'Faire les sucres' (Flammarion) de Fanny Britt nous parle de quête d'authenticité à travers le personnage d'Adam Dumont, un chef cuisinier vedette qui va changer de vie suite à un accident. Il décide alors de racheter une érablière, et de "faire les sucres" pour gagner sa vie : récolter de l'eau d'érable. Un métier dur, qui va le confronter à une culture bien particulière dans la nature québécoise. Fanny Britt nous en dit plus dans cette vidéo.
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Un renard. Un vrai de renard roux, minuscule, avec juste au-dessus de sa patte avant gauche, une petite tache de fourrure plus foncée. Un grain de beauté.
Il a le regard tellement doux que j’explose presque.
Le même regard dans l’œil d’un humain : je lui offre mon âme, garanti.
Je ne savais pas que l’amour c’est comme une roche qui nous explose le cœur, qui fait mal autant qu’il fait vivre, et qu’il donne envie de fuir en même temps qu’il nous empêche de le faire.
L’amitié lui servait à la fois de soupape et de tremplin : il n’aurait pas su dire à son ami qu’il l’aimait, ces phrases-là ne sortaient de sa bouche qu’avec une femme ou au chevet d’un enfant, et encore, l’enfant ne devait pas être trop grand. Quelque part entre huit et dix ans, le rideau de la pudeur tombait et, s’il n’avait pas cessé d’aimer ses enfants, il avait cessé de leur dire…
(Le Cheval d’août, p.27)
Pourquoi les poules et les vaches ne parlent-elles pas,…
Parce que c’est écrit « La ferme » au-dessus de la porte !
Elle avait commencé à peindre ce vieux banc d'église récupéré dans la grande d'un ami, voilà ce qu'elle avait fait aujourd'hui. J'ai pensé la réveiller, lui parler de la mère de Hannah, lui dire qu'il fallait qu'elle vive toujours. Il n'y aurait jamais de moment où je serais prête à la laisser partir. Je lui promettrais de l'aider à peindre le banc dimanche. Nous pourrions aller manger une crème glacée après et, surtout, je lui dirais que personne n'était aussi fort qu'elle.
Je ne l'ai pas fait. C'était le milieu de la nuit et, de toute façon, cette famille n'en était pas une de sentimentaux.
L’hiver s’étire comme un invité sans manières.
… les gens n’aiment pas croire que leur vie ne remplira pas les promesses faites au berceau ou autour du feu, quand ils brillaient comme seuls les adolescents peuvent le faire, quand ils avaient la certitude inébranlable que « tout irait bien ». J’ai été comme eux.
(Cheval d’août, p.112)
Billie parle très peu. Je pense que c'est parce que les autres la déçoivent tellement qu'elle en perd l'usage de la parole.
Quand elle parle, tout s'illumine, tout explose en grappes de miel et de feu. Billie ne fait pas des menaces, elle fait des promesses.
Je vais lui dire que je l’attends depuis longtemps. Depuis plus longtemps que la durée de vie. Que je l’attends depuis mes vies antérieures, quand j’étais preux chevalier et homme des cavernes. Je vais lui dire qu’elle ressemble à un cactus magnifique. Je vais lui dire que je sais que j’ai l’air zéro viril mais que j’ai appris cet été que le courage n’a pas grand-chose à voir avec la virilité et tout à voir avec le danger et que rien de rien n’est aussi dangereux que de se tenir debout devant un cactus magnifique pour lui faire une déclaration d’amour, à part peut-être la guerre et les séries éliminatoires de hockey.
Il l 'asseyait sur un tabouret placé près du ventilateur et elle le regardait faire .Il versait d'abord le sucre dans la grande marmite de cuivre ,dontCelia pensait qu'elle se transformait en timbale d'orchestre,le soir venu.Parfois,pour lui faire plaisir ,il décrochait une des grandes cuillères de bois qui pensaient au mur et tapait de toutes ses forces sur la surface arrondie de la marmite .Un timbre profond ,vibrant s'en échappait qui captivant Célia.Alors elle applaudissait et disait encore ! Encore!Et son grand-père s'exécutait.( Page 11).