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Critiques de Betty Piccioli (167)
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Robustia

Merci aux éditions ScriNeo et à Babelio pour cette masse critique privilégiée.

Trois personnages vont créer un conflit qui les dépassera

Biann qui vient de prendre la place de Khalel, en le combattant.

Khalel, qui se sent humilié et veut se venger.

Puis Aequo, qui a fuit la révolution et sa famille après certains actes qui l’ont déstabilisé.

Robustia est un univers violent où la force fait loi. Ils protègent les autres peuples en gardant les potwors, monstres dangereux, en échange de nourritures et autres biens.

Je ressors de cette histoire avec un avis mitigé :

C‘est une réflexion sur le pouvoir et ses échecs, sur l’interdépendance des peuples et les conséquences de leurs actes.

L’histoire en elle-même est longue à se mettre en place, j’ai surtout apprécié le dernier tiers.

Betty Piccioli possède un joli style mais s’est peut-être trop laissée porter par les diktats du moment.

À mes yeux, les littératures de l’imaginaire signifient s’échapper du quotidien et les descriptions du cycle menstruel ne font pas parti de ce que je recherche dans ce genre de récit. Laissons un peu de mystère aux femmes.

C'est pourquoi je vous conseille de vous faire votre propre opinion.

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Robustia

Robustia est le second et dernier opus d'une duologie de littérature de l'imaginaire suivant Chromatopia, la cité des couleurs.

Robustia est une forteresse guerrière dont les groupes sociaux, très hiérarchisés, portent des noms de métaux.

Les sujets principaux du livre sont les luttes intestines pour le pouvoir, la guerre, l'aventure et parfois l'amour.

l'histoire se déroule à une époque indéfinie qui renvoie autant au moyen-âge par les techniques et les manières de vivre que notre époque par certaines réflexions.

Les rivalités politiques menacent l'équilibre des cités respectives Robustia et Chromatopia. Les personnages principaux, plutôt jeunes, construits sur un mode manichéen, représentent tantôt la force, la ruse, le courage, la vaillance, la démocratie alors que d'autres ne sont que félonie, trahison, agressivité, manipulation.

Le récit constitué par les rivalités politiques et la guerre dévoile largement les stratégies guerrières des clans engagés dans le conflit, elles sont plutôt intéressantes et transportent le lecteur.

Ceci est corroboré par les combats épiques entre humains et parfois monstres imaginaires et humains rappelant ainsi les récits médiévaux de chevalerie.

Les femmes ne sont pas avares de combats et s'avèrent être de vaillantes guerrières pour défendre les bonnes causes.

Cette guerre est un fléau qui ne fait que refléter les difficultés et malheurs de notre époque. En fin de livre, l'auteure nous apprend qu'il a été écrit pendant la pandémie et le début de la guerre en Ukraine, c'est vrai que ce récit nous y renvoie et on y pense tout au long de la lecture.

Les différentes castes quant à elles nous renvoient parfois à certaines inégalités sociales.

Le livre se lit bien et rapidement, l'écriture est très fluide, on est entrainé par les événements et on envie d'en savoir davantage, ceci d'autant plus que la construction du roman s'y prête : chaque chapitre est constitué par l'alternance des points de vue des héros de l'histoire, permettant de varier les points de vue, ainsi on ne se lasse pas, bien au contraire.

Ce livre m'a d'ailleurs donné envie de lire Chromatopia, le premier tome de cette duologie.

Il devrait plaire aux amateurs de la littérature de l'imaginaire, des dystopies, des romans d'actions.

Je remercie vivement l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Scrinéo qui m'ont permis de découvrir ce livre sympathique.



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Chromatopia

C’est grâce au PLIB que j’ai pu découvrir la ville de Chromatopia. Globalement, ce fut une bonne lecture avec des idées intéressantes et un univers coloré. En effet, dans celui-ci, la société est divisée en plusieurs castes reconnaissables grâce à des teintes imposées. Le Pourpre (autrefois symbole de pouvoir et d’honneur chez nous) correspond à la royauté. L’un des personnages, la princesse Améthyste, est une Pourpre. En dessous, on distingue le Rouge pour l’élite ou l’aristocratie ainsi que l’Orange pour le clergé. Les couleurs naturelles comme le Vert et le Jaune appartiennent aux travailleurs et aux artisans. Aequo, un autre héros, est fils d’un teinturier Jaune de renom. Et enfin, tout en bas du royaume, on distingue les Bleus, qui n’ont rien de particulier. Ces derniers sont misérables, affamés, délaissés et peu recommandables. Détrousseurs, contrebandiers, guildes malhonnêtes, … Mieux vaut ne pas s’y aventurer ! C’est pourtant là que vit Hyacintha, une orpheline qui ne doit sa survie qu’à son tempérament de feu et à ses doigts agiles de voleuse. Voilà trois protagonistes issus de différentes nuances qui, de prime abord, n’ont rien en commun. Et pourtant, d’étranges circonstances vont les réunir…



Pour moi, l’ouvrage ne souffre pas de longueur. Certes, la mise en place est un peu lente toutefois, j’ai lu pire de ce point de vue-là. De ce fait, je m’y suis accommodée ! De plus, cette introduction calme permet de mieux comprendre les différentes castes de cette dystopie. C’est également utile pour cerner les trois héros : leur caractère, leur famille, leur passé et leurs envies futures. Contrairement à beaucoup de lecteurs, Hyacintha m’a plu. Bien sûr, il faut se faire à sa façon de parler, à son côté impulsif, naïf et enfantin cependant, elle est une personne débrouillarde, forte mais pleine de doutes, en particulier en raison de ses origines troubles. Avec elle, pas de chichis ni de surprises : elle agit et on la suit avec facilité. Améthyste a été une bonne surprise, car elle est loin d’incarner la petite princesse ingénue et fragile. Elle sait raisonner, s’adapter et agir quand il le fait. Finalement, c’est Aequo qui m’a le moins conquise… Pourtant, le jeune homme va être frappé d’un handicap original et peu répandu en littérature : l’achromatopsie (le fait de ne pas voir les couleurs). J’aurais souhaité que cette incapacité soit davantage mise en avant. Bien sûr, elle va servir de déclic pour mieux voir le monde de Chromatopia toutefois, on aurait pu l’approfondir davantage dans le quotidien du garçon ou au fil des rebondissements. Quoi qu’il en soit, cette triple narration est dynamique ! L’auteure ne va pas se contenter de faire surmonter diverses épreuves à ses héros éclectiques. Ils vont surtout se découvrir eux-mêmes : quête identitaire, dépassement d’un handicap, découverte de ses origines, compréhension de sa sexualité, discernement des problèmes du Royaume, etc. Que d’évolution psychologique pour le trio !



Cela dit, j’ai tout de même quelques réserves. Tout d’abord, l’idée de castes est très fréquente dans le genre dystopie young adult. De plus, cette idée est finalement peu exploitée, car on va se concentrer sur une révolution se faisant dans l’ombre. Une fois encore, rien d’innovant : des ados qui vont changer le monde ! Alors, si vous cherchez un titre sortant des sentiers battus, mieux vaut passer votre chemin, car vous serez déçus ! Néanmoins, si vous n’êtes pas encore lassés de ce schéma, alors vous devriez apprécier cette lecture. Pour ma part, j’ai surtout eu des difficultés avec l’une des romances. Si celle d’Améthyste m’a convaincue (une histoire d’amour légère, toute en retenue et douceur), j’ai malheureusement eu du mal avec celle d’Aequo. Celui-ci s’attache bien trop facilement ! En deux regards, le voilà amoureux transi et prêt à tout pour protéger sa dulcinée dont il ne connaît rien… Quant à la belle, elle finit par changer plus ou moins d’avis sans que l’on sache pourquoi. Pour moi, cet amour n’était pas nécessaire : une belle amitié suffisait. J’adore les histoires de cœur cependant, il faut qu’elles soient bien exploitées ! Je ne tolère pas les émotions trop rapides, peu crédibles et finalement pas spécialement mises en avant. Autant ne pas en mettre ! (Que cela devient rares, les récits fantastiques sans romances !) Pour finir, je regrette également quelques répétitions dues à l’alternance des points de vue : certains passages sont racontés par les trois personnages. Or, si cela permet de comprendre le ressenti de chacun, cela fait clairement redite et peut nuire au rythme… Quant au dénouement, je l’ai trouvé assez précipité, ouvert et surprenant. Je m’attendais à quelque chose d’autre, mais cela a le mérite de changer des habitudes.



Malgré les défauts soulevés, « Chromatopia » est un roman distrayant avec de bonnes idées. J’ai passé un bon moment et j’ai apprécié la présence de plusieurs thématiques ainsi que les quêtes identitaires de chaque protagoniste. S’il y a une suite un jour, je serai curieuse de la découvrir.
Lien : https://lespagesquitournent...
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No Sex Club

Voici mon retour de lecture sur le roman pour ados : No Sex Club de Betty Piccioli.

Alan et Tilda en sont persuadés : ils sont les derniers des terminales à être vierges et cela n’aide pas à faire grimper leur côte de popularité. Tout le monde ne parle que de sexe au lycée.

Mais l’arrivée d’Acerola, une nouvelle élève qui affiche avec assurance le drapeau de la fierté asexuelle, va tout changer.

Ensemble ils créent le No Sex Club.

Le succès est immédiat mais leur échappe rapidement : aux questions de consentement et de liberté de choix succèdent les appels à l’abstinence. Deux clans s’affrontent.

L’amitié entre Alan, Tilda et Acerola se fissure…

Tous vont devoir apprendre à s’écouter et à se respecter pour échapper aux injonctions qui pèsent sur chacun d’entre eux.

No Sex Club est un très bon roman pour les ados à partir de 15 ans.

Le sexe, tout le monde n'a que ça à la bouche à partir d'un certain âge et le sujet est d'ailleurs bien expliqué ici.

Alan et Tilda sont amis (et oui une amitié garçon fille cela existe vraiment ;) et ils avaient fait un pacte avant de partir en vacances : coucher pour ne pas arriver vierge en terminale.

Mais, il est plus facile de dire qu'en deux mois on couchera avec quelqu'un que le faire..

Résultat, ils sont persuadés d'être les seuls des terminales à être vierges. Et ça les travaille.

Le jour de la rentrée arrive dans leur classe Acérola. On ne saura pas son vraie prénom, celui ci, elle l'a choisi. Et, sur son sac de cours elle aborde un mystérieux drapeau.. qui intrigue nos deux amis et leur font entrevoir une autre possibilité que donner sa virginité au premier venu.

Le hasard va les faire créer le No Sex Club pour laisser le choix à ceux qui le veulent d'avoir ou non une sexualité active.

Tous trois s'engagent dans ce club mais vont vite être dépassé car sur les réseaux, certains affirment qu'ils ont parler d'un pacte d'abstinence.. Des raccourcis sont faits, qu'ils vont devoir gérer.. et vite.. avant que cela ne dégénère !

C'est très intéressant car nous découvrons ici toutes les sexualités existantes et connus du grand nombre des ados. Je vous avoue avoir été dépassé à plusieurs moments car parfois, j'ai eu l'impression de lire du chinois lol Heureusement, tout est bien expliqué. Mais j'ai vraiment découvert certains termes ici.

Après, je ne peux pas dire que j'ai été perdue longtemps car c'est clair, précis, concis. On sait de quoi l'autrice parle :)

J'ai aimé son discours, sa façon dont les trois personnages principaux voient les choses.

Ils sont évidemment différents mais complémentaires, c'est logique.

J'avais un peu peur qu'il y a des clichés, mais pas du tout. Chaque personnage est bien pensé, y compris Lucie qui est très présente avec les trois amis.

Les personnages un peu moins sympathiques sont importants car leur comportement, leur sexualité, n'étant pas forcément les mêmes le lecteur pourra se projeter.

No Sex Club est un excellent roman qui traite avec une grande pertinence de la sexualité en général, du sexe, de la difficulté d'en parler pour les jeunes.. même à notre époque !

Je pense qu'il devrait être lu par beaucoup, filles comme garçons mais aussi par les parents.

Il a également sa place dans les CDI au lycée :)

Vous l'aurez compris, je vous recommande ce roman sans aucune hésitation et je le note cinq étoiles :)



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Robustia

J'étais très emballée à la réception de ce livre... Pour autant, je n'ai pas du tout accroché.



Je dirais que la faute revient à plusieurs facteurs qui ne tiennent pas nécessairement à l'intrigue, dont le ressenti reste subjectif.



En effet, l'univers est assez plausible et bien construit, basé sur une organisation sociale inégalitaire, il est assez cohérent, bien exploité, et largement inspiré de la Rome antique.



Peut-être m'a-t-il manqué la lecture du premier livre dans le même univers, mais il est présenté comme pouvant se lire indépendamment de Chromotopia, sauf que l'un des personnages revient très largement sur la ville d'où il vient, Chromotopia, donc le premier livre ! Et je n'ai donc pas compris toutes les allusions qu'il faisait et il m'a manqué un pan entier de l'univers construit par l'auteur, ce qui est franchement frustrant et dommage.



Certains personnages manquent de profondeur et leur psychologie aurait pu être plus nuancée. Ils sont soit méchants soient gentils ! Ce qui rend la lecture assez plate et ennuyeuse au fil des pages.



Au-delà de ces aspects liés à l'intrigue et l'univers, j'ai trouvé qu'il manquait un bon travail de correction. Cela aurait pu éviter certaines erreurs ou contresens bien dommage pour une maison d'édition de cette envergure. Le texte est parsemé de répétitions, qui auraient pu être évitées, pour alléger le texte. 
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Panique à Gémelia

De la fantasy loufoque à destination des jeunes lectrices et lecteurs. Une enquête du grand enquêteur Ivan Lorpalou, assisté de Cornélius, sa licorne sans corne.



Un joli moment de lecture que ce roman dans lequel nous découvrons un jeune enquêteur attachant, parfois insupportable, Ivan. Un jumeau qui a perdu son frère. Par amour pour ce dernier, il devient enquêteur et cherche à résoudre le mystère entourant son décès. Pour cela, il mène enquête sur enquête dans l’espoir de collecter suffisamment d’indices concernant Igor son frère disparu quand il est appelé au château afin d’être chargé par la princesse Aurélia de découvrir qui a empoisonné le prince Aurel. Il sera alors accompagné par Cornélius, une licorne aigrie depuis la perte de sa corne. Un duo loufoque d’enquêteurs. Sur leur route se dresseront des sorcières jumelles dont l’une est maléfique et d’étranges animaux.



Un récit amusant qui fait la part belle à l’amour et l’empathie, et qui se dévore sans modération. De plus, le récit de Betty Piccioli est accompagné de belles illustrations d Nathanaël Ferdinand.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/1..
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Robustia

Ce roman m'a été proposé dans le cadre d'une masse critique. Babelio et l'éditeur Scrineo (que j'en profite pour remercier !) précisaient bien qu'il se situait dans le même univers que "Chromotopia" de la même auteure mais pouvait être lu indépendamment. Cela tombe bien parce que je n'ai pas lu "Chromotopia".

Sauf qu'Aequo, l'un des personnages principaux, vient de Chromotopia (la ville, mais aussi le livre dont il était l'un des héros) et que je n'ai pas compris les diverses allusions faites à son passé.

Il est extrêmement difficile dans ce genre de cas de communiquer au lecteur les informations essentielles tout en ne se répétant pas trop pour ceux qui en ont connaissance. Mais là, vraiment, j'ai l'impression qu'il me manque tout un pan de l'histoire. Plutôt agaçant !



Concernant "Robustia", l'histoire prend place dans un univers très inspiré de l'antiquité romaine (architecture, vêtements, titres latins...). La ville est organisée en castes basée sur les aptitudes physiques. Plus l'on est fort et apte à combattre, plus on a de pouvoir. Les faibles et les estropiés étant relégués à la marge de la société.

Cette cité a pour mission de protéger tout le continent de monstres destructeurs appelés potwor.

Et voilà que dans cette ville où la force physique fait tout, la jeune Biann atteint la plus haute sphère de commandement : l'Electrum. Ce faisant, elle prend la place de Kalel, qui ne supporte pas cette humiliation. Voilà pour nos trois personnages principaux.



Je dois dire que l'univers créé par Betty Piccioli est plutôt convaincant. Son organisation sociale inégalitaire tient la route et ses enjeux dramatiques sont variés.

Cependant, je n'ai pas été totalement convaincue par "Robustia". Des scories de vocabulaire (le personnage court "à s'en décrocher les poumons" à plusieurs reprises par exemple) et des répétitions ont gêné ma lecture. Comme page 313 "Soudain, l'ambiance change et devient électrique entre eux deux. Je crois bien qu'un conflit larvé persiste entre eux." ou encore 314, "Nous avons besoin d'être unis. Toutes les anciennes Nuances unies dans un même combat."

Ce n'est pas très grave, mais l'accumulation de ce genre de détails sur 408 pages est pesant. Il me semble que cette fresque guerrière aurait mérité une relecture plus attentive de la part du correcteur, qui l'aurait aidée à élever le texte au niveau de ses ambitions.

Si j'ai plutôt aimé les personnages de Alind et Jeremiah, les autres auraient aussi gagné à être un peu plus nuancés. Ici, les gentils sont très gentils et les méchants très méchants, sans qu'une bascule ne soit envisageable.



Par ailleurs, et c'est un avis tout à fait personnel, je ne suis pas très fan de l'utilisation des menstrues de l'héroïne comme ressort dramatique. Il est nécessaire d'informer sur l'endrométriose, et une maladie chronique est effectivement un handicap dans ce type de société, mais j'aurais préféré que l'auteure propose autre chose. D'autant plus que cette "faiblesse" n'est utilisée qu'une fois, alors que son caractère cyclique aurait permis de l'exploiter autrement.



Pour toutes ces raisons, j'ai eu du mal à aller au bout de ce roman. Mais je ne doute pas qu'il puisse trouver son public, notamment chez les fans de "Chromotopia".
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Robustia

Et donc parfois on lit un roman et on est bien embêté.

Parce qu'il y avait plein de choses bien, louables, ingénieuses et pourtant on ne l'a pas énormément apprécié.

L'univers déjà, une ville éponyme, cité qui honore les métaux et éléments et se pose en protectrice des autres peuples du monde. Un beau matériau de départ. Ou de suite puisque c'est un tome deuxième mais l'autrice n'est pas avare en rappel et le lecteur qui débarque n'est pas frustré.

Les personnages, l'héroïne surtout, géniale et pourtant vulnerable une fois par mois. Enfin. Enfin on aborde dans un roman ce qui nous lie nous femmes, nous perd et emprisonne pour les plus malchanceuses. Le début d'écrits plus fréquents et inventifs j'espère.

La plume est simple, chouette à lire et fluide, puisque j'ai dévoré le livre en très peu de temps.

Cependant partant d'un univers potentiellement novateur je n'ai eu pour ma part qu'un récit plutôt classique et linéaire de lutte de pouvoir, comportements avides et capricieux. La dernière partie ayant été plus difficile à avaler, répétitive quand on lit tout d'une traite et sans surprise.

Tout comme les personnages, manichéens et sans double jeu. Certes on pourrait avoir un personnage droit dans ses bottes d'alignement. Mais non. Le vil est vil, le bon pas truand, le parent sans cœur non aimant, etc. Et c'est là aussi dommage car le roman est polyphonique, outil génial pour alimenter et complexifier les pantins à qui on donne une vie de papier.

Voilà.

Je suis bien embêtée.

De super idées et avancées, un terreau fertile, mais au final pas le type de plantes que j'aime lire grandir.



[Masse Critique]
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No Sex Club

Une lecture avant tout divertissante mais qui aborde des thèmes importants et délicats et le fait bien. Toute une panoplie de personnages et de personnalités se donnent la réplique ici pour brosser un tableau réaliste de la sexualité (et des relations en général) des adolescents d’aujourd’hui, de ses problématiques et de ses fausses problématiques.

Étant déjà informée sur la plupart des sujets dont traite ce roman (notamment la diversité des sexualités et des identités, la notion de consentement, les effets de mode exacerbés par les réseaux sociaux et parfois incontrôlables, etc), il m’a, à titre tout à fait personnel, semblé avant tout divertissant, mais je pense qu’il mériterait d’être mis entre toutes les jeunes (et moins jeunes 🙃) mains car il aborde tous ces sujets avec légèreté mais sérieux, avec peps mais délicatesse.
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Robustia

Électrum, Airain, Tellure.



Si le roman est présenté comme se déroulant dans le même univers que Chromatopia, il en est surtout sa suite. Si vous souhaitiez donc lire un jour ce premier tome, faites-le de préférence avant Robustia, l'autrice revenant ici allègrement et en détail sur les événements passés, si bien que l'histoire du tome précédent n'aura plus aucune surprise ni aucun secret pour vous tant il est riche en spoilers.

Ce qui permet néanmoins aux lecteurices ayant fait l'impasse sur Chromatopia de ne pas être perdu·e·s et d'en comprendre tous les enjeux et aboutissements, la cité aux nuances de couleurs ayant là encore un rôle important, surtout sur la fin.



On retrouve d'ailleurs Aequo, l'un de personnages centraux de Chromatopia, qui débarque – pour une raison assez artificielle – dans cette nouvelle ville qu'est Robustia.

Une Robustia qu'on n'explore pas assez à mon goût, et dont le concept n'est pas pleinement exploité. J'ai eu l'impression de rester trop en surface, que le tout n'était pas assez développé. Peut-être parce que les deux autres personnages principaux, qui partagent les points de vue du roman, appartiennent peu ou prou à la même caste, celle de la haute société robustienne, et que le reste de la cité n'est qu'évoquée. Cela donne l'impression que Robustia n'est qu'un décor pour la lutte et les conflits d'influence entre Biann et Kalel, qui font la part belle d'une bonne partie du roman.



Biann, la jeune prodige promise à un grand destin, semble n'être au final qu'une figure archétypale dans ce genre de récits young adult, dont bien peu d'éléments viennent donner du relief. Certes, elle doute parfois d'elle-même, et est percluse de douleurs lors de ses menstrues – c'est d'ailleurs appréciable d'enfin voir abordé ce sujet dans un roman, qui plus est jeunesse – mais cela n'a pas suffit pour moi à lui donner une vraie personnalité qui la démarque.

Au final, c'est peut-être Kalel que j'ai trouvé le plus intéressant, pétri dans ses certitudes, macérant dans sa jalousie qui se transforme en haine, se dévoyant peu à peu, prêt à tout pour retrouver son statut. On adore le détester, on le prend presque en pitié par moments, notre rapport à lui est ambigu et c'est plutôt bien fait.

Comme souvent avec l'autrice, on trouve des personnages diversifiés, avec de la représentation, c'est chouette à lire.



Le style est fluide, limpide, mais trop simple à mon goût par rapport à ce à quoi je m'attendais. Trop lisse, avec quelques phrases toute faite, manquant de personnalité. Peut-être l'autrice visait un public plus jeune que je ne le pensais ? Reste que le roman se lit évidemment très bien, enchaînant les pages sans déplaisir.



L'histoire se déroule sans accroc mais sans véritable passion non plus, on reste dans un carcan assez classique et linéaire pour le genre.

On finit par quitter les murs de Robustia qu'on aura bien peu foulé finalement, pour retourner à Chromatopia où l'on y retrouve des têtes connues, pour un final explosif. La fin, plutôt haletante et tendue, se dévore d'une traite, même si certaines idées intéressantes semblent avoir été abandonnées ou oubliées en cours de route. Si la résolution est attendue et ne nous réserve pas de grandes surprises, elle reste assez efficace.



Bien que loin d'être mauvais, Robustia ne m'aura donc guère convaincu, soit que je ne sois pas le public cible et qu'il n'ait pas réussi à m'embarquer quand même, soit qu'il soit trop classique, pas assez développé, et qu'il n'ait pas assez d'éléments qui le démarque de la pléthore d'autres récits du même genre.
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Les demoiselles d'honneur préfèrent les kilts

Je sens que je ne vais pas me faire que des amies en écrivant cet avis, mais tant pis.

Il est des choses que j’ai aimées, il en est d’autres que je n’ai pas aimé dans ce livre. Je dis toujours que je ne conseillerai pas à un auteur de changer tel ou tel point du récit, c’est son livre, il ou elle sait mieux que moi ce qu’il a voulu dire. Mais en retour, l’auteur ou l’autrice doit accepter que je n’ai pas apprécié certains faits.

Tout d’abord, c’est un roman agréable à lire, il se lit très vite, puisque, après tout, il est question d’un enterrement de vie de célibataire (et non de jeunes filles, quoique la nuance soit très fine). J’ai aimé ce voyage en Ecosse, ses allusions à l’histoire de l’Ecosse, mêlant réalité et fiction puisque nous sommes sur les traces d’un roman, Time turners, qui me semble fortement inspiré par Outlander (jamais lu le livre, jamais vu la série, mais je connais beaucoup de personnes qui sont accro), des hauts lieux où se déroulent son action et celle de la série qui en est dérivée. Pour ce voyage, quatre amies sont réunies, qui sont très différentes. Quoique… à nouveau, si l’on creuse un peu…. Elles sont toutes les quatre passionnées de littérature. A une exception près, elles consomment très peu d’alcool. Elles ont toutes des relations amoureuses longues – Louise est en couple depuis sept ans, Nelly vit une relation à éclipse depuis quatre ans – elles sont toutes les quatre respectueuses et bienveillantes les unes envers les autres. Ce n’est pas si fréquent que cela, même si parfois, je me dis qu’il serait bon qu’elles se secouent les unes les autres – si, si, je ne suis pas une toute jeune trentenaire, mais une quadragénaire qui me demande ce que ces jeunes femmes deviendront dans dix ans, parce que, même si elles s’entendent bien, je ne suis pas certaine qu’elles soient toutes pleinement épanouies, que ce soit dans leur vie personnelle ou dans leur vie professionnelle. En relisant mon avis avant publication, je me suis fait la réflexion aussi qu’aucune n’avait d’animaux de compagnie : un détail, certes, mais un point commun tout de même. Je me surprends même à me dire que je ne voudrais être à la place d’aucune d’entre elles, ce qui est un comble pour un roman feel good (et sans doute, aucune ne voudrait être à ma place ou à celle de mes amies). La narratrice est bi, l’une de ses amies fait son coming out et cela se passe plutôt pas mal, tout se règle vite, assez vite d’ailleurs, les discussions franches ont lieu rapidement. Pourquoi pas ? Cependant, je me répète, aucune ne respire le bonheur absolu, pas même la future mariée : elle et son fiancé, même s’ils s’aiment, craignent de mener à bien leurs rêves parce que cela ne plairait pas à leurs familles. La quadragénaire que j’ai vue en a croisé des couples, qui ont renoncé à leurs rêves communs. Bilan : ils ne sont plus en couple.

J’en viens à ce qui m’a gênée, c’est la charge contre JK Rawlings, que je trouve exagérée. A été collée sur l’autrice d’Harry Potter l’étiquette de « transphobe ». Bon. Que la narratrice dise qu’elle a été déçue, je peux l’entendre. Qu’elle souhaite continuer à aimer Harry Potter pour tout ce que ce livre lui a apporté et faire comme si cette série n’avait pas d’auteur, non. Pour moi, cela ne passe pas. Pour quelques phrases, peut-être maladroites, on balaie la somme de travail que l’autrice a fourni pour écrire cette série de sept livres et apporter du bonheur à tant de personnes ? C’est un peu un comble pour une aspirante autrice (je parle de Nelly, le personnage qui prononce ces mots). Etre féministe, c’est une chose, jeter la vindicte sur une femme, s’en est une autre.
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Chromatopia

Des semaines à me perdre dans mes lectures de prédilection, la littérature policière, et voilà qu’une petite envie me prend de dévier : me voici à chercher parmi les dystopies récentes, jusqu’à tomber sur Chromatopia et sa couverture intrigante ! Accueillie par une très jolie carte que j’ai pu étudier davantage une fois la lecture finie, et qui donne envie de voir ce qui se passe dans un monde qui brille de couleurs.



Et là, vlan, désenchantement… l’envie de poursuivre ma lecture n’aura pas duré longtemps ! Car dès les premiers chapitres, malgré une écriture sympathique et un monde au fonctionnement intéressant, je sais déjà que je vais devoir m’accrocher pour finir. Des longueurs que l’on pense être importantes au début, et dont on finit par comprendre que c’est pour remplir les pages, un style que j’ai trouvé inégal… Certains chapitres avaient l’air plus étoffés que d’autres, je me suis questionnée : est-ce le style qui est brouillon, ou autre chose ?



Plus les pages défilent, et moins j’ai envie de rester dans Chromatopia, un monde banal une fois qu’on a fait le tour de son fonctionnement : les castes habituelles dans la dystopie, et les intrigues politiques, les petites magouilles et le fameux désir de révolution pour un monde meilleur, car il y a d’un côté la monarchie, de l’autre les bourgeois, et encore en-dessous, la plèbe. Et entre tout ça, il y a un groupe qui veut renverser l’ordre établi. Un scénario malheureusement classique.



Je pourrais vous parler des mystères, du suspense, de la tension que j’aurais pu ressentir. Mais il n’y a rien eu, peut-être parce que les « mystères » m’ont semblé d’une simplicité étonnante à trouver. Chromatopia, ce n’est pas de la tension, on connaît déjà l’histoire à l’avance. Qu’est-ce qui pourrait nous pousser éventuellement à poursuivre, alors ? Les personnages ? Et bien, là aussi, mauvaise surprise pour ma part : je n’ai ressenti aucune sympathie, aucune empathie pour eux, hormis peut-être Aequo qui apprend à vivre avec son handicap. Les autres personnages m’ont paru creux, fades, pourtant ils avaient des choses à raconter. Leurs actions les uns avec les autres, forcées, peu naturelles.



Tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman une dystopie : les infatigables castes et inégalités, un État au mieux dictateur, au pire monstrueux, une révolution menée par des jeunes principalement, et puis oui, pendant qu’on y est, la même histoire d’amour qui se voit à la première scène entre les deux personnages en question, à la seule différence que cette fois, c’est un couple lesbien qui n’a pas vraiment de charme ensemble. Il manque cependant l’essentiel : la tension.



Mais alors, c’est un avis totalement négatif ? Eh bien, non ! J’ai pu apprécier les réflexions proposées par l’auteure, notamment sur les inégalités, justement. Quelque chose qu’on voit tous les jours donc pas nouveau, certes, mais bien retranscrit. Et le monde à lui-même vaut la peine qu’on s’y balade, parce qu’il a un réel potentiel ! La poésie qui entoure les couleurs, l’Histoire même du royaume… dommage qu’il n’y ait pas eu plus là-dessus, je vous dirais.



Une dernière chose : les ellipses. Des ellipses à presque toutes les pages. Quand c’est bien amené, je ne grogne pas, mais ces ellipses à outrance m’ont complètement sorties de la narration. J’aurais sûrement su apprécier Chromatopia à sa juste valeur si ça avait été une série ou un film, mais là, sous forme de roman, avec toutes ces ellipses, ce n’est pas possible.



Vous l’aurez compris, je ressors plutôt froissée de ma lecture, moi qui pensais m’y épanouir, je me suis plutôt contenue pour lire jusqu’au bout, parce que le roman le mérite, que l’auteure le mérite. Et je me pose une question : est-il possible de créer des dystopies qui changent dans le scénario et la manière de percevoir le monde ? En attendant de tomber sur une autre dystopie qui me fera peut-être changer d’avis, je vous recommande tout de même de lire Chromatopia. Je n’ai pas pu aimer, mais je ne veux pas que vous passiez à côté d’un possible coup de cœur à cause d’un avis négatif. Faites-vous votre propre idée ! Pour ma part, je ne m’avoue pas vaincue et je me pencherais sur ses autres romans !
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Robustia

Robustia est une cité de combattants, combattants qui ont le devoir de protéger, en échange de produits divers et variés, les autres cités du royaume, comme Chromatopia - qui a été au centre d'un premier tome - des potwors, monstrueuses créatures clôturées et chassées par les robustiens comme gage de leur force et de leur place dans la société.



Car Robustia est une cité à la hiérarchie très stricte, dans laquelle ne se mêlent pas toutes les castes, et dont l'enjeu ultime, pour un combattant, est de devenir conseiller d'Electrum en remportant un combat contre l'un des conseillers de cette caste. Et c'est justement, au tout début du récit, ce que parvient à faire Biann, jeune femme à l'agilité légendaire, outsider au caractère bien trempé, en remportant la victoire contre Kalel, jeune homme ombrageux, issu d'une lignée de conseillers d'Electrum, à la défaite particulièrement amère. Mais ce n'est qu'un bouleversement parmi d'autres pour la cité, qui ne reçoit plus les livraisons habituelles de Chromatopia, et qui commence à s'en inquiéter...



Roman qui fait le choix d'alterner les points de vue entre trois personnages, Biann et Kalel, ainsi qu'Aequo, protagoniste du premier tome, parti de Chromatopia, et qui rejoindra par hasard la cité des deux premiers, Robustia est d'une écriture fluide, très agréable à lire, avec une intrigue qui se tient du début à la fin. Il nous dépeint un univers complet et riche, sans être complexe, dans lequel l'on retrouve finalement tous les travers de nos sociétés, principalement quand les enjeux de pouvoir deviennent centraux, et nous offre des personnages intéressants, pas d'une grande originalité, mais attachants dans leur humanité assez justement décrite.



Seul gros reproche que je pourrais faire : c'est que j'aurais préféré commencer par le premier tome, finalement, car nous apprenons tout de même pas mal d'informations capitales qui ont eu lieu précédemment dans ce deuxième tome, pour en permettre la compréhension, ce que je conçois, mais je ne trouve pas que chacun puisse vraiment se lire indépendamment. Tant pis, je vais lire le tome 1 à rebours, puisque j'ai suffisamment apprécié celui-ci pour avoir envie de me replonger dans cet univers.



Je remercie les éditions ScriNeo et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.
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Les demoiselles d'honneur préfèrent les kilts

Si vous avez plus de 30-35 ans et que, comme moi, vous êtes las.se du « politiquement correct » à travers tout, à tendance féministe revendicative, ne vous arrêtez pas ici ! Sachez seulement que ça se lit très vite et qu’il y a du bon quand même, donc à vous de voir…



Ce livre a été proposé en lecture commune par quelques copinautes, le titre interpelle et la couverture est sympa, et pour ne rien gâcher le livre est dispo dans l’abonnement Kindle (auquel je souscris depuis plusieurs mois) : je pouvais donc me permettre de m’y lancer sans trop de risque… C’est même mieux (ou pas) : ça commençait plutôt bien ! Certes, la langue n’est pas éblouissante mais le ton est entraînant. Je le caractériserais comme quelque chose à mi-chemin entre la romance de gare superficielle (et souvent assez bas de gamme, mais ce n’est donc pas le cas ici), et ce qu’une bonne élève consciencieuse aurait écrit pour avoir la meilleure note possible à une rédaction. Il y a donc un peu de recherche çà et là, mais qui se perd très vite quand le naturel revient, un naturel sympathique et spontané, assez entraînant, qui manque toutefois encore de personnalité.

Par ailleurs, c’est léger, ce qui permet d’aborder quelques thématiques sensibles de façon plutôt humaine tout en les dédramatisant gentiment – comme par exemple l’estime de soi que peut avoir une personne en surpoids, et son regard dans le regard des autres, même ses plus proches amis. Pour moi qui suis concernée, ça résonnait de façon tout à fait juste, vraiment rien à redire là-dessus, j’ai même été réellement touchée !



Cependant, dès le début, certains petits points me gênaient aux entournures, sans que j’arrive à bien les identifier, c’était juste une impression générale. J’ai d’abord mis ça sur un problème générationnel : nos héroïnes ont la petite trentaine, voire seulement la fin de la vingtaine, et clairement ce livre s’adresse à cette génération-là… On le voit à travers des références, des allusions à certaines personnalités connues parmi les chanteurs / instragrammeurs etc., qui à moi m’échappent complètement, avec mon presque-demi-siècle… Un exemple ? L’autrice mentionne la saga Harry Potter comme « les livres de son enfance ». Sachant que le 1er tome est sorti en 1997 en français, ça correspond effectivement à une génération qui aurait grandi avec Harry, et qui aurait donc autour de 30 ans aujourd’hui. Moi, en 1997, je travaillais déjà, j’avais largement passé l’âge de lire Harry Potter, en tout cas pas en tant que « livre de mon enfance » ! (Rassurez-vous : j’ai découvert Harry Potter quelques années plus tard, par curiosité, et j’ai beaucoup aimé !).

Cela dit, la répétition de telles références très ancrées dans une époque particulière et liées à une génération précise, même si on ne les connaît pas toutes, ne gêne pas la lecture. Non, c’est autre chose…



Et peu à peu, j’ai compris, et les choses explosent aux 63% du livre, même si ça a commencé bien avant ! En fait, tout ce livre a été écrit dans un souci de « politiquement correct à tendance féministe revendicative » - c’est moi qui invente l’expression, j’explique ci-dessous ; mais en tout cas, pour moi, c’est rédhibitoire.

D’abord, ces 4 jeunes femmes sont trop sages : ça commence par insister beaucoup sur le fait que ces filles ne sont pas trop fêtardes et ne boivent pas… Et surtout, il faut bien le répéter encore et encore, au cas où les lectrices oseraient tout à coup boire un panaché ! J’exagère à dessein, mais ça donne déjà un avant-goût de la chose – d’autant plus caricatural à mes yeux, moi qui n’ai jamais été fêtarde, trop timide et peu intéressée de toute façon, mais de là à faire un caca nerveux avant d’ingurgiter la moindre gorgée de bière, soyons sérieux !

Bien entendu, la personnage principale et narratrice, malheureuse en amour certes, précise assez tôt dans le livre qu’elle est bi : il faut bien marquer d’emblée qu’on va être hyper-tolérant et même plus envers la communauté LGBT+, c’est tellement « à la mode », il faut l’afficher ! Et après ?... Honnêtement, moi je m’en fiche un peu de l’orientation sexuelle des personnages principaux des romans que je lis (sauf si ça a une incidence dans l’histoire, comme dans les romances par exemple : mes préférées sont les M/M !), mais sinon, à quoi bon le préciser, plus ou moins hors contexte en plus ? D’ailleurs, je cherche encore ce que la précision de la bisexualité de la narratrice apportait à la présente histoire…



Et puis tout à coup survient cette phrase (aux 37%) : « - Et nos amis, la famille. On peut pas tout quitter comme ça, sur un coup de tête. – Moi j’aurais jamais les ovaires de le faire, c’est sûr. » Honnêtement, il m’a fallu un moment pour comprendre… et puis tout à coup ça a fait tilt ! L’autrice a féminisé l’expression typique, mais c’est quoi cette mode de tout féminiser à temps et à contretemps ?! et d’un seul coup j’ai trouvé ça tellement absurde ! Certes, la langue française est emplie de mots et expressions à caractère patriarcal, et c’est une bonne chose de vouloir faire évoluer les choses – par exemple en féminisant les noms des professions ou autres responsabilités politiques par exemple. Mais là, à mon sens, on est en train de « changer pour changer » une expression savoureuse (en quelque sorte) qui dit bien ce qu’elle veut dire, et qui en plus assume implicitement qu’une femme en a au moins autant qu’un homme, justement ! ;) Dans la bouche d’une femme, malgré sa vulgarité assumée, cette expression est extrêmement féministe. En tout cas, pour ma part, j’ai effectivement des ovaires, merci bien ; et pour le reste, dans certaines situations quand il le faut, j’ai des couilles, et je le revendique !



Et puis on arrive aux 63%, et je suis tombée de très haut… Dans un contexte que je ne vais pas développer car ce serait du spoil, l’auteure s’en prend –violemment ai-je trouvé- à J.K. Rowling, l’autrice hyper-connue de la célébrissime saga Harry Potter précitée. Elle parle de (je cite) "sa transphobie assumée, revendiquée même, qui blesse tant de gens à travers le monde. J’aurais aimé que l’autrice des livres de mon enfance, avec lesquels ma génération a grandi, soit une femme aimante, tolérante, bienveillante, mais il n’en est rien." Et paf allons-y à la mitraillette, et qu’on la pende ! On est n’est pas loin de l’autodafé…

Certes j’ai entendu parler de « l’affaire », mais sans m’y attarder plus que ça : ce ne serait pas la première fois dans l’histoire de la littérature qu’un.e auteur.e paie au prix fort sa (grande) notoriété, à cause d’un (ou plusieurs) propos plus ou moins déplacé.s, et ensuite plus ou moins interprété.s à ses dépens. Mais on est à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, où tout le monde peut dire tout et surtout n’importe quoi, se donnant une importance qui n’existerait pas autrement… et ainsi quelques internautes en ont fait une montagne, ça a pris des proportions échappant à tout contrôle, car l’esprit critique de tout un chacun s’est vraisemblablement envolé dans l’histoire. J.K. Rowling a été crucifiée sur l’autel des juges Internet, sans aucune possibilité d’appel ni même de défense.



Pour ma part, puisque le sujet est posé (et a en plus créé le débat avec mes co-lectrices), je suis retournée aux sources de cette polémique, et j’ai essayé de retrouver ce qui avait tant posé problème. J’ai trouvé quelques articles, la plupart sur des sites apparemment orientés, et qui présentaient les choses résolument à charge… J’ai donc survolé mais pas retenu. À mon grand étonnement, c’est finalement dans un magazine belge destiné aux jeunes femmes, et généralement plutôt léger, "Flair" pour ne pas le citer, que j’ai trouvé un article complet qui reprend toute l’histoire de bout en bout, sur un ton relativement neutre : je vous invite à le consulter ! Lu ce 21 août : https://www.flair.be/fr/lifestyle/societe/transphobe-ou-maladroite-j-k-rowling/ , le titre de l’url résume bien les choses, « Transphobe ou maladroite J.K. Rowling ? », tout comme le titre de l’article même se veut gentiment ironique « Harry Potter & les reliques de la transphobie, comment J.K. Rowling est devenue Voldemort ». À noter que l’article ne tranche pas vraiment, laissant à chaque lecteur se faire son avis.

La même revue propose un article lié (lu le 22 août) : https://www.flair.be/fr/lifestyle/tout-comprendre-de-la-polemique-autour-des-propos-transphobes-de-j-k-rowling/ , qui termine par ces paroles très sages, je trouve : « Propos maladroits, bienveillance dissimulée, pensée mal exprimée… J.K. Rowling, en diffusant de tels tweets, a montré, à ses dépens, l’importance du combat quotidien pour défendre les personnes transgenres. Énormément de réponses à ses propos invitaient l’auteure à lire et à se renseigner sur ce que sont les personnes trans. Une démarche intéressante qui a le don de conscientiser une cause dont beaucoup ignore les difficultés de compréhension qui se cachent derrière. »



Pour être complète, j’ajouterai à tout cela que j’ai dans mes proches très proches une personne qui a vu son mari devenir une femme… et que cette histoire très personnelle (qui n’est pas l’objet de ce commentaire, mais je ne pouvais pas ne pas la mentionner) rend très sensible au sujet de la transidentité : on apprend à respecter malgré une incompréhension de base, et c’est un apprentissage de tous les jours ; on souffre avec ceux qui doivent « subir » cette nouvelle identité (l’épouse ou la mère notamment) et on les accompagne comme on peut dans l’évolution de ce qui est réellement une nouvelle vie qu’elles n’ont pas demandé, peut-être même jamais imaginé, aux côtés de celui qu’elles ont aimé, qu’elles aiment encore, follement, mais qui est devenu « celle » ; et en tout cas, on n’arrête plus (jamais) de se poser des questions sur la personne concernée. Autrement dit, on est dans une lucidité exacerbée (et sans doute biaisée) par un vécu bien particulier, mais en tout cas on est très loin du politiquement correct rigide des bien-pensants… qui ont un seul défaut, mais majeur : ils ne savent pas de quoi ils parlent !



En revanche, clairement, l’avis de Betty Piccioli est fait, tranché, et sans aucun possibilité de doute. Elle s’est faite juge implacable comme un grand nombre d’internautes, elle hurle avec les loups, suivant le mouvement « politiquement correct » de la dénonciation aveugle.

Enfin, notre jeune auteure qui se veut bienveillante et reproche à sa cible de manquer de cette bienveillance tellement à la mode : je ne vois vraiment pas en quoi ce parti-pris sans aucune nuance permettrait de mieux respecter / accepter / vivre avec les personnes transgenres…



Mais ça ne s’arrête pas là… Un peu plus loin dans cette partie de son livre, elle écrit (je cite à nouveau) : « Alors, comme beaucoup de fans de cette saga mythique, nous faisons comme si Harry Potter n’avait été écrit par personne. C’est sûrement mieux ainsi. »

Ca ne vous choque pas ? avec cette phrase, et une autre quelques pages plus loin (je cite encore : « Je commence à penser que malgré la haine affichée de son autrice pour une partie de la population, son œuvre lui a échappé (…) » - je ne relèverai même pas la haine affichée qui n’est en aucun cas prouvée par un quelconque tribunal indépendant), Betty Piccioli réfute très explicitement les droits à la propriété intellectuelle de J.K. Rowling ! Alors, quoi que Betty Piccioli en pense, même si la transphobie présumée de J.K. Rowling c’est le mal, ce n’est pas juridiquement répréhensible. En revanche, la violation de la propriété intellectuelle est bel et bien un délit, passible de peines au pénal.



Or, non seulement Betty Piccioli crache donc sur ce droit élémentaire pour une écrivaine (elle serait pourtant bien embêtée, si on le lui retirait, à elle pour son « oeuvrette »), mais en plus elle est elle-même à un doigt du plagiat ! En effet, pour les besoin de son livre, elle met en avant une série imaginaire, dont elle propose un extrait en italique au début de chacun des chapitres de sa propre histoire – ce qui, soit dit en passant, donne une certaine dynamique au livre, même si ce ne sont pas les passages les plus exaltants. C’est une saga de romance plutôt historique, qui serait devenue une série sur une chaîne de type Netflix, et qui serait l’un des éléments qui rassemble les 4 amies, et qui s’appellerait « Time Turners ». Or, d’après mes co-lectrices, ladite série imaginaire présente d’étranges similitudes avec la saga « Le cercle de pierre », plus connue sous son titre original à la suite du succès phénoménal de son adaptation en série : « Outlander » (ou « Le chardon et le tartan ») de Diana Gabaldon.

Le problème, c’est que PAS UNE SEULE FOIS (ni en introduction, ni même dans ses remerciements) Betty Piccioli n’y fait référence ! Après une brève vérification, je plussoie pourtant mes co-lectrices : il est évident qu’une grande partie du livre est largement inspirée de ce fameux « Outlander ». Dès lors, je me demande : qu’a donc fait Diana Gabaldon pour mériter un tel ostracisme ? Car clairement, aux yeux de l’autrice, elle existe encore moins que J.K. Rowling… même son œuvre n’est pas citée une seule fois ! pourtant cette œuvre est encore trop récente pour être tombée dans le domaine public. Alors ???



Osons le dire : ce parti-pris fondé sur une prise de position partiale d’internautes, est tout simplement ahurissant. Et Betty Piccioli ne se contente pas de l’évoquer (ce qu’on aurait pu tolérer) sur quelques lignes, mais elle l’enfonce bien profondément sur plusieurs pages ! Mais, une fois encore, c’est tellement dans l’air du temps de penser ainsi, et d’en rajouter une couche (c’est ce que j’appelle le « politiquement correct », au-delà de toute analyse pondérée), alors allons-y gaiement ! Même les meurtriers du Bataclan, dont le procès commence dans quelques jours, auront droit à un jugement plus réfléchi, pesé, argumenté, équitable où toutes les parties seront entendues…Pourtant, à part mon avis de presque-vieille, qui ai vécu la transidentité d’un proche très proche, qui osera relever à quel point tout ceci est un lynchage en règle où les droits de la défense sont inexistants ? et dans la foulée on est à la limite du plagiat de l’œuvre d’un autre auteur, ce qui fait sourire les connaisseurs, mais c’est tellement moins grave que la transphobie n’est-ce pas ?...



Pour tout dire, après cette diatribe de plusieurs pages contre J.K. Rowling, je n’avais plus vraiment envie de continuer le livre. Je l’ai fait quand même, à cause d’une certaine curiosité à propos du sort que l’autrice réserverait à ses personnages, mais le plaisir était définitivement parti, et il n’est pas revenu. Heureusement, comme je le disais en introduction, ce livre se lit très, très facilement, donc je n’y ai plus perdu trop de temps. En résumé, je peux dire quand même que, dans ce livre, il y a donc du bon, et même du très bon par moments… c’est bien pour ça que, après avoir hésité, je lui laisse le bénéfice du manque d’expérience et ne lui donne pas une note négative. Mais décidément l’autrice doit mûrir et sortir de ce ton quelque peu moralisateur-féministe trop politiquement correct sans personnalité ni clairvoyance, ni même cette bienveillance qu’elle revendique pourtant.

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Chromatopia

Aurélien Police a toujours le chic pour mettre en scène des imaginaires hyper accrocheur dans ses illustrations de couverture. Alors sans même savoir exactement de quoi parlait ce texte, à l'origine, je l'avais mis sur ma wishlist, rien que pour cette cité enclavée où les couleurs semblaient exploser et s'échapper à la fois. L'occasion pour moi de découvrir en même temps la plume de Betty Piccioli, nouvelle venue sur la scène imaginaire, qui offre ici une dystopie fort colorée et efficace.





Nouvelle venue sur la scène imaginaire, je disais, oui, mais pas sur la scène jeunesse. Après avoir publié plusieurs courts romans pétillants et percutants pour les plus jeunes, Betty Piccioli s'est tournée ici, avec succès, vers la scène des jeunes adultes et il y a mis toute sa science d'une narration simple et efficace pour une aventure allant droit au but et ne s'allongeant pas inutilement, permettant au lecteur s'il le souhaite d'avoir ici un volume unique, ou s'il veut poursuivre l'aventure de se tourner depuis cette année vers un second tome se déroulant dans le même univers mais avec d'autres personnages. Une belle idée !



Comme toujours dans les romans ayant trait à l'imaginaire, ce que j'ai apprécié dans Chromatopia, c'est de découvrir toute la richesse et l'ingéniosité du monde imaginé par l'autrice. Elle nous plonge tout à la fois dans les méandres et les hautes sphères des sociétés peuplant le royaume-cité de Chromatopia qui, comme son nom l'indique, est régi par un système de castes reposant sur des couleurs à la symbolique judicieusement travaillée. Tout en haut, nous avons une famille royale en pourpre, puis des nobles en rouge, des bourgeois en orange pour les lettrés, jaunes pour les travailleurs, des fermiers et autres travailleurs du sol en vert, des pauvres aspirant à monter au ciel en bleu et la caste secrète des agitateurs en noir. Simple mais efficace !



L'intrigue se propose de suivre un quatuor de personnages naviguant entre les différentes castes et qui tour à tour mènent les aventures auxquelles nous allons assister. Ainsi dans les chapitres intitulés "pourpre", c'est la princesse du royaume qui mène la danse et elle doit se trouver rapidement un époux pour régner à ses côtés à la place de ses parents ; dans les chapitres "jaune", c'est Aequo un jeune teinturier qui vient de perdre sa vision des couleurs qui va nous accompagner à la découverte de la ville ; dans les chapitres "bleu" c'est Hyacintha jeune orpheline qui tente de survivre qui va nous prendre par la main et enfin faisant le lien entre eux, il y a le mystérieux Morgan, prêtre de la caste orange, dont on entendra parfois les terribles pensées pleine de regrets en italiques. Tout ce petit monde va se retrouver pris dans un mouvement visant à transformer leur royaume aux normes archaïques.





Avec une mécanique somme toute assez classique et des ressors déjà usités dans bien des dystopies, Betty Piccioli nous embarque cependant dans une histoire de vengeance, de révolution et de quête d'indépendance diablement bien écrite et entraînante où chacun des personnages aura son rôle à jouer et des surprises sur sa route. J'ai beaucoup aimé suivre ces jeunes en proie à un plan qui les dépasse mais qui dépassera aussi son créateur. Ce fut vraiment sympathique de se couler dans leur pas et de suivre aussi bien ce qui se passait au palais, dans la ville ou dans ses entrailles.



L'autrice va vite, elle passe rapidement sur ce qui a conduit à la création de cette état-cité enclavé, sur sa religion et son fonctionnement, mais le peu qu'elle en dit suffit dans le récit. C'est donc une narration sobre et efficace. Cela lui permet de mieux nous entraîner dans les multiples ressorts de son intrigue où on retrouve une critique des institutions monarchiques avec transmission du pouvoir, critique des mariages arrangés, critique des relations seulement hétéronormées sans penser aux autres, critique d'une société à caste où forcément il y a aura encore plus d'injustices à tous les niveaux. L'histoire mélange ainsi politique, société et amours contrariés avec une belle efficacité dans un plan de vengeance et révolution qui se dévoile au fil des pages de manières assez implacable avec un orchestre fort astucieux au-dessus.



Menée tambours battants, l'histoire n'en oublie pas de développer ses personnages et l'autrice nous gâte avec des héros sensibles et plein de nuances comme sa ville. Aequo a le profil du héros classique de fantasy qui va gagner son indépendance et échapper au destin prévu pour lui par ses parents pour tracer sa route. Améthyste est une princesse qui va apprendre qui elle est vraiment et taper du point sur la table après avoir trop longtemps dit oui à tout. Hyacintha a la gouaille des orphelins survivants et s'en servira pour se sortir de tout. Mais surtout, il y a Morgan, le prêtre ancien rouge qui a refusé la main de la reine et a accepté d'être rétrogradé d'une couleur par amour et qui en veut terriblement au système. Si nos jeunes héros sont sympathiques mais un peu lisse, Morgan, lui, est mon coup de coeur tragique de l'histoire. J'ai beaucoup aimé la trajectoire de son destin contrarié.





Avec ce premier tome qui pourrait se lire indépendamment, l'autrice nous a offert une aventure efficace et pleine d'allant avec de multiples rebondissements et niveaux de lecture qui apparaissent au fil de la lecture. Son final, lui, est peut-être précipité mais il clôt bien l'ensemble des lignes et ouvre aussi des perspectives pour la suite disponible dans Robustia de manière assez maligne car ça donne envie mais ça ne frustre pas non plus si on s'arrête là. Alors j'aurais peut-être aimé une centaine de pages en plus pour développer l'aspect politique et social de cette révolution et ne pas avoir le sentiment que tout était vite vite écrit pour rentrer dans les 30 pages qu'il restait, mais j'ai tout de même apprécié ce qui avait été mis en branle et accompli.



Chromatopia est donc le genre d'aventure jeunesse que je prends un grand plaisir à lire car elle a une écriture efficace, des personnages attachants et un univers original simple et passionnant pourtant à découvrir. Betty Piccioli a su mélanger l'ensemble de ces aspects dans un récit riche en rebondissements, pirouettes et cabrioles dans un décor dépaysant. Je n'en demandais pas plus et j'irai jeter un oeil dans la nouvelle cité et société qu'elle propose de découvrir : Robustia, une cité où chaque métal correspond à une position sociale et où le combat peut vous élever dans la société.
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Panique à Gémelia

Je poursuis ma découverte de la collection Etincelles avec ces courts romans illustrés. Monde fantasy complètement loufoque, Ivan est un héros enquêteur qui a bien le melon mais on l'accepte comme il est grâce aux talents de l'auteure. Tout est tellement foufou que ça fait partie du packaging ! De plus, l'histoire est vraiment bien réalisée avec ses différentes intrigues bien imbriquées les unes aux autres comme une commode avec des tiroirs à tirer. Les illustrations, malheureusement, ne m'ont pas convaincue.
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No Sex Club

Voici un livre que Babelio et les éditions slalom m'ont envoyé lors d'une masse critique. Je les en remercie.

J'avais choisi ce livre en pensant à mes petits - enfants ados et jeunes adultes.

Je suis curieuse de découvrir ce que ma petite -fille en aura pensé.

Le sujet est très important puisqu'il s'agit de la liberté de choisir librement sa sexualité ou sa non- sexualité. Le consentement et le respect,la deculpabilisation aussi,le droit à la différence.



Au cours de ce roman éminemment sympathique et vivant,nous est mentionné le " spectre"(!) des différentes principales sexualités,à mon avis de façon très succincte. Mais il y a des références en fin de livre vers des ressources utiles et complémentaires, livres,sites internet, réseaux sociaux, podcasts, puisque, oui,ce livre est écrit en direction d'un public lycéen,jeunes adultes ( ados s'ils se questionnent sur ces sujets) , écrit dans un langage de jeunes( mais tout à fait compréhensible pour des vieux,ahah!).

Donc informatif mais pas trop,que ceux qui veulent en savoir plus consultent ces ressources.

Ça se passe dans ma chère ville de Nantes et ponctuellement au Croisic que nous aimons tant,dans un lycée emblématique de la cité des ducs de Bretagne.

Ce qui réjouit aussi mon cœur bretonnant.

J'ai été surprise par les phrases amorçant les chapitres,ne comprenant pas de quoi il s'agissait, jusqu'à ce que je tombe sur un titre d'Adèle, j'ai compris qu'à chaque chapitre correspond le titre d'une artiste correspondant au thème du livre,une mamy- boomer ça n'a pas forcément les références culturelles d'une lycéenne.

Un livre utile si on considère que le thème universel est le respect.

Un peu maigrelet au niveau didactique si on pense que c'est un livre sur les différentes sexualités.

L'histoire est sympa. C'est bien qu'elle se déroule à Nantes où les marches de la fierté ( escalier du centre ville peint aux couleurs du drapeau LGBT+)ont été pas mal de fois dégradées par des fachos incultes et les bureaux LGBT+ plusieurs fois vandalisés.

Je veux croire encore que plus les gens sont informés et éduqués de bonne heure à la bienveillance et plus les sociétés pourront évoluer... Je veux y croire encore.

Je viendrai faire un édit quand j'aurai un retour de jeune .

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No Sex Club

Une petite lecture très sympa que j'ai dévoré entre deux fantasy young adult !



J'ai passé un chouette moment de lecture avec "No sex club". C'était l'occasion pour moi de découvrir la plume de Betty Piccioli (et je ne suis pas déçue), et de me plonger dans cette histoire qui rappelle l'ambiance de la série "Sex éducation" !



C'est un roman très court mais très bien fait sur l'adolescence et les questions qu'on peut se poser à cet âge là, que ce soit sur l'identité, la confiance en soi ou encore l'orientation sexuelle et la pression qu'il y a sur les jeunes pour faire sa première fois.



Ayant marre justement de cette pression sociale, nos ados vont monter un club, une safe place où tout le monde pourra parler librement de son vécu et poser les questions qui les taraudent, sans avoir peur du jugement des autres.



En bref, j'ai vraiment passé un chouette moment, c'est un livre sur la sexualité à mettre entre toutes les mains, qui est déculpabilisant et qui permet aussi de s'instruire et de s'accepter. Je recommande !
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Chromatopia

Rêve ta vie en couleurs...



A Chromatopia, la société en divisée en castes de couleurs.

Tout en haut, dans le palais, le Pourpre, pour la royauté. Juste en-dessous, le Rouge pour les aristocrates et le Orange pour le clergé. Encore un peu plus bas sur cette falaise où est construite la ville, on trouve les Jaunes, les artisans. Puis viennent les paysans et autres travailleurs fournissant l'essentiel dans leur Nuance Verte. Enfin, tout en bas dans la société, vivent les Bleus, dans la plus grande misère.



Améthyste est la princesse du royaume et elle doit choisir le futur roi parmi ses prétendants.

Hyacintha est une orpheline de la Nuance Bleue qui survit grâce au vol.

Aequo est teinturier chez les Jaunes mais, suite à un accident, il n'est plus capable de voir les couleurs.

Et tapie dans l'ombre, une menace guette...



La couverture est absolument sublime ! La quatrième de couverture est terriblement alléchante.

Mais...

Ce roman est malheureusement une déception.

Certes, j'ai beaucoup lu ce genre de romans mais clairement celui-ci ne présente aucune originalité, si ce n'est le système de couleurs pour les castes et la ville.



Une société divisée en castes, c'est très typique du roman young-adult.

Les ados qui vont révolutionner le système également.

Il y a de la romance, forcément... (oui je lève les yeux au ciel là).

Et on a une alternance de chapitres racontés à la première personne par chaque personnage (cette construction commence à me lasser).



Tout est très, très prévisible.

Les premiers chapitres m'ont plutôt séduite mais j'ai tout deviné beaucoup trop vite. Tout ! La fin et chaque "rebondissement".

Pas de suspens, pas de surprise...

A tel point que j'ai commencé à m'ennuyer un peu (parfois à carrément m'ennuyer ferme).



Si le début est plutôt sympa, le roman s'essouffle vite.

Non seulement on voit tout venir mais durant plus de la moitié de l'intrigue, il ne se passe pas grand chose.

Et ce peu de choses souffre de redondances en plus. Le même moment est repris par chacun des personnages, pour y apporter son point de vue certes, mais qui ne fait pas franchement avancer l'intrigue.

Puis le dénouement, que l'on voyait venir de loin, est tellement précipité que je me suis demandée s'il ne manquait pas quelques pages.



Je suis restée très extérieure à cette histoire. Je n'ai absolument pas réussi à m'attacher aux personnages (ceci dit j'aime que ce roman soit inclusif, certaines thématiques sont intéressantes bien qu'assez peu développées).

En fait, j'ai eu l'impression que l'autrice suivait une recette.

Dans le roman young-adult, il doit y avoir ça, et ça, et ça, hop cases cochées.

L'univers aurait pu être très intéressant, avec son passé, mais il n'a pas été pleinement exploité à mes yeux.

Il m'a manqué de profondeur et d'originalité pour apprécier ce roman.

Dommage...



La plume reste cependant très agréable et séduira ceux qui n'ont pas lu trop de dystopies young-adult.

Les autres ne seront que très peu surpris...
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A.I. Amis imaginaires

Un roman où les amis imaginaires des enfants prennent vie ! J'ai adoré l'idée de base de Betty Piccioli. le gros lion aide-bibliothécaire de l'héroïne m'a fait penser aux daemons de Philip Pullman, les membres de l'ASAI aux terribles enfourneurs... John, le gros lion m'a aussi rappelé un album que j'aime énormément le roi de la bibliothèque de Michelle knudsen. À moins que l'autrice ne se soit inspirée de Narnia ou du Lion de Kessel ?

le rythme d'Amis imaginaires est très intense, peut-être un peu trop mais l'écriture est fluide, juste, précise, on sent que Betty Piccioli peut nous emmener très loin ! J'attends donc son prochain roman.

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