Trois mots : cancer, chimiothérapie, mastectomie.
Touchée, coulée.
Il me voit me prendre la poitrine, il essaie de me rassurer, mais ces mots n’ont aucun effet à cet instant.
C’est bizarre, on a beau vous expliquer que l’on essaie de vous sauver la vie, que cela est nécessaire à la guérison, que votre sein, symbole de féminité, de maternité, porte votre pire ennemi et qu’il faut vous en séparer, la seule chose qui vous préoccupe et le fait que l’on va toucher à votre intégrité, qu’esthétiquement votre corps ne sera plus jamais le même. Puis il y aura la fatigue du boulot, les cheveux, bref, ça craint.