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Citations de Blandine Le Callet (452)


On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s'interdit d'aller: derrière, il y a tous les monstres que l'on s'est créés. On les croit terribles, invincibles mais ce n'est pas vrai. Dès qu'on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu'on ne l'imaginait. Ils perdent consistance, s'évaporent peu à peu. Au point qu'on se demande, pour finir, s'ils existaient vraiment.
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C’est cela, sans doute, faire son deuil : accepter que le monde continue, inchangé, alors même qu’un être essentiel à sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses. Accepter l’évidence de sa propre survie
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J'étais ailleurs, loin du monde, loin de moi. C'est parfois reposant de se perdre de vue.
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Le sens de l'humour, c'est une chose rare, je peux te le dire. C'est pour ça que c'est le bon. Parce qu'on a beau épouser M. Parfait, si M. Parfait n'est pas drôle, on finit par s'ennuyer...s'ennuyer à mourir.
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“On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s’interdit d’aller : derrière, il y a tous les monstres qu’on s’est créés. On les croit terribles, invincibles mais ce n’est pas vrai. Dès qu’on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu’on ne l’imaginait.”
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Je me moquais un peu du contenu des livres. Ce que je recherchais surtout, c’est le pouvoir qu’ils m’accordaient. J’arrivais grâce à eux à m’abstraire de ma vie. J’oubliais le Centre, sa routine et son lot de contraintes épuisantes J’oubliais qu’on m’avait confisqué ma maman. J’étais ailleurs, loin du monde, loin de moi. C’est parfois reposant de se perdre de vue.
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Tant que quelqu’un vous parle, quelque part, vous écrit, vous ne pouvez pas mourir.
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On a raison de dire que la nuit porte conseil. Tout tient, je crois, à la puissance des rêves et des ténèbres : enveloppé d’ombre, le cerveau est plus vif, ou peut-être mieux apte à saisir les murmures des esprits venus pour l’inspirer.
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Il en a assez de ces brochures de traiteur, avec leur défilé de plats dont les noms prétentieux ne permettent même pas de deviner les ingrédients : langues de belles-mères et gueules enfarinées sur leur lit de marrons glacés, roulades de cocus cuits à point dans leur jus, fricassées de pétasses et son coulis de prout prout tralala, crème de morue à la sauce de mes couilles ! Le menu de leur dîner de mariage, il s'en moque comme de sa première chemise. Qu'elle choisisse toute seule, et qu'on en finisse !
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C'est bizarre, comme la vie peut mettre de la distance entre les êtres.
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Le plus difficile pour moi, au bout du compte, a été de m'abandonner. Accepter l'errance, la surprise, l'inattendu.Me laisser aller. Jamais mon existence n'avait laissé de place à l'improvisation, et je me rendais compte que cette liberté était plus compliquée, plus angoissante aussi, que toutes les contraintes au milieu desquelles j'avais vécu jusqu'ici.
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Arrangez-vous pour que les autres se sentent toujours un peu coupables à votre égard, et vous en obtiendrez tout ce que vous voulez.
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La lumière des réverbères vous éclairait à peine, comme si les ténèbres, déjà, vous dévoraient.
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- Laisse-moi t'expliquer: tu vois, avec un grammabook, on n'a qu'un écran vierge sur lequel vient s'inscrire le texte de ton choix. Un livre, lui, est composé de pages imprimés. Une fois que le texte est là, on ne peut plus rien changer. Les mots sont incrustés à la surface. Tiens, touche.
J'ai posé la main sur la feuille. J'ai palpé, puis j'ai gratté les lettres, légèrement, de l'index. M.Kauffmann disait vrai: elles étaient comme prise dans la matière.
- ça ne peut pas s'effacer?
- Non, c'est inamovible. Indélébile. Là réside tout l'intérêt: avec le livre, tu possèdes le texte. Tu le possèdes vraiment. Il reste avec toi, sans que personne ne puisse le modifier à ton insu. Par les temps qui courent, ce n'est pas un mince avantage, crois-moi, a-t-il ajouté à voix basse. Ex-libris veritas, fillette. La vérité sort des livres. Souviens-toi de ça: ex-libris veritas.
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J'ai versé quelques larmes, même si je n'étais pas sûre que Pacha soit à plaindre. Mourir en vagabond dans une jungle urbaine, c'était une belle mort pour un chat de salon. J'enviais presque son sort. Lui au moins avait su gagner sa liberté.
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Je me suis avancée jusqu’au bord du toit. J’ai dit : Ecoute-moi, maman : Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville. C’était comme si les mots m’appartenaient. Comme si le poème était à moi, tout entier. Comme si je venais de l’avoir inventé. Je l’ai murmuré très lentement, plusieurs fois, pour ma mère, où qu’elle soit.
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C'est étrange, je ne me suis jamais imaginé de famille en dehors de ma mère. Je n'ai jamais pensé que je pouvais avoir quelque part des oncles, des tantes, des grands-parents. Pour moi, il n'y avait qu'elle. L'intuition était bonne : Lila K, née de père inconnu et d'une mère enfant trouvée. Mon arbre généalogique ne ressemble pas à grand-chose, il faut bien le reconnaître. Deux rameaux coupés court. Le destin a eu la main lourde, côté sécateur.
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Après sa mort, la vie a repris, aussi normalement que possible : les cours, les promenades, la rééducation. Je souffrais encore plus qu'avant, lorsque je n'avais qu'un seul deuil au coeur. Maintenant qu'ils étaient deux, je me demandais si j'arriverais à les porter ensemble. Ca commençait à être vraiment lourd, toutes ces larmes qui se déversaient en moi, sans faire le moindre bruit.
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"En Grèce, les femmes n'ont pas le droit de côtoyer d'autres hommes que leur mari. Elles vivent entre elles, cloîtrées, à l'abri des regards", déclare Jason à Médée qu'il a épousée et qui s'étonne de ne pas avoir pu assister au festin donné en l'honneur de Jason à Iolcos.
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Tant que quelqu'un vous parle, quelque part, vous écrit, vous ne pouvez pas mourir. Vous êtes encore au monde; vous lui appartenez.
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