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Citations de Bret Easton Ellis (354)


Je ne veux pas de l'amour. Si je me mets à aimer des trucs, je sais que ça va être pire, que ce sera encore une chose qui me causera du souci. Tout est moins douloureux quand on n'aime pas.
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- Moi, je viendrais à la cérémonie avec un fusil d'assaut Harrison AK-47, dis-je, épuisé, à bout de patience, avec un magasin de trente balles, si bien qu'après avoir fait éclater la tête de ta truie de mère, je pourrais continuer avec ta tantouze de frère. (P164)
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Je possédais tous les attributs d'un être humain - la chair, le sang, la peau, les cheveux - , mais ma dépersonnalisation était si profonde, avait été menée si loin, que ma capacité normale à ressentir de la compassion avait été annihilée, lentement, consciencieusement effacée. Je n'étais qu'une imitation, la grossière contrefaçon d'un être humain.
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Mon allégresse macabre a fait place à de l'amertume, et je pleure sur moi-même, sans parvenir à trouver la moindre consolation dans tout cela, je pleure, je sanglote "Je veux juste être aimé", maudissant la terre, et tout ce qu'on m'a enseigné : les principes, les différences, les choix, la morale, le compromis, le savoir, l'unité, la prière - tout cela était erroné, tout cela était en vain. Tout cela se résumait à : adapte-toi, ou crève.
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Il existe une idée de Patrick Bateman, une espèce d'abstraction, mais il n'existe pas de moi réel, juste une entité, une chose illusoire et, bien que je puisse dissimuler mon regard glacé, mon regard fixe, bien que vous puissiez me serrer la main et sentir une chair qui étreint la votre, et peut-être même considérer que nous avons des styles de vie comparables, je ne suis tout simplement pas là. Signifier quelque chose : Voilà ce qui est difficile pour moi, à quelque niveau que ce soit. Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, ma pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé. Je n'ai plus de barrière à sauter. Tout ce qui me relie à la folie, à l'incontrôlable, au vice, au mal, toutes les violences commises dans la plus totale indifférence, tout cela est à présent loin derrière moi. Il me reste une seule, une sombre vérité : personne n'est à l'abri de rien, et rien n'est racheté. Je suis innocent, pourtant. Chaque type d'être humain doit bien avoir une certaine valeur. Le mal, est-ce une chose que l'on est ? Ou bien est-ce une chose que l'on fait ? Ma douleur est constante, aigüe, je n'ai plus d'espoir en un monde meilleur. En réalité, je veux que ma douleur rejaillisse sur les autres. Je veux que personne n'y échappe. Mais une fois ceci avoué - ce que j'ai fait des milliers de fois, presque à chaque crime -, une fois face à face avec cette vérité, aucune rédemption pour moi. Aucune connaissance plus profonde de moi-même, aucune compréhension nouvelle à tirer de cet aveu. Je n'avais aucune raison de vous raconter tout cela. Cette confession ne veut rien dire.
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Comment pourrait-elle donc comprendre que rien ne pourrait jamais me décevoir, puisque je n'attends plus rien ?
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Où était la nature et la terre, l'eau et la vie, je vis un désert sans fin, semblable à quelque cratère, si dépourvu de raison, d'âme et de lumière que l'esprit ne pouvait le concevoir, à quelque niveau de conscience que ce fût et que, si l'on en approchait, l'esprit reculait, pris de vertige. C'était là une vision si claire, si réelle, si essentielle, qu'elle en était presque abstraite dans sa pureté. C'était là une chose que je comprenais, c'était ainsi que je menais ma vie, ce que je bâtissais avec mes moindres gestes, c'était ma façon d'aborder le tangible. C'était la géographie autour de laquelle gravitait ma réalité : il ne m'était jamais, jamais venu à l'esprit que les gens pussent être bons, ou qu'un homme pût changer, ou que le monde pût être meilleur au travers de ce plaisir que l'on prend à tel sentiment, telle apparence ou tel geste, à recevoir l'amour ou l'amitié de son prochain. Rien n'était affirmatif, le terme de "bonté d'âme" ne correspondait à rien, c'était un cliché vide de sens, une sorte de mauvaise plaisanterie. Le sexe, c'est la mathématique. L'individualité n'a plus lieu d'être. Que signifie l'intelligence? Définissez ce qu'est la raison. Le désir... un non-sens. L'intellect n'est pas un remède. La justice, morte. La peur, le reproche, l'innocence, la compassion, le remords, le gaspillage, l'échec, le deuil, toutes choses, toutes émotions que plus personne ne ressent vraiment. La pensée est vaine, le monde dépourvu de sens. Dieu ne vit pas. On ne peut croire en l'amour. La surface, la surface, la surface, voilà ce dans quoi on trouve une signification... C'est ainsi que vis la civilisation, un colosse déchiqueté...
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La civilisation ne peut exister sans quelques contraintes. Si nous suivions toutes nos impulsions, nous nous entretuerions.
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Bien que je ne puisse cacher mon regard froid et que vous puissiez serrer ma main et sentir ma chair et même que vous puissiez penser que nos modes de vie sont probablement comparables : je ne suis tout simplement pas là
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- Il disait : "Quand je vois une jolie fille passer dans la rue, je pense à deux choses. Une partie de moi voudrait sortir avec elle, parler avec elle, être vraiment gentil, tendre, correct avec elle... Je m'interrompt et vide mon J&B d'une traite."
- Et que voudrait l'autre partie de lui ? demande Hamlin d'une voix hésitante.
- Elle voudrait voir de quoi sa tête aurait l'air, plantée au bout d'une pique.
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"T'es catholique ? " je lui ai demandé.
Nous avons marché un peu avant qu'il ne réponde :
"Je me souviens plus."
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" Chaque fois que je regarde vers l'Ouest , je ressens une chose étrange ..."
Led Zeppelin
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- Tu sais, fais-je remarquer, Tim avait l'intention de rompre, de toute façon. C'était terminé entre eux.
- Mais pourquoi, grands dieux ? fait Evelyn, surprise, la curiosité en éveil. Avec cet endroit fabuleux qu'ils avaient, aux Hamptons.
- Je me souviens qu'il m'a dit un jour qu'il n'en pouvait plus de la voir passer ses week-ends à ne rien faire, à part ses ongles.
- Mon dieu, fait Evelyn, puis, réellement déconcertée : Tu veux dire que... attends, elle n'avait personne pour les lui faire ?
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"Mais tu n'as besoin de rien. Tu as déjà tout", je lui dis.
Rip me regarde. "Non j'ai pas tout."
"Quoi ?"
"Non. J'ai pas tout."
Après un silence, je lui demande "Et merde, Rip, quesse que t'as pas ?"
"J'ai pas quelque chose à perdre"
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Matt était plus autonome que n’importe qui dans l’école, le seul qui vivait de façon indépendante, dans un pool house avec son propre garage, au fond de l’immense propriété sur Haskell Avenue. À ce moment de son adolescence, Matt n’était plus très souvent contrôlé par ses parents – en fait, je n’avais jamais entendu Matt mentionner l’un d’eux et je n’avais aucune idée de ce que faisait son père. Ron et Sheila Kellner ne savaient pas que Matt n’allait plus à l’école depuis deux jours parce qu’il avait été, précisément, invisible très souvent, une semaine entière s’écoulant parfois sans qu’ils puissent même l’apercevoir. Ce qu’évoque cette dynamique est un autre exemple extrême de ce que nombre d’adolescents expérimentaient à la fin des années 1970 et dans la décennie suivante, le fait de ne pas avoir le moindre rapport avec leurs parents pendant des jours ne semblait pas particulièrement bizarre ou anormal – mes parents, par exemple, étaient absents depuis deux mois, en croisière en Europe, à l’automne 1981, quand j’avais dix-sept ans, et ni eux ni moi n’avions le moindre problème ou la moindre inquiétude à ce sujet.
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" Les règles de ce jeu se modifient à mesure qu'on y joue ..."

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La piste de danse est couverte de gens, presque tous sont jeunes, presque tous s'ennuient, presque tous essaient de montrer qu'ils s'amusent.
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- Les femmes ne sont pas très intelligentes. Il y a des études qui ont été faites.
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Rien . Rien ne me rend heureux . Rien ne me plaît ,je lui dis .
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Pour m’apaiser, elle m’embrasse sur la bouche. « J’ai passé un bon moment », dit-elle en me caressant le visage, et le bruit de la climatisation entre en compétition avec le grand sourire, et puis le sourire et l’air frais, selon le cours des choses, s’intensifient, ça devient presque frénétique, et j’attire Rain vers moi sur le lit, et je presse mon visage contre ses cuisses et j’aspire son odeur, et puis j’essaie de la retourner, mais elle me repousse gentiment. Je baisse le drap pour exhiber mon érection, et elle cherche à paraître désinvolte et fait rouler ses yeux. Je peux soudain voir mon reflet dans un miroir à l’angle de la chambre : un adolescent à l’air vieux.
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