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3.23/5 (sur 41 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Leningrad , le 15/04/1933
Mort(e) à : Saint-Pétersbourg , le 19/11/2012
Biographie :

Boris Natanovitch Strougatski (en russe: Борис Натанович Стругацкий) est un écrivain de science-fiction, scénariste et traducteur.

Les frères Strougatski, Arcadi (1925-1991) et Boris restent les écrivains de S.F. les plus célèbres de l'ex-URSS.

Leur père a échappé de justesse aux purges staliniennes, mais n'a pas survécu à l'évacuation lors du blocus de Leningrad par les nazis.

Après avoir enterré son père à Vologda, Arkadi est mobilisé et devient traducteur pour l'armée, spécialisé notamment dans le japonais. Boris devient pour sa part astrophysicien.

Leurs métiers se complétant, ils collaborent à partir de 1958 pour écrire de la science-fiction.
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À l'occasion de la sortie de l'intégrale dédiée à Arkadi et Boris Strougatski, Patrice Lajoye qui a codirigé cette édition avec son épouse, Viktoryia Lajoye, revient pour nous sur le Cycle du Midi. *** J'irai lire chez... est un programme court créé et développé par Mnémos pour promouvoir les autrices et auteurs de la maison d'édition en leur permettant de s'exprimer sur leurs romans.


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Et il poussa le cri de l’araignée-crabe, en s’élançant vers la prairie voisine où des cyber-bergers témoignaient de la présence voisine d’un troupeau.
Kostilin tenta de le retenir, mais déjà il avait heurté un veau à deux têtes qui fit un bond de côté, puis le regarda tristement de ses quatre yeux éplorés.
C’est alors que, d’un massif voisin sortit la plus blonde de toutes les jolies filles capables de faire des soupirants et des jalouses en deçà et au-delà des deux tropiques.
Paul, fut arrêté dans son élan, et un vers de Pouchkine lui vint aux lèvres :
"Bergère légère qui va au marché…"
mais la jeune fille, si belle qu’elle pouvait se passer d’esprit, dit :
« Quoi ? »
Et Paul connut à l’instant qu’il l’aimait. Il souhaita aussitôt d’être beau et grand, avec de larges épaules et un sourire captivant. « Soyons spirituel », pensa-t-il. Il prit un air à la fois malicieux et suave, et dit :
« Je m’appelle Paul.
— Moi, Irène ! Vous désirez, sans doute, me dire autre chose de plus urgent ! »
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- Et vous, le jeunet, demanda Michaïlov, voudriez-vous vivre éternellement?
- Ha ha ha! fit-il en riant aux éclats, la vie éternelle... ! Mon grand-père connaissait un vieux pope bien crasseux et barbu qui la promettait à tout le monde moyennant quelques kopecks! Ah! La vie éternelle! ...
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Et la Colombe de la paix, de Picasso ! dit M. Akhti. Je me souviens tout de suite : On ne peut ni les manger, ni les boire, ni les embrasser, les instants fuient sans pouvoir s'arrêter... Quelle exacte manière d'exprimer l'idée de notre incapacité à saisir et matérialiser le beau !
- Ce sont des vers magnifiques, dit Poivre d'un air stupide.
- Quand j'ai vu la Colombe pour la première fois, j'ai pensé, comme beaucoup d'autres, que le dessin n'était pas correct, ou, en tout cas, peu naturel. Mais plus tard, en raison de ma profession, j'ai été obligé de m'habituer aux pigeons, et j'ai soudain compris que Picasso, ce magicien, avait saisi le moment où l'oiseau plie ses ailes avant d'atterrir. Ses pattes touchent déjà le sol, mais lui-même est encore en l'air, en vol. L'instant de la transformation du mouvement en immobilité, du vol en repos.
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Mais hors du temps et de l'espace, la jeunesse garde les prestiges de sa vivacité qui est l'expression de son désir de vivre, impertinente et généreuse, affectant d'être blasée par simple pudeur de ses excès d'enthousiasme, frénétique en tout, et intolérante par naturelle sagesse, surtout sans frein contre ses aînés que ses avantages, provisoires mais incontestables, la poussent à dépasser.
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La terre brûlait, la terre se couvrait de fumée et quelqu’un, tout à coup, avec une force surhumaine me la faucha sous les pieds ...
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Sans doute aurait-on pu changer ces conditions avec quelques centaines de réacteurs à mésons, installations expérimentées depuis une cinquantaine d'années. Mais après la catastrophe provoquée sur les îles Britanniques, particulièrement sur l'Irlande, lorsqu'on avait tenter de calmer une tempête dans le golfe de Gascogne, le conseil mondial avait recommandé de s'abstenir de telles expériences jusqu'à ce qu'on fût en mesure de procéder à des modifications de climat par actions à long terme. C'est la raison pour laquelle en plein XXIIe siècle, la mer de Behring était aussi tourmentée qu'elle l'était cinq siècles plus tôt.
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- A chaque âge ses rêves ; à chaque époque ses idéaux, répondit Sheila. Vos rêves emportaient l'homme parmi les étoiles ; eh bien, les nôtres sont de le ramener sur terre, mais il y sera un homme nouveau.
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— La position horizontale est cosmographiquement souhaitable. Les gestes inconsidérés augmentent l’entropie de l’univers et contribuent à d’insignifiants et, cependant, redoutables, déséquilibres.
— Pourquoi ne rampes-tu pas, si ta conviction est si forte ?
— Je l’ai déjà envisagé, répondait Gorbovsky ; oui, j’ai pesé les avantages de la reptation, mais, tout compte fait, du point de vue entropique, il vaut mieux se déplacer dans la station verticale
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Il se précipita vers la plus proche cabine téléphonique, tendit avidement l'oreille, mais il n'y avait que des bourdonnements dans l'écouteur. Il ressentit alors un soudain effroi, une sourde crainte à l'idée qu'il était encore en train de manquer quelque chose quelque part, que quelque part quelque chose était encore distribué à tout le monde, quelque chose dont il serait comme toujours privé.
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Perets sentit qu'on le prenait par la manche pour le guider.
-Signez ici, dit la voix.
Un crayon fut glissé entre les doigts de Perets. Il distinguait maintenant dans la pénombre la vague blancheur d'une feuille de papier.
-Vous avez signé ?
-Non. Il faut signer quoi ?
-N'ayez pas peur, ce n'est pas une condamnation à mort. Signez que vous n'avez rien vu.
Perets signa à tout hasard.
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