Le porteur de Lumière de Brent Weeks : ça vous dit de découvrir une super série de fantasy ?
La vengeance naît d'un amour de la justice et de la volonté de redresser les torts. Mais la revanche conduit à la damnation. L'Ange de la Nuit, l'incarnation du châtiment, a trois visages : la vengeance, la justice et la pitié.
On peut changer de masque, mais celui qui est caché derrière reste toujours le même.
la vie est vaine. En prenant une vie, on ne prend rien de précieux. Les pisse-culottes sont des tueurs. Nous ne faisons que tuer. Nous ne sommes rien de plus. Il n'y a pas de place pour les poètes dans ce cruel métier.
Les relations avec les autres sont des cordes qui t'entravent et l'amour est un nœud coulant.
La douleur que tu ressens, c'est l'abandon d'une illusion. L'illusion a un sens, Kylar. Il n'y a pas de grand dessein. Il n'y a pas de dieux, pas d'arbitre du bien et du mal. Je ne te demande pas d'aimer la réalité, je te demande simplement d'être assez fort pour l'affronter. Il n'y a rien au-delà. Juste la perfection que nous atteignons en devenant des armes, en devenant aussi forts et aussi impitoyables qu'une lame. Le bien fondamental n'existe pas dans la vie. La vie ne représente rien en elle-même. Ce n'est qu'un repère qui différencie les vainqueurs des vaincus. Et les vainqueurs, c'est nous. Nous le sommes toujours. Il n'y a rien d'autre que la victoire et même la victoire ne signifie rien. Nous gagnons parce que perdre est une insulte. La fin ne justifie pas les moyens. Les moyens ne justifient pas la fin. Il n'y a personne devant qui se justifier. Il n'y a pas de justification.
Sais-tu combien de gens j'ai tué ? (Kylar secoua la tête). Moi non plus. Je l'ai su. Il fut un temps où je me rappelais le nom de chaque personne que je n'avais pas tuée en combattant. Et puis il y en a eu trop, et je me suis juste souvenu du nombre. Et puis seulement des innocents. Et puis j'ai fini par l'oublier, ça aussi. Et sais-tu quel châtiment on m'a infligé pour mes crimes, pour mes péchés ? Aucun. L'abstraction la plus chère au cœur des hommes n'est qu'une absurdité, j'en suis la preuve. Un univers équitable ne tolérerait pas mon existence.
Agon avait appris depuis bien longtemps que, sur un champ de bataille, il était inutile de perdre son temps à se lamenter à propos de ce qu'on aurait pu faire et remarquer. Le temps des récriminations viendrait plus tard – à supposer qu'il y ait un « plus tard ».
Debout fiston, c'est l'heure de tuer.
Nous sommes en guerre. Les innocents meurent pour les péchés des puissants.
Merci à Aristote pour ces idées qui sont si brillantes que je ne parviens pas à leur échapper, même dans un monde fantastique.