Citations de Brigitte Kernel (154)
Mais cela faisait partie du plan de papa: tout essayer, quitte à être trivial, pour faire de moi un homme, un vrai mâle Hemingway. (p. 93)
Toute moquerie recroqueville la confiance qui renaît à peine; elle ne reviendra d'ailleurs jamais mais on ne le sait pas encore. (p. 125)
Pour mon père, l'écriture sauvait tout. Il en parlait avec une délicatesse amoureuse, il choisissait ses mots, et je pense qu'il a réussi des années durant à se soigner de son mal de vivre grâce à elle. (p. 138)
De ses trois fils, Bumby, Patrick et moi, chacun autour de nous s'accorde à dire ce que je suis celui qui lui ressemble le plus physiquement. S'il n'y avait que cela...Il y a aussi, gravé en profondeur, le goût immodéré des grands espaces, celui de l'alcool et des nuits à partager cette ivresse avec des amis. Et les zones noires, celles qui, dans une vie, au fil des mois, installent la mélancolie, le doute, la fatigue de l'existence et entraînent irrémédiablement vers la voie sans retour de la malédiction Hemingway, tentation ultime du gouffre, impossibilité de résister à cet appel. (p. 147)
Allez savoir. Les auteurs sont de telles éponges, des mousses imbibées de détails appartenant à la vraie vie. Ces reliefs, ces rondeurs et ces senteurs qui font l'existence. Ils sculptent leur oeuvre, refondent la réalité et la dépassent parfois, avides de trouvailles. "Un écrivain, jurait Ernest, doit dépasser la réalité pour la rendre plus vraie. Le mensonge doit paraître plus véritable que le réel" (p.31)
Votre vengeance va être à la hauteur des mensonges de votre mari.
Je déteste les convives qui critiquent leurs hôtes dès la porte refermée. J’y vois une méchanceté mais aussi une faiblesse. Ne critique-t-on pas pour exister, mettre son pouvoir en avant ?
Désormais, nous aurions tous les trois quelque chose en nous de Sagan. (p.57)
Habitués à la présence de Françoise,Carson et Tenn ont recommencé à écrire.Les mots étaient leur drogue, leur calmant, ils n'étaient paisibles que devant leur machine.
Françoise : L'écriture, c' est avec la solitude que ça rime et ça, ce n'est pas drôle.
Carson : le travail d' écrivain est souvent très pénible.
Françoise : Finir un texte n'est-il pas le plus compliqué ?
Etc... Etc....
Le tragique, c’est perdre l’autre, mais aussi se perdre, ne jamais réussir à être soi, être en deuil de l’enfant que nous étions et qui devrait grandir.
Jusqu’où a-y-on le droit d’écrire ?
N’est-ce pas trahir que d’écrire ?
As-tu remarqué, on imagine toujours que la douleur va durer toute la vie et que le bonheur lui va s’arrêter, forcément s’arrêter…
La réalité est bien plus folle que la fiction.
On aime les gens pour ce qu’ils promettent d’être.
Ah, l'esprit humain, ce cheval fou. Un solide dressage est le socle d'un fonctionnement saint.
on souffre seul ,c'est ainsi la loi humaine
Je ne connaissais pas ou à a peine la vie de bouddha,mais l'objet sa position m'étaient apparus si nobles,si ouverts,que je m'étais sentie sereine
ses yeux paraissaient s'etre éteints comme la planéte du petit prince
quand tout va mal le matériel s'en méle,à tous les coups,vous n'avez pas remarqué?