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3.56/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Congo
Né(e) à : Gamboma , le 23/07/1962
Biographie :

Boniface Mongo-Mboussa est un écrivain et critique littéraire congolais.

Après des études en civilisation russe à l'Université de Leningrad où il a obtenu un master de civilisations russe, puis de littérature comparée à l'Université de Cergy-Pontoise, il devient corédacteur en chef de la revue "Africultures".

Chroniqueur à "L'Atelier du Roman", il enseigne les littératures francophones au Sarah Lawrence College (antenne de Paris)

Auteur d'une thèse sur "Les larmes de Démocrite" soutenue en 1999, Boniface Mongo-Mboussa a publié deux essais chez Gallimard : "Désir d'Afrique" (2002) et "L'Indocilité - Supplément au Désir d'Afrique" (2005), ainsi qu'une biographie du poète congolais Tchicaya U Tam'si, intitulée "Le Viol de la lune, vie et œuvre d'un maudit" (Vents d'ailleurs, 2014).

Boniface Mongo Mboussa est est critique littéraire et spécialiste de l'oeuvre de Tchicaya U Tam'Si.



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Bibliographie de Boniface Mongo-Mboussa   (7)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
À la sortie de ce roman, une coquille dans la presse congolaise annonçait la parution des " Médusés".Elle ne croyait pas si bien dire.Sans le savoir, elle résumait " Les Méduses", dans la mesure où il est question ici d'un roman sur les traumatismes psychiques subis par le colonisé, au moment de sa rencontre avec l'homme blanc.

( p.99)
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Tchicaya U Tam'Si a toujours eu la même insolence à l'égard de Senghor. C'était pour lui la seule facon de mettre à distance ce baobab envahissant qu'était Senghor. Ce qui ne l'a pas empêché de le défendre le jour où Bernard Frank a minimisé, en 1984, l'entrée de Senghor à l'académie française (...)
À ce paternalisme confondant, la réaction de Tchicaya U Tam'Si est sans équivoque.La voici:
" Beaucoup de Français l'ignorent encore: ils ne sont plus les seuls propriétaires de leur langue. Ils la partagent aussi avec les Nègres d'Afrique, qui l'a parlent, la chantent. L'écrivent aussi.[...] Oui ! Il y a L. Senghor .Mais il n'est pas certain que
ce soit à ce titre que les Immortels du quai Conti en feront leur pair.C'est que l'on sait vaguement qu'il est poète, un très grand poète. Bernard Frank ne semble pas y croire (...)

( p.67 )
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On cite souvent votre nom avec ceux de Césaire et de Maunick, vous sentez-vous proche de ces deux poètes?
-proche...je connais l'un et l'autre .j'ai lu l'un et l'autre. Il y a voisinage. Est-ce que le cheminement de leur œuvre et la mienne procède de la même façon? je ne le pense pas . Césaire a une langue d'une richesse que je ne peux ambitionner. Je pense que les gens qui me trouvent hermétique s'abusent beaucoup, car mon vocabulaire est tout ce qu'il y a de plus restreint. Il est même assez élémentaire. Il n'y a pas dans mon œuvre la recherche du mot qu'il y a chez Césaire . quant au type d'inspiration.. Césaire veut se retrouver nègre. Je n'ai pas cette préoccupation là.
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Pour le chantre du royaume d'enfance en poésie, la géographie précède toujours l'histoire.Que serait donc Saint- John Perse sans la Guadeloupe? Que serait Giono sans la Provence ? Faulkner sans le Sud? Que serait Aimé Césaire, " le laminaire " , sans la faune et la flore de la Martinique ? De la même manière, sans l'héritage culturel bantou de Loango, sans la luxuriance du fleuve Congo, il n'y a pas de poésie de Tchicaya U Tam' si.

( p.58)
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(**À propos de l'élection de Senghor à l'Académie française)

D'ailleurs, il semblerait que Jean Mistler, le secrétaire perpétuel de l'époque, aurait à l'annonce de la candidature du Sénégalais , déclaré tout net: "Et pourquoi pas Bokassa ?"
On a beau être agrégé de grammaire, on a beau avoir été le condisciple de Pompidou à Louis-le- Grand, on a beau avoir été Secrétaire d'État auprès d'Edgar Faure sous la Quatrième République Française, on a beau avoir été un chef d'État humaniste, ayant essayé de réaliser le rêve de Platon, et avoir quitté le pouvoir de son propre gré avec dignité, on reste dans l'inconscient de l'Autre, un bon ou un mauvais sauvage.


( p.68)
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Ma poésie est comme le fleuve Congo, qui charrie autant de cadavres que de jacinthes d'eau
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Au moment où le père connaît sur la rive droite du fleuve Congo sa disgrâce politique, son fils vit sur la rive gauche en sa qualité de journaliste une expérience politique exaltante aux côtés de Patrice Lumumba.

( p.49)
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La mort de Lumumba, je l'ai déjà dit, laisse U Tam'Si orphelin. Pour noyer son chagrin, le poète s'enivre de mots.Il donne à lire plusieurs recueils qui sont des chants de deuil.Mais cela, je l'ai évoqué ne le guérit guère.

( p.71)
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Gérald Félix- Tchikaya n'a jamais digéré son enfance. À l'inverse d'un Saint- John Perse ou d'un Senghor chez qui l'enfance est un paradis perdu, Gérald Félix- Tchikaya considère la sienne comme une absence, un vertige.En somme, un divorce avec l'enfance.Et " Le Mauvais sang" est travaillé d'un bout à l'autre par ses douloureux souvenirs d'enfance.Dès ses premiers vers, le jeune poète crie sa solitude, évoque son pied bot, décrit sa tristesse dans un jeu de miroir, où le spleen répond en écho à la pluie qui tombe sur la ville." Le Mauvais sang", c'est certes Rimbaud, mais aussi Verlaine.

( p.35)
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Le poète se veut voyant.Une poétique. Soit.Mais également une politique.Ces vers auraient pu être l'hymne de son pays et de l'Afrique, tant ils sont prémonitoires au regard de l'actualité du continent sans cesse livré à la terreur et à l'anarchie, un continent où les enfants abandonnés à eux-mêmes, tentent vaille que vaille d'assurer leur survie en devenant des enfants soldats; une actualité d'un continent où les enfants dorment à la belle étoile (...) accusés de sorcellerie, meurent en plein ciel ou dans une soute d'avion ou à l'île Lampedusa, fuyant la misère.

( p.44)
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