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3.91/5 (sur 1980 notes)

Nationalité : Danemark
Né(e) à : Rungstedlund , le 17/04/1885
Mort(e) à : Rungstedlund , le 07/09/1962
Biographie :

La baronne Karen von Blixen-Finecke, née Karen Christentze Dinesen, est une femme de lettres danoise.

Elle est la fille de l'écrivain Wilhelm Dinesen (1845-1895). En 1895, atteint d'une syphilis non soignée, son père se suicide. Elle fait ses études à l'Académie royale des beaux-arts du Danemark de Copenhague, puis des études d'art à Paris et à Rome.

En 1914, elle épouse le baron Bror von Blixen-Finecke (1886-1946). Le jeune couple s'installe en Afrique, au Kenya où ils achètent une plantation de café, grâce à un important investissement financier de la famille de Karen. Peu après, Karen apprend qu'elle a contracté la syphilis (son mari volage la lui transmet). Cette maladie lui vaut des séjours prolongés en Europe afin de se faire soigner.

En 1918, elle fait la connaissance du pilote anglais Denys Finch Hatton (1887-1931). Il s'installe à la ferme de Karen, séparée de son mari. Il devient le grand amour de sa vie et l'encourage à écrire. En 1931, il la quitte pour l'aviatrice britannique Beryl Markham, puis meurt dans un accident d'avion.

Elle prend les rênes de la ferme, aidée par son frère, Thomas Dinesen, de 1918 à 1923. Karen Blixen et son mari divorcent en 1925, mais restent en bons termes.

En 1931, elle est ruinée et quitte l’Afrique pour ne plus jamais y revenir. De mauvaises conditions météorologiques plusieurs années de suite et la crise économique mondiale l'ont contrainte à vendre sa ferme. De retour au Danemark, elle se consacre à l'écriture.

Après de nombreux refus, ses "Sept contes gothiques" (Syv fantastiske Fortællinger) sont enfin acceptés en 1934 par un éditeur américain. Karen Blixen décide de les publier sous le pseudonyme d'Isak Dinesen.

"La Ferme africaine" (Den afrikanske Farm) dont est tiré le film "Out of Africa" (1985) sort en 1937.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle écrit régulièrement sur la guerre. Elle publie "Les Contes d'hiver" (Vinter-Eventyr) en 1942.

En 1958, elle publie le recueil "Anecdotes du destin" (Skæbne-Anekdoter), comprenant notamment "Le Festin de Babette", porté à l'écran en 1987. Le film a obtenu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1988.

Sous son nom ou sous les pseudonymes de Osceola, Isak Dinesen et Pierre Andrézel, on lui doit plusieurs ouvrages.

Connaissant de graves problèmes de santé, elle subit deux opérations et finit sa vie invalide. Elle a écrit jusqu'à sa mort, à l'âge de 77 ans.
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À travers les différents ouvrages que l'auteur a écrit pendant et après ses voyages à travers le monde, la poésie a pris une place importante. Mais pas que ! Sylvain Tesson est venu sur le plateau de la grande librairie avec les livres ont fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui, au-delàs de ses voyages. "Ce sont les livres que je consulte tout le temps. Je les lis, je les relis et je les annote" raconte-il à François Busnel. Parmi eux, "Entretiens" de Julien Gracq, un professeur de géographie, "Sur les falaises de marbres" d'Ernst Jünger ou encore, "La Ferme africaine" de Karen Blixen.  Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/

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Citations et extraits (421) Voir plus Ajouter une citation
Le vieux baron von Brackel fit une longue pause.
- Pour que vous compreniez mieux cette histoire, dit-il, je pense qu'il me faut vous expliquer que déshabiller une femme était une autre affaire qu'elle doit l'être aujourd'hui. Parce qu'en somme qu'est-ce que vos jeunes femmes ont sur elles ? Aussi peu que possible ; quelques petites robes droites, coupées en trois coups de ciseaux, sans qu'on ait pris le temps de leur donner un sens. Elles ne répondent à aucun plan. Elles n'existent que pour le corps et non en soi ; ou, si elles ont une mission, ce ne peut être que celle de dévoiler.
Dans ma jeunesse, le corps de la femme était un profond secret, que ses vêtements s'ingéniaient à garder fidèlement. (page 124 le vieux chevalier errant )
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Karen Blixen
Tous les chagrins sont supportables si on en fait une histoire.
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Denys possédait cette qualité inestimable à mes yeux : il savait écouter une histoire. L'art d'écouter une histoire s'est perdu en Europe. Les indigènes d'Afrique, qui ne savent pas lire, l'ont conservé. Les blancs eux ne savent pas écouter une histoire, même s'ils sentent qu'ils le devraient. S'ils ne s'agitent pas, ou s'ils ne peuvent pas s'empêcher de penser à une chose qu'ils doivent faire toutes affaires cessantes, ils s'endorment. Ces mêmes personnes peuvent fort bien demander quelque chose à lire, un livre ou un journal, et sont tout à fait capables de passer la soirée plongées dans quelque chose d'imprimé, et même de lire un conte. Ils se sont habitués à recevoir toutes leurs impressions par le truchement des yeux.
Denys, qui de manière générale avait l'ouïe très fine et avait développé ce sens durant ses safaris, préférait entendre une histoire plutôt que de la lire. Quand il arrivait à la ferme, il me demandait si j'avais de nouvelles histoires à raconter. En son absence, j'inventais des contes et des histoires. Le soir, il s'installait confortablement devant la cheminée, avec tous les coussins de la maison autour de lui, je m'asseyais en tailleur à côté de lui, telle Schéhérazade, et il m'écoutait raconter une longue histoire, du début à la fin. Il la suivait même mieux que moi, car lorsque, au moment décisif, un des personnages faisait son apparition, il m'interrompait pour me dire : "Cet homme est mort au début de l'histoire. Mais cela ne fait rien, continuez".
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La compagnie de cette jeune fille lui donnait un vrai sentiment de bien-être. C'était probablement, pensait-il, parce qu'elle était vêtue, tout comme lui-même, de longs pantalons noirs qui lui semblaient être le vêtement le plus naturel pour tout le monde. Tous les falbalas, par lesquels les femmes soulignent leur féminité, contribuent à rendre leur conversation aussi vide que celle des officiers en uniforme ou des prêtres en soutane. (page 250 ; Sur la route de Pise )
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Il avait cependant une passion, si l'on peut qualifier de passion le besoin fanatique de sécurité et de solitude. Ce besoin s'apparentait au mal du pays, ou à l'instinct du pigeon, qui le pousse à revenir vers son nid. Tout ce qu'au plus intime de son être il exigeait de la vie, était de rentrer chez lui et de s'y enfermer, certain que personne ne le suivrait ou ne viendrait le déranger.
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Bien des gens penseront qu'il est insensé d'attendre un signe du Destin. Pour en arriver là, à vrai dire, il faut un état d'esprit que tout le monde, heureusement, ne connaît pas. Mais à ceux qui l'ont connu et qui demandent un signe, la réponse ne peut manquer, elle est une conséquence de la demande.
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Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c'était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c'était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n'était pas la pluie. Quand il bruissait et chuintait à hauteur d'homme c'était le vent dans les champs de maïs. Il possédait si bien les sonorités de la pluie que l'on se faisait abuser sans cesse, cependant, on l'écoutait avec un plaisir certain, comme si un spectacle tant attendu apparaissait enfin sur la scène. Et ce n'était toujours pas la pluie.

Mais lorsque la terre répondait à l'unisson d'un rugissement profond, luxuriant et croissant, lorsque le monde entier chantait autour de moi dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous de moi, alors c'était bien la pluie. C'était comme de retrouver la mer après en avoir été longtemps privé, comme l'étreinte d'un amant.
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Lorsque mon coeur évoque l'Afrique je revois les girafes au clair de lune, les champs labourés, les faces luisantes de sueur pendant la cueillette du café. L'Afrique se souvient-elle encore de moi? Est-ce que l'air vibre sur la plaine en reflétant une couleur que je portais? Mon nom intervient-ils encore dans les jeux des enfants? La pleine lune jette-t-elle sur le gravier de l'allée une ombre qui ressemble à la mienne? Les aigles du Gong me cherchent-ils parfois?
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L'homme est effrayé, au fond, par l'idée du temps. Il ne trouve pas son équilibre par suite de son déplacement incessant entre le passé et le futur.
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Karen Blixen
C'était la pleine lune lorsque je me trouvai à Takaunga, et la beauté des nuits étincelantes et scintillantes était si parfaite que le coeur en était submergé. On dormait avec les portes ouvertes sur la mer argentée. La brise chaude jouait, sifflait et soufflait un peu de sable sur les dalles du sol. Une nuit, nous vîmes passer toute une flotille de dhows arabes. Ils naviguaient près de la côte, portés sans bruit par la mousson, comme une succession de voiles en ombres chinoises qui se détachaient sous la lune.
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