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Invité : Bruno Tertrais - Directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique
Hamas/Israël : pas d'otage français libéré aujourd'hui
Otages : 13 israéliens, 10 thaïlandais et 1 philippin libérés
Trêve Hamas/Israël : un premier pas vers un cessez-le-feu ?
Accord avec le Hamas : un piège pour Israël ?
Proche-Orient : le Qatar devenu incontournable ?
Cisjordanie : une poudrière ?
Conflit au Proche-Orient : quel rôle joue l'Iran ?
Iran, Russie, Chine et Turquie : les « néo-empires »
Proche-Orient : un conflit qui fait les affaires de Poutine ?
Faut-il craindre une troisième guerre mondiale ?
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A la demande du gouvernement allemand de Helmut Schmidt, l'Otan décide en décembre 1979, six mois après la signature des accords Salt II, de déployer en Europe des "euromissiles" Peshing II ( 1 800 kilomètres de portée) et Gryphon (2 500 kilomètres de portée) dans un délai de quatre ans, sauf à ce que l'URSS retire ses SS-20 capables d'atteindre l'Europe.
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A Paris, François Mitterrand estime en septembre 1981 que le déploiement de missiles par l'Otan permet de contrer le déséquilibre stratégique qui menace l'Europe, en faveur de l'URSS.
Le terme de guerre est couramment employé à titre de métaphore pour évoquer un combat intense, animé par une forte volonté politique. On parle volontiers de « guerre contre la drogue », ou de « guerre contre le terrorisme », alors que l’emploi de la force militaire ne recouvre, dans ces domaines, qu’une partie des moyens employés. Mais au sens strict du terme, la guerre peut être définie comme un conflit armé à grande échelle opposant au moins deux groupes humains : tribus, villes, communautés, mouvements politiques, États, empires, alliances, voire organisations internationales.
Un auteur a calculé que l’emploi de l’expression « en danger » dans les journaux britanniques avait été multiplié par neuf au cours des seules années 1990. Paradoxalement, cette épidémie de peurs intervient alors que jamais dans l’Histoire nous n’avons été aussi bien nourris, soignés, éduqués et protégés. Mais le paradoxe n’est qu’apparent. [
La guerre la plus longue :
la guerre de cent ans (1337 à 1453) qui opposa
la France à l'Angleterre.
la guerre la plus courte :
la guerre entre l'Angleterre et Zanzibar (27 aout 1896)
qui a duré 38 minutes
Le nombre de guerres diminue depuis la fin de la guerre froide. Ce phénomène doit être « déconstruit », car il recouvre plusieurs réalités qui se déroulent sur des échelles de temps différentes et dont les causes ne sont pas toutes identiques. Il reflète essentiellement la décroissance rapide du nombre de conflits internes, qui constituent l’essentiel de la conflictualité moderne. Car – et c’est l’autre tendance notable – la guerre interétatique est de plus en plus rare. Il y a de moins en moins de « guerres générales » depuis le XVIIIe siècle, et de moins en moins de guerres interétatiques depuis les années 1970 (.)
Dès le 11 juin 1981, François Mitterrand visite le PC de Taverny et fait procéder sans préavis à une mise en alerte des forces. L'année suivante, il ordonne que trois sous-marins soient désormais à la mer en permanence. Il dirigera plusieurs exercices depuis le PC Jupiter de l’Élysée et se fait filmer devant le système permettant de donner l'ordre d'engagement.
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Il est enfin le président qui aura ordonné le plus grand nombre d'essais nucléaires.

La fin de vie de Georges Pompidou se déroule dans un contexte stratégique tendu.
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Alors qu'il sait venir sa fin, qui surviendra le 2 avril 1974, il décide ainsi de lancer la construction d'un sixième SNLE. A sa mise en service, la France disposera en permanence d'au moins deux sous-marins à la mer, augmentant ainsi d'une manière considérable sa capacité de frappe. Sauf que la construction d'un navire de guerre ne s'improvise pas. La décision politique prise en Conseil de défense doit être suivie d'un processus administratif bien précis, passant obligatoirement par le véritable acte de naissance du nouveau bâtiment, la "dépêche de mise en chantier." Elle seule permet de lancer les commandes nécessaires à la construction.
Or lorsque survient le décès du président, ce document n'a pas été signé.
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Parmi les trois principaux candidats en lice, ils n'ignorent pas que les chances de Jacques Chaban-Delmas, gaulliste de l'eau la plus pure et chaud partisan de l'arme nucléaire, sont limitées. Quant aux autres prétendants à la magistrature suprême, ils les inquiètent franchement : le très atlantiste Valéry Giscard d'Estaing ne passe pas pour un thuriféraire de la Bombe. Et le candidat de gauche le mieux placé, François Mitterrand, en est un adversaire déclaré...
Fines mouches, les partisans de ce sixième "bateau noir," le chef d'état-major de la marine Marc de Joybert en tête, vont alors se tourner vers un homme providentiel, dont le rôle, certes modeste, est systématiquement oublié dans l'histoire de l'arme nucléaire atomique française : le président de la république par intérim Alain Poher. Président du Sénat, il entre à l’Élysée pour la période qui s'étend de la mort du président Pompidou à l'élection de son successeur, Valéry Giscard d'Estaing, le 19 mai 1974. Et c'est lui qui signe la dépêche de mise en chantier du futur SNLE.

Pompidou n'est pas connu pour sa sympathie pour Israël. Tout en maintenant l'embargo sur les ventes d'armes imposé par de Gaulle, il décide de vendre des avions de combat à la Libye.
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Pourtant il aurait manifesté une sympathie peu connue pour l’État hébreu lors de la guerre du Kippour d'octobre 1973.
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Le Redoutable avait, à ce moment, été envoyé en Méditerranée.
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Logique du point de vue stratégique, car, pour atteindre atteindre Moscou, il fallait alors se rapprocher par le nord ou par le sud.
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L'amiral Louzeau nous affirme que, "lors de sa première rencontre avec Léonid Brejnev" (donc en octobre 1970), le président français aurait fait savoir à son interlocuteur : "Nous aussi, nous avons des sous-marins ! " L'hypothèse d'un signal à l'attention de l'Union soviétique n'est donc pas absurde, à condition que Pompidou ait fait connaître la manœuvre à Moscou. Pour l'appuyer, citons un témoignage peu connu du général Alain de Boissieu qui affirme qu'assistant alors à un exercice le président avait pris à part les quatre chefs d'état-major et leur avait demandé : "Messieurs, allons-nous laissez détruire Israël ? Que pouvons-nous faire pour dissuader les Russes ? " Sur proposition du chef d'état-major des armées, le général François Maurin, il aurait alors mis en alerte le corps de bataille aéroterrestre et l'aurait fait savoir à Moscou...
Des trois futurs possibles pour le monde de 2030 proposés par la communauté du renseignement américaine en 2017, celui des « Archipels » (monde fragmenté) semble plus probable que ceux des « Orbites » (compétition de puissances) ou des « Communautés » (monde hyper-connecté). Le scénario « Archipels » était d’ailleurs issu, entre autres facteurs… de la « grande pandémie de 2023 ».
Le nationalisme fait partie des ressorts les plus traditionnels et les plus classiques de la guerre. Il peut jouer de multiples manières : mobilisation de la patrie assiégée en cas d’invasion ; défense de minorités prétendument ou réellement menacées ; volonté d’indépendance face à un colonisateur, un occupant ou un groupe dominant, etc.