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Citation de Aelle


Je n’aime pas beaucoup les routes ; c’est des chemins tout tracés que tu suis sans discuter. Toute ma vie, j’ai respecté deux types de règles : celles de la foret et les miennes. L’une des ces règles est : ne pas se fier à la voie de quelqu’un d’autre. Ça vaut autant pour les sentiers bien réels creusés dans la terre que pour les détours empruntés au cours de l’existence. Les gens imitent souvent leurs parents ; ils répètent leurs erreurs, ils éprouvent les mêmes joies et les mêmes peines. Aucun arbre ,ne peut grandir là où pousse sa maman. Par manque de place, de lumière et d’eau, il finit par se dessécher et mourir. C’est pareil pour nous autres humains ; encore que, à nous regarder, on peut avoir des doutes. Les fermes et les commerces se transmettent de père en fils ou de mère en fille, mais ça ne peut pas marcher. Le fils tente de faire à son iodée, le père ne veut rien entendre , et bientôt c’est la famille qui en souffre.
Je ne suis la voie de personne. Bien sûr, Kreagar m’a appris des techniques, mais pas question de le prendre pour exemple – on voit où ça l’a mené. J’aimerais pouvoir oublier certaines choses que j’ai faites du temps où je vivais avec lui, certaines étapes que j’ai empruntées sur sa route. Quand j’ai vu sa cabane partir en fumée, je me suis juré de ne plus jamais marcher sur les pas d’un autre homme. J’espère juste que les dieux me pardonneront un jours les erreurs passées.
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