances.

« le temps a vraiment passé trop vite », a fait la petite Anne-Sophie en poussant un gros soupir de nostalgie.

La petite Domi a alors porté une main à son front, en faisant le geste de défaillir tout en déclamant à la manière de Sarah Bernhardt : « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! »

Vraiment, pour une classe qui s'apprêtait à redoubler je trouvais certains élèves très impressionnants de talents insoupçonnés.

La petite Anna qui ne faisait décidément pas son âge a aussitôt rebondi sur les paroles de sa camarade: « le temps dont nous disposons chaque jour est élastique ; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l'habitude le remplit. »

- L'été t'a drôlement bien réussi, a fait la petite Isa en sifflant d'admiration, tu ne serais pas venue en Bretagne par hasard toi aussi ?

- C'est de toi, ça ? a fait la petite Dori manquant d'avaler de travers son nounours à la guimauve.

- Je jurerais que c'est du Mortelle Adèle dans le texte ! a renchéri la petite Nico en pouffant de rire.

- Non, c'est de Proust, voyons les copines ! a fait la petite Anna en haussant les épaules.

- Sandrine, quand est-ce qu'on pourra étudier Proust en classe ? a alors demandé la petite Marie-Caroline d'une voix attendrie.

- C'est encore un peu trop tôt les enfants, a répondu la maîtresse d'école, il faudra pour cela patienter et redoubler au moins dix fois.

- Dix fois ? s'est étonnée la petite Sonia.

- Dix fois ?! ont repris tous les enfants en choeur dans le même étonnement.

- Dix fois, on vous le dit, nom de Zeus ! » s'est écrié Pirli en déployant son beau ramage. Puis il a rajouté sur l'air de Carmen : « Patience et longueur de temps, Font plus que force ni que rage. »

Le petit Pat s'est mis alors à compter sur les doigts de ses deux mains.

« Un, deux, trois, quatre...

- Tu en as oublié un, je crois, a fait la petite Francine moqueuse.

- Zut, je recommence. Hé, mais je sais compter jusqu'à douze vous savez.

- Haha ! Patounet ! Toi tu finiras dans la finance », s'est écrié la petite Sylvie hilare.

Les enfants se sont approchés du milieu de la pièce et se sont mis en cercle autour de moi.

« Alors, Cher Berni, que nous as-tu apporté comme jolie surprise dans ta brouette facétieuse aujourd'hui ? a demandé la petite Chrystèle joviale et impatiente.

- Avant de présenter la couverture du livre en question, ai-je dit pour appâter un peu mon auditoire, il faut que je vous raconte tout d'abord comment je suis allé le récupérer auprès de ma médiathèque préférée. »

Les enfants ont soupiré, regardé vers le plafond, devant ce rituel qu'ils savaient incontournable. Sandrine, la maîtresse d'école a regardé très discrètement comme elle sait le faire, sa montre à gousset, façon le lapin dans Alice aux pays des merveilles.

La petite Hélène a dit : « Bon j'ai le temps d'aller tricoter un chandail ou un Damart à coucougnettes pour l'hiver. »

La veille, je me suis en effet rendu dans ma médiathèque préférée. Je me suis aussitôt dirigé vers le rayon jeunesse et j'ai rencontré sa jeune responsable.

« Tiens, Berni ! Quel plaisir de te retrouver ici. Ça fait longtemps que tu n'es pas venu me voir, dis-moi. Tu reviens de vacances ? Tu as pu farfaler à ta guise ?

- Écoute, oui tout s'est très bien passé à part une entorse à la cheville.

- Ah, mais fais attention, Berni ! C'est très dangereux parfois de quitter brusquement de sa chaise longue...

- J'ai reçu une notification, le livre que j'avais réservé avant les vacances est enfin arrivé : Tête de Fesses est plus beau que toi.

Elle a consulté son écran : « Voyons, voyons. Mais oui cela me dit quelque chose, mais je me demande bien où il peut être rangé... »

Elle s'est mise à crier à tue-tête, sa voix portait dans tout l'établissement comme surgie d'un mégaphone.

« Est-ce que quelqu'un a vu par hasard la Tête de Fesses de Berni ?

- Moins fort s'il te plaît, tout le monde va savoir...

- Mais savoir quoi, Berni ? » a-t-elle demandé sur un ton faussement innocent.

Puis elle a repris, portant la paume de ses mains ouvertes sur sa bouche « Je répète : est-ce quelqu'un a vu la Tête de Fesses de Berni ?!

- Non pourquoi, qu'est-ce qu'elle a ? a demandé le responsable du rayon BD. Il revient de chez le dentiste ? »

Je ne vais pas tomber dans la théorie du complotisme, mais tout de même, vous avouerez... Bon, ouf ! Heureusement, on a fini par trouver l'exemplaire en question, il m'attendait sagement à l'accueil, la prochaine fois je saurai...

L'histoire du mercredi pouvait enfin commencer. La petite Hélène a rangé son tricot qui avait sacrément avancé.

À l'annonce du titre, la petite Dori, qui nous avait suggéré cette histoire précédemment, nous a dit :

« Yep ! Je vous aurais bien fait un triple salto arrière moi aussi, mais ce n'est pas facile avec un smoothie au chocolat à la main.

- Pose-le dans un coin, on te le surveillera pendant ce temps-là, a proposé la petite Nico d'un air malicieux.

- C'est cela oui, répondit la petite Dori en fronçant le sourcil gauche. »

J'ai commencé à raconter l'histoire.

En vérité, Tête de Fesses ne s‘appelle pas comme ça, son vrai nom c'est Jean-Jacques, mais Jean-Jacques n'est pas un prénom qui impressionne, il y a des prénoms comme ça...

Tous les élèves se sont alors tournés vers le petit Pat qui s'est mis à rougir.

« Mais euh ! Je ne m'appelle pas Jean-Jacques ! »

Tête de Fesses possède un art de la répartie pour trouver le mot juste qui désarçonne à chaque fois l'adversaire. On va faire une petite devinette, à votre avis, quel est ce mot ?

- PRRRROUT ! ont répondu tous en choeur et d'une seule et même voix les enfants hilares.

- Ah ? Mais comment connaissez-vous la réponse ? ai-je fait étonné, vous l'avez donc déjà lu ?

- Mais non, Berni-Chou. C'est mal nous connaître tout simplement, on n'est pas des perdreaux de deux semaines, n'oublie pas qu'on va tous redoubler. Par contre, on commence à te connaître, toi, mouhahaha ! On connaît toutes tes ficelles.

- Ce ne sont plus des ficelles, ce sont des bretelles, a dit la petite Manue goguenarde.

- Et devinez un peu ce que le chat a comme idée facétieuse pour se venger de ceux qui lui font des misères, notamment les jumeaux de la famille ? Hein ! Si on cherchait ensemble ?

Il est vrai que les jumeaux Donovan et Cassidy n'ont de cesse de le persécuter, le filmant dans des situations abracadabrantesques (ouf ! J'ai réussi à le dire du premier coup) et postant ensuite les vidéos sur les réseaux sociaux pour déclencher des rires interplanétaires. Ce n'est pas étonnant qu'il soit devenu méchant, à force...

« Penses-tu que ce soit vraiment une bonne idée ? a demandé Sandrine un peu inquiète, ça risque d'être pire que dans le livre.

- Tu ne vas quand même pas nous dire qu'il fait caca dans le tiroir à chaussettes des jumeaux ? » a aussitôt répliqué la petite Anne-Sophie sur un ton espiègle.

Alors là je suis resté scotché. Soit que ces élèves brillaient d'une imagination déferlante ou soit que l'auteur n'en avait pas suffisamment pour donner dans l'originalité, face à une classe aussi créative.

Pour le reste, l'histoire se déroule selon le principe des relations classiques entre chiens et chats. Comme chaque matin, Têtes de Fesses se lève avec l'ambition d'enquiquiner le monde et son prochain. Son défi d'aujourd'hui sera de convaincre Fleur la chienne et Ftéphanie la hérissonne qu'elles sont laides à faire peur... Mais un visiteur inattendu révélera à tous que le plus laid dans cette histoire n'est pas celui qu'on croit !

Alors Tête de Fesses, qui ne se décourage pas pour autant, décide de développer auprès de Fleur et de Ftéphanie une théorie selon laquelle toute amitié pour qu'elle dure reposerait sur un fond d'hypocrisie et de flatterie. Qu'en pensez-vous ?

« C'est bien l'idée d'un chat, ça ! a suggéré la petite Sylvie.

- En tous cas, ce n'est pas du tout notre genre, tu nous connais Berni-Chou, a rajouté la petite Anna d'un air empli de conviction. D'ailleurs, tes histoires du mercredi, sont d'un ravissement total. C'est l'instant suspendu dans le temps retrouvé. N'est-ce pas les amis ?

- Oui, carrément, a approuvé la petite Domi. Un enchantement de couleurs et de saveurs.

- La douceur d'un filgoude, a complété la petite Nico.

- Un bain de guimauve au chocolat, a dit la petite Dori.

- Une brouette de kilts tricotés main, a dit la petite Hélène.

- C'est pour ça qu'on a tous redoublé d'ailleurs, a dit la petite Anne-Sophie.

- Lol ! a fait la petite Sonia.

- Ugh ! » a fait la petite Manue, d'un air d'approbation.

Ah ! Comme c'est beau, ai-je alors pensé, comme ces amitiés font chaud au coeur et respirent la sincérité... Je me demandais tout de même si c'était du lard ou du cochon, toutes ces jolies paroles.

« Mais oui Bernard, a rajouté Sandrine la maîtresse d'école, grâce aux histoires du mercredi, cette classe de CE2 n'est plus la même. » Bon cette intervention de la part de la maîtresse d'école m'a fait chaud au coeur, mais qui pouvait s'interpréter de deux manières, tout de même... Heureusement, l'Inspection d'Académie ne venait pas trop mettre son nez dans nos affaires.

Mais revenons à l'histoire qui finit bien et il en faudra bien plus pour jeter la brouille entre la chienne Fleur et son amie la hérissonne Ftéphanie. D'ailleurs tout le monde s'accorde à dire que Tête de Fesses est un bien piètre méchant.

« Elles nous font un bien fou, tes histoires du mercredi, camarade ! » a conclu la petite Gaëlle avec des étincelles dans les yeux.

« Dix ans, je vous jure ! » a alors martelé Pirli sur l'air de la Traviata, trouvant qu'on l'avait oublié dans son coin.

Alors cela a donné une idée au petit Pat qui s'est précipité sur son juke-box et a trouvé la chanson qui s'imposait, pour la plus grande joie de la classe, tandis que les élèves criaient jusqu'à s'époumoner : « Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick ! »



♫ On s'était dit rendez-vous dans 10 ans

Même jour, même heure, mêmes pommes ♪ ♪

♫ On verra quand on aura 30 ans

Sur les marches de la place des grands hommes ♪ ♪



♫ le jour est venu et moi aussi

Mais j' veux pas être le premier ♪ ♪

♫ Si on avait plus rien à se dire et si et si

Je fais des détours dans le quartier ♪ ♪

♫ C'est fou ce qu'un crépuscule de printemps

Rappelle le même crépuscule qu'il y a 10 ans ♪ ♪

♫ Trottoirs usés par les regards baissés

Qu'est-ce que j'ai fait de ces années? ♪ ♪

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Miss Pook et les enfants de la lune

Ce que j’ai ressenti:…Extraordinaire envolée enchanteresse…



Laissez votre imagination vagabonder dans les rues de Paris, en 1907, sous les pieds de la Tour Eiffel, et levez un peu vos yeux, vers le ciel…Est-ce qu’une excursion à dos de dragon ne serait pas la plus palpitante des aventures? Et cette destination lunaire, ne serait-elle pas la plus fabuleuse? Et si vous tentiez le temps d’une lecture, de replonger dans les plaisirs de l’enfance insouciante, est-ce que vous suivriez, vous aussi, l’extravagante Miss Pook? Voudriez-vous bien connaître, vous aussi, le secret des Enfants de la Lune?



"Nous ne voulons plus faire partie d’un monde où règnent la cupidité et l’injustice."



J’ai tenté ce voyage fantastique, et je dois dire que je reviens de cette expédition avec des étoiles plein les yeux, et quelques bonnes impressions dans le sac à dos, mais surtout avec un petit carnet bestiaire de créatures légendaires plutôt fourni! Cette première virée sur les anneaux de Goldorillon fût une enrichissante surprise, toute autant qu’un plaisir de faire la connaissance d’êtres de la Nuit, exilés sur la Lune, encrassé sous la poussière terrible de l’oubli…



J’ai adoré la sensibilité et la plume de Bertrand Santini, sa façon de revisiter les mythes et légendes pour émerveiller son jeune public, la portée philosophique et humaine qui se cache entre les lignes. Il a une folle imagination qui joue souvent entre ombres et lumières, balaie toutes les attentes d’un revers de queue de dragon, souffle sur le feu de l’intrépidité et envoie du rêve quand la réalité est trop brutale… Dans les failles de l’extraordinaire, il glisse de jolies pensées pertinentes, tout en injectant une bonne dose d’amour et fait la part belle à ses tourments intérieurs qui habitent la petite enfance…C’est un vrai souffle de fraîcheur que ce premier épisode de ses enfants perdus…Vite, vite la suite, je veux retourner sur la Lune…



"La haine est une défaite, mes enfants."







Ma note Plaisir de Lecture 9/10


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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Un vrai régal.

Longtemps que je n'avais pas autant souri en lisant ; à chaque page une phrase ou deux au moins que j'ai envie de noter.

Dans la lignée du chat assassin, Gurty, la petite chienne, nous raconte sa vie, se plaint ou se félicite, souvent naïve, parfois futée.

On ne m'accusera pas de complaisance, je "suis" beaucoup plus chat que chien !

Autant Chien pourri ne m'avait pas convaincue (je voulais tenter un tome suivant pour voir, mais pas encore eu le courage !) autant Gurty m'a plue !

Sous forme de journal, elle raconte, du 1er au 42 juillet (si, si) ses vacances entre deux voyages en train.

Précisons qu'il s'agit d'un roman assez court et rapide ; 120 pages, mais vite lues, très aérées et très faciles. Peut donc tout à fait convenir pour des lecteurs pas encore très à l'aise.

Je ne comprends d'ailleurs pas trop quel public cible cette collection "Pépix".

J'avais beaucoup aimé aussi "L'ogre au pull vert moutarde", mais un texte pour plus grands tout de même, de par son contexte.


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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Génial! Un super livre pour les enfants dès 8 ans.

" Le journal de Gurty" c'est le journal intime de vacances d'une petite chienne : Gurty. Dès la quatrième de couverture on est dans l'ambiance légère et humoristique du livre.

Écrit à la première personne du singulier, on lit les pensées de Gurty, ses réflexions, sa logique ( ou pas lol), ses actions, ses dires etc... Et c'est vraiment drôle, même si je ne suis absolument pas le public visée je me suis surprise à carrément rire par moment ( toute seule comme une andouille) Gurty m'a vraiment divertie et enthousiasmée. Surtout dans les passages avec Jean-Jacques, le chat du voisin, qu'elle surnomme tête de fesses! MDR! Big up à toi tête de fesses, les meilleurs moment étaient avec toi! Lol.

Qu'est ce que c'est drôle d'être dans la tête d'un chien! L'auteur a vraiment une très bonne imagination, même si ça m'est déjà arrivé de m'amuser à faire parler les animaux qui m'entourent, je ne suis jamais allée creuser ( sans mauvais jeux de mots lol) aussi loin. Et c'est vraiment une réussite!

Petit plus qui rajoute énormément au livre : les dessins! Ils sont vraiment très bien fait, représentatifs et expressifs. On visualise parfaitement les différentes mimiques de Gurty et ses amis lors de leurs diverses péripéties quotidiennes.

En ce qui concerne le sous titre : vacances en Provence. Et bien, nous sommes tout à fait en Provence, on a droit à des expressions du Sud tel que "fada", "peuchère" et des senteurs provençales tel que le fenouil ou le thym je me visualisais parfaitement l'endroit. J'étais en Provence avec Gurty. ( peut être parce que je suis du Sud? Et que je connais bien cette atmosphère? Peut être. Mais j'ai tout de même trouvé que c'était très bien transcrit.)

Bon, Gurty en trois mots, elle est drôle, bête et... drôle de ce qu'elle est bête. Lol

Mais pas que, en effet sous ses apparences d'humour léger au premier degré " le journal de Gurty" fait également passer des messages fort à son lecteur. On nous parle de la maltraitance des animaux ( au sens large du terme), on a d'ailleurs à la fin du livre 2 pages qui se nomment " les bons conseils de Gurty" qui nous explique les principaux bons soins à apporter à son animal de compagnie. On nous parle également de racisme. L'auteur glisse à son lecteur avec finesse quelques messages importants de la vie.

Et pour finir, autre petit plus du livre, à la fin on a quelques pages de jeux très agréables ( mots croisés, cherche et trouve, dessins mystères etc) qui ont biens évidement un lien avec l'histoire. Ça permet de passer encore un peu de temps avec Gurty et de terminer le livre de façon vraiment ludique et original.

En conclusion, j'ai adoré!
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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Gurty est une chienne. L'illustration qui accompagne l'ouvrage nous permet de l'imaginer petite, espiègle et bien poilue. Elle nous raconte sa vie quotidienne le temps de ses vacances d'été avec son maître, sa copine Fleur et l'écureuil qui fait Hi Hi...



Soit du 1er Juillet au ...42 juillet qui semble correspondre au Saint Tchango puisque Gurty suit un calendrier très...spécifique !



Du voyage en train à ses aventures, l'auteur nous offre des tranches de vie... de chien. On y trouve l'attrait bien spécifique pour les odeurs fortes mais aussi une relation au maître qui privilégie une sorte d'égalité.



Le récit est bien ficelé et la voix sonne juste. L'histoire nous invite à voir, à sentir et même à renifler toutes les joies et les malheurs de l'espèce.



Et si l'histoire tourne quelque fois en rond, avec des tics de langage mais aussi des situations qui se répètent c'est à la plus grande joie du lecteur qui perçoit que ce n'est que la représentation d'un monde relativement clos et le comique de répétition fonctionne bien !



Le ton est gaie et humoristique. Le ton s'étend du bucolique à la farce, avec une évocation du corps et des déjections. Mais aussi des incontournables comme la guerre chien chat qui est particulièrement bien décrite.



Les personnages sont denses et bien marqués avec l'héroïne qui ne doute de rien et Fleur qui au contraire a peur de tout.



Les histoires sont souvent courtes et correspondent aussi bien à de tous petits riens qu'à un événement particulier. Il y a aussi du "Tex Avery" avec notamment le personnage de l'écureuil fou et de Fleur qui se tétanise à la moindre émotion et qui développe son propre langage "ui".



On perçoit à travers le récit un véritable regard à la fois sur le monde animal mais aussi sur noter vie. C'est qu'à vue de truffe, le monde semble paraître plus beau, et plus vrai !



Les dessins font véritablement vivre le texte. Ainsi lorsque Gurty nous explique que plus son maître la dispute, plus elle se ratatine, nous voyons immédiatement en image ce mouvement de repli sur soi et cela provoque une complicité avec le lecteur.



Une pépite de lecture !


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L'étrange réveillon

Parce que Noël n’est pas toujours aux couleurs du rouge et or mais parfois aussi du noir et gris, voici l’histoire d’Arthur, petit garçon de sept ans, confronté trop tôt à la mort, celle de ses parents de surcroit.

Seul dans son grand château vide, il s’ennuie sans eux, entre ombres et lueurs, d’espoir, dans un ciel bien noir, rien ne parvient à le distraire. Alors quand le vide se fait trop grand, il grimpe sur une des plus hautes tours de son château pour être au plus des étoiles et de là-haut, il cogite :



« Des questions sur la Mort,

Des questions sur la Vie

Bref le genre de questions

A faire des insomnies »



On ne sait d’où l’idée lui vint quand il décida que cette année, pour le réveillon, il accueillerait des morts à sa table. On fit selon son désir mais son souhait ne fut que partiellement exaucé. En effet, comment obtenir des réponses à ses questions quand on se trouve face à des corps sans vie ?…



« La mort de toute évidence,

Leur avait cloué le bec ! »



Mais aux douze coups de minuit, comme une soudaine aurore boréale, dans un jaillissement spectral, deux êtres chers lui apparurent...





Des textes comme une succession de petits poèmes dont les rimes donnent une grande musicalité à cette histoire pleine d’espoir. Des illustrations empruntes de douceur et de poésie malgré la gravité du sujet. Impossible de ne pas penser à Tim Burton, à des films comme L’étrange Noël de Mr Jack ou Les Noces Funèbres, savant mélange de folie et de poésie mais malgré tout Bertrand Santini, au texte, et Lionel Richerand, à l’illustration, nous embarquent un univers qui leur est propre.



L’étrange réveillon, un conte de Noël sombre et lumineux…


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Hugo de la Nuit

Il serait criminel de résumer le nouveau roman de Bertrand Santini. J’apprécie d’ailleurs le fait que l’éditeur n’ait pas pris la peine de le faire sur la quatrième de couverture, se contentant sobrement de quelques mots : Une nuit d’été, un enfant, des fantômes, un secret. Tout est dit. Ou pas. Et c’est tant mieux. Parce que ce roman ne se raconte pas, il se lit. On y croise bien un enfant et des fantômes. Mais aussi un cimetière, des zombies, du pétrole, un assassin et une plante rare qui joue un rôle central dans l’histoire.



En fait, pour entrer dans ce texte, il suffit de se laisser prendre par la main sans se poser de questions. Et le plaisir est là, à se promener entre des tombes en ruines avec Hugo, Dame Betti, Cornille, Poudevigne, Adelaïde, Gertrude, Nicéphore, Violette et Le Poemander. On frémit, on rit, on est ému, on rêve. Parce que Bertrand Santini est un conteur, un vrai. De ceux qui osent, ne se refusent rien, laissent l’imagination prendre le pouvoir. Sans limite mais en ne perdant pas de vue qu’il faut donner du sens, et ne jamais céder à la facilité.


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Le journal de Gurty, tome 3 : Marrons à gogo

un joyeux retour en enfance avec cette lecture ! Après avoir entendu ma fille rire aux éclats en lisant les aventures de Gurty, j'ai eu envie de découvrir moi aussi les péripéties de cette petite chienne. Je n'ai pas été déçue du tout : de l'humour mais pas que..puisqu'il est aussi question d'amitié, de tolérance, d'entraide et des illustrations superbes qui ajoutent encore un trait d'humour ! bref, vous l'aurez compris, à mettre dans les mains des enfants sans retenue !
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Miss Pook et les enfants de la lune

Le prix de ce livre d'occasion était tellement attractif que j'ai craqué. Et bien m'en a pris. Je me le réservais pour un moment où je serais enchifrenée, enrouée, fatiguée, épuisée, harassée, mais je n'ai pas eu la patience d'attendre de tomber malade (12h après l'avoir lu, je me retrouvais avec une bonne rhinopharyngite, ce qui prouve que je ne suis pas douée pour ce qui est de planifier mes lectures).





En 1907, à Paris, la jeune Élise voit arriver chez elle une préceptrice dénommée Miss Pook. Celle-ci lui rend la vie beaucoup plus agréable - les parents d'Élise voulant faire d'elle une petite bourgeoise insipide, mais Miss Pook ne l'entendant pas de cette oreille. Et, inutile de vous le cacher, vu le titre et la quatrième de couverture, Élise va se retrouver avec Miss Pook sur la Lune. Elle connaîtra quelques déconvenues (mais je ne vous dirai pas lesquelles), ira de catastrophe en catastrophe (mais nous ne détaillerons pas celles-ci), et fera moult rencontres, bonnes ou mauvaises (dont je ne révélerai pas la nature).





Le style se coule de façon assez étonnante à l'époque de l'histoire, tant qu'on est à Paris ; ce n'est pas sans rappeler Gaston Leroux, par exemple - le Gaston Leroux qui a de l'humour, pas celui de Rouletabille, Rouletabille étant un personnage très ennuyeux, ce que ne sont certainement ni Élise, ni Miss Pook. Puis le ton change un peu lorsque nous sommes sur la Lune ; ce qui ne change pas, c'est l'humour constant et qui fait mouche. Bertrand Santini, contrairement à trop d'auteurs jeunesse, ne se fait pas outrageusement didactique («Tiens, mettons un mot compliqué ici ou là, pour que le "jeune" apprenne quelque chose») ; en revanche, comme il joue beaucoup avec les mythes et légendes, il est probable que de temps à autre, les lecteurs de 10 ans passent à côté de certaines références : pas sûr qu'ils fassent le lien entre le Sphinx et des personnes appelées Jocaste...





C'est bien rythmé, c'est drôle, c'est charmant... même si vers la fin, ça devient plutôt gore, en fait (je préfère prévenir, mais je pense que ça ne devrait pas freiner le plaisir des lecteurs). Bon, tout de même, je me demande encore pourquoi Miss Pook ne cherche à sauver que des enfants parisiens (c'est du pur racisme). Mais passons. Seul gros souci pour ma part : je ne m'attendais pas à ce que ce roman soit le premier d'une série, et ce n'était pas du tout mon but de lire un bouquin dont je ne connaîtrai peut-être jamais la suite. Mais passons.
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Hugo de la Nuit

Avec « Hugo de la nuit », on est proche du coup de cœur ! J'ai connu la plume de Bertrand Santini grâce au roman jeunesse « Le journal de Gurty : Vacances en Provence » que j'avais trouvé mignonnet et drôle malgré le fait que l'humour tourne énormément autour des déjections... Cette fois-ci, l'auteur propose un tout autre registre qui me convient davantage ! En effet, on plonge directement dans un univers sombre où un jeune garçon vient de mourir : il se voit s'élever dans le ciel et songe à ses proches qu'il laisse derrière lui... J'avoue avoir trouvé ce prologue surprenant et n'ai presque pas décroché le livre tellement je voulais connaître les aventures du jeune Hugo. La suite s'avère atypique, drôle, déjantée et macabre, sans pour autant être sanglant ou effrayant pour les plus sensibles. Ce mélange m'a grandement plu ! À mes yeux, il y a tout pour passer un bon moment : de l'action, du suspense, une belle plume, des dialogues amusants, de l'humour noir et de l'émotion. Nul doute que cela plaira aux grands comme aux petits !



Ce qui m'a surtout conquise, c'est la partie où Hugo rencontre les fantômes, puis celle où ces derniers vont aller chez les vivants. J'ai immédiatement songé au film « Les noces funèbres » de Tim Burton. On est exactement dans la même ambiance, avec un humour assez similaire. C'était un régal ! Rares sont les ouvrages jeunesse qui osent aborder le sujet de la Mort. Or, Bertrand Santini le fait avec talent et originalité ! Il n'a pas peur de reposer son récit sur un meurtre odieux et un univers réaliste où le profit domine. Il n'hésite pas non plus à surprendre ses lecteurs avec des retournements de situation fantastiques. Je me suis régalée avec cette merveilleuse lecture et la recommande vivement aux jeunes lecteurs de 11/12 ans ainsi qu'aux grands rêveurs...


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Comment j'ai raté ma vie

Avec une économie de moyens, 17 fois un texte court et un dessin, les deux talentueux Bertrand nous livrent dans ce Comment j'ai raté ma vie un roman graphique brillant et fin, qui devrait résonner drôlement en chacun de nous.

Comment ne pas rater la sienne en effet ?

Ne pas profiter du présent. Garder son âme d'enfant et arrêter de courir après le profit, les choses matérielles. Entourer de joliesse les souvenirs de son enfance, les sublimer par résilience ou tout simplement parce que c'est humain. Ne pas voir en soi le meilleur, s'aimer tout simplement sans regrets.

Chacun peut trouver dans ce livre ce qu'il pourra ou voudra bien voir. On peut même en le refermant y trouver de l'espoir ou du désespoir.

Que ce petit bijou soit dans la collection Jeunesse m'étonne car mieux vaut, pour l'apprécier, "avoir de la bouteille" , connu quelques désillusions, être à l'âge des bilans. Avoir 50 ans tiens ! Les auteurs citent d'ailleurs en préambule la phrase, devenue célèbre, de Jacques Séguéla : Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie.... Quelle misère ! Quelle vision stupide de la vie ! Tout le contraire de cette petite merveille !

Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Grasset de m'avoir offert cet ouvrage maintenant bien en place dans ma bibliothèque.
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L'esprit de Lewis, tome 2

« L’homme aime le merveilleux et ne sait pas se contenter des miracles de la nature… »



Sur notre île aux trésors, chaque nouveau livre de Bertrand Santini est une fête ! Les six tomes de son Journal de Gurty sont l’indétrônable lecture de chevet de Hugo qui pourrait en proposer une exégèse, tant il les a lus et relus. Au fils des mois, nous nous sommes régalés de la lecture à voix haute de ses romans Le Yark, Hugo de la nuit et Miss Pook dont nous guettons d’ailleurs le deuxième tome. Nous savons que cet auteur promet toujours une intrigue racontée sans détour, avec un humour féroce, et dans laquelle tout – tout ! – est possible. Des qualités que nous avons pleinement retrouvées dans cette bande-dessinée époustouflante, illustrée par Lionel Richerand.



Avant d’entrer dans le vif du sujet, prenons le temps d’admirer la couverture : moderne et désuète comme un antique papier peint, romantique et effrayante, brillante, cossue et macabre, elle attire irrésistiblement le regard et donne un avant-goût de tout ce qui nous attend… Le deuxième tome de ce diptyque nous ramène dans l'étrange version de l'Angleterre victorienne que nous avions découverte dans le premier tome. Lewis Pharamond rencontre à présent le succès retentissant qu'il espérait, suite à la publication de son premier roman. Il s'abandonne à une vie de fêtes, de mondanités et de débauche, désormais plus attiré par les plaisirs de la vie que par les ténèbres de la mort. Mais cela n'est pas du goût de Sarah qui se sent trahie : quelle sera la rançon à payer pour la rupture de leur accord faustien?



Après avoir évoqué dans le premier tome l'écriture dans ce qu'elle a d'angoissant et de solitaire, ce deuxième tome en explore d’autres facettes : notamment la corruption des beaux sentiments par l’ambition et l’opportunisme… Les auteurs y brossent un portrait au vitriol du milieu de l’édition – ses intrigues, ses vanités, ses rivalités et ses divas.



Cette lecture nous place en suspension, à la lisière entre une réalité peu ragoutante et un monde imaginaire dont on ne sait trop quoi penser. Les dialogues sont géniaux et regorgent de petites phrases que l’on a toutes envie de noter. Les illustrations de Lionel Richerand sont de toute beauté. Truffées de clins d’œil que l’on découvre au fil des relectures, elles parviennent parfaitement à incarner le bruissement imaginaire et l’ironie réjouissante du texte de Bertrand Santini. Un chef d’œuvre !



(J'ai posté sur mon blog quelques extrait permettant de se faire une idée de la beauté des illustrations !)
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Le flocon

« Le flocon » est l’adaptation dans d’un conte fantastique du XVIIème siècle, accompagné d’illustrations noir et blanc d’une minutie à couper le souffle entre tradition graphique du XVIIIeme et modernité du XIXeme siècle. Comme tous propos de l’époque l’histoire interpelle le lecteur et relève davantage de la fable philosophique dans les interrogations soulevées : Qui sommes nous, pauvres humains, pour nous croire supérieurs à la puissance de la nature ? Le savoir, les certitudes scientifiques, et l’ opulence, sont-ils plus précieux que la simple et pure beauté qu’offre celle-ci, tel un flocon, éphémère, dérisoire, qui, vu à la lunette magique révèle une source d’émerveillement inépuisable ?



Chaque questionnement est porté par des gravures qui prolongent la réflexion.

Le roi de l’histoire, un peu plus finaud que la majorité de ses courtisans l’a bien compris, mais sera cependant la victime de leur bêtise et de leur vanité…
Lien : https://liresousletilleul.ov..
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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Lu sous les conseils de Mikasa34 que je remercie chaleureusement au passage, Le journal de Gurty est un court roman que l’on peut facilement lire en une journée qui nous raconte l’histoire d’une petite chienne assez malicieuse qui se nomme Gurty.



Gurty, en vacances en Provence, nous raconte ses petites aventures sous forme de journal. Le roman est frais très léger et surtout très mignon, Gurty est une petite chienne assez naïve et innocente et c’est un plaisir de la découvrir à travers ce premier tome. On la suit dans sa petite routine, ses escapades, sa rivalité avec le chat Tête-de-fesses, et son amitié avec Fleur, une autre chienne très spéciale. Impossible de ne pas fondre devant ses différents personnages.



Tout comme d’autres romans de la collection Pépix de Sarbacane, les illustrations sont superbes, elles sont particulièrement expressives et hilarantes. Encore une fois, elles servent complètement le récit en rajoutant une autre pointe d’humour.



Le Journal de Gurty, bien qu’avec un humour assez Pipi/caca (mais avec des jeux de mots plutôt bien pensés), est une réelle bouffée d’air frais. Destiné clairement à un public plutôt enfantin, le roman n’en reste pas moins hilarant pour les adultes qui veulent juste lire et rigoler sans trop se prendre la tête.
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Le journal de Gurty, tome 1 : Vacances en P..

Énorme énorme ÉNORME coup de coeur pour cette petite Gurty ! J'ai éclaté de rire à chaque page, ses réflexions sont drôles mais en même temps très fines. Un regard original sur le monde des humains mais aussi sur celui des animaux. Les personnages qui entourent Gurty sont tous magnifiques barges et ultra touchants.

Un roman frais, drôle et intelligent qui sent bon le pipi (n'est-ce pas Gurty !) et autre chose (mais chut je laisse Gurty vous parler de l'odeur la plus merveilleuse du monde) !

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