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3.53/5 (sur 183 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cannes , le 02/03/1961
Biographie :

Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, Frédéric Boyer est écrivain, traducteur et éditeur.
Il a enseigné la littérature comparée dans les universités de Lyon III et de Paris VII et a été professeur à la prison de la Santé.
Ancien directeur aux éditions Bayard, où il dirigea une nouvelle traduction de la Bible.
Il est également le traducteur de Saint Augustin, avec Les Aveux, prix Jules Janin de l'Académie française et et de Shakespeare avec Tragédie de Richard II et Sonnets.

Auteur d'une trentaine de livres, tous publiés aux éditions P.O.L, romans, essais, poèmes et traductions, il reçoit le prix du Livre inter en 1993 pour son roman "Des choses idiotes et douces" , et le prix Jules Janin de l'Académie française pour sa nouvelle traduction des "Confessions de saint Augustin" (Les Aveux , P.O.L 2008).
En 2018, à la suite du décès de son ami Paul Otchakovsky-Laurens, il prend la direction des éditions P.O.L.
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Source : www.pol-editeur.fr
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Vidéo de

« Une performance littéraire : les Evangiles » avec Frédéric Boyer et Patrick Boucheron. 38e édition Comédie du Livre - 10 jours en mai Vendredi 12 mai 2023. 17h - Auditorium de la Panacée

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Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
Toute amitié, pour chaque homme, est comme un événement qui l'agrandit, qui le rend plus grand que lui-même, responsable de plus que lui-même en quelque sorte, de plus d'événements encore, de plus d'humanité, de plus d'histoire en somme, de plus de temps. Et si l'amitié peut aller au-delà de la mort, au-delà de la fin d'une personne vivante, elle ne peut pas se recommencer. Et si un ami ne remplace pas un autre ami mort, comment imaginer qu'un nouvel ami puisse remplacer un ami trahi? Parce qu'un ami trahi c'est un peu un ami mort et vivant à la fois. C'est vraiment l'ami unique, l'ami revenant, l'ami fantôme pour toujours. L'ami qui est comme le secret de toute culpabilité.
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oh petite reine dans le trou
vA
oh petite sœur voyageuse maculée de boue
vA
je ne sais rien de cette aventure-là
moi survivant devenu
dans combat perdu
toi blottie dans cet immense destin-là
notre devenue
d'un coup ma
vie
seule déracinée
à noircir la lumière que Dieu fait
car tu es et je ne suis pas
tu es où je ne sais pas
es-tu là où tu n'es pas quand je dis tu es
tu es où je ne te suis pas quand tu n'es plus
tout renaît disaient les Anciens tout recommence
les feuilles le jour et les abeilles
la nuit aussi
et toi non
peut-être pas immortelle
(...)
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(...) elle me disait qu'aimer quelqu'un était la chose la plus difficile au monde. Il fallait être capable de le laisser entièrement libre et on ne le pouvait jamais.
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Suzanne disait qu'une vie d'adulte, ce n'était parfois rien d'autre que tous les mensonges dont on recouvrait avec une féroce patience l'illumination de l'adolescence. Une sorte de deuil intarissable qui tombait sur l'incrédulité qui avait mis fin à la jeunesse. Avec le sentiment terrible de retrouver enfin le scepticisme de notre père, celui qu'il opposait silencieusement, de façon détournée, à nos désirs de justice et de bien. Nous ne voulions pas le comprendre alors. On ne savait pas qu'il nous attendait, là-bas, depuis sa douleur de père, avec la certitude désolante de ceux qui souffrent d'avoir raison et voudraient tant avoir tort par amour. Il devait se dire que nous connaîtrions ça, à notre tour, que nous n'échapperions pas à ce moment de vertige quand la vérité nous rattrape sous les traits compassés de notre père, par un rebondissement cruel. Peut-être serait-il mort... et malgré tout, il aurait sa victoire.
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Quand tu as admis ton père, disait Suzanne, quand tu es enfin capable de le voir tel qu'il est, tel qu'il a été modelé par sa propre vie, par le siècle, tu ne voudrais plus que ça s'arrête. Tu comprends que rien ni personne ne peut vraiment te séparer de ton père. Tu deviens un peu ton propre père. Tu te débrouilles comme lui pour ne dire ni trop de bien ni trop de mal du monde autour de toi. A ce moment-là, ton père te révèle ce que jamais après lui tu n'apprendras d'un autre être vivant : le très modeste chemin de l'homme vers la mort, vers sa disparition. Cela se passe de mots. Ton père retrouve sa taille humaine, rassurante et émouvante, en même temps qu'il te montre comment la vie se donne et comment elle se reprend. Ce n'est plus qu'un petit bonhomme de père, mal nourri, vacillant sur cette limite où chacun est amené à reconnaître qu'il ne peut pas vivre seul.
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Elle (...) me disait que ce qui porte les hommes à violer une femme est une chose vivante, ignoble, qu'on leur a inculquée depuis des siècles. Une forme de vanité malheureuse. Il y a toujours, même chez l'homme le plus raffiné, ou chez l'homme le plus faible, un instant où il cède à la pulsion de sa violence, à la haine du désir de l'autre, de la femme. Ils en sont après eux-mêmes écœurés, parfois horrifiés. Ils demandent vaguement: "Est-ce que tu m'aimes?" Comme pour renouer avec le vide d'une communication amoureuse ordinaire. Même ceux qui ne passent pas à l'acte vivent avec la honte de ce possible-là, tout au fond d'eux, dans l'obscurité douce de leur plaisir d'homme.
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à présent oui tu es cet esprit

crieurs criez

elle est morte

certains soirs vous pourrez la voir
à la recherche des choses qui ne sont pas

j'essaie de faire un vœu moi
qui ne suis qu'humanité

comme le bourdon et
la minuscule abeille

dissoudre les gouffres de l'horreur

faire revenir pour toi les martinets de Rome

et les roses
et tes miroirs

oh à présent oui je sais
rien ni personne ne vit longtemps
que la terre et le ciel
pour quelques temps

mais tout de même humanité demeure là

oh demeure

je t'en supplie
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Car j’observe que ce sont toujours les pauvres, les plus pauvres d’entre nous, les plus malheureux, les plus faibles du monde, que nous repoussons, et sur le dos de qui nous bricolons et recollons nos déchets de morale, et sur le dos de qui nous faisons porter le fardeau de notre identité malheureuse.
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Peut-on oublier ce qu’on cherche depuis toujours dans jamais le trouver ? Oublier ce qui n’a jamais été un souvenir pour nous et qui pourtant nous appelle comme une présence inconnue depuis le passé .
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tout renaît disaient les Anciens tout recommence

les feuilles le jour les abeilles

la nuit aussi

et toi non

peut-être pas immortelle
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