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Critiques de Bruce DeSilva (51)
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Dura Lex

⚖️LA LOI EST DURE MAIS C'EST LA LOI ⚖️



Cela commence comme un thriller "classique " avec l'histoire d'un serial killer qui assassine sauvagement deux femmes et trois enfants.



Sauf que Kwame Diggs est mineur et que le Code Pénal de Rhode Island prévoit alors que tout délinquant juvénile doit être libéré à ses 21 ans.



Et c est ainsi que ce livre bascule dans un thriller beaucoup plus intéressant et également terriblement captivant et haletant.



💪Les 5 super pouvoirs de Dura Lex 💪





🔻Mettre au cœur de l'intrigue un questionnement moral : peut-on pour la sécurité de tous (si Kwame ressort il tuera à nouveau c'est certain) bafouer les libertés individuelles d'un individu ?



🔻Montrer le pouvoir et les dérives de la presse et de la justice.



🔻Construire l'intrigue de manière à ce que ce soit haletant MAIS intelligent et alors même que très vite on sait qui est le coupable.



🔻 Opter pour un traitement original de l'histoire, et ce mélange de tournure politique et juridique que le thriller prend très vite et assume pleinement



🔻C'est rythmé, c'est crédible et cela nous donne très envie de découvrir d'autres titres de cet auteur notamment Jusqu'à l'os, où apparaissait déjà le personnage du très attachant journaliste Liam Mulligan !



Et vous, vous connaissez Bruce Desilva ? ⚖️⚖️
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dura Lex

Comment accepter l’idée qu’un tueur en série puisse être libéré au risque de faire de nouvelles victimes, même si la loi de Rhode Island est claire à ce sujet : « Tout délinquant juvénile, quel que soit son crime doit être remis en liberté à 21 ans » ?

Impensable pour le journaliste Liam Mulligan qui va s’employer à retrouver d’autres crimes non élucidés pouvant être imputés à Kwame Diggs afin de prolonger sa détention.

D’autres se contenteront d’inventer des agressions contre le personnel pénitentiaire ou détention de drogue en cellule.



Ce roman noir démarre de façon on ne peut plus classique avec le sauvage assassinat de deux femmes et trois petites filles.

Le coupable, un jeune noir de 15 ans est rapidement arrêté.

L’intérêt du livre ne se trouve donc pas dans la recherche du criminel, mais dans les possibilités de contourner la loi pour maintenir un coupable en prison.



Bruce Desilva signe un roman noir totalement original servi par une écriture efficace, une sensibilité qui perce dans les propos et la psychologie des personnages.

Cependant, je n’ai pas été totalement transportée. Si je n’ai rien de négatif à dire sur l’intrigue et les personnages, et que j’ai été conquise par l’atmosphère, j’ai quand même trouvé ce récit trop long et trop lent.

« Dura Lex » n’est pas un roman que j’ai dévoré. Je regrette un léger manque de rythme qui m’a un peu fait patiner dans ma lecture.



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Dura Lex

DURA LEX SED LEX : La loi est dure mais c'est la loi.

Un bon titre pour un bon roman, une agréable découverte

Quand un journaliste se retrouve face à un cruel dilemme, faire son travail en toute conscience et ainsi entraîner la libération d'un des plus terribles tueurs ou ne rien faire mais trahir l'essence même de sa profession .

Hé oui, la loi est dure mais c'est la loi, ainsi si un mineur est condamné quel que soit son crime, il est libéré à ses 21 ans. C'est ce que l'on appelle une coquille dans le Code Pénal de Rhode Island.

Un roman que je n'ai pas lâché, emportée par l'histoire et par l'enquête menée par deux journalistes, un qui veut que le tueur reste en prison ( car il a participé à l'enquête liées aux meurtres ) et l'autre qui souhaite étaler au grand jour les dysfonctionnements de la prison.

On sent que l'auteur est journaliste par la description de l'ambiance d'un journal, du fonctionnement et de la vie quotidienne de celui-ci, de l'implication des journalistes.

J'ai vu que c'était un 3eme tome mettant en scène ce journaliste, mais cela ne m'a pas gênée dans ma lecture.

Une belle decouverte d'un nouvel auteur.



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Pyromanie

Providence, Rhode Island. Dans le quartier populaire de Mount Hope, un mystérieux pyromane fait la une des journaux. Les immeubles brûlent les uns après les autres sans que la police locale ne trouve aucun suspect. Pour Mulligan, journaliste à l’ancienne et natif du coin, voir son enfance partir en fumée est un déchirement. Il décide d’enquêter...



J’ai adoré le ton de ce roman noir; l’écriture de DeSilva est marquée, ses personnages croqué avec un humour cynique délicieux qui mets d’emblée le lecteur dans l’ambiance surannée des vieux polars, ceux des politiques ripoux, des flics véreux et des bureaux de presse enfumés.

Avec ses problèmes conjugaux, son ulcère à l’estomac et son mépris des flics, notre journaliste d’investigation, sorte de Nestor Burma à la sauce américaine, a tout du privé à la gueule cassée, la touche Soprano en plus. Pourtant le roman se situe bien à notre époque, mais l’intérêt réside moins dans l’intrigue finalement que dans le portrait au vitriol de «Rogue island », l’ile des voyous, des pots de vin, magouilles et corruptions en tout genre, où la mafia règne en maître.



S’il fallait trouver un défaut on pourrait peut-être reprocher le côté caricaturale des personnages, leurs travers soulignés à outrance, encore que ça fasse partie du charme de ce type de roman selon moi.



Un polar très «typé » c’est sûr, on aime ou on aime pas. Moi j’ai marché !
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Dura Lex

Bruce Desilva est l'auteur de trois romans traduits à ce jour en français. J'ai lu son premier roman Pyromane, voici deux ans, et après avoir lu sur mon ordinateur (j'ai emprunté l'ebook à la bibliothèque de Rouen), je fais le même constat que je faisais à l'époque : pourquoi ne parle-t-on pas davantage de cet auteur ?

Oui, il est atypique, puisque son enquêteur est un journaliste d'investigation qui travaille pour un journal au bord du dépôt de bilan, ce qui n'empêche pas d'avoir une éthique - on a trop souvent tendance à l'oublier quand on voit certains reportages télévisées que les mots doivent être pesés avant d'être dits, publiés, et les sources vérifiées. Mulligan est un homme particulièrement touchant, rendant visite à sa meilleure amie Rosie, lui apportant des fleurs - peu importe qu'elle ait été assassinée alors qu'elle tentait d'éteindre un incendie, elle est encore dans ses pensées, parce qu'elle était une amie, justement. Gloria, la photographe du journal, est toujours présente elle aussi, même si surmonter ses traumatismes physiques et psychologiques a été tout sauf facile. Merci-Papa est toujours son supérieur, et il n'est pas un si mauvais journaliste que cela, l'intrigue le prouvera.

L'intrigue, justement, venons-en à elle. Il n'y aura guère de suspens, parce que le coupable sera arrêté très rapidement. Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, je ne suis pas fan du tout des histoires de tueurs en série, surtout quand nous sommes dans la tête du tueur. Heureusement, cela ne dure pas longtemps, mais cela nous permet de cerner sans préjugés aucun sa véritable personnalité et de ne pas être dupe de ses propos ultérieurs. D'ailleurs, bien qu'il ait tué cinq personnes, il n'est pas considéré complètement comme tel puisqu'il a tué deux fois - deux victimes d'abord, trois victimes ensuite - il aurait fallu qu'il tue une troisième fois pour recevoir ce titre peu enviable. Heureusement, il a été arrêté avant. Malheureusement, nous sommes dans l'état de Rhode Island, l'état le plus corrompu qui soit, mais aussi l'état le plus tranquille et sa législation n'est pas adaptée à l'existence de ce tueur en série mineur : il devrait donc être relâché à sa majorité. S'il ne l'a pas été, c'est à cause des infractions qu'il a commis pendant son emprisonnement, ce qui, au moment où s'ouvre la partie la plus importante du récit, est fortement remis en cause. Se pourrait-il que de fausses accusations aient été créées contre lui afin de le maintenir en prison, et si oui, a-t-on vraiment le droit d'agir ainsi, même si c'est pour le bien d'une communauté ? En effet, si l'on triche une fois, on peut être amener à le faire d'autres fois, et c'est la porte ouverte à tous les abus.

C'est cette enquête que nous allons suivre, ou plutôt ces deux enquêtes. D'un côté, Merci Papa, fils du patron et patron de Mulligan, oeuvre pour faire éclater la vérité sur les fausses accusations portées contre le tueur. Minutieux, il obtiendra même de lui rendre visite en prison grâce à sa nouvelle avocate, et pourra entendre sa version des faits, également sa version des crimes. De l'autre, nous avons Mulligan. Lui était le journaliste qui était là quand le jeune homme a été arrêté : Mulligan avait détesté chaque minute qu'il avait passé sur cette affaire. Avant Kwame Diggs, il avait vécu parfaitement tranquille sans côtoyer le mal incarné. Il se demanda s'il réussirait à chasser de ses rêves la puanteur du sang. Mais après dix ans passés à jouer et plus de trois passés à écrire sur ceux qui jouaient, il avait accompli quelque chose d'important. Il comprenait à présent ce que ressentait Rosie - et c'était un sentiment agréable. Peut-être était-il taillé pour ce genre, après tout. Lui connaît les détails des crimes, et n'a aucun doute sur la culpabilité du jeune homme. Il est quasiment certain qu'il recommencera. Pire : il est certain qu'il a dû commettre d'autres crimes, et que les enquêteurs de l'époque, en dépit de leur minutie, sont passés à côté d'une agression. Pour le journaliste, il n'a pu tenir aussi longtemps entre ces deux crimes connus sans en avoir commis un autre. Lui aussi se met à chercher, ce qui est tout sauf facile avec le recul du temps.

Ce recul permet aussi de savoir ce que sont devenus les proches. Les proches des victimes, d'abord, qui ont dû vivre avec les images de leurs soeurs, leurs nièces, massacrés, qui ont choisi de construire leur vie, malgré l'horreur. La famille de l'assassin n'est pas à oublier non plus, parce que son frère et sa soeur ont souffert également de ce qu'il a fait. Par la voix de Mulligan, l'auteur le déclare : il n'y a pas d'hérédité du crime, on ne devient pas meurtrier parce que l'on n'a pas été aimé, parce que l'on a été maltraité, non, on peut devenir un tueur sans émotion en ayant été entouré d'amour et de soin.

S'engage alors une course contre la montre, afin qu'il ne soit pas relâché, tout en respectant la loi. Tout le monde a le droit à la justice, tout le mode a le droit d'être protégé le mieux possible. Il faut aussi résister à la pression de l'opinion public, qui ne veut surtout pas entendre parler de la libération du tueur - et tant pis pour la loi. Parallèlement, une autre affaire est évoquée, mais elle est presque secondaire. Pourtant, le sujet est le même : la libération d'un homme dont les actes ont été jugés monstrueux. La différence ? Son âge et sa très faible capacité à nuire encore. Ah ! Il est blanc, mais c'est accessoire, dira-t-on. Ah ! Il a su se montrer plein de remords lors de son procès - et tant pis s'il a joué la comédie.

Dura lex est un roman très intéressant, qui je l'espère connaîtra enfin le succès qu'il mérite.
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Dura Lex

Dura Lex de Bruce DeSilva est tout simplement Wow. Un polar un vrai, signe de notre temps on parle de la fin des journaux comme source d’information, de la crise économique américaine qui perdure encore de nos jours, des blancs et des noirs, de la criminalité et entre guillemets de la fin du rêve américain. Le mal est-il de naissance ? L’histoire de ce roman est basée sur un fait réel et un jeune ado fait voler en éclats toute la jurisprudence de l’état du Rhode Island. Ce roman ma fait coucher tard, page après page impossible de lâcher ce récit avant la fin. Un super roman qui va j’imagine faire un super film.
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Dura Lex

S'inspirant de deux affaires criminels qui ont marquées le Rhode Island, DaSilva nous embarque pour une lecture très intéressante. La première partie du roman nous relate des crimes atroces perpétrés par un jeune adolescent qui finira par se faire prendre, notamment grâce au personnage de Mulligan, journaliste sportif relégué au criminel bien malgré lui. La deuxième partie du roman se déroule quelques années plus tard lorsqu'un autre criminel sort de prison... Le peuple s'enflamme devant ce fait... et s'est le moment également de parler du cas du jeune adolescent criminel... comment peut-il être envisagé de les laisser sortir ? Bref, une très bonne lecture qui nous amène à se questionner sur la prison à vie, sur les déconvenues de certaines lois, sur les rapports entre détenus et gardiens de prison... Très intéressant de voir la mécanique de l'invention d'incidents pour prolonger une peine de prison...
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Pyromanie



Pyromanie de Bruce DeSilva est un grand auteur de polar que j’ai découvert avec Dura Lex. Liam Mulligan est un journaliste de la vieille école qui voit son monde se déliter ou le journal papier de moins en moins lu, l’auteur a choisi une fois de plus la ville de Providence dans le Rhode Island ou tout le monde connait tout le monde, un pyromane est à l’œuvre semant la mort et la peur dans la ville et Mulligan traine autour des ruines des feux écoutant et collectant les informations pour son journal. La traque du pyromane nous tient en haleine et ce voyage en enfer nous révèlent la corruption et les démons qui en profite. Pour l’écriture cela me fait penser a du Mickey Spillane, j’aime bien le coté macho bon enfant qui nous fait sourire qui lance un message que dans certaine situation l’homme peut être un véritable t.d.c. L’auteur nous en mets plein la vue et c’est un bon moment que ce roman nous offre.

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Pyromanie

Rhode Island, un état peu connu, sans doute le plus petit des Etats-Unis – et le plus corrompu. Ce n’est pas de moi, mais de Liam Mulligan, journaliste, doté d’un ulcère à un stade très douloureux et d’une future ex-femme, Dorcas, au langage répétitif et peu châtié. Rhode Island devrait son nom à Rogue Island, l’île des voyous. Ce n’est bien sûr pas la version officielle, bien plus policée, bien plus plaisante pour ses habitants. A la lecture du roman, elle a pourtant de quoi convaincre.

Pyromanie est-il un roman policier ? Oui et non. Oui, parce qu’une enquête est bien ouverte sur les incendies criminels qui tuent, aussi bien les habitants que les pompiers. Les descriptions sont très réalistes, et hantent aussi bien Mulligan que le lecteur. Non, parce que les deux enquêteurs sont des incapables, à un degré rarement atteint. Bref, Mulligan, Gloria, photographe de talent, et Mason, fils à papa et nouvel arrivé à la rédaction, feront bien plus pour trouver l’auteur et le commanditaire des incendies que toutes les forces de police réunies.

Pyromanie est un roman sur le journalisme et sur les fonctions de la presse. Jusqu’où est-on prêt à aller pour avoir le scoop qui fera démarrer sa carrière ? Quels risques est-on prêt à prendre pour faire éclater la vérité ? La presse écrite est en pleine crise et si ce qui est bon pour sa carrière est aussi bon pour le journal, il n’en est pas de même d’une enquête approfondie sur les sujets qui fâchent. Il faut penser aux annonceurs et aux procès éventuels qui pourraient couler le journal. Ah, oui, il faut aussi penser, de temps en temps, à vérifier les histoires que l’on vous raconte, qu’elle soit « jolie » ou pas. La leçon est valable pour tous, dommage que tous les journalistes ou qui se déclarent tels l’oublient.

Pyromanie est un roman réaliste parce qu’il se déploie dans le temps. Une telle enquête ne se résout pas en un jour, si tant est qu’elle puisse se résoudre un jour. Un livre à découvrir pour tous ceux qui n’ont pas peur de prendre leur temps.
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Dura Lex

Diggs est un prisonnier atypique: arrêté pour des meurtres en séries de femmes et fillettes blondes alors qu'il était encore mineur, sa peine a été allongée à la faveur de faux témoignages de gardiens. Il aurait déjà dû être dehors car, dans l'Etat de Rhode Island, la loi stipule que tout mineur incarcéré doit être libéré à sa majorité, quelque soit son crime. Dura lex sed lex. Or nous, lecteurs omniscients, savons que Diggs ne rêve que d'une chose: recommencer. Le roman est bâti sur un dilemme : respecter la loi et donc le faire libérer ou couvrir les mensonges des gardiens et le laisser derrière les barreaux. Le thème est très intéressant mais le style est très pauvre.
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Jusqu'à l'os

Son enquêteur n’est pas un policier, son enquêteur est un journaliste, pas remis de la mort de Rosie, amie d’enfance et pompier de son état – il lui rend visite très fréquemment au cimetière, en un rituel très précis, puisqu’elle était la seule personne à le connaître réellement. Mulligan est empêtré, toujours, avec une ex-future femme qui refuse le divorce tant que ces exigences à elle ne seront pas satisfaites – très vaste programme. Face à ce qu’il découvre, pourtant, c’est presque le cadet de ses soucis, comme une routine – il a personnalisé soigneusement les sonneries de son téléphone portable. Des membres humains, appartenant très certainement à des enfants, ont été retrouvés dans l’exploitation d’un éleveur de cochon. Je vous entends déjà murmurer : rien de tels que des cochons pour se débarrasser d’un corps (liste des romans policiers qui utilisent cette solution à créer, même si c’est peu ragoûtant). D’où viennent ces morceaux de corps ? Difficile à dire puisque l’éleveur s’approvisionne dans tout l’Etat. Même s’il est l’un des plus petits des USA, il est tout de même assez vaste pour que l’identification soit difficile.

Parallèlement, Mulligan doit rédiger d’autres articles, parce que le personnel du journal se réduit comme peau de chagrin, et il devient un peu journaliste à tout faire, tout en cornaquant le fils du patron, surnommé Merci-Papa, en dépit de ses qualités de journaliste, que Mulligan lui reconnaîtra bien volontiers. Voici donc Mulligan en journaliste sportif, en représentant de la rubrique mondaine, en rédacteur de nécrologie parfois fantaisiste, qu’il est immédiatement sommé de corriger. Mais les soirées mondaines ne sont plus ce qu’elles étaient, et un ponte de la pornographie et de la prostitution est assassiné. Et oui, jusqu’à une date récente, la prostitution était parfaitement légale en Rhode Island. Mulligan enquête donc, à nouveau.

Ce qu’il découvre ? Rien de beau. Son cynisme est une forme de protection face aux laideurs de certains êtres humains. Derrière le joli vernis des apparences, le pire peut se cacher. Derrière une personne en qui l’on faisait entièrement confiance, le pire peut également être là. Non, je ne me répète pas, je dis simplement que si Mulligan est pour la justice, s’il peut se laisser aller à des mouvements d’humeur, s’il peut comprendre certaines attitudes, il est des pas qu’il n’est pas près à franchir, et c’est tant mieux, finalement, même s’il en sort plus écorché qu’il ne l’était encore.
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Dura Lex

Plus qu'un roman policier, Dura Lex est un roman judiciaire. Mais aussi un roman journalistique (dans le fond mais pas dans la forme).

Judiciaire parce que le coeur du livre, c'est une loi dans le code pénal de Rhode Island qui dit qu'un mineur condamné soit libéré à 21 ans, quelque soit le crime commis. Ce que l'administration pénitentiaire et la justice ne vont pas respecter en inventant des faits pour que Kwame Diggs, tueur en série précoce, reste en prison.

Journalistique, parce que les deux personnages principaux Mulligan et Mason, sont journalistes au Dispatch et vont enquêter sur cette affaire. L'un pour prouver les agissements contraires à la loi de l'administration, l'autre pour trouver un autre meurtre qui pourrait permettre de maintenir Diggs en prison.

C'est un roman qui se lit plutôt bien, il est riche en dialogues, tout est assez fluide dans ce texte, il y a de vrais moments de tensions, concentrés pour la plupart à la fin du texte. Mais ce roman est comme la Bud commandée par Gloria : il manque de corps.

Les cadavres sont bien présents, le tueur en série, même si ça précocité est atypique, ressemble à la plupart des tueurs en série que l'on trouve dans les séries policières américaines. Les personnages sont trop peu creusés pour que je ressente de l'empathie pour eux. Mulligan est un journaliste sans défauts, assez lisse, et son prix Pulitzer qui pourrait être une carte à jouer dans le roman, est juste évoqué à la toute fin. Les personnages féminins sont plus intéressants, notamment la mère de Diggs, qui oscille entre amour maternel et peur de revoir son fils libre. Ce qui ne m'a pas suffit pour vraiment apprécier ce roman. Je pense que le fait qu'il concerne la justice américaine m'a aussi tenue à distance. J'ai beau avoir vu un bon nombre d'épisodes de séries qui m'ont familiarisés avec ce système d'enquête, je suis passée un peu à côté de ce livre très américain. Je salue malgré tout l'audace d'un livre quii doit tenir 450 pages sur une question : doit-on au nom de la loi relâcher un homme dangereux pour la société ? Y a-t-il une exception à la règle ?
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Pyromanie

Ce roman a paru dans la collection "Babel noir" de chez Actes sud, en général pour moi, c'est une garantie de qualité.

Le personnage principal est un journaliste qui travaille et vit à Providence dans l'état de Rhode Island, il y est né et n'est jamais parti, donc il connait tout le monde. De nombreux incendies ont lieu dans son quartier, il va mener l'enquête de son côté.

J'avoue que j'ai été déçue. Ce roman m'a semblé "poussiéreux", le rythme est lent, il y a peu de suspense. Je suis allée jusqu'au bout par acquis de conscience mais je me suis un peu ennuyée. J'ai vu que cet auteur avait publié un autre roman, que je ne lirai pas !

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Dura Lex

Dans le « Mot de l'auteur », Desilva précise que son roman est inspiré de faits réels. Deux tueurs en série ressemblant à ceux du roman ont en effet sévit dans à Rhode Island, tout petit état de la côte Est, sorte d'enclave dans le Massachusetts, dont la capitale est Providence, la ville où l'auteur situe la plus grande partie de l'intrigue. Il précise aussi qu'il a pris des arrangements avec la vérité, qu'il s'agisse des personnages ou des lieux. le roman se construit en trois parties (Des garçons précoces, Personne n'a raison quand tout le monde a tort, Prédation), elles-mêmes divisées en chapitres numérotés, parfois datés (de 1989 à 2012), certains en italique. Un narrateur à la troisième personne raconte l'histoire en donnant accès aux pensées de différents personnages. le lecteur va en suivre essentiellement quatre.



L'histoire commence par nous projeter dans la tête d'un enfant en train de torturer un criquet en lui brûlant les ailes, puis les pattes, en concentrant sur la pauvre bête la lumière du soleil grâce à une loupe, ce qui procure au garçon une excitation sexuelle. Durant tout le roman, nous suivrons son évolution dans les chapitres en italique, toujours en décalage temporel avec le reste de l'histoire de plusieurs années ou de quelques mois, et le lecteur comprend vite qu'il s'agit du tueur en série dont la quatrième de couverture révèle d'emblée le nom : Kwame Diggs.



Liam Mulligan, le personnage principal, est journaliste sportif au Providence Dispatch, journal renommé et de bonne tenue. Après le premier meurtre, des circonstances particulières vont l'amener à devenir journaliste enquêteur au sein du journal, tâche dont il s'acquitte avec beaucoup de sérieux, ce qui lui vaut la bienveillance de Lomax, le rédacteur en chef, son supérieur hiérarchique. Mulligan est un homme intelligent et chaleureux : les gens ont tendance à se confier à lui parce qu'ils le trouvent sympathique. Harmoniciste amateur, mordu de blues, il vit encore chez sa mère au début du roman.



Edward Anthony Mason, IIIe du nom, journaliste débutant, est un privilégié : surnommé Merci-Papa, il est le fils du propriétaire du journal, et mène la vie d'un jeune insouciant, sortant beaucoup et conduisant une voiture de luxe. On va le voir évoluer au fil de l'histoire. le jeu du chat et de la souris auquel se livre Mulligan à ses dépens contribuera à sa formation et à sa transformation. Mason va se révéler bien meilleur journaliste que ne le prévoyaient Mulligan et Lomax, et va faire sortir des vérités qui ne plaisent pas à tout le monde.



Gloria Costa est la photographe de presse. Sauvagement agressée une nuit de pluie, elle a perdu un oeil et porte un bandeau (sexy, trouve Mulligan) pour cacher son oeil de verre. Elle ne supporte pas qu'on la touche et elle est sujette à des crises d'angoisse plus fréquentes encore quand il pleut. Elle voit un psy et réussit à gérer les crises la plupart du temps. Elle est incroyablement tenace et sait donner confiance à ses interlocuteurs.



Troisième roman de la série de Liam Mulligan, mais parfaitement autonome, Dura Lex est un polar philosophique, si j'ose dire… Bruce Desilva propose à son lecteur de réfléchir sur un postulat faussement simple qui peut se résumer ainsi : existe-t-il des cas où les représentants de l'autorité peuvent outrepasser la loi ? En effet, quand Kwane Diggs est arrêté après les meurtres extrêmement sauvages qu'il a commis, il est mineur. Or la loi de Rhode Island en vigueur à l'époque prévoit que tout individu incarcéré pendant qu'il est mineur doit être relâché à sa majorité. Bien inopportunément, à mon avis, la quatrième de couverture révèle que des preuves ont été fabriquées pour permettre de garder Kwane Diggs en prison alors qu'il devrait avoir été libéré depuis longtemps. le dilemme se pose là : est-il préférable de garder un homme dangereux en prison par n'importe quel moyen, même illégal, ou vaut-il mieux s'en tenir à la loi et le relâcher. Il faut de plus se demander en toute honnêteté si la couleur de peau du tueur a joué un rôle dans la décision de le maintenir enfermé à tout prix...



J'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai été intéressée par l'enquête menée par les policiers, bien sûr, mais encore plus par celle des journalistes. J'ai été sensible au fait que le doute habite la plupart des personnages, parfaitement conscients de la folie qu'il y aurait à lâcher Kwane Diggs dans la nature, mais aussi, pour certains, profondément mal à l'aise à cause des moyen employés pour parvenir à le garder enfermé. L'habileté de Desilva est d'offrir un parallèle avec un autre tueur en série, et de bâtir son suspense là où on ne l'attend pas : trouvera-t-on un moyen légal de les garder l'un et l'autre en prison ? Seront-ils libérés et pourront-ils recommencer à nuire ? J'ai regretté que la quatrième de couverture me dévoile certains aspects de l'affaire que j'aurais préféré découvrir par moi-même… Mais je vais lire les deux autres romans dans lesquels apparaît Liam Mulligan.



Merci au Grand Prix des lectrices de Elle et aux éditions Actes Sud pour ce roman captivant.
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Dura Lex

Un véritable monstre de...15 ans est arrêté et jugé.

Il a commis son premier double meurtre à l'âge de 13 ans…

Le hic ? Un mineur, même dans ce cas-là, est considéré comme un mineur et ne peut excéder une peine au-delà de ses 18 ans. Cinq meurtres sordides et il sera dehors dans six ans à peine.

Comment ne pas résister à lui mettre sur le dos d'autres actes, même inventés, pour s'assurer qu'il reste enfermé ?

J'ai le souvenir d'un cas de ce type près de chez moi. Une bande jeune avait sauvagement assassiné et torturé un homme. L'une d'entre eux n'avait pu être véritablement condamnée puisqu'elle n'avait que 17 ans au moment des faits. Tout ça pour dire qu'avec ce livre, nous ne sommes clairement pas dans la fiction mais bel et bien dans une terrifiante réalité.

L'auteur touche là, un sujet terriblement épineux qui ferait sans doute parler des heures durant et donnerait, peut-être, des avis partagés.

Est-ce qu'un ado qui commet des crimes atroces peut être considéré comme sans danger et être relâché à sa majorité ? Comment faire quand les lois ne sont pas adaptées aux pires des cas ? Peut-on condamner ceux qui ont fait en sorte de créer de fausses accusations uniquement dans le but qu'il ne sorte pas de prison ? Ou s'arrête la liberté de chacun ? Où s'arrêtent les droits civiques ?

Eric Kessler, un monstre qui est allé jusqu'à manger ses victimes a, en parallèle, purgé sa peine et est relâché. Les spécialistes pensent qu'avec son grand âge il ne pourra pas récidiver. Est-ce que la différence d'âge entre ces deux tueurs change quelque chose ? Eric est blanc, Kwane est noir, est ce que cela a aussi un impact ?

L'auteur nous pose brillamment cette problématique. Son récit est intelligent, sans violence gratuite ou étalement gore à tout va. Juste ce qu'il faut pour être réaliste. D'ailleurs j'ai éprouvé la sensation de lire une histoire vraie plutôt qu'une fiction.

Un livre qui met clairement en exergue la problématique de la récidive…

Combien de victimes l'ont été par un criminel récidivant ?

Tu l'auras compris, ce livre est vraiment une lecture très intéressante et perturbante.

Je te le recommande 🙂
Lien : https://sangpages.com/2018/1..
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Dura Lex

Véritable page-turner, ce polar offre une lecture intéressante et amène à se poser des questions sur des sujets épineux tels que l’éthique, la justice, la récidive et le racisme.

Peut-on monter de toutes pièces une série d’accusations pour éviter qu’un dangereux psychopathe ne sorte de prison au terme de sa peine ? Que peut faire la justice pour protéger la société d’un criminel récidiviste ? La couleur de peau d’un détenu influence-t-elle encore de nos jours la durée de sa peine ?

Le récit est librement inspiré de faits réels. Il faut souligner qu’il est très réaliste.

J’ai apprécié la multitude des personnages qui rend le récit varié. Comme ils sont tous admirablement bien décrits et que l’écriture est fluide, la lecture demeure une partie de plaisir du début à la fin.

Deux enquêtes menées en parallèle confèrent au récit un rythme agréable.

En résumé, @Dura Lex est un polar original qui permet de passer un agréable moment de lecture.
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Dura Lex

Dura Lex. Rassurez-vous, ce n'est pas une histoire de vaisselle mais plutôt un polar qui nous fait comprendre que le droit et la morale sont parfois incompatibles...



A la fin des années 1980, Kwame Diggs a 18 ans lorsqu'il se fait arrêter pour des crimes commis alors qu'il en avait 16. Et pas n'importe quel crime. Kwame a poignardé sauvagement deux femmes et trois fillettes avec des couteaux de cuisine. Des scènes de crimes à vous faire froid dans le dos et cauchemarder la nuit. Petit détail : à l'époque, le code pénal de Rhode Island prévoyait qu'un mineur pouvait être libéré à l'âge de vingt et un ans, quel que soit son crime. Il ne restait donc à Kwame que trois ans à purger après son arrestation.



Cette spécificité législative n'étant pas du goût de tout le monde, l'établissement pénitentiaire dans lequel il séjournait s'est attaché à lui imputer de fausses infractions afin de le maintenir en prison le plus longtemps possible. La version de Kwame ? L'Etat cherche à le maintenir en prison parce qu'il est noir. L'explication de l'Etat ? L'Etat cherche à protéger ses citoyens d'un dangereux criminel et prédateur sexuel qui pourrait récidiver si on le laissait sortir.



Ce livre pose deux questions éthiques : 1) peut-on faire justice soi-même ? 2) doit-on obéir aux lois et libérer un criminel dont on sait qu'il recommencera à coup sûr ?







Que faire lorsque la loi impose une conduite que la morale réprouverait ? Selon Bruce DeSilva, même si l'éthique est à prendre en compte, on ne juge qu'avec des faits objectifs et incontestables. C'est ce qui garantit l'équité d'un procès. En somme, est-ce que tu libères un homme encore plus coupable que Marc Dutroux et Guy George réunis si la loi te le commande ?







Je suis plutôt du même avis que l'auteur à savoir que l'objectivité garantit l'équité et qu'il est important d'avoir tous les éléments d'un dossier avant de le juger. Mais bon sang, comme je n'aimerais pas être à la place de celui qui devra prendre une telle décision !



J'ai apprécié cette lecture mais elle n'est pas un coup de cœur pour moi.



L'histoire traîne en longueur et est parsemée de petits détails inutiles. Le lecteur est plongé dans une ambiance très "américaine" : les noms des personnages (Mulligan, Mason, Jennings) ressemblent à des noms de personnages de mauvaises séries télé (on se croirait dans "Walker Texas Ranger") ; un journaliste sportif (ex champion universitaire) qui aide à résoudre un meurtre... sont autant d'indices de mauvais goût (sans doute le goût de la bière, que l'on consomme environ toutes les 4 pages, tel un signe de virilité) qui ne m'ont pas franchement séduits



Les fans de polar apprécieront sans doute mais je n'ai pas été emporté par ce livre. Dommage.
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Dura Lex

Traduit par Laure Manceau



Des assassinats sanglants de deux femmes et leurs filles en deux ans dans l'Etat de Rhode Island. La police est sur les dents mais c'est grace à Liam Mulligan, jeune journaliste au Dispatch, le journal local, que Kwam Diggs est arrêté pour meurtre et incarcéré. Signes distinctifs : c'est un adolescent de quinze ans au moment de son arrestation et il a commis sont premier meurtre à 13 ; il est noir. Le code pénal de Rhode Island a la particularité de préciser que tout délinquant juvénile incarcéré doit être libéré à 21 ans quel que soit son crime. Kwam Diggs s'avère être un cas d'école. Sa mère croit fermement en son innocence et harcèle la police et les journalistes pour qu'il soit libéré.



L'histoire se déroule des années 80 à septembre 2012 et prend rapidement une tournure politique et sociale : très tôt dans l'intrigue Diggs est arrêté et emprisonné. On apprend que le code pénal aurait été bafoué par des prolongations de peine sur des accusations montées de toute pièce. Après avoir été jeune journaliste sportif, Mulligan est journaliste d'investigation confirmé, et c'est au tour de son collègue, Mason, fils du fondateur du journal de vouloir faire ses preuves dans le domaine. Il décide d'aller interroger Diggs en prison, avec l'aide de la nouvelle avocate de celui-ci. Mason veut rassembler toutes les preuves prouvant que Diggs a été victime d'un coup monté. Dehors, l'opinion publique, sous la houlette de la star de la radio locale, commence à s'en prendre au Dispatch, mais aussi à faire pression sur la justice pour que Diggs reste en prison. Pendant ce temps, Mulligan ne veut pas voir Diggs sortir de prison. Depuis qu'il a été arrêté, grâce à lui, il n'a pas passé un jour sans penser à cet individu sordide. Il a lui même une amie qui a été tuée. Impossible à ses yeux que Diggs sorte de prison.Il mène une contre-enquête de son côté, avec sa collègue, une photographe borgne, suite à une agression.



Un polar rondement mené, qui allie suspens, fausses pistes et dilemme judiciaire. Faut-il céder à l'opinion publique ? Est-ce que la peur doit amener à des stratagèmes pour contourner la loi ? Faut-il appliquer la loi sur un dangereux individu quitte à mettre en péril la population ? Quel est le rôle de la presse d'investigation ? Cette histoire, inspirée de deux faits réels, donne à réfléchir.



En même temps, on suit l'évolution de la presse papier, avec les difficultés qui apparaissent au fil des années la menace du dépôt de bilan. La pression des lecteurs qui se désabonnent quand ils ne sont pas d'accord avec les articles publiés sur l'affaire Diggs. On assiste à la vie d'une rédaction, les commandes de « papier » du rédacteur en chef, les délais de publication, les retournements de situation qui font qu'on doit tout réécrire dans des délais contrains voire impossibles. C'est aussi ce qui fait l'originalité de ce polar d'où la police est absente.



La fin de l'histoire fait mouche.



Je me suis attachée aux deux journalistes et aux deux femmes qui les accompagne. C'est vraiment en polar qui vous prend aux tripes et vous amène à réfléchir. J'ai adoré ! Le livre est en lice pour le Grand Prix des Lectrices Elle 2019.
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Dura Lex

Je découvre enfin la plume de Bruce Desilva et après la lecture de Dura Lex, une chose est sûre, je vais lire ses autres romans !



Dura Lex est un polar extrêmement intelligent, très bien ficelé, addictif et qui mérite vraiment d'être mis en avant !



Tout commence dans le sang et la violence, tout commence dans le meurtre. La première partie du livre nous plonge immédiatement dans une atmosphère sombre, angoissante et très prenante. Les pages défilent et le lecteur ne peut que saluer le style addictif de Bruce Desilva, traduit par Laure Manceau (une très grande traductrice ! Elle a notamment traduit Bull Mountain, mon "Actes Noirs" préféré).



Mais la première partie se termine et voilà que l'intrigue principale commence. Dura Lex n'est pas un thriller sur un tueur en série mais un thriller qui traite de la morale, de l'éthique. De la difficulté à différencier le bien et le mal, de savoir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Ce roman est ainsi passionnant car il permet au lecteur de se questionner, de remettre en question ses certitudes au profit d'un raisonnement moins manichéen.



J'ai lu ce livre d'une seule traite, du fait d'un style très fluide, de chapitres courts et efficaces, Dura Lex est à la fois un véritable page turner et un thriller incontournable et très intéressant.



Enfin, même si ce livre est le troisième livre avec le personnage de Liam Mulligan, je n'ai pas été dérangée, ce roman peut ainsi parfaitement se lire sans avoir lu les deux précédents (je lirai très prochainement les deux premiers pour voir si j'ai raté des clins d'œil ou des informations essentielles).



En définitive, Dura Lex est un des meilleurs polars de cette année !
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Dura Lex

Je suis certaine que je serais complétement passée à côte de ce thriller américain sans le Grand prix des lectrices Elle 2019. Quelle erreur cela aurait été car j’ai adoré cette lecture de bout en bout. Dura Lex, « La loi est dure », porte bien son nom. En effet, l’intrigue se noue autour d’une loi stipulant que tout mineur condamné à une peine d’emprisonnement doit être remis en liberté à ses 21 ans. Ce roman se divisent en deux parties. La première concerne deux assassinats perpétrés par un adolescent. Attention aux âmes sensibles car les descriptions des faits et des scènes de crime sont très explicites et réalistes. S’opère ensuite un saut dans le temps qui amène la seconde partie où se joue une lutte entre deux camps : le premier pour et le deuxième contre une sortie de l’univers carcéral de l’individu en question.



Bruce DeSilva s’est inspiré de faits réels pour imaginer son roman. Ce dernier pose principalement des questions éthiques. Elles le rendent d’ailleurs passionnant. Ainsi, le lecteur s’interroge sur le rôle du journalisme dans une enquête policière et sur l’affrontement entre la réalité d’un serial-killer en liberté et les textes de loi implacables. Le racisme est également présent. Les condamnés sont-ils tous traités de la même manière? Quel sont les rouages qui régissent ce genre d’affaire? Le romancier nous propose finalement une vraie course contre la montre, haletante et prenante. L’ensemble est servi par un style très franc et réaliste. Les personnages sont charismatiques. Bruce DeSilva nous apporte petit-à-petit des informations à leur propos.



J’ai adoré de bout en bout ce roman. Il m’a tenue en haleine tout en me faisant réfléchir. En effet, les questions posées par Bruce DeSilva sont pertinentes et intéressantes. La tension, les personnages charismatiques et le style du romancier ne sont pas en reste. Je n’ai qu’une envie : lire les deux précédents romans de l’auteur, Pyromanie et Jusqu’à l’os.
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