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Citations de Blaise Ndala (54)


Elle dit toujours ce qu'elle pense, ma mère, même si tous les jours mon père n'arrête pas de lui reprocher de ne pas penser ce qu'elle dit.
Expo 58, six semaines après l'ouverture officielle. P221
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Demeurer, en toute circonstance, ce fleuve qui coule vers l'embouchure et qui jamais ne cherche à rebrousser chemin.
p60
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Si le bonheur est sans visage, c'est parce qu'il ne tient pas à être reconnu par ceux qu'il délaisse sur le bord du chemin
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Je lui mets la main dans l'entrejambe, et là, le pauvre, avec ce bégaiement qui lui rendait la vie dure, il fait : '' Madame Hilde, c'est dan... dan... dangereux ce que vous faites là, très dangereux. Je jou... jou... '', et moi, toute ébaubie, de lui demander : '' Tu n'es pas sérieux, Akwesa ? Jouirais-tu déjà ? '' Et lui de répliquer, en sueur, tout paniqué : '' Non non, ma... ma... madame Hilde, je joue avec le feu, là ! ''
Expo 58, Quarante-cinq ans après, p189
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Dans la chambre, le tonnerre dessinait sur les murs, des arabesques fulgurantes, zébrures incandescentes qui illuminaient la pièce avant de s’éclipser pour revenir au bout de quelques secondes. Encore plus ardentes, toujours plus impressionnantes.
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Les marques du fouet finissent par disparaître, pas celles de l'humiliation.
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Il s'en allait chercher l'amour d'une vie qu'il avait oublié de vivre, tout occupé à se demander si vivre c'était mourir tous les jours loin d'un bonheur évanescent ou si le bonheur n’existait que tant que l'on croyait vivre pour lui courir après.
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Crois-tu que l’amour de la Sainte Vierge et la foi en l’eucharistie suffirent pour conjurer le sort ? Quand ton destin est inscrit dans les astres depuis la nuit des temps, lorsque tu n’es qu’un cauri dénué de volonté dans les soubresauts d’une épopée pluriséculaire, tu as beau rouler et te glisser entre les roches, tu te laisses immanquablement rattraper par la main invisible.
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Si les pauvres ne peuvent comprendre que dans le monde d'aujourd'hui leur principale richesse réside dans leurs malheurs, dont ils doivent être les premiers à tirer profit, il ne leur reste plus qu'à cautionner l'OPA lancée sur leur sort funeste par l'égocharité des puissants. Les mêmes qui les ont spoliés depuis la nuit des temps, les mêmes qui s'engraissent à leurs dépens depuis que la dictature de l'image tient le monde sous sa coupe.
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Là, on avance. Tu trouves le vocable auquel je n'avais pas pensé, voilà qui est rassurant. Le pillage dont je te parle est à sens unique, c'est donc un viol en bonne et due forme. Et pas n'importe quel viol. Nous parlons d'une sodomie extractive, menée pour briser le cul de l'Afrique, pour y puiser jusqu'au dernier gramme d'uranium, jusqu'à la dernière graine de cacao. Une sodomie économique violente et sans répit qui vise à épuiser la victime, à l'anéantir, à la réduire en état de rafiot déglingué allant à la dérive sur une mer de misère.
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Lui et les siens étaient des proies idéales pour ces messies qui se présentaient armés d’un sourire, sans capote ni kalachnikov, et qui finissaient par les baiser sans le moindre état d’âme.
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Que tu sois une vierge effarouchée ou une dévergondée qui assume son plus grand commun diviseur, tu iras bouffer la terre comme Jézabel et Marie-Madeleine avant toi. Moi je dis, baise la vie et crève dans l'ivresse du péché, car Dieu est amour!
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Nous allions découvrir au milieu de cette sainte caravane de vraies calamités errantes, des princes de l'hypocrisie à visage humain, des princesses pur sang de l'enfumage, tous rodés aux techniques les mieux élaborées de l'arnaque. Bref, des hommes et des femmes, des Blancs et des Noirs , des Jaunes aussi, qui auraient leur place dans les grandes écoles où l'on devrait enseigner l'art millénaire de niquer son prochain, question de fournir les mêmes armes à tous. Et certains de ces individus avançaient cagoulés, de sorte que d'aucuns leur donnaient le Bon Dieu sans confession, tandis que d'autres ne s'embarrassaient guère de subterfuges: ils étaient qui ils étaient et quiconque les approchait ne pouvait plaider l'ignorance.
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… depuis que la terre est notre demeure commune, des peuples se rencontrent, tantôt dans la joie, tantôt dans la douleur, tantôt sous l'étreinte de l'allégresse, tantôt sous le joug de la barbarie.
Ce ne sont pas les blessures qu'ils s'infligent les uns aux autres qui comptent le plus lorsque le temps éclaire nos vacillantes illusions de discernement. Ce qui l'emporte, fils, c'est ce que leurs enfants après eux en retiennent afin de bâtir un monde moins répugnant que celui qui les a accueillis.
(page 356)
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…il avait ordonné qu’on rassemble dans le Stade du 20 mai pas moins de mille malfrats raflés dans les rues ou sortis des cachots pour les besoins de la cause. Dans ce lieu reclus et à l’abri des regards indiscrets, le commandant en charge de l’opération Bangisa Ba Bangisi (autrement dit, « terroriser les semeurs de terreur »), le très redouté capitaine Bokoliana Kala-Te, avait choisi au hasard cent d’entre eux. […] Il les avait fait décapiter soigneusement, avec un sadisme presque artistique, veillant à ce que chaque tête soit sectionnée à la jointure du tronc, bien au ras du cou, sous les yeux des neuf cents autres rassemblés.

(Interligne, p.285)
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« Malheur à toi qui as tout compris, toi qui te gargarises de raison du haut de ton orgueil. Sans mystère et sans le doute qu’il ne peut que générer, que te reste-t-il sur cette terre, si ce n’est de mourir l’esprit constipé? »

(Interligne, p.424)
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Parce que le monde t'a accueillie ce jour en témoin de l'inexpiable, tu seras un homme, ma fille !
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[...] la mémoire n'est pas un tribunal : c'est un antidote pour le futur [...]
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Laisse-moi te parler. Parce qu'il n'y a que le pouvoir de la parole pour recoudre la camisole de l'honneur perdu sous le regard scrutateur des gardiens de la mémoire.
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Il a rigolé et les a traités de bouffons. Se prenant pour le capitaine Haddock, il aurait même crié : "Mille milliards de mille sabords !" avant de recourir au subjonctif-de-machin-chose pour expliquer ce qui signifiait réellement l'indépendance pour les Africains. Tu sors le passé composé, à la limite tu balances le futur simple, mais pas le subjonctif-de-machin-chose quand dehors le dernier discours de Lumumba se vend comme des petits pains.
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