Voilà. Il est temps pour moi de préparer mon sac et de reprendre la route direction la France. Mon cher pays où, dès demain, l'eau coulera sans fin de mes robinet. Où je ne serai pas contraint chaque jour de faire la queue, pendant des heures dans des checkpoints, pour aller gagner en shekels juste de quoi manger le soir. Où je ne verrai pas mes enfants recevoir des balles en caoutchouc tirées par des jeunes militaires à peine plus vieux qu'eux. Où je pourrai enfin vivre libre et non pas dans la peur de me voir priver de tous mes biens. Mais, à dire vrai, je suis partagé entre sentiment de joie, celui de rentrer chez moi, et celui d'abandonner un être cher... Une chose est sûre: je reviendrai en Palestine, car on ne voyage pas pour fuir mais pour se retrouver.
Brav'