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Critiques de Brian McClellan (77)
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

Un tome, un seul tome nom de dieu, vilains éditeurs.





Dans un univers cape et épée et beaucoup de flingues (bien plus intéressants que l’acier des rapières d’ailleurs), le Maréchal Tamas vient de réussir son coup d’état et renverser le roi, avec l’aide de ses poudres mages (le nom parle de lui-même pour leurs pouvoirs). En lutte avec le reste des privilégiés (sorciers plus classiques) intérieurs et du pays voisin. Et si les Dieux s’en mêlent.





Un ton en dessous d’Abercrombie pour la noirceur, la fange et la complexité (il faut bien le dire).

Un savant mélange entre politique et coups d’état, scènes d’action et de guerre, une fantasy originale (la Flintlock est relativement récente, je crois) menée tambour battant.





On pourrait regretter quelques passages un peu rapides et trop vite expédiés (le coup d’état et la première confrontation entre généraux aurait pu faire le livre en entier), mais au final on enchaîne sur une succession de problèmes-résolutions dans un univers très attractif (et novateur pour moi, c’est mon premier du genre), tout en gardant un fil rouge.

On pourrait regretter un roman peu fourre tout. L’auteur a beaucoup de chose à développer et il tient sûrement à toute nous les faire connaître avant d’attaquer le tome 2. Avec plus ou moins de réussite, à peine a-t-on fini par comprendre qui est qui et qui est quoi, qu’on nous envoi des nouveaux modèles, mais cette relative aisance narrative nous fait passer tout cela très bien.





Bref un excellent roman où l’action ne faiblit pas une seule seconde et un final qui donne envie d’attaquer le second, mais uniquement en Anglais. Grrrrr
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

Je profite d'un début de cours à la faculté que je trouve un peu poussif avec notamment un petit résumé au cas où on vivrait dans une grotte des questions juridiques que suscite l'accident de Pierre Palmade pour mettre ici cette chronique écrite dans les transports.



3,5 étoiles, je n’aime pas mettre cette note. C’est souvent le signe que je ne sais pas trop sur quel pied danser concernant ma lecture. Ces lectures que j’ai aimées un peu, suffisamment du moins pour vouloir continuer la saga quand c’en est une tout en étant néanmoins un peu mitigé une fois la dernière page du livre tournée.



C’est clairement le cas de ce roman, ce premier tome de saga dont le tome 1 seulement avait été édité par Panini en 2014. Je l’avais repéré il y a déjà quelques années, notamment grâce à plusieurs critiques positives sur ce titre. Les éditions Leha ont réédité ce premier tome l’année dernière et le dernier tome de la trilogie vient de sortir. C’était donc le moment de le découvrir.



J’aurais peut-être dû attendre encore quelques mois supplémentaires pour me plonger dedans, l’air de rien c’est un petit pavé et par manque de temps notamment, j’ai lu les trois premiers quarts du roman de manière très fractionnée, passant plus de 3 semaines à la lecture de ce seul roman. J’étais content une fois ma lecture terminée de passer à une autre lecture plus entraînante.



L’histoire ne manque pourtant pas d’enjeux, ni d’action d’ailleurs. Elle est même originale, bien écrite et propose des personnages intéressants et un système de magie sympa. Cependant le tout ne constitue dans ce tome qu'une grosse introduction.



On suit 3 personnages principaux dans un contexte révolutionnaire. Le général Tamas bien entouré vient de renverser la monarchie en place , en guillotinant toutes les têtes nécessaire pour ce faire afin de sauver le peuple de la famine et conserver l’indépendance du pays dans lequel il vit, Adro. Cependant comment gérer la suite de ce coup d’Etat, c’est tout l’enjeu de ce roman, surtout quand les derniers royalistes n’ont pas dit leurs derniers mots, qu’un pays voisin est bien décidé à en profiter pour envahir le pays et que les Dieux de cet univers viennent rajouter à leur tour leurs grains de sels dans ce qui est déjà une jolie pagaille.



Par son contexte pas commun, son système de magie travaillé sans être non plus d’une grande complexité mais qui produit son petit effet avec quelques combats plutôt épiques avec une plume rendant le tout très visuel et des personnages principaux qui ont dû potentiels Brian McClellan propose ici un premier tome prometteur pour la suite, c'est indéniable.



Il n'en demeure pas moins qu'il aura fallu tout le roman pour poser le contexte, donner un semblant de direction sur la suite de l'intrigue avec ces différents enjeux et si ma lecture n'a pas été déplaisante, loin de là, une fois le roman reposé, je dois bien admettre que je n'avais pas une folle envie de le reprendre pour le terminer. J'aurais dû attendre d'avoir assez de temps pour pouvoir avaler ce bouquin sur une petite semaine pour éviter de me lasser d'une introduction certes réussie mais pas assez entraînante pour me tenir en haleine sur la longueur.



Ce premier tome a défaut d'être une totale réussite, ne fut pas un flop non plus et je lirai la suite avec curiosité, j'ai d'ailleurs déjà acheté le tome 2 que je lirai prochainement en espérant cette fois être plus convaincu par ma lecture.

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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier tome de la trilogie Poudremages. L’histoire se révèle solide et plutôt efficace avec son lot de surprises et de rebondissements, même si par moment le rythme se révèle mal géré et une certaine torpeur se fait sentir au milieu du récit. L’auteur mélange plusieurs intrigues et même si elles ne sont pas toutes au même niveaux dans l’ensemble elles se révèlent intéressantes à découvrir malgré une conclusion peut-être légèrement trop rapide. L’univers construit est vraiment captivant se situant dans un monde ayant des traits proches de la révolution française, avec un système de magie vraiment original et prenant même si parfois l’auteur en fait un peu trop, offrant par moment une magie trop forte. Les personnages sont intéressants à suivre et à découvrir, mais je n’ai jamais réussi à complètement m’accrocher à eux, manquant souvent d’émotions. La plume de l’auteur se révèle simple, efficace et entrainante malgré parfois quelques longueurs et certains dialogues un peu plat. Un premier tome qui pose les bases d’une histoire intéressante, qui laisse pas mal de questions en suspens et je lirai la suite avec plaisir.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

« L'ère des rois est morte, et j'en suis le fossoyeur. » Le roman annonce clairement la couleur et la poursuite des événements.

D’un côté l’auteur se réclame de Joe Abercrombie, Brandon Sanderson, Steven Erikson, Robert E. Howard et Glen Cook.

D’un autre côté, l’auteur veut rendre hommage à Victor Hugo, Alexandre Dumas, Eugène Sue et Michel Zévaco.

On mêle donc révolution politique, révolution industrielle et fantasy épique. Le résultat ? Un roman-feuilleton trépidant d’une immense coolitude ! Les héritiers du roman-feuilleton français sont anglo-saxons, c’est assez triste pour la culture française.



Brian McClellan nous remixe la révolution française de la même manière que Jim Butcher nous a remixé l’Empire romain. Le 1er chapitre démarre par un coup d’Etat mené par une conjuration : le Maréchal Tamas d’Adro, légende vivante militaire, patriote progressiste et maître de la cabale des poudremages, Dame Wenceslav, commandant des mercenaires des Ailes d’Adom, Charlemund, Archidiocèle hédoniste de l’Eglise de Kresimir, Ongaust, le psychorigide préfet d’Adopest, Ricardo Thumbalr, chef des syndicats d’Adro, le doyen Lektor, ambivalent vice-chancelier de l’Université d’Adopest, et le Propriétaire, dirigeant sans nom et sans visage de la pègre d’Adopest.

Le roi Manouh XII a voulu vendre son pays pour conserver son train de vie. Il va le payer de sa vie… Ensuite cela ne s’arrête jamais même : coups d’Etat progressistes, contre coups d’Etats royalistes, menaces d’invasion, menaces de trahison, chantages, enlèvements, assassinats, traques, cavales, investigations, infiltrations, exfiltrations, escarmouches, sièges… C’est rigoureusement impossible de s’ennuyer une seule seconde d’autant plus que l’auteur a de l’humour à revendre !



Les POVs se repartissent entre 3 personnages principaux :

- la Maréchal Tamas doit diriger la Révolution (liquider l’Ancien Régime, rétablir l’ordre dans la capitale, sauver le pays de la famine et se préparer à l’inéluctable intervention des Kezs)

Homme tourmenté par l’exécution de son épouse bien aimée, le Maréchal Tamas n’a plus peur de rien ni de personne et est désormais prêt à aller jusqu’au bout pour la cause qu’il choisie de défendre, d’où son caractère ombrageux et ses relations tumultueuses avec presque tout le monde.

- son fils Taniel Deux-Coup, héros des deux mondes, accompagné par la jeune shamane muette Ka-Poel, est toujours en mission contre les ennemis extérieurs de la Révolution (sérieux c’est un hybride La Fayette / Jean Valjean protégeant Euphrasie alias Cosette ! Encore que cette Cosette là réserve de sacrées surprises…)

Taniel a souffert d’avoir grandi à l’ombre de l’immense homme qu’est son père et d’avoir été trahi par sa jeune épouse infidèle Vlora, d’où son départ outremer pour soutenir la révolte des colonies de Fastrata (toutes ressemblances avec la révolte des colonies britannique qui donnèrent naissance aux Etats-Unis d’Amérique n’est absolument pas fortuite du tout).

Il est chargé d’assassiner son ami Bobardor, mais fraternité de sang et d’amour de l’aventure ne sont pas des liens qu’on ne peut aisément oublier d’autant plus que sa dépendance croissante à la poudre et l’amour que lui porte son éclaireuse native vont le transformer en quelqu’un d’autre, en quelque chose d’autre…

- l’inspecteur Adamat accompagné du boxeur Sousmith est toujours en mission contre les ennemis intérieurs de la Révolution (toutes ressemblances à un mélange Javert / Vidocq ne sont pas fortuite du tout)

L’enquêteur méthodique va puiser dans mémoire infaillible pour instiguer dans tous les recoins de la capitale d’Adopest et démasquer mystères et comploteurs, mais il va devoir faire un choix entre sauver son pays et sauver sa famille…

- Il faut ajouter en fil rouge le POV de Nila, une servante qui cherche à protéger et/ou venger le dernier héritier du trône.

Je gage qu’il s’agit là d’un foreshadowing qui aura son importance dans les tomes suivants…



Les personnages secondaires sont assez nombreux et nombre d’entre eux mourront avant la fin du roman…

Olem le garde du corps insomniaque, Sabon le fidèle second du Maréchal, Vlora la brigadière surdouée, Bobardor le Privilégié paillard, l’ignoble Vetas, la redoutable Julène (Milady de Winter avec des pouvoirs magiques surpuissants !), Mihali le chef cuisinier échappé de l’asile, Tef le chef des assassins des Barbiers de la Rue Noire, Jakoto / Gavril le vaillant guerrier montagnard qui cache bien son jeu…

Ah ça, on ne peut pas dire que le dramatis personae ne soit pas bien rempli ! On identifie très vite les personnages et on retient bien leur noms : la caractérisation est donc réussie.





Le magicbuilding est très cool ! On sent la parenté avec un Brandon Sanderson sur ce point

Il y a les Privilégiés. De puissants sorciers qui manipulent les forces élémentaires.

Il y a les Marqués. Je n’ai pas réussi à savoir s’ils étaient tous Poudremages ou non.

Il y a les Doués.

Il y a les Brisés qui jouent le rôle de contre-mages.

Au cours du roman nous découvrons les Œil d’Os et leur magie vaudou, les terribles predii et ceux qu’ils ont invoqués…

Et il y aussi les Gardiens, des êtres modifiés magiquement pour être des machines à tuer.

Et il y aussi les mystérieux moines de la Porte de Novi qui cache bien leur jeux.

Et il y aussi d’autres trucs encore plus mystérieux…

L’auteur en garde sous le coude pour la suite !

On sent bien que tout cela est là pour insérer des superhéros et supervilains à la DC Comics ou à la Marvel Comics dans un univers clairement inspiré de la période révolutionnaire française en particulier, européenne en général.

C’est dommage que l’auteur cède à la tentation du grosbillisme à la Steven Erickson.





Certains pourrait trouver l’ensemble confus, ou se retrouvé avec l’impression de s’être fait bringuebalés…

A tous ceux-là je réponds qu’il a 3 fils directeurs principaux :





En allant systématiquement de l’avant et en précipitant son foreshadowing Brian McClellane gâche un peu ses effets quand il ne contrecarre pas ses effets de surprise (comme Jakoto / Gavril qui passe de pochtron à meneur d’homme en une seule tirade). Mais bon, ce ne sont que des erreurs de dosage plus que facilement pardonnables pour un premier roman. Gageons que l’auteur va gagner en vista, en maturité et en expérience pour corriger tout cela dans l’avenir.



Le style est très visuel : on imagine facilement les scènes et les situations. Les descriptions courtes mais efficaces restituent bien l’ambiance résolument début XIXe siècle du roman. Et on bascule de l’action pure à la réflexion intimiste avec une facilité assez déconcertante. On est clairement dans un roman populares !

Ceux dont la zone de confort littéraire fait la part belle aux gros pavés plan-plan qui commencent lentement et qui avancent mollement avant de clairement tirer à la ligne peuvent passer leur chemin car le cycle des "Poudremages" c’est de l’action, de l’action et encore de l’action !

Enjoy et baïonnettes au canon pour "The Crisom Campaign", "The Automn Republic", "Forsworn", "Hope’s end", "The Girl of Hrusch Avenue" et "The Face in the Window" ("The Patriot" avec des Natives) !!!

J'avais bigrement envie de mettre 5 étoiles, et puis je me suis dis "imagine que les suites soient encore mieux, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire !" ^^
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

L’univers des poudres-mages de Brian McClellan emprunte beaucoup de traits de caractère et historiques à l’Europe, sans qu’il s’agisse d’une reconstitution au sens strict ou une plus simplement d’une uchronie. L’essentiel de la trame se déroule en Adro, un pays des Neuf, entouré de voisins plus ou moins belliqueux.



L’auteur utilise suffisamment de codes et de marqueurs historiques familiers pour que le lecteur fasse des parallèles avec notre propre monde. Ainsi, Adro s’identifie aisément à la France révolutionnaire. Le Roi Manouth XII est décapité en bonne et nombreuse compagnie dès le premier chapitre, dans une scène assez… sanglante et cinglante, sur une place qui sera rebaptisée pour l’occasion



Le catalyseur Adrien qui allume la poudre (hé!hé) est le traité que le roi Manouth est sur le point de signer avec les Kezs; un traité bilatéral qui réduit le pays en un misérable vassal de Ippile, et sa population en une forme d’esclavage, tout ceci afin que Manouth et sa suite puisse continuer à vivre dans le faste et l’opulence.



Tamas et son « directoire » doivent assumer les nombreuses conséquences de cette décapitation du pouvoir exécutif et législatif… C’est un choix de narration peu usité en fantasy, je l’avais précédemment rencontré avec la trilogie de L’Empire Ultime de Sanderson, sans que le traitement de la question soit aussi fin et profond que présentement.



Ippile, le roi des Kezs a des visées hégémoniques sur l’ensemble des Neuf royaumes, et souhaite ardemment soumettre cette rébellion par tous les moyens. Tous : militaires, espionnages, magiques et assassinat. Surtout qu’ils ont connu un revers de taille dans un pays septentrional, Fartatas. Toute ressemblance avec les jeunes USA est volontaire, les autochtones sont vêtus de peaux de bêtes, la présence de colons, les allusions à une culture chamanique, les conflits entre tribus rivales et l’aide d’Adro dans cette lutte pour leur libération (comme les troupes de Lafayette) du joug Kez; tous ces éléments participent à rendre cette sensation.



Les personnages sont généralement bien rendus, agréables dans leur diversité de caractère. Quelques uns sont à peine esquissés mais participent peu au récit, d’autres sont dépeints avec soin, même si le lecteur n’échappe pas à quelques protagonistes passe-partout ou un peu stéréotypé. Je tiens à souligner la place des femmes dans cette histoire, nombreuses surtout pour de la fantasy, et de la flintlock. L’auteur les glisse dans le récit avec naturel et évidence, sans la grosse pancarte qui m’agace généralement « regardez! j’ai mis une femme forte! » avec les néons qui vont bien au cas où nous serions stupides.



L’écriture est fluide, avec un rythme varié et agréable proposant des moments intimistes, des scènes pleine d’action, entrecoupés d’un détour avec Nila la blanchisseuse royaliste ou avec l’avancée de l’enquête d’Adamat.



Bref, un roman qui porte la fantasy à un niveau nouveau et une référence dans l’avenir.



Ma critique est plus complète et illustrée sur mon blog.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

« La promesse du sang » est le premier tome des Poudremages, une trilogie signée Brian McClellan dont seul le premier tome a à ce jour été traduit en français (une habitude pour le label Éclipse qui a édité entre 2013 et 2014 une multitude de début de séries prometteuses... sans jamais nous livrer la suite). Ajoutez à cela le fait que le roman est quasiment introuvable aujourd’hui (et n’est pas près d’être réédité), et vous comprendrez pourquoi j’avais jusqu’à présent différé ma lecture, et ce en dépit des chroniques fort élogieuses qu’on peut trouver un peu partout sur la blogosphère. C’est grâce à la gentillesse d’un dieu égyptien renommé que j’ai finalement pu me plonger dans les aventures des « Poudremages », et le moins qu’on puisse dire c’est que je ne regrette pas le voyage ! L’auteur nous plonge dès les premières pages dans le feu de l’action : l’histoire s’ouvre sur le palais royal, alors que celui-ci vient tout juste d’être pris d’assaut par les troupes du maréchal Tamas qui vient de conduire avec succès un coup d’état aussi spectaculaire qu’inattendu. Le roi est déposé et envoyé à la guillotine, de même que la quasi totalité de ce que le royaume comptait d’aristocrates de haut rang. Ce qui a mis le feu au poudre et précipité la chute du monarque ? L’annonce de la signature éminente d’un traité de paix entérinant l’alliance du royaume d’Adro avec le puissant empire des Kezs (dont il deviendra en réalité le vassal, dans les faits si ce n’est en titre). Une soumission que le maréchal ne peut accepter, tant d’un point de vue patriotique que personnel (sa femme avait trouvé la mort sous la main des Kezs plusieurs années auparavant). Si le coup d’état en lui-même est une réussite, la suite est un peu plus brouillonne. Tamas doit en effet gérer les nombreux différents opposant les membres de la petite cabale qui l’a aidé à préparer ce coup de force, chacun ayant évidemment son propre agenda. Il doit aussi prendre garde à maintenir le peuple de son côté : la majorité de la population de la capitale était certes hostile au traité préparé en sous-main par le roi, mais elle pourrait tout aussi bien se retourner contre les conjurés. Et puis il y a tous les paramètres que le maréchal n’avait pas pu prendre en compte : la fuite d’une magicienne sur-puissante et les dégâts provoqués dans son sillage, les désordres internes à sa propre famille, sans compter cette étrange prophétie annonçant le retour imminent d’une divinité ancienne.



La situation est donc complexe, et les multiples ramifications que comporte l’intrigue permet à l’auteur de maintenir constamment en éveil l’intérêt du lecteur. Le rythme reste donc assez soutenu du début à la fin, avec seulement de rares temps-morts qui sont finalement bienvenus dans la mesure où ils nous permettent de reprendre un peu notre souffle entre deux scènes d’action. Celles-ci sont d’ailleurs assez spectaculaires en raison des capacités hors normes dont sont dotés la plupart des personnages. Le système de « magie » utilisé par l’auteur distingue différents types de « pouvoirs », chacun avec leur propre fonctionnement, leurs propres failles. Les « Poudremages » sont évidemment les plus représentés et tirent leur puissance de la poudre qui leur permet de donner une précision encore plus précise (et donc létale) à leur armement. Le fonctionnement du pouvoir des Privilégiés est un peu moins explicité : on comprend qu’ils tirent leur force d’une source qui leur permet d’avoir accès à des grosses masses d’énergie qu’ils sont libres ensuite d’utiliser. Et puis il y a les Doués, ces hommes et femmes qui ne sont pas assez puissants pour rentrer dans ces deux catégories mais qui bénéficient toutefois d’aptitudes particulières plus ou moins puissantes (ne pas dormir, pouvoir détecter les pouvoirs des autres…). Sans être pour le moment particulièrement sophistiqué ou d’une folle originalité, ce système est utilisé de manière convaincante par l’auteur qui nous livre plusieurs scènes de combats ou de courses poursuite d’anthologie, forcément impressionnantes étant donné la puissance employée par ses acteurs. L’originalité du roman tient cela dit surtout à son cadre et à la période historique dont il s’inspire, à savoir le XVIIIe siècle, et plus spécifiquement la période révolutionnaire. On est loin du traditionnel médiéval-fantastique puisque cette trilogie s’inscrit dans un courant qualifié de « flintlock fantasy », comprenez « fantasy à mousquets » (pour une définition plus détaillée je vous conseille d’aller faire un tour sur cet article détaillé d’Apophis dans lequel vous trouverez également quelques judicieux conseils de lecture). On a donc affaire à un cadre qui, s’il n’est pas si fréquent que cela en fantasy, n’en manquera pas moins d’évoquer un certain nombre d’images et de souvenirs propres à notre histoire : un contexte insurrectionnel, une déliquescence du pouvoir royal, une centralisation du pouvoir dans la capitale, la menace de l’intervention d’une puissance extérieure…



Ne vous attendez pas toutefois à un copier-coller des conditions de la Révolution française : le coup d’état fomenté ici n’a en effet rien de populaire et concerne uniquement une petite élite du royaume qui prend le pouvoir sur une autre. Les considérations d’ordre politique sont d’ailleurs souvent évacuées au profit des événements surnaturels qui se multiplient et qui trahissent l’intervention de puissances occultes. L’enquête menée par l’inspecteur Adamat nous permet heureusement de nous familiariser plus en profondeur avec les intrigues du royaume, que cela concerne les bas-fonds, les querelles de cours ou les différents religieux. Il s’agit d’ailleurs des passages du roman que j’ai trouvé les plus immersifs et les plus intéressants, la chasse à l’homme menée par Taniel et les problèmes de gestion de Tamas m’ayant un peu moins captivé. Le plus grand reproche que je formulerais concernant ce premier tome tient ainsi à l’importance à mon sens démesurée accordée au retour de cette fameuse divinité ancestrale qui menace de détruire le royaume. C’est un peu comme si l’auteur avait eu peur que le lecteur s’ennuie s’il s’était contenté de raconter le destin de ce royaume sans y ajouter un super-méchant surpuissant, alors que franchement, entre le coup d’état et ses conséquences, les manigances au sein de l’élite et la menace d’une puissance extérieure, il y avait déjà amplement de quoi faire ! L’autre bémol vient du personnage de Tamas, le fameux maréchal responsable du coup d’état, au charme duquel je n’ai pas du tout été sensible. J’ai notamment été particulièrement agacée par sa manie de justifier ses actions au nom d’un supposé « retour du pouvoir au peuple », alors même que toutes les décisions capitales sont prises par lui seul ou par la toute petite élite qui gravite autour de lui. Tant qu’à faire, j’aurais préféré qu’il soit carrément cynique et revendique que le peuple n’a rien à voir dans ses motivations plutôt qu’il se pare d’une fausse vertu et d’un statut totalement usurpé de « défenseur des opprimés ». Les autres personnages sont en revanche plus nuancés et plus touchants, à commencer par Taniel, son fils, dont la vulnérabilité affective le rend immédiatement attachant, ainsi qu’Adamat, l’enquêteur vieillissant qui adore mettre son nez dans les affaires louches, quitte à se retrouver dans les ennuis jusqu’au cou.



Brian McClellan signe avec ce premier tome des « Poudremages » un roman qui pose les bases d’une trilogie à fort potentiel. Celle-ci dispose en effet de solides atouts pour embarquer le lecteur, qu’il s’agisse d’une intrigue bien construite (même si peut-être un peu trop foisonnante), de personnages marquants, et surtout d’un contexte post-révolutionnaire rarement exploité. Tout cela rend d’autant plus agaçant le fait que la suite n’ait jamais fait l’objet d’une traduction : voilà une bonne motivation pour se mettre à la VO ! [Encore merci à Apophis sans qui je n’aurais sans doute pas fait cette découverte.]
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

Si tout le monde ou quasiment s’accorde, en France, a reconnaître qu’il s’agit d’un bon, voire très bon livre, un nombre surprenant de gens semble lui dénier le statut de chef-d’oeuvre, notamment du fait d’une ressemblance avec l’oeuvre de Sanderson (Brian McClellan étant issu de ses ateliers d’écriture) ou parce qu’ils considèrent qu’il ne s’agit « que » d’une transposition de codes classiques de la Fantasy dans un cadre non-médiéval. Je ne suis pas du tout d’accord avec ça : d’abord (et je l’ai démontré dans ma critique), le changement de cadre historique ouvre des possibilités narratives, technologiques, magiques et géopolitiques assez inédites en Fantasy, ce n’est pas « juste » un changement d’ambiance; ensuite, j’ai trouvé que la combinaison de duels de magie spectaculaires (à la Erikson), de combats épiques mettant en jeu mousquets et canons (songez que les deux plus grands chefs militaires de leur temps, le Révolutionnaire et le Royaliste, s’affrontent au milieu d’une ville d’un million d’habitants !) et de forts aspects enquête policière et jeux de pouvoir politiques était menée de main de maître, surtout compte tenu du fait qu’il s’agit d’un premier roman; enfin, des personnages complexes et très réussis, ainsi qu’une écriture fluide et prenante, achèvent de faire de La promesse du sang, malgré son énorme densité, un roman remarquable, révolutionnaire (^^) dans ce qu’il combine ou change en Fantasy.



Le changement de paradigme politique / historique / technologique n’est pas le seul abordé, puisque l’intrigue nous montre une claire opposition entre magie ancienne, plus puissante et durable, magie actuelle, affaiblie par le développement de la poudre, et sorcellerie des Poudremages, l’arme humaine du futur.



Bref, à part quelques défauts relativement mineurs (je n’ai pas constaté, comme certains, de baisse de rythme significative au milieu, mais par contre, je dois reconnaître que la contre-insurrection Royaliste a été évacuée un peu rapidement à mon goût), je place, pour ma part, ce livre au sein de mon Panthéon personnel, et j’ai pris énormément de plaisir à le lire. C’est le genre de roman, novateur et épique à la fois, superbement réalisé, qui est tout ce que je recherche en Fantasy. Ce qui rend le fait qu’il soit en grande partie indisponible en France (en VF, du moins) et quasi-totalement inconnu parfaitement abracadabrant(esque).



Si, sur mes conseils, vous n’avez qu’un livre de Flintlock Fantasy à lire, c’est clairement celui-ci que je vous recommande. Comme vous vous en doutez, je vais vous proposer, dans les mois qui viennent, des critiques des autres textes composant le cycle (romans et nouvelles / novellas). J’attends beaucoup du tome 2, réputé plus intéressant qu’un tome intermédiaire de cycle moyen, et montrant la retraite désespérée de Tamas poursuivi par les troupes de Kez (Tamas, un nouveau Coltaine ?).



Retrouvez la version complète, beaucoup, beaucoup plus détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Les Poudremages, tome 3 : La république d'aut..

Voilà, je suis un peu dégoûté car la trilogie se termine, j'ai un affect particulier sur cette série , j'ai adoré les trois tomes à la même valeur mais pour des raisons différentes, et c'est peu de dire que je me suis jeté sur cette conclusion tout en ayant pas envie que cela se termine.

Ici nous reprenons logiquement là où s'est terminé le tome 2, et sommes directement plongés dans l'action, on retrouve nos personnages favoris, les batailles et les attentats font rage, la guerre est folle, les dieux sont en sourdine mais cela ne va pas durer, et les intrigues politiques et stratégiques foisonnent.

Les personnages sont (et c'est normal) encore plus approfondis psychologiquement et les surprises font légion !

Un personnage prend bien plus d'importance et surtout prend un virage inattendu, il s'agit de Nella, elle sera ici décisive dans l'intrigue.

Taniel, Ka-Poel, Tamas, Vlora, Olem, Bo et Adama sont toujours aussi intéressants tout comme les divers systèmes de magie qui tabassent tout !

On se demande comment cela va tourner pour tout ce beau monde et nous auront des soulagement, des moments de tristesse et de colère, d'autres de satisfaction.

Que d'émotions encore dans ce tome.

Je vous laisse découvrir la conclusion qui est épique, et moi je vais pleurer dans mon coin parce que c'est fini et puis pour un autre truc aussi mais je garde cela pour moi.

La trilogie des Poudremages est vraiment LE monument de fantasy que j'ai le plus aimé ces dernières années.
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

Je vous l'annonce directement, c'est un gros gros gros coup de cœur, même un coup de foudre que j'ai eu pour ce roman de Fantasy "Gunpowder" qui fait dans l'originalité et surtout où l'ont trouve des personnages vraiment très charismatiques, intéressants, avec chacun un côté sombre. Aucun n'est irréprochables, ce sont presque tous des "anti-héros", ça complote, ça bastone, ça tire dans tous les sens, on s'en prend plein la vue mais sans que ce soit au détriment de l'histoire, car l'histoire est justement assez approfondie même pour un premier tome.



J'ai adoré ces personnages, que ce soit Tamas le personnage autoritaire auquel on évite de se frotter, Taniel le Poudremage hyperdoué, K-Poel la sauvageonne aux talents mystérieux, Olem le garde du corps qui attire la sympathie ou même Adamat l'inspecteur. Le panel est vraiment très large et vous croiserez bien du monde.



Pour le contexte et les lieux on passe par diverses phases, la ville dans une ambiance révolutionnaire qui fait vraiment penser à la révolution française, politique, coup d'état, guillotines, barricades, sièges et mousquets mais aussi la montagne et le grand froid, la forêt et ses embuscades.



Le tout est enveloppé dans une aura de magie mais attention pas de belle magie qui vous fera pétiller les yeux non, ici ça brûle, sa saigne, ça détruit et ça tue à tour de bras dans des scènes épiques ou l'on se shoot avec des snifs de poudre à canons.



À ne pas manquer !
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
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Les Poudremages, tome 2 : La campagne écarlate

The crisom campaign débute quelques jours/semaines après ces divers rebondissements. La guerre entre Kez et Adro est déclarée, les troupes d’Ipille (l’empereur de Kez) se présentant en force à Budwield au Sud du pays. Or cette ville, à l’extrémité d’un défilé est un véritable verrou, l’ensemble du pays étant encerclé de montagnes. Seules les forces en présence peuvent donner de l’espoir aux armées d’Ipille. Ils sont largement supérieurs en nombre : un million de soldats campent aux portes de la ville.



Question magie, nous avons peu d’évolution par rapport au tome précédent, seule Ka-poel commence à démontrer l’étendu de son talent, un chamanisme mâtiné de vaudou avec l’utilisation de poupées.



Les Knacked – ou Doués – sont moins présents sur ce tome, le seul représentant bien en vue restant Adamat, mais il se sert peu de son don. De leur côté, les Privilégiés possèdent une magie traditionnelle; ils doivent puiser dans l’Ether pour lancer des sorts. La puissance varie d’un individu à l’autre, homme ou femme. Bo s’illustre régulièrement sur ce terrain, pour notre plus grand bonheur, il est mis en valeur avec davantage de soin que précédemment.



Évidemment, les poudres-mages sont immanquables, classe inspirée de Sanderson et de sa magie des métaux. Ils servent essentiellement dans l’armée, où leurs talents martiaux sont utiles. Ils manient des armes à feu dont ils peuvent exploiter et magnifier les effets, ainsi que la poudre noire qui sert de comburant à leur magie. Taniel est un peu particulier, mais c’est à vous d’en faire la découverte.



Malgré les 608 pages affichées, le roman se lit avec aisance. Les prémices ayant été absorbés dans le tome précédent, Brian McClellan s’adonne avec plaisir à son histoire post-révolutionnaire. Il s’inspire de la révolution française (et mexicaine) dans les soubresauts qui ont suivis, alors que les monarchies européennes s’alliaient contre la France des sans-culottes, cherchant à rétablir « l’ordre ».



Le rythme est élevé, sans être échevelé. Nous alternons les trames narratives à des moments clés, maintenant ainsi le lecteur sous tension, avide qu’il est de découvrir la dénouement de telle ou telle situation. J’ai d’ailleurs trouvé Brian McClellan meilleur à ce jeu là par rapport à son tome premier, qui montrait des faiblesses sur l’intrigue d’Adamat. Cette construction entremêlée des 4 situations n’est pas du tout pénible ou difficile à suivre. Elle est même assez savoureuse, et crée un suspens fort agréable.



The crisom Campaign est un tome intermédiaire épique, semblable à un feux d’artifice : il débute dans des explosions d’actions détonantes et pleine de suspens, pour finir dans un bouquet final qui nous plonge dans l’expectative. Cette flintlock a du culot et son auteur une belle main; le lecteur en sort abasourdi. Proche de sombrer dans l’addiction -la drogue et ses conséquences sont très présentes dans cette trilogie – nous en redemandons!



critique plus complète sur mon blog
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

Attention, la quatrième de couverture est en partie spoilante.

Nous suivons essentiellement trois personnages: Tamas, le maréchal à la tête des Poudremages; son fils Taniel, tireur d’élite; et Adamat, un ancien policier chargé d’une enquête délicate. L’histoire débute alors qu’un coup d’état mené par Tamas est en cours.



Beaucoup de magie, d’action et de politique se mêlent pour former une intrigue pleine de rebondissements. On est plongé-e-s immédiatement dans les évènements, ce qui rend la prise en main un peu difficile au début à cause de la multiplicité des noms et des formes de magie, mais ça devient rapidement très prenant et palpitant.



C’était vraiment une très bonne lecture 🙂 ça se lit assez facilement: la plume est fluide, les chapitres sont courts et il y a beaucoup d’action.



Le seul reproche que j’ai à faire concerne les personnages féminins, qui manquent d’épaisseur et sont peu présents. Les trois qui ont un rôle un minimum intéressant restent en retrait.



Malgré tout, j’ai passé un bon moment et je compte enchaîner avec la suite très rapidement.
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War Cry

War cry est la première incursion de Brian McClellan hors de la Flintlock Fantasy qui l’a rendu célèbre pour son excellent cycle des Poudremages. Il nous propose cette fois une novella d’Arcanepunk inspirée par une allégorie de la Seconde Guerre mondiale qui se déroulerait dans un monde imaginaire et dans un équivalent de l’Altiplano, avec une civilisation de type hispanique / sud-américain. Teado, sorcier capable de prendre une forme « démoniaque » surpuissante et ultra-résistante, fait partie d’une unité de rangers chargée de mener des actions de guérilla contre un ennemi qui a, depuis peu, pris l’avantage dans un conflit qui dure depuis des décennies. Pour acquérir le ravitaillement dont son unité a cruellement besoin, et tenter d’enrayer la construction d’une base aérienne avancée dont l’achèvement aurait des conséquences funestes, il va mener un raid contre un avion cargo ennemi. Mais la mission va mal se passer, et il va se retrouver isolé, faisant au passage une découverte très perturbante.



Une fois de plus, McClellan propose une excellent texte, dont le seul défaut est d’être un stand-alone d’à peine 112 pages. L’univers tranche radicalement avec la sempiternelle Fantasy médiévale-fantastique, le cadre non-européen est également rafraîchissant, les personnages, même s’ils ne peuvent se comparer à ceux des Poudremages, sont particulièrement attachants, l’intrigue est très satisfaisante (à part quelques facilités sur la fin, à la rigueur), le rythme haletant, et surtout la psychologie des personnages et la faculté de faire ressentir leurs émotions au lecteur est tout bonnement exceptionnelle. Ce voyage émotionnel, au spectre varié, s’avère être un tour en montagnes russes inoubliable, qui ne vous laissera pas indemne. Bref, un achat vivement recommandé, et sans doute un des meilleurs textes de McClellan, qui pourtant est très loin d’en manquer !



Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique complète sur mon blog.
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

Donc si vous alliez des protagonistes nombreux et fascinants, un système de magie particulièrement étonnant, une intrigue complexe, dense et intense, vous obtenez ce premier opus, la promesse du sang, plein de bruits et de fureur, de batailles et de surprises. Le livre est épais, écrit petit, mais les pages défilent. La tension est telle qu'on veut savoir ce qui va se passer. Le lecteur est totalement immergé dans le récit et passe un moment de lecture vraiment extraordinaire. Pour ma part, il m'a été très difficile de refermer le livre une fois fini, et même si la suite est annoncée pour juin, il me tarde déjà de l'avoir entre les mains. Cette série des Poudremages s'annonce vraiment comme une très grande série de fantasy. Que dire sinon que c'est un énorme coup de coeur et que je le conseille à tous !! Allez, dépêchez-vous. Et vivement la suite!



(Lire la chronique complète sur le blog)
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Les Poudremages, tome 2 : La campagne écarlate

Ce fut ma dernière lecture de 2018 et un coup de coeur monumental.



The Crimson Campaign ou La Campagne Ecarlate, puisque cela devait être son titre français, est le deuxième tome de la trilogie des Poudremages, dont la publication en Français a été abandonné après le premier tome.



La Campagne Ecarlate prend place quelques semaines après le siège de la forteresse de Dolcouronne (Shouldercrown en VO) et la bataille du monastère de Kresimir Kurga qui clôt le premier tome.

On y retrouve nos trois personnages principaux: le maréchal Tamas, l'inspecteur Adamat et Taniel, chacun accompagné de son acolyte, ainsi le POV de Nila.



Adro est en guerre. Suite à leur tentative infructueuse de prendre Dolcouronne, l'armée Kez assiège à présent Budwiel, la ville frontalière d'Adro et le seul point d'invasion possible au Sud.

Malgré des troupes inférieures en nombre, le maréchal Tamas essaie d'organiser la défense de son pays et, après une manoeuvre aussi audacieuse que risquée, se retrouve piégé en territoire ennemi. Avec seulement deux brigades et traqué par des ennemis quatre fois plus nombreux il s'engage dans une course contre la montre à travers Kez pour essayer de rejoindre Adro à temps afin de repousser l'envahisseur. Mais sa retraite va se transformer en véritable traque et il devra utiliser toutes ses compétences de général pour s'en sortir, car les Kez ont une carte dans la manche.

C'est grandement inspiré de l'Anaphase de Xénophon de l'aveu même de l'auteur ! La marche épique à travers un territoire hostile d'une armée poussée dans ses retranchements et poursuivie par un adversaire implacable !



De son côté Taniel, fils de Tamas et tueur de dieux depuis sa tentative d'assassinat sur le dieu Kresimir afin d'empêcher son retour, synonyme de fin des temps, reprend le combat contraint et forcé après avoir appris la supposée mort de son père et la gestion catastrophique de la guerre par l'état-major, qui enchaine retraite sur retraite. Son obstination à vouloir se battre la ou les autres veulent fuir va lui attirer l'hostilité des officiers en même temps que l'admiration des soldats. Mais cela n'est rien comparé à ce qu'il devra endurer s'il veut en finir avec Kresimir, car le dieu est devenu fou.



Adamat, pendant ce temps, met tout en oeuvre pour retrouver sa famille et se venger du Seigneur Vetas qui a enlevé sa femme et ses enfants. Son enquête l'emmènera à frayer avec la pègre et demander l'aide d'une personnage dont la dangerosité n'a d'égal que sa puissance. Et il se pourrait bien qu'il se retrouve pris dans une affaire qui va bien plus loin que tout ce qu'il a imaginé.



Nila, la jeune lavandière, protège tant bien que mal Jacob tout en étant prisonnière du Seigneur Vetas et va se rendre compte que son avenir réserve bien des surprises.



Je signale aussi que encore une fois Ka-Poel démontre qu'elle est décidément le meilleur personnage féminin de la série.



Ce second tome est encore meilleur que le précédent. Il est encore mieux rythmé: le lecteur comme les personnages n'a pas une seconde pour souffler. Les personnages se retrouvent sans cesse en difficulté, devant faire face à des dilemmes à se battre ou à s'enfuir, et si l'un d'entre eux arrive à s'en sortir, c'est un autre qui se retrouve acculé et qui devra défendre chèrement sa vie.



Les scènes de batailles tout simplement jouissives, et nous font prendre conscience du génie stratégique de Tamas et ses compétences en tant que Poudremage, tout comme celles de Taniel et de sa brutalité, presque bestiale ou encore des pouvoirs dévastateurs de Bo ! Tout cela alors tonnent les canons et les mousquets et que résonne le fracas l'acier des sabres et des baïonnettes.



Mais pour autant l'auteur n'en oubli pas de brosser des personnages humains, avec leur doutes, leur faiblesses, leurs regrets et leur espoirs.

Tamas, Taniel et Adamat mais aussi les second rôles: Olem le garde du corps insomniaque de Tamas, Vlora la jeune Poudremage et ex-fiancée de Taniel, Gavril le commandant du corps Montagnards, le dieu-chef Mihali ou encore le boxer Sousmith et le syndicaliste Ricardo Tumblar gagnent en épaisseur.



C'est un livre dense, impeccablement rythmé, doté de personnages forts, développés et qui a pour cadre un univers extrêmement intéressant et novateur. Un vrai bijou.



Ma critique s'arrête içi. Ce dernier paragraphe sera un coup de gueule monumental contre le fait que cette série n'est pas disponible en France et en français, que l'éditeur qui en détient les droits doit visiblement s'asseoir dessus sans se douter qu'il à ses fesses posé sur de l'or en barre et qu'au lieu de soit la céder soit la republier il se contente de ne rien faire. Vraiment cette série ne mérite pas ça.
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Uncanny collateral

Brian McClellan est un auteur principalement connu pour la trilogie des Poudremages, de la Fantasy militaire et politique inspirée de la Révolution de 1789 et de l'épopée napoléonienne, abandonnée en France après son premier tome, et sa suite la trilogie Gods of Blood and Powder.

Cette seconde trilogie étant presque bouclée (le tome 3 sortira en décembre 2019), il se prépare à laisser cet univers de coté pour en explorer de nouveaux.

C'est ainsi qu'arrive Uncanny Collateral une novella d'Urban Fantasy, se déroulant aux Etats-Unis à Cleveland dans l'Ohio, qui fait vraiment du bien à lire !



L'histoire nous place dans la peau d'Alek Fitz (le récit est racontée à la première personne), un faucheur, c'est à dire un agent de recouvrement bien particulier puisqu'il est chargé de récolter les âmes des personnes ayant conclu un pacte avec les différents Seigneurs des Enfers. Comme on s'en doute ce n'est pas un travail de tout repos. Mais Alek a une ou deux cartes dans sa manche.



D'abord il n'est pas entièrement humain, ayant du sang de troll dans les veines il est plus coriace que la majorité des personnes.



Ensuite il possède différents artefacts magiques, comme des tatouages lui conférant des capacités de combat et surtout un anneau renfermant un djinn, une femme en l'occurence, (un esprit) qui veille sur lui.



Les choses n'étaient déjà pas simples mais elles se compliquent considérablement lorsqu'il se fait embaucher par...la Mort elle même !

Cette dernière le charge d'enquêter sur un vol d'âmes dont la disparition pourrait bien avoir de sérieuses conséquences. Commence alors une enquête émaillée des bastons, punchlines et interrogatoires gérée avec un rythme impeccable. C'est visiblement l'une des spécialités de McClellan.



En parallèle il se retrouve impliqué dans une vieille histoire de vengeance à caractère personnel pour sa compagne et lui-même.



Alors certes présenté comme ça, le tout a l'air ultra sombre et désespéreée sauf que pas du tout ! le récit est extrêmement fun le duo Alek-Maggie, puisque c'est le nom du djinn qu'il trimbale avec lui, fonctionne à merveille. L'un comme l'autre n'hésitant a faire preuve d'insolence qui apporte une vraie dimension drôle au récit. On ne compte plus les remarques qui vous feront naitre un sourire aux lèvres.

Cette sensation s'accentue encore avec la galerie de personnes présentée tout au long de l'histoire ou l'auteur s'est visiblement fait plaisir, on pensera par exemple à une certaine Lucy dont la breve apparition est absolument géniale.



Attention ce n'est cependant en aucun cas un roman de fantasy humoristique, les enjeux et les personnages restent sérieux mais ça se rapproche un peu des films d'action des années 80-90 style Die Hard ou le Cinquième Element (oui j'aime Bruce Willis) mêlant action et humour dans un melange décomplexé. Je précise cependant que le récit reste un peu violent et que certaines descriptions sont quand même très visuelles.



C'est donc une lecture fun, rapide et nerveuse qui offre de très bons moments de tension sans cependant se prendre trop au sérieux non plus dotée de personnages forts et immédiatement attachants.



Je lirais la suite avec grand plaisir !





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Les Poudremages, tome 3 : La république d'aut..

Brian McClellan ne ménage pas ses protagonistes principaux. Si ces deux volets s’avèrent intenses et d’issue incertaine, que dire de la situation politique d’Adopest, la capitale ?



Ainsi posée, cette description des diverses situations de nos personnages n’incline pas à l’espoir, le tout paraissant bien complexe et dense. Je ne peux pas infirmer ce fait, car c’est le cas. Cela dit, nous en sommes au troisième tome de la trilogie. Les protagonistes nous sont dorénavant familiers, le conflit entre Kez et Ado compris, les tenants et aboutissants restent opaques, mais les enjeux apparaissent limpides et pour finir, les systèmes de magie sont « acquis ». Quelques zones d’ombre persistent ici ou là — heureusement — mais le lecteur n’est pas perdu; il est emballé, impatient de dévorer la suite et de connaître l’épilogue de cette aventure passionnante.



Toutes les trames ne sont pas liées, mais participent à la dramaturgie d’ensemble et au souffle épique qui illumine ce dernier volume. Ainsi la position précaire de Taniel apparaît secondaire à l’histoire globale, et pourtant, le lecteur se doute que sa présence dans la résolution de l’intrigue principale sera prépondérante (le volet historique et politique d’Ado). Il en va de même avec les investigations de l’inspecteur Adamat qui semble se dérouler à la marge, charpentant surtout l’univers et enrichissant le monde construit par McClellan. C’est ce que j’ai cru tout au long des deux premiers tomes, car celui-ci se bat pour retrouver sa famille aux mains d’un maître chanteur. En fin de compte, sa trame se mêlera à l’intrigue principale avec brio.



L’évolution des protagonistes est un des points forts de la trilogie. Généralement (sans être rare), ce n’est pas un axe de construction des romans (sauf les quêtes initiatiques, et encore). Trop souvent, les héros sont à la fin peu ou prou ce qu’ils étaient initialement. Certes ils achèvent l’aventure avec une expérience accrue, des traits de caractères plus ou moins affirmés, mais il demeure rare d’assister à un véritable voyage, un changement profond de leur appréhension du monde.



Brian McClellan nous offre ces progressions personnelles si bienvenus.



Tamas était déjà un héros charismatique et nuancé, avec un background solide et une construction élaborée. Nous avons suivi cet homme sûr de lui, talentueux avec un rêve et des aspirations. Il s’est mué au fil des chapitres en un guerrier fatigué, rongé par les doutes, épuisé par les combats, faillible et bien plus attachant.



Taniel, son enfant unique, vivait dans l’ombre écrasante de son père. Il s’affiche comme un personnage dans la lignée des fils à papa : arrogant, habitué à user de certaines prérogatives (indues), doué, cachant une véritable vulnérabilité, mais agaçant. Il atteint un niveau suffisance telle qu’il passe en cour martiale pour insubordination dans le tome 2. Et à partir de là, un homme va prendre la place de ce rejeton, plus amer certes, mais plus ouvert aussi, plus mature et clairvoyant.



Nila est celle qui bénéficie le plus de cette aventure, et à tous points de vue. La lavandière découvre un potentiel de Privilégié hors du commun, et sa basse extraction va la conduire à considérer ses pouvoirs avec des devoirs ainsi qu’une réserve certaine. Elle a toujours possédé une force de caractère mais peu à peu celle-ci s’affirme. J’ai particulièrement apprécié la façon dont l’auteur parvenait à renforcer ce trait tout en nuançant une vulnérabilité nouvelle. Nila s’approprie ses pouvoirs avec incertitude et même répugnance, alors qu’elle éprouve de la peur et de l’appréhension devant son changement de statut et de stature.





Le rythme est tout aussi bon que lors des deux premiers, de rares temps morts permettent une respiration bienvenue. La plume est toujours aussi efficace et prenante. Et surtout, Brian McClellan parvient à boucler toutes ses trames dans une intrigue historique tout à fait passionnante. La fin tout en douce amertume est parfaite.



The Autumn Republic est une conclusion en feux d’artifice à cette trilogie captivante qui réécrit avec brio la Révolution française dans une veine Flintlock. Cela sent la poudre à canon, les rebondissements, les heures de bravoure tout autant que les sombres complots politiques et les pots de vin distribués sous le manteau. Impossible de s’ennuyer en compagnie de mages de tout poil, de divinités acariâtres et de ces personnages plus ou moins subtils, humains surtout. Et faillibles.



Critique bien plus complète sur mon blog
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Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sang

On ne va pas se mentir : entre La Promesse du sang et moi, ça n'a pas très bien commencé. Pourtant le synopsis et l'univers avaient l'air vraiment alléchant. Du coup, quand j'ai fait face aux premières pages qui m'ont semblé trop lourdes et trop denses, avec toutes ces informations et noms en pagaille dès le début, ça m'a un peu découragée. Mais courageuse et curieuse comme tout, je me suis forcée à continuer et bon sang, qu'est-ce que je ne le regrette pas.



Il est vrai qu'on entre tout de suite dans le vif du sujet sans préambule. Le lecteur arrive après l'insurrection, on a donc cette impression d'être passé à côté de ce qui était important et on se retrouve là, perdu entre les premières pages du roman. On est donc témoin d'un nouveau décor, de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux. Trop de nouveautés pour un livre qu'on vient de découvrir. Ensuite, on enchaîne avec l'action et ça y est, on est enfin dedans, prêts à commencer une incroyable aventure livresque.



On y découvre un univers bien campé qui s'appuie sur de bonnes fondations et un bon système de magie assez innovateur. On y mélange une période historique peu exploitée avec de la sorcellerie qui apparaît sous différentes formes et castes à travers le récit. Un peu déroutant au début, mais on s'y fait assez vite une fois qu'on arrive à bien faire la différence entre les poudremages, les privilégiés et ceux dotés du Don.

Tout tient la route et c'est assez diversifié dans la manière de l'aborder. Franchement, sur ce point j'ai été conquise.



A côté, l'intrigue est vraiment prenante une fois qu'on dépasse les cinquante premières pages. J'avoue que personnellement, comme je l'ai écrit plus haut, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire dès le début. Par contre, après avoir bien assimilée tous les personnages, les noms, les enjeux et les contextes, une certaine addiction est née en moi qui m'a fait dévorer le reste de l'ouvrage. C'était vraiment prenant, intéressant et super bien mené.

Même si on ne peut pas vraiment dire que les personnages sont attachants, ils possèdent par contre cette justesse qu'on retrouve rarement dans certaines œuvres. La plupart des personnages principaux de la fantasy sont etablis comme de "bonnes" personnes, ici, c'est plus nuancé et on tourne davantage sur des protagonistes "gris" qui évoluent de manière réaliste selon les situations qui se déroulent dans l'histoire. Et c'était vraiment agréable de suivre des personnes qui se salissent les mains quand il le faut, mais qui savent faire preuve également de moralité.



C'est une trilogie que je vais sans doute dévorer au plus vite et que je continuerai avec grand plaisir.

Par contre, ce n'est pas une série que je conseillerai à quelqu'un qui s'essaie à la littérature de l'imaginaire mais plutôt à ceux et celles qui ont déjà fait le tour de la fantasy et qui souhaitent découvrir quelque chose qui sort du lot. Je pense vraiment pas que vous serez déçus !
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War Cry

J'ai eu l'occasion de lire cette novella de Brian McClellan plus connu pour sa série des Poudremages. Ici, c'est un nouveau cadre, plus contemporain : mitrailleuses , propagande, avions, etc.

Le seul problème problème, c'est que la guerre s'éternise et que le bataillon dont nous faisons la connaissance semble être du côté perdant: décimé, manquant de ravitaillement et de matériel (l'idée de déserter ne leur est pas inconnue). Ce n'est qu'un peu plus tard que nous apprendrons qu'il comprend des sorciers et des "garous" à la force et endurance démultipliées.

Une razzia/mission de ravitaillement chez l'ennemi va se révéler différente de ce que l'on attendait.

C'est surtout une histoire d'honneur et de trahison dans le contexte horrible et absurde de la guerre.
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Les Poudremages, tome 3 : La république d'aut..

Que voilà une première trilogie enthousiasmante et rondement menée. Si ce dernier tome ne renouvelle pas l’exploit du coup de coeur que j’ai eu pour le précédent, il m’a fait vivre bien des aventures grâce au rythme soutenu de l’auteur, qui décidément ne voit pas une Révolution comme un événement tranquille et fini !



Dans cet ultime volet attendez-vous donc à une action effrénée. Il ne se passe pas un chapitre sans qu’il arrive quelque chose et l’auteur dynamise cela à merveille en changeant très régulièrement de point de vue, ce qui fait qu’on se balade sans cesse aux côtés des uns et des autres et qu’on tourne vite les pages pour les retrouver tant les points de tension sont nombreux. Brian McClellan nous balade aussi bien d’Adro, aux champs de bataille, au camp ennemi, en passant pour les routes entre. Ça voyage, ça voyage. La magie est désormais aussi un point essentiel dans la construction de l’histoire et participe grandement des événements, donnant lieu à des scènes visuellement remarquables.



Cependant, j’ai trouvé la construction du canevas moins passionnant et plus bancal que les autres fois. C’était assez téléphonée de voir Tamas revenir vers ses troupes divisées et en mal de chef. Je n’ai pas retrouvé la surprise et la malice de la dernière fois dans les événements qui se sont enchaînés pour conduire à sa victoire sur tous les flans. Les méchants ont été punis, les gentils ont gagné. Il y a certes des scènes de combat spectaculaires mais pas réellement de tension et revirement comme dans les tomes précédents. On est juste embarqué dans le TGV de la victoire et on suit ! J’ai trouvé le retour à Adro plus intéressant et complexe avec ses magouilles politiques et l’implication de ces Dieux qu’on avait quand même pas mal oublié dans l’histoire. J’ai eu l’impression que les auteurs les avaient mis sur sa liste, oublié, puis repris d’un coup. Je préfère quand il y a plus de liant à l’ensemble…



Nos personnages, eux, encore une fois nous font vivre de belles aventures. L’auteur n’oublie pas de régler le sort de chacun. J’ai trouvé intéressant de montrer en Taniel ce héros qui au final ne veut pas l’être, l’est malgré lui et fuit ce statut. J’ai aimé retrouver l’assurance de commandant de son père qui conserve en même temps sa figure paternelle et ne se laisse pas envahir parce qu’on attend de lui. Les femmes ont aussi un joli rôle dans cette histoire, notamment Nila avec ses nouveaux pouvoirs de Privilégiée que Bor lui apprend à maîtriser, mais également Vlora, qui gagne en statut et règle ses comptes avec Taniel. J’aurais presque aimé plus de pages pour développer encore plus les relations de ce petit monde car l’auteur passe un peu vite. Ils sont tous dans le feu de l’action et le côté psychologique qui a de jolies promesses est un peu trop évacué, côté humain comme dieu.



Il est sûr que McClellan sait nous plonger dans le feu de la Révolution. Dans ce tome, on est vraiment aux côtés des troupes dans leur quotidien de soldat et on vit les batailles avec eux, on ressent la terreur, l’espoir, le feu de la bataille, le froid des morts. L’auteur a une écriture très visuelle qui donne envie de voir de telles scènes portées à l’écran ! Venant de voir le Napoléon de Ridley Scott, j’avais en tête ses belles scènes de bataille que j’ai un peu transposé ici et ça passait superbement ! C’était épique. Petit coup de coeur en cela pour les dernières scènes à Adro, où le danger s’est encore plus fait sentir avec ses explosions et duels de partout, sous la fumée et les cendres de la ville dont les bâtiments résistait difficilement aux combats. J’ai adoré cette dimension très urbaine qu’on ne voit pas toujours.



Pour une première découverte de l’auteur et de cette fantasy à poudre que je ne connaissais pas, ce fut un régal. Certes, le scénario est cousu de fil blanc et le worldbuilding, quoique intéressant, aurait pu être mieux assis, développé et utilisé, mais on sent toutes les promesses d’un excellent auteur dans les scènes de batailles épiques qu’il nous fait vivre. J’ai aimé sa description complexe de la Révolution et de ses acteurs. J’ai aimé le ton sombre et sans concession. J’aurais juste aimé une magie et une mythologie mieux exploitée. Un nouvel auteur à suivre.
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Les Poudremages, tome 3 : La république d'aut..

The Autumn Republic (La République de l'Automne) est le troisième et dernier tome de la trilogie des Poudremages, abandonnée après son premier tome en France. Comme il s'agit du dernier tome, cette critique comportera des spoilers, pour les tomes précédents et pour celui-la.



Le livre commence deux semaines après les événements relatés dans The Crimson Campaign.



Le maréchal Tamas est de retour en Adro. Il a survécu à sa marche à travers Kez, mis en déroute les armées qui le pourchassaient et rallié à lui le royaume de Deliv, après avoir déjoué un complot Kez contre cette nation.

Mais à son retour, il découvre Adopest, la capitale, sous la botte des soldats brudaniens, son armée divisée et son fils porté disparu. Il va devoir remettre de l'ordre.



Taniel, justement, échappé du camp Kez se retrouve est traqué par des renégats Adrans à la botte du général traitre Hilanska tandis que sa compagne, Ka-poel tente tant bien que mal d'empêcher le dieu fou Kresimir de détruire le monde !



L'inspecteur Adamat se retrouve une fois de plus embarqué contre son gré dans les intrigues politiques d'Adro, lorsque le Privilégié Borbador et sa jeune apprentie prodige Nila, demandent son aide pour arrêter un traitre dans l'état-major et retrouver Taniel.



Comme pour les tomes précédents, le récit est raconté par ces trois points de vue en alternance, et comme pour les tomes précédents le rythme est toujours aussi bien géré !



On a toute une intrigue ultra-miliaire et ultra jouissive ou Tamas doit reprendre en main l'armée (nommer des officiers de confiances, établir une stratégie) et mener une offensive décisive contre les Kez, ou Olem et Nila traquent un redoutable cavalier Kez menaçant les arrières de l'armée et ou Taniel et une de se vieilles connaissance vont mener une opération de sauvetage.



On a une intrigue politique parallèle ou Adamat doit mener une enquête liée aux futurs élection du Chef de l'Etat d'Adro qui semble avoir un lien avec la présence de dieux sur terre !



Et puis dans la troisième partie c'est le chaos le plus complet, l'apocalypse totale alors que les masques tombent, que l'identité des véritables ennemis et leurs buts son dévoilés et ou, à grand renfort de poudre, de balles, de mousquets et de magie les protagonistes risquent le tout pour le tout.



Epique je vous dit !



Le récit est émaillé de scenes de combats cinématographiques et ultra-jouissive que ce soit des batailles à grande échelle, le déchainement des pouvoirs d'un poudremages ou des duels entre privilégiés.



Mais les personnages de la trilogie ne sont pas simplement la pour délivrer des scenes d'actions épiques. Ils ont une personnalité propre et ont évolué tout au long des livres: Tamas est devenu plus vieux, plus humain également alors que Taniel s'est endurci et a gagné en maturité et que Nila à pris confiance en elle.

Et il gagnent encore en profondeur durant ce tome qui voit l'aboutissement des changements qu'ils ont subis durant les événements précédents, ils acquièrent une toute nouvelle dimension et révèlent qui ils sont vraiment.



Le livre cache encore plusieurs retournements de situations inattendus. Je signale que à l'inverse, certaines révélations tombent un peu à l'eau du fait de leur prévisibilité.



La fin du livre conclut de manière adaptée la trilogie mais elle n'empêchera pas de ressentir un pincement au coeur à sa lecture. Les derniers chapitres sont riches en émotions, et pas forcément les plus joyeuses.



Comme les deux autres tomes il s'agit d'un très bon roman.

La trilogie des poudremages est, dans son ensemble un série de haute volée, de la Fantasy comme j'aimerai en lire plus souvent: portée par un univers original, des personnages attachants, une magie innovante et une intrigue solide.



Un coup de coeur pour ce livre, sans surprise. Et un immense coup de coeur pour la trilogie dans son ensemble.



Je peste toujours contre Panini qui a décidé de s'asseoir sur cette série, privant le lectorat français d'une véritable perle.
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