Comment trouver les mots justes pour expliquer aux plus jeunes les crises, et notamment la crise écologique qui nous traverse ? Entre réflexions sur la pédagogie et livres jeunesse, des auteurs et des spécialistes se penchent sur cette question pour, si cela est possible, éduquer sans angoisser...
Pour en parler, Olivia Gesbert reçoit le biologiste Gauthier Chapelle, et Bruno David, naturaliste, et président du Muséum national d'Histoire naturelle.
#bookclubculture #rentréelittéraire #litteraturejeunesse
___________
Venez participer au Book club, on vous attend par ici https://www.instagram.com/bookclubfc/
Et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #bookclubculture
Retrouvez votre rendez-vous littéraire quotidien https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqYh8kUxa2lt9m1vxzCac7X
Et sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-book-club-part-2
Suivez France Culture sur :
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture
Twitter : https://twitter.com/franceculture
Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
Les moyens économiques dont je dispose justifient-ils tout ? Dois-je nécessairement m'acheter un énorme 4x4, uniquement parce que j'ai les moyens de le faire ? Cette question, théorisée sous la formule "consommation ostentatoire", est centrale mais insoluble car elle touche à notre liberté individuelle.
Si vous pensez que je focalise trop mes propos sur la pollution, c’est un regard du XXIe siècle. Quarante ans en arrière, c’était mon sujet de préoccupation environnementale, même si, pour être tout à fait honnête, d’autres signaux commençaient de m’alerter.

Chaque jour, nous croisons notre reflet dans le miroir et, malgré nos efforts, il est difficile de discerner à l’œil nu ce qui différencie notre visage de celui que nous observions la veille. Encore faut-il tomber sur une vieille photographie pour saisir l’ampleur des changements. Pourtant, le processus de vieillissement est bien à l’œuvre et il n’épargne aucun d’entre nous. Il a creusé des rides sur notre front, il a accentué les marques sous nos yeux, il a posé sur notre visage le masque indélébile du temps. Nous avons changé ! Mais comment avons-nous pu passer à côté de ces altérations ? Comment avons-nous pu à ce point nous aveugler ?
Ce sont les mêmes questions qui nous assaillent lorsque l’on observe le monde qui nous entoure, le monde vivant, ce que l’on appelle aussi la biodiversité. N’y a-t-il pas moins d’insectes dans nos campagnes ? N’entend-on pas moins les oiseaux chanter ? D’année en année, nous nous habituons à voir un peu moins d’abeilles, de fourmis, à avoir un peu plus chaud, à ce que nos paysages changent. À l’image de notre vieillissement, ce processus est une accumulation de changements imperceptibles qui nous anesthésie. Nous assistons, impassibles, à l’érosion progressive de la biodiversité, la conscience endormie par la supposée lenteur du processus. Mais que l’on ne s’y trompe pas, nous vieillissons et la biodiversité se métamorphose. Nous avons beau cacher notre portrait de Dorian Gray dans le placard, la violence de la révélation n’en sera que plus dramatique.
Notre complexité tient à notre histoire évolutive : notre physiologie, nos mécanismes cérébraux sont élaborés, ce qui fait que nous sommes plus compliqués qu'une moule, mais pas beaucoup plus qu'un chat.
Je suis convaincu que pour un scientifique, comme pour tout être humain qui s'intéresse à la planète, l'émotion est tout aussi fondamentale que la curiosité.
Nous assistons, impassibles, à l'érosion progressive de la biodiversité, la conscience endormie par la supposée lenteur du processus. (p.12)
Dans toutes les sociétés, le collectif survit à l'individu, les œuvres survivent à leurs acteurs, propriété qui porte déjà en germe, pour certains humains, la démesure qu'offrent les technologies. p17
dans son acception actuelle, on peut dire que la biodiversité est le tissu vivant de la planète. Image intéressante car elle évoque le lien entre les individus, populations, espèces...
La science n'aura jamais été aussi nécessaire à l'éthique, qui donne sens à toute vie humaine... en renouant, notamment, avec le bonheur des limites. p43
Cette relation à l'alimentation est très importante. Il faut revenir au trio fondamental : la saison, le temps que l'on y consacre et l'espace.