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4.18/5 (sur 168 notes)

Nationalité : Serbie
Né(e) à : Pogdorica , le 19/04/1937
Mort(e) à : Belgrade , le 30/11/2020
Biographie :

Branimir Šćepanović (en serbe Бранимир Шћепановић) est un écrivain serbe d'origine monténégrine.

Dès 1961, il publie des nouvelles puis des récits et romans, notamment "L'Été de la honte" ("Sramno leto", 1965) et "Le Rachat" ("Iskupljenje", 1980). En 1974, il obtient un succès international avec son deuxième roman intitulé "La Bouche pleine de terre" ("Usta puna zemlje"), qui a traversé le temps et les générations de lecteurs.

Šćepanović est l'auteur de recueils de nouvelles et de poésie écrits en serbo-croate et ayant généralement pour cadre son Monténégro natal.

Il est considéré aujourd'hui comme un classique de la littérature serbe et universelle.

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Source : http://sybilline.canalblog.com/archives/scepanovic_branimir_/index.html
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“le ciel semblait un chapiteau de cirque et flamboyait de couleurs bigarrées, violet, rouge, jaune, argent, et dans leur tourbillon, son oeil pénétrant pouvait reconnaître jusqu’aux couleurs inconcevables de l’oxygène, de l’azote, de l’hélium, tandis que son oreille perçante, soudée au sol brûlant, entendait au loin respirer la terre, comme une femme enceinte, de façon sourde et mystérieuse.”
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Maintenant, nous le pourchassions par simple curiosité. Nous pensions : s'il a le droit de fuir sans raison, nous, nous avons le droit de le poursuivre ; s'il ne se gène pas pour exciter notre curiosité, nous n'allons pas nous gêner pour la satisfaire.
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Tandis qu'il cherchait la réponse à toutes ces questions, fixant sa propre mort comme un miroir obscur, sa vie tout entière se réfléchit soudain avec une effrayante netteté, image toute proche, aux lignes disgracieuses et aux couleurs criardes ; elle se mit à danser devant ses yeux et il comprit soudain que l'existence de l'homme n'a de sens que grâce à l'amour et à la beauté, c'est-à-dire ce qui faisait totalement défaut dans cette image laide et terne de sa vie.
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Mais en ce morne instant de sa métamorphose il ne savait pas s'il pleurait parce que tout ce qui est la vie lui avait échappé, comme emporté dans un tourbillon, comme s'il n'avait pas su ou pas voulu vivre, ou bien si, par ces sanglots incontrôlés, il se résignait déjà à l'idée que les deux mille cent soixante heures qui lui restaient ne lui permettraient pas de rattraper tout ce qu'il avait laissé échapper pendant trente-sept ans.
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- Je ne l'ai pas tué ! Il a pris du poison. Il avait une femme, il s'est empoisonné à cause d'elle.
- Il ne s'est pas empoisonné à cause de sa femme. Je vous l'affirme, se fit entendre la Voix Sombre. C'est elle qui l'empoisonnait un peu chaque jour, et il en est mort. Les femmes sont comme ça : elles nous empoisonnent l'existence.
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- Je ne pleure pas sur moi, dit la Voix Laiteuse. Je vais bien. Je pleure à cause de mon frère. J'avais un frère, mais il s'est marié.
- Tout le monde se marie. Vous dites des bêtises.
- Mais il est malade. Ce n'est pas facile avec elle.
- Pourquoi ne va-t-il pas à l'hôpital ? C'est la meilleure façon de se reposer de sa femme.
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- Tu as tout oublié, dit la femme. Quand nous sommes partis le chercher, j'ai pensé que tout n'était pas terminé.
- Oui, dit-il, mais je suis plus âgé d'une vie.
- Et moi d'un chagrin, murmura la femme en se couvrant le visage. Je suis plus âgée d'un chagrin, et plus pauvre d'un bonheur que j'ai connu.
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En cet instant merveilleux, tandis que, dévoré du désir de la mer, il aimait en réalité l’univers entier, parce qu’il lui appartenait et qu’il savait qu’il lui appartiendrait jusqu’à son dernier souffle, il ne se doutait même pas que ses pieds et ses chevilles lacérés laissaient derrière lui dans l’herbe foulée une trace de sang rougeâtre. Il n’avait plus mal aux yeux et n’éprouvait plus le besoin de leur faire écran avec sa main ; et dans l’espace ondoyant, dont les limites ne cessaient de s’élargir, il ne se sentait plus, comme avant, seul, sans défense et minuscule.



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Toujours rampant, il fourrait dans sa bouche et avalait avec une avidité désespérée toutes les plantes médicinales qu’il parvenait à identifier, ou du moins qu’il croyait reconnaître […]. Il était heureux, car aux goûts qu’il percevait, il pouvait se convaincre qu’il ingérait, sous leur forme naturelle, de la coumarine et du tanin, de la saponine et d’autres glucosides, des composés du phénol, de la chlorophylle et des acides organiques, du mucus et des huiles essentielles, de l’arbutine, du sucre et bien d’autres substances chimiques encore inconnues, et il espérait que tout cela, dissous et mélangé par la salive, se combinerait pour donner une substance nouvelle et miraculeuse, qui le guérirait tout à fait.
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Il savait seulement que jamais il ne reverrait ces petits villages monténégrins où il avait connu jadis le bonheur et la souffrance, car, en cet instant, il plongeait ses regards en lui-même comme dans les profondeurs de la nuit et faisait, sans une larme, ses adieux au monde entier.
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