Nulle pensée n’a d’ailleurs soulevé autant d’enthousiasme et les commentaires des plus grands penseurs sont impressionnants :
Hegel : « La pensée doit absolument s’élever au niveau du spinozisme avant de monter plus haut encore. Vous voulez être philosophes ? Commencez par être spinozistes. L’alternative est Spinoza ou pas de philosophie ».
Alain : « Spinoza, le plus sûr et le plus rigoureux des maîtres à penser, est le modèle de l’homme libre. »
Bergson : « Tout vrai philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza ».
Deleuze : « Spinoza est le plus philosophe des philosophes ».
Même Nietzsche, le plus grand critique de la tradition, a reconnu en lui son principal précurseur, le désignant comme « le sage le plus intègre » et son seul précurseur :
« Quel étonnement, quel ravissement ! j’ai un précurseur, et quel précurseur! je ne connaissais pour ainsi dire pas Spinoza : que je me sois tourné vers lui à ce moment, çà été de ma part un “geste instinctif”. Outre que sa tendance générale est identique à la mienne, — faire de la connaissance le plus puissant des affects -, je me retrouve en cinq points principaux de sa doctrine… : il nie le libre-arbitre—; les buts—, l’ordonnance morale du monde—, le désintéressement—; le mal—; il est vrai que les distances sont aussi énormes, mais elles tiennent davantage aux différences d’époque, de culture, de savoir. En somme : ma solitude… est du moins maintenant une dualitude. » (lettre à Overbeck)
On sait aussi qu’Einstein, peut être le plus génial des physiciens, le considérait comme le philosophe dont il se sentait le plus proche :
Combien j’aime cet honnête homme
Plus qu’avec des mots ne puis le dire
Pourtant crains qu’il ne reste seul
Avec son auréole rayonnante