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3.78/5 (sur 186 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Talence , le 21/05/1967
Biographie :

Bruce Bégout est un philosophe et écrivain français né en 1967. Il est maître de conférences à l'université de Bordeaux.

Il a publié plusieurs ouvrages philosophiques, quatre essais aux éditions Allia (Zéropolis. L'expérience de Las Vegas, 2002 ; Lieu commun. Le motel américain, 2003 ; La Découverte du quotidien. Éléments pour une phénoménologie du monde de la vie , 2005 ; De la décence ordinaire, 2008), mais aussi un « documentaire fiction » à la manière de certains cinéastes tiré de son roman L'Éblouissement des bords de route (Éditions Verticales, 2004). Par ailleurs, il est membre du comité éditorial de la revue Inculte qu'il quitte dans le courant du mois de février de l'année 2008, et dirige la collection « Matière étrangère » aux éditions Vrin.

Ses travaux s'inscrivent dans la tradition de la phénoménologie. Spécialiste de Edmund Husserl, il se consacre à l'exploration du monde urbain, des lieux communs, mais aussi au quotidien.
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Avec Obsolescence des ruines publié aux Éditions Inculte, l'auteur Bruce Bégout se meut en une forme de grand architecte de la conscience lorsque son regard se pose sur les ruines de notre temps et les constructions urbaines de notre époque. Dans son essai, Bruce Bégout dresse une typologie des ruines qui démontre, à travers l'urbanisme, la distorsion violente et permanente entre le passé et le présent, qui modifie notre rapport aux souvenirs à l'histoire et qui révèle l'ambivalence de nos mondes urbains face au futur. En 2016, Bruce Bégout a reçu la prestigieuse bourse Cioran du Centre national du livre pour son projet d'essai intitulé « La Grande fatigue. Aphorismes pour la fin des temps ». Suivez le CNL sur son site et les réseaux sociaux : Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre

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Bruce Bégout
L’ambiance nous est immédiatement familière, c’est un mot banal que nous utilisons tous les jours. Elle peut être triste, joyeuse, amicale, hostile, etc. : elle rassure ou inquiète, attire ou repousse. Imprègne tous les lieux et les situations de la vie. Elle est là, partout, sorte de dôme invisible sous lequel se déroulent nos expériences. Il en va de l’ambiance comme du temps, tel que le définissait Saint-Augustin : quand on est dans l’ambiance, immergé en elle, on la comprend très bien, mais dès qu’on cherche à la définir, les difficultés commencent.
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L'homme d'aujourd'hui ressemble assez à une guêpe coupée en deux qui continuerait à se gaver de confiture en faisant comme si la perte de son abdomen n'avait aucune espèce d'importance.

G. Orwell - Essais, articles, lettres. I, 200
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Bruce Bégout
NOUS sommes faits de ce qui nous ronge : la nuit, le silence, la solitude.
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Si Orwell insiste tant sur la décence ordinaire ("common decency") des petites gens, c'est aussi pour dénoncer, par contraste, l'indécence extraordinaire des élites politiques et intellectuelles. Il en veut tout particulièrement à une catégorie de personnes qui auraient dû, plus que toutes les autres, faire preuve d'un peu plus de décence dans ses prises de positions publiques : les intellectuels. Tout au long de son œuvre, Orwell n'a eu de cesse de critiquer les intellectuels toujours prêts à braver la morale élémentaire pour légitimer des régimes notoirement tyranniques : «La plupart des intellectuels, pour ne pas dire tous, se sont ralliés à une forme de totalitarisme ou à une autre». Le constat est brutal, mais juste, et nous n'avons pas encore mesuré toute l'indignité intellectuelle et morale qu'il souligne.
Certes, Orwell considère que la richesse prodigieuse de l'aristocratie terrienne et le goût du pouvoir de la classe dirigeante sont en eux-mêmes également indécents, mais, par-dessus-tout, il ne peut supporter la trahison des intellectuels. Souvent issus des classes moyennes, voire du peuple, ils semblaient pourtant être les mieux placés pour préserver à tout le moins une once de moralité dans un monde voué à l'exploitation des masses :

«Lorsqu'on voit des hommes hautement instruits se montrer indifférents à l'oppression et à la persécution, on se demande ce qui est le plus méprisable, leur cynisme ou leur aveuglement.» (Essais, articles et Lettres vol IV).
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Mais, pour que le possible puisse un jour éclore, encore faut-il que le réel soit au minimum conservé. Or, c'est là que se situe exactement, à mon sens, le problème. La dissolution du monde actuel provoque inévitablement un holocauste des possibles qui auraient pu le transformer dans le sens d'une plus grande justice sociale et d'une amélioration durable du sort du plus grand nombre. De nos jours, tout révolutionnaire doit se faire conservateur afin de préserver la possibilité même de la révolution.
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Là où Joyce et Miller représentent, avec une certaine crudité réaliste, la vie ordinaire, Orwell voit en elle plus qu'un simple matériau littéraire insolite : le modèle indépassable, dans sa fragilité et sa concrétude, de toute vie, ce sans quoi on ne peut concevoir l'humanité elle-même. Et c'est justement parce qu'il la valorise ainsi, qu'il jette sur elle un regard éminemment politique. À une époque qui entendait rénover en profondeur la vie humaine dans tous ses aspects quotidiens, par une mainmise de la technique, de la science et de la bureaucratie, à une époque qui promouvait un homme nouveau, que ce soit l'ingénieur rationnel à la H.G. Wells ou le surhomme totalitaire, bref à une époque qui prétendait dépasser sans scrupules la médiocrité de la vie quotidienne, la décision de valoriser cette vie exprimait déjà une forme d'opposition. Orwell a clairement vu dans le monde ordinaire un pôle de résistance. Car ce monde n'est pas simplement à préserver comme un territoire menacé, mais il est aussi ce qui nous préserve contre la destruction de l'expérience commune et la "mobilisation générale". Ce que les formes tyranniques du pouvoir moderne humilient en effet, ce sont justement ces valeurs ordinaires des gens simples, à savoir ce qu'Orwell nomme, à partir de 1935, la "décence ordinaire" (common decency).
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D'une certaine manière, ce sens moral ne dit jamais ce qui est bien ; il perçoit seulement la nocivité du mal et tente d'en prémunir ceux qui l'éprouvent. Pour cette raison, Orwell voit avant tout dans la décence ordinaire l'expression épidermique d'une résistance à toute forme d'injustice. Elle témoigne du fait que l'homme est mû par autre chose que le seul égoïsme de son auto-conservation. Elle est antithèse sensible de la volonté de puissance entendue ici, en un sens banal et non nietzschéen, comme volonté de dominer. C'est cette répugnance préverbale de l'homme ordinaire qui s'oppose, sous la forme de l'écœurement, à toute espèce de tyrannie. Telle est, pour Orwell, l'unique raison d'espérer en un monde meilleur. Car l'espoir ne se nourrit pas de belles théories sur les lendemains qui chantent, mais surtout sur la capacité humaine de conserver son sens moral en toutes circonstances. À quoi bon rêver d'une société juste et égalitaire si elle ne permet pas à la décence commune de s'y exprimer librement ?
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Sur les murs de la ville basse, il inscrivait de nuit toujours la même phrase : "Quelque chose manque."
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«Je pense qu'en conservant l'attachement de son enfance à des réalités telles que les arbres, les poissons, les papillons et (...) les crapauds, on rend un peu plus probable la venue d'un avenir pacifique et honnête, et qu'en prêchant la doctrine selon laquelle il n'est rien d'admirable hormis l'acier et le béton, on contribue à l'avènement d'un monde où les êtres humains ne trouveront d'exutoire à leur excédent d'énergie que dans la haine et le culte du chef.»

Citation de George Orwell mentionnée par Bruce Bégout page 38.
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L'acte précède la puissance. Tout ce que je peux faire à chaque instant de mon corps, de ma pensée et de ma vie provient de ce que moi, ou un autre, a déjà fait. C'est l'activité qui établit la nouveauté dans le monde. Elle est l'institution originaire de toutes choses. Nos facultés ne servent à rien sans l'effectivité d'un passage à l'acte qui, seul, décide de ce qui est.
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