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4.18/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1970
Biographie :

Boris Bove est un médiéviste, maître de conférences en histoire médiévale au Département d'Histoire, Université Paris 8. Il est docteur ès lettres, professeur agrégé d’histoire, ancien élève de l’ENS Fontenay-Saint-Cloud.

Source : http://www2.univ-paris8.fr/
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Version longue de la rencontre avec les historiens Joël Cornette, Boris Bove et Nicolas Le Roux, qui a eu lieu le 16 décembre 2009 à la librairie dialogues à Brest, à l'occasion de la parution de la série de livres Histoire de France (éditions Belin).


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La société politique et la société civile attendent du souverain le respect des coutumes et des privilèges, c'est-à-dire du droit. L'actualité politique met sur le devant de la scène la question du droit à exiger l'impôt, mais cette exigence récente rejoint des plaintes beaucoup plus anciennes sur le fonctionnement de la justice.
L'exercice de la bonne justice est en effet, dans la culture médiévale, le principal fondement de la légitimité du pouvoir dans la mesure où la justification de l'existence des rois, c'est la nécessité de corriger des hommes qui sont mauvais par nature. La monarchie s'inscrit ainsi dans l'ordre du monde, puisque le roi tire son pouvoir de Dieu. L'autorité monarchique a d'abord surtout consisté à arbitrer les conflits, mais elle a aussi développé une justice exemplaire qu'incarne celle rendue par les savants juristes du Parlement de Paris. La fonction judiciaire est donc au cœur de la théorie et de la pratique du pouvoir, si bien qu'il paraît évident à tous que le monarque doit se soumettre à ses propres lois. Pourtant l'idéologie royale a aussi un potentiel absolutiste qu'elle tire du christianisme comme du droit romain: le roi sacré est un lieutenant de Dieu et ne peut être jugé que par lui, tandis que le droit antique affirmait que l'empereur était la loi vivante. Ce potentiel absolutiste et la nécessite politique pouvaient inciter les rois à faire passer la justice après la raison d'État, au grand dam de leurs administrés.
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Le règne de Philippe de Valois (1328-1350) est celui de l'apogée et de l'effondrement de la prospérité du royaume le plus riche d'Europe : une série de défaites mémorables installe le pays dans la guerre à partir de 1340, tandis que la population est décimée par une peste venu, e d'Asie en 1347. Pour comprendre l'effondrement du bel édifice, il est tentant pour l'historien, qui connaît la suite des événements, de pointer les fissures qui l'annoncent, mais c'est faire peu de cas des efforts des contemporains pour éviter une catastrophe qui n'était peut-être pas nécessaire, et c'est aussi faire fi des concours de circonstances qui précipitent parfois le cours de l'histoire.
Premier paragraphe du chapitre I.
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L’idéologie courtoise apparu au XIIe siècle dans les cours princières et visait a civiliser une cour peuplé de guerriers. Elle connut un regain deux siècles plus tard civilisque la cour comme organisme politique et social connaissait un nouvel apogée. Elle définissait les qualités de l'homme de cour, qui étaient à la fois éthiques sesociales. L'homme courtois devait être honnête, loyal, poli, mesuré, mais aussi joyeux et généreux (ce qui nourrissait une largesse désinvolte). La courtoisie était un art de vivre, mais aussi un art d'aimer dans lequel l'amant devait soumettre son désir à celui de sa dame. Il est difficile de savoir, au XIIe comme au XIe siècle, si la position de la femme à la cour s'en trouva améliorée et dans quelle mesure l'amour courtois ne servit pas d'ornement esthétique à celui que vouaient les nobles à leur prince. Il est sûr en revanche que l'amour des dames était plus que jamais exalté à la cour à la fin du XIVe siècle. Il servit de motif à de nombreuses œuvres: des poèmes comme ceux de Guillaume de Machaut et d'Eustache Deschamps, des romans comme le Meliador de Froissart, mais aussi des peintures ou des tapisseries comme celle du don du cœur de l'amant. L'omniprésence du thème était telle que pour la première fois, il échappa aux poncifs esthétisants des hommes pour être renouvelé par une femme, Christine de Pizan. Elle vanta Charles V qui était de mœurs pures et «exigeait aussi que ses gentilshommes veillent à se conduire irréprochablement avec les femmes, afin qu'aucune ne se sente jamais offensée»; elle dénonça aussi la misogynie et le libertinage que prônait le Roman de la rose de Jean de Meung sous couvert de naturalisme.
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"Age de plomb, temps pervers, ciel d'airain".

Eustache Deschamps, 1394
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Le trésor était associé à la fonction royale, car un prince ne pouvait pas ne pas être riche.
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