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Critiques de Bruno Birolli (17)
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Le music-hall des espions

Début des années 1930, le jeune René Desfossés, issu d'une famille de militaires, mais jugé un peu tendre et nonchalant, est parachuté par son oncle Jules, Sénateur, comme sous-officier du renseignement dans la concession française de Shanghai. Et ça commence fort : sous la houlette du commandant Fiorini, et au milieu d'autres personnalités locales de l'espionnage comme l'anglais Swindon ou le colonel chinois Chu, il se coltine d'emblée une scène de sept cadavres, après un règlement de comptes.



C'est que les temps sont troublés...ces liquidations sont liées aux luttes pour le pouvoir entre les impérialistes, instigateurs de la terreur blanche de 1927, et les brigades rouges communistes, qui se battent pour une Chine forte et souveraine face aux puissances étrangères, et notamment pour en finir avec les concessions. Nos enquêteurs vont ainsi rapidement être conduits sur la piste d'un magicien, en réalité un activiste communiste appelé Kuo Chen-shang.



L'intérêt de ce roman tient à la plongée à une époque clé de l'histoire de la Chine, la phase transitoire entre la fin de l'empire et l'avènement du communisme : l'univers des concessions, ces traités injustes aux yeux des Chinois. N'étant pas fan de romans d'espionnage, j'ai parfois eu du mal à suivre l'avancée de l'intrigue, qui perd de sa force par le poids central de dialogues qui auraient gagné à être plus ramassés et justement recentrés sur l'intrigue...Pourtant, cette dispersion apparaît aussi comme un atout lorsqu'il s'agit de nous restituer l'ambiance shanghaïenne.



Car si nous découvrons sous l'oeil attentif, parfois un peu innocent et éberlué du néophyte Desfossés, ce milieu de l'espionnage et ses personnages typés, c'est surtout l'univers trépidant de Shanghai qui impressionne. Chaudron bouillonnant, animé de par le port et le fleuve, plongés en permanence dans l'ambiance poisseuse des odeurs de toutes sortes, pas toujours ragoûtantes, avec leurs pousse-pousse, leurs animaux errants, leurs prostituées crasseuses et racoleuses qui font leur commerce dans les sampans et tripots de toutes sortes...C'est tout une atmosphère de contrastes étonnants, d'exotisme, de surprises à tous les coins de rue et tous les instants qui vous saisit.



Au final, une belle découverte qui pour moi vaut plus encore pour l'évocation précieuse et inédite, très réussie, de la Shanghai d'une époque bien révolue que pour l'histoire elle-même.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Tohu-bohu pour cet envoi "masse critique".
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Le music-hall des espions

Je remercie les Editions Tohu-Bohu, et Masse Critique de Babelio, de m'avoir permis de lire le Music-Hall des espions, de Bruno Birolli, et d'en faire la critique.



Nous sommes à Shanghai, à la fin de 1931. le jeune René Desfossés – grâce aux relations de son oncle, le sénateur Desfossés, vient d'être nommé sous-officier du renseignement militaire. Pendant deux ans, sous les ordres du Commandant Fiorini, de vingt ans son aîné, ancien combattant, il va découvrir la Chine de la Concession française.



1931-1933 à Shanghai, période charnière de l'entre-deux guerres. La préoccupation essentielle des responsables des concessions, mais aussi des autorités chinoises : la brigade rouge, l'organisation du parti communiste chinois, décimée en 1927 par Tchang Kaï-Chek. Les espions sont partout, et en particulier le Magicien, communiste qui se sert de sa "couverture" pour organiser des attentats. le Magicien va faire l'objet d'une gigantesque manipulation des autorités chinoises et servir à déclencher des purges au sein même de son parti. Tout n'est que faux-semblant, et les trahisons et les exécutions se multiplient… la vie ne vaut pas cher à Shanghai. Et l'on sent bien que quelque chose se prépare - une nouvelle guerre peut-être provoquée par les Japonais....



René Desfossés porte un regard neuf et curieux sur Shanghai, et le monde étrange qu'il y découvre. « A Shanghai, tout le monde a son idée du bien et du mal. Vous traversez la rue, passez d'une concession à l'autre ou dans un quartier chinois et ce n'est plus la même police, les lois changent, la morale est différente. Fatalement, un jour, on se retrouve du mauvais côté de la barrière, à un endroit où on ne devait pas être, à commettre des actes qu'on ne devrait pas"… telles sont les premières paroles de Fiorini… Sur la scène de Shanghai, tous jouent un jeu dangereux, y compris Fiorini et sa compagne, la belle Natalia.



J'ai beaucoup aimé découvrir la Chine de cette époque, la ville qui grouille de monde, les sampans, les pousse, les coolies, les taxi-girls et les amahs, vocabulaire d'un autre monde, odeurs et couleurs exotiques…



le Music-Hall des espions : un titre bien trouvé comme si tout ce monde de l'espionnage n'était qu'un jeu factice, un lapin que l'on sort d'un chapeau pour mieux manipuler la partie adverse....

L'écriture de Bruno Birolli est nerveuse – quelquefois même comme hachée – et s'accorde bien au monde qu'il dépeint.

Un beau roman, le premier d'une série intitulée La suite de Shanghai.

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Ishiwara, L'homme qui déclencha la guerre

Pour en savoir plus je vous invite à lire le livre de Birolli que, franchement, j’ai trouvé très agréable à lire.



Le problème avec les livres d’histoire, quand ils sont écrit pas des historiens, c’est qu’il sont souvent indigestes. Et ce n’est qu’à coup de migraines qu’on arrive à en venir à bout. Or Birolli, s’il maîtrise son sujet, est reporter de son état, ce qui lui confère une capacité à intéresser le lecteur. Son écriture est fluide, jolie même et il traite ses personnages historiques comme des personnages de roman.
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Ishiwara, L'homme qui déclencha la guerre

[...]Son écriture est fluide, jolie même et Birolli traite ses personnages historiques comme des personnages de roman. Non pas qu’il embellisse la réalité par des faits non historiques, mais parce qu’il raconte l’Histoire (celle qui à un grand H) comme on raconterait une histoire… [...] Bref, on est captivé par cet homme et par l’histoire du pays, on veut savoir ce qui va se passer et comment le Japon va glisser peu à peu vers la guerre et la dictature militaire.



Un très bon livre sur l’histoire contemporaine du Japon qui, à travers le personnages d’Ishiwara, nous fait mieux appréhender le Japon du début du XX siècle. [...]
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Le music-hall des espions

Le Petit Journal, site bien connu des Français vivants en Asie, recommande pour ses lectures de l'été 2017 "Le music-hall des espions":



" Ce premier tome de la série La Suite de Shanghai nous entraine dans les années 1930 à 1949, au coeur des services secrets de la ville. René Desfossés, arrive parachuté de France comme sergent-chef, pour seconder le commandant et maître des lieux Fiorini, dans une ambiance de guerre des clans des différents services d’espionnage. Si de nombreux ouvrages se situent dans cette même période des années 30, celui-ci vous emporte très vite dans un vrai tourbillon. Une ambiance à la fois moite et glaçante, un rythme enlevé mais qui sait suspendre le temps, des personnages léchés, tantôt attachants, tantôt terrifiants, bref, une intrigue qui malmène et ballotte le lecteur. On se sent aspiré dans cette fascinante époque des concessions, sur fond de révolution politique locale, avec autant de polices que de territoires, de lois et de morales que de couleurs de peau et de cultures. Sans oublier Shanghai, vraie héroïne du propos, dépeinte avec couleurs et chaleur, odeurs et ambiances sonores ! Policier, roman d’espionnage, Le music-hall des espions est aussi un bout de fresque humaine. Bruno Birolli, journaliste spécialiste de l’Asie, et qui y a vécu pendant vingt-trois ans, signe là son premier roman, après plusieurs ouvrages purement historiques. Partant d’événements véridiques, il imagine une intrigue "noire" dans chacun des opus de la série. "
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Le music-hall des espions

Je me suis mouché très vite, ensuite j’ai été me laver les

mains, rien n’y faisait. Alors j’ai pris une douche, sans résultat. J’ai du

accepter l’évidence, je n’y étais pour rien. Les pages du livre de Birolli

puaient l’Asie. La vraie, l’indomptable, la cruelle, la fascinante Asie qui

m’avait ensorcelée il y a trente ans. L’histoire que raconte Birolli est

addictive : c’est un jus noir, un arabica psycho-historico.

Seul compte pour moi, comment il décrit cette saloperie délicieuse qu’est la vie en Asie. Seul lui pouvait raconter les glissements de sens, les frôlements ignobles et les choix

pusillanimes ou les condamnations irrationnelles dans laquelle les

Européens devaient vivre, et survivre moralement. Shanghai se parfume à la mort et à l’or. Cet air de thé fumé et d’œufs confits a été capturé dans le papier de ce bouquin qui est son premier roman. Quant à sa furtive héroïne, l’insaisissable Natalia, elle est séduisante tant elle est lointaine, et dangereuse. On en arrive à plaindre son amant, le trop humain Fiorini.

Difficile à croire que ce livre soit son premier roman tant le verbe est mijoté sans

adjectifs. En tous cas, je souhaite qu’il ne soit pas le dernier. Prions

pour que la foudre littéraire frappe de nouveau et nous apporte très vite les autres

romans de La suite de Shanghai. (Il est prévu que la suite comporte six

romans)...

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Le music-hall des espions

Bienvenue à Shanghai dans les années 30.

La couverture rouge de ce livre laisse deviner qu'on ne va pas s'en sortir indemnes .

Des le premier chapitre nous sommes happés au coeur de la ville , une découverte de cadavres qui nous laisse sans voix et qui donne envie de savoir qui sont ils et pourquoi ont ils été tues ?



C'est l'histoire de René qui poussé par son oncle à prendre le poste d'adjoint , va devoir travailler avec Fiorini sur les traces des espions communistes . Ils ne sont pas seuls maîtres à bord de cette enquête et doivent collaborer avec des nombreux personnages issus d'autres concessions et des quartiers chinois et qui surtout n'ont ni les mêmes lois , ni les mêmes valeurs .





Comme d'autres avant moi , je serais plus tentée de le qualifier de roman d'espionnage ,mais il est surtout la description de cette ville à cette époque . L'auteur qui a écrit un livre historique avant ce premier roman , a le souci de détails et de l'exactitude . On embarque très vite dans son écriture et si nous fermons les yeux c'est comme si on y était . J'attends de lire la suite avec impatiente , merci aux éditions Tohubohu pour la découverte de ce roman et de cet auteur .
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Port Arthur 1904-1905

Après Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre (Éd. Armand Colin, 2012), qui retraçait le parcours emblématique du général japonais ultranationaliste Ishiwara Kenji durant l’entre-deux-guerres, Bruno Birolli s’attaque ici à la bataille la plus célèbre du conflit russo-japonais de 1904-1905. Le siège par l’Armée Impériale de la seconde plus importante base navale russe de la côte orientale, après Vladivostok, constitue le climax de ce conflit meurtrier. Meurtrier car le siège coûta aux Japonais rien moins que 60.000 morts (130.000 morts sur l'ensemble de la guerre) ! Ces pertes énormes malgré la victoire sont à mettre en parallèle du bilan russe, dont la garnison et la flotte de Port-Arthur furent tout simplement rayées de la carte. Bruno Birolli nous narre avec précision et clarté ces mois de siège sanglants (8 février 1904-5 janvier 1905), de manière synthétique mais jamais lacunaire, tout en revenant sur les tenants et aboutissants diplomatiques de cette guerre. Car la victoire japonaise de Port-Arthur est une (...)
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Le music-hall des espions

On entre dans le vif du sujet dès les premières pages avec la découverte de cadavres bien puants. Nous sommes à Shanghai, dans les années 30. Autour du charnier, des officiers français, un homme des renseignements britanniques, un officier chinois et ses hommes. Mais qui sont donc ces cadavres. Qui est l’homme qui pleure ?

[...]

Ce que j’ai aimé dans ce roman ce n’est pas finalement tant l’intrigue policière que laissait entrapercevoir la découverte des cadavres par laquelle le roman s’ouvre. Ce qui est vraiment intéressant de ce livre, c’est de découvrir la ville de Shanghai avant que la guerre n’y éclate. C’est à travers le vécu de René qu’on découvre la ville, ces différents quartiers, sa dynamique, la façon dont les diverses concessions et les quartiers chinois interagissent. Bruno Birolli a su la rendre très vivante. Il y a profusion de détails, on a vraiment l’impression d’arpenter ses rues.



Les personnages, nombreux, sont tous attachants. Même les plus terribles d’entre eux ont quelque chose de profondément humain qui nous les rends familiers. On ne peut détester personne. Il n’y a ni de bon, ni de méchants. Il y a des camps adverses, il y a la guerre, il y a les valeurs que chacun veut défendre. Des chemins contraires qui mènent à la confrontation, inévitable, acceptée tel une fatalité.



Un beau livre, qui se lit avec plaisir et qui nous fait découvrir un pan de l’histoire chinoise sans en avoir l’air.
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Port Arthur 1904-1905

Bruno Birolli nous narre avec précision et clarté ces mois de siège sanglants (8 février 1904-5 janvier 1905), de manière synthétique mais jamais lacunaire, tout en revenant sur les tenants et aboutissants diplomatiques de cette guerre.
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Ishiwara, L'homme qui déclencha la guerre

Dans ce livre, Bruno Birolli, grand reporter et correspondant en Asie au Nouvel Observateur, dresse une biographie édifiante du général Ishiwara, figure japonaise incontournable de l’entre-deux guerres. Il réussit à restituer de manière claire la complexité de ce « personnage de roman », dont l’idéologie confuse convoquait à la fois un ultra-nationalisme impérialiste, un militarisme fervent, une réelle sympathie pour le national-socialisme, un nichirénisme prosélyte et une prégnance du kukotai, sorte de code de l’honneur mystico-nationaliste dont il se prévalut tout sa vie. Un cocktail intellectuel détonnant, qui le conduisit notamment à organiser le 18 septembre 1931 l’attentat de Moukden évoqué par Hergé dans Tintin et le lotus bleu. Cet attentat, mené par un cercle restreint de jeunes officiers bellicistes, mit le feu à la Mandchourie et eut pour conséquence immédiate l’internationalisation du conflit sino-japonais, via l’intervention de la Société Des Nations. On peut même y voir, à l’instar de l’auteur, un des prémices de la Seconde Guerre mondiale.



De fait, Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre n’est pas une simple relation de la vie mouvementée de Kanji Ishiwara. Bruno Birolli n’a en effet de cesse d’analyser les actes d’Ishiwara à l’aune du contexte politique japonais. En parallèle au [...]
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Le music-hall des espions

On se retrouve dans le Shanghai des concessions, nid d'espions, alors que les bruits de bottes japonaises commencent à se faire entendre... Des personnages forts et attachants, un monde où la morale du commun des mortels est entre parenthèse, une intrigue qui nous tient en haleine jusqu'au bout... en attendant la suite. Bruno Birolli, ex-grand reporter spécialiste de l'Asie, n'a vraiment pas à rougir de son premier roman, que je recommande chaleureusement !
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Les Terres du mal

Roman situé dans le Shangaï des années 30, un milieu cosmopolite avec divers quartiers ou chacun édite ses propres règles.

Il s'agit effectivement d'un roman d'espionnage et non d'un polar ou d'un thriller habituel, car le rythme est assez lent. L'intrigue plutôt touffue prend le pas sur l'action, mais c'est aussi une des faiblesses de ce récit, le trop plein de personnages pour un récit somme toute assez court, rend le récit un peu confus.

L'ambiance est assez bien établie, on voyage dans le temps et géographiquement, même a travers les différents quartiers. Le jeu de pouvoirs entre certains personnages est intéressant aussi.



Le point noir du livre est son écriture, le style est lourd et non fluide. De plus à plusieurs reprises dans le livre, on retrouve des phrases avec des mots manquants, c'est bien dommage.

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Les Terres du mal

« Les terres du mal » est le second volume de « la suite de Shanghai », Bruno Birolli installe son récit à Shanghai dans les années 1930. La ville est alors le théâtre d’âpres rivalités entre français, anglais, japonais ..alors que la Chine est en proie à une guerre civile entre les troupes nationalistes de Tchang Kai Chek et le Parti communiste, clandestin à Shanghai. Les grandes puissances contrôlent et administrent des concessions, zones situées à l'intérieur de villes chinoises et placées sous administration étrangère. . La France, le Royaume Uni et les Etats-Unis, le Japon luttent pour accroître leur contrôle sur la Chine. Bruno Birolli a été journaliste en Asie pendant plus de vingt ans, il se définit comme écrivain de romans d’espionnage et non de polars. Shanghai dans les années trente combine un espace-temps complexe, propice à toutes les aventures des services secrets.

Les premiers studios de cinéma parlant se construisent, les sommes investies attirent les convoitises. René Desfossés, responsable du matériel d’enregistrement d’une société américaine, est enlevé. Le chef des ravisseurs lui impose d’introduire une actrice, Lan Ping, dans le milieu cinématographique Archibald Swindon, chef des services secrets britanniques, surveille le responsable communiste clandestin, Hannah. Il comprend qu’Hannah mène un jeu dangereux. Hannah lui donne le nom des communistes qui le gênent dans le contrôle local du parti, il veut imposer Lan Ping dans le tournage de films qui serviront la propagande. Les Japonais entendent poursuivre la conquête de la Chine et préparent leur prochain coup de force. Chaque camp élimine les ennemis qui se découvrent.

L’auteur retrace les caractères cosmopolites de Shanghai. Les anglais ont recréé un club de gentlemen. A Noël, les européens retrouvent leurs souvenirs , la fête permet à René Desfossés de rencontrer des allemands juifs qui ont fui l’Allemagne nazie…Tandis qu’aux périphéries des Concessions, tous les trafics, prostitution ..prospèrent.

Le lecteur suit les péripéties de tous ces protagonistes dans un jeu de surveillance et de tentatives de contrôle.. Les premiers chapitres lancent l’action sur un fond de tableau local. Une ville cosmopolite, une situation politique complexe autorisent l’évasion. Mais le rythme est moins alerte au fil du roman, les personnages sont multiples, le jeu du chat et de la souris que mènent les services secrets égare l’intérêt. L’action reprend, avec réussite, au terme du livre. Une suite est clairement annoncée, la fin n’en est pas une.

Au final, le livre est inégal, quelques fautes demeurent. Restent une époque et un temps qui suscitent la curiosité.

Merci à Babelio pour l’ "Opération Masse Critique " et aux éditions TOHUBOHU.









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Le music-hall des espions



Très gros coup de coeur : Le music-hall des espions, de Bruno Birolli...



Avec « Le Music-hall des espions », Bruno Birolli nous entraîne dans la Chine du début des années trente, cette Chine de Tchang Kaï-Chek livrée à la guerre civile et confrontée à la menace japonaise. Une Chine en partie sous la tutelle des puissances occidentales qui y ont installé des concessions. Il nous entraîne plus précisément à Shanghaï, cette ville qui ressemble à un kaléidoscope et dans laquelle chaque territoire a sa loi, sa morale et sa propre police. Il y règne une atmosphère tendue alimentée par des menaces sourdes et multiples et par l’affrontement d’intérêts contraires. A Shanghaï, curieusement et paradoxalement, peuvent se côtoyer, voire se conjuguer chez les mêmes acteurs les manœuvres les plus machiavéliques et des comportements qui répondent à un étonnant code de l’honneur. René Desfossés promu au grade de sergent-chef a été envoyé là-bas par son oncle, sénateur, pour y seconder le commandant Fiorini qui règne sur les destinées de la concession française. Dans un style soigné, Bruno Birolli dresse une galerie de personnages puissamment dessinés, profondément humains, qui se trouvent confrontés à des choix complexes et parfois douloureux dans le contexte flou et mouvant d’une guerre larvée qui oblige l’âme humaine à se mettre à nu. Il sait maintenir une tension permanente qui rend ce récit prenant et passionnant. Cette histoire qui se situe entre polar et roman d’espionnage m’a littéralement happé au point que je ne suis pas loin de penser que ce livre est l’un des tous meilleurs parmi ceux que j’ai lus en 2016. A découvrir absolument.



Le music-hall des espions, de Bruno Birolli, éditions Tohu-Bohu, janvier 2017, 371 pages, 20 €


Lien : http://www.mafabriquedepolar..
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Ishiwara, L'homme qui déclencha la guerre

Ishiwara de Bruno Birolli est une biographie que je recommande très chaudement. Il nous livre l’histoire d’un personnage qui a largement contribué à mettre le monde sur la trajectoire de la Seconde Guerre mondiale. Le livre est passionnant, fluide à lire, très accessible. Un ouvrage qui nourrit autant ma passion pour l’histoire que ma passion pour l’uchronie.
Lien : https://blogconstellations.h..
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Les Terres du mal

[...] Shanghai, les années 1930. La ville est à un tournant de son histoire, de l’histoire de la Chine tout entière. Sous les néons et le fard de la ville, espions et contre espions se livrent bataille. Les communistes qui s’opposent au gouvernement de Tchang Kaï-chek. Les Japonais étendent insidieusement leur emprise. Les Occidentaux s’accrochent désespérément à un passé révolu et tentent de préserver les privilèges de leurs concessions. Et au milieu de tout cela, on retrouve René Desfossés, retourné à la vie civile, et Swindon, l’espion britannique qui joue au chat et à la souris avec un mystérieux indicateur communiste, surnommé Hannah par les services secrets.



Meurtres, filatures et glamour dans une ville foisonnante, décrite avec passion. C’est peut-être la ville elle-même le véritable personnage principal de cette série. Les hommes et les femmes n’y sont que des figurants qui se débattent avec elle. [...]



4 questions à Bruno Birolli

Vous avez écrit deux essais historiques : Ishiwara l’homme qui déclencha la guerre, et Port Arthur 8 février 1904. Pour votre premier roman, vous avez choisi le Shanghai des années 30. D’où vous vient cette passion pour cette période de l’histoire sino-japonaise ?



Il y a deux raisons. [...]
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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