Confession d’un amoral sirotant un cocktail sur une plage thaïlandaise. Ressortissant roumain, ancien publicitaire free-lance, ce nouveau riche a fait sa fortune en sponsorisant la mort. Dans un monde cynique et corrompu pourquoi ce dernier tabou résisterait à l’appel du pognon, du flouze, de la fraiche et de la thune.
Bref il se la coule douce au soleil, mais il a quand même envie de raconter son histoire, alors il appelle un ancien collègue, Bogdan Costin, un pubar sans trop de scrupule (pléonasme ?) qui accepte de servir de prête nom à ses mémoires.
C’est que pour en arriver là, ce qu’il a fait relève de l’escroquerie pure et simple, de l’abus de confiance et du conflit d’intérêt.
Et la morale dans tout cela ? Apparemment, à Bucarest, les années 2000 sont les années frics et si l’on veut se la couler douce le reste de sa vie, la morale il vaut mieux l’enterrer six pieds sous terre. Mais au fait qui est vraiment Bogdan Costin, un simple nom sur une couverture, rien de plus ?
C’est vrai que l’on dirait du Houellebecq, mais Bogdan Costin a la très bonne idée de citer lui-même ses inspirations pour annuler toutes velléités de comparaison, et le lecteur est vite embarqué dans une intrigue fluide et pourtant assez tordue pour le maintenir en haleine jusqu’aux révélations finales. « Un plan mortel » est bien sûr, en creux, la description sans fard de la Roumanie après la révolution.
Un pays qui peine à assumer son évolution vers une économie libérale. Ironique, inconvenant, mais pas vraiment nihiliste, Costin clôt son récit avec tendresse et empathie.
Un premier roman très prometteur.
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