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Citation de Charybde2


Nous nous taisons tous.
Des rails fins courent sur le remblai. Les poteaux télégraphiques s’en vont vers l’horizon. Tout est calme. Seuls les fils bourdonnent.
– Écoute, dit Vania, voilà à quoi j’ai pensé. Il est facile de se tromper. La bombe pèse quatre kilos. En la lançant à bout de bras, on n’est pas sûr de bien viser. Si on touche la roue arrière, il en réchappera. Rappelle-toi le 1er mars, Ryssakov.
Heinrich s’agite :
– Oui, oui… Comment faire ?
Fiodor écoute attentivement. Vania dit :
– Le meilleur moyen, c’est de se jeter sous les pattes des chevaux.
– Et alors ?
– Et alors, la voiture et les chevaux sauteront sûrement.
– Et toi avec.
– Et moi avec.
Fiodor hausse les épaules avec dédain :
– Pas besoin de ça. On l’aura simplement. Il suffit de courir vers la portière et de jeter la bombe par la vitre. Et c’en sera fait.
Je les regarde. Fiodor est couché sur le dos dans l’herbe, et le soleil brûle ses joues basanées. Il cligne des yeux : le printemps le réjouit. Vania est pâle, son regard pensif se perd dans le lointain. Heinrich fait les cent pas et fume avec acharnement. Au-dessus de nous, le ciel est bleu.
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