Citations de Bruno Watelet (66)
Les monstres ne devaient exister que dans les histoires et pourtant elle ne savait que trop bien à quel point les véritables monstres étaient humains.
-Moi, si je devais choisir une seule personne qui ne pourrait pas survivre avec cinq euros en poche, ce serait Thomas ! s''écria Ludo en tapant si sauvagement sa bouteille sur la table que de la bière en gicla.
On était tous morts de rire.
Quand le temps s’arrête, la vie le rattrape.C’est là que l’on peut respirer vraiment et laisser les choses prendre tout leur sens.
L’espace d’un instant, je culpabilise en pensant à Nico. Je me rassure en me disant qu’il s’en remettra et que, de toute façon, c’est Nadia qui a fait le premier pas. Pourquoi se priver de vivre ce que nous ressentons ? Il y a un temps pour se soucier des autres, mais il ne faut pas pour autant se sacrifier. Je n’en ai pas envie. Je veux vivre ce moment.
Je pense que c’est ce qui fait la force de notre couple et qui rend notre relation si spéciale. J’ai le sentiment que, souvent, les gens parlent, mais juste pour s’entendre. Ils ne cherchent pas à écouter ou à comprendre le point de vue qu’ils ne partagent pas. Peut-être par peur de se rendre compte qu’ils peuvent aussi avoir tort ?
Vous savez, le temps file. C'est une course que vous ne pouvez pas gagner. Il est beaucoup, beaucoup trop rapide. Alors vous ne devez pas hésiter à vous asseoir sur le bord du chemin et à le regarder pour le forcer à prendre une pause. Quand le temps s'arrête, la vie le ratrappe.
Je ne voulais pas me contenter de vivre par habitude. J'avais pris la pleine conscience qu'il n'était jamais trop tard pour s'accorder une chance d'être heureux. Je pouvais me prendre des coups, être impliqué dans un accident, me faire briser le cœur, rien ne valait le fait de pouvoir sourire le plus sincèrement du monde et de trouver une certaine paix intérieure.
J'étais un jeune adulte encore à l'aube de sa vie, en couple officiellement avec quelqu'un que j'appréciais mais dont je n'étais pas amoureux. C'était un constat difficile à accepter après six ans, du genre que l'on refuse parfois de croire pour continuer à se mentir sur notre confort.
Je ne voulais pas me contenter de vivre par habitude. J'avais pris la pleine conscience qu'il n'était jamais trop tard pour s'accorder une chance d'être heureux.
C'est alors que je pris conscience de ce que tout ce déchirement intérieur signifiait. Elle n'était pas comme toutes les autres à mes yeux. Elle m'avait révélé sous un autre jour et même si j'avais quitté ses bras, il n'en demeurait pas moins que je l'avais fait à regret.
Je sais que tu ne me comprendras pas, mais quelqu'un m'a dit que le hasard n'existait peut-être pas et que parfois, nous nous trouvions juste exactement où nous devions l'être. Je pense que cette personne avait raison et je crois qu'il y a une chose que je dois accomplir avant de rentrer.
Il n'était jamais trop tard pour changer de point de vue. Mon expérience avec ma mère avait semé dans mon esprit bien d'autres doutes concernant ma Foi. Si un Être Supérieur pouvait entendre ma prière, il fallait que je tente le coup.

Je n'aimais pas me sentir si vulnérable, couché, incapable de remuer un membre sans ressentir une douleur lancinante. La seule chose capable de m'apaiser l'esprit était le bruit lent et régulier de la respiration de l'éditeur couché à deux mètres de moi.
Je fixai le plafond et tentai de m'endormir. Sous mes paupières fermées, l'image de ma mère m'apparut telle que je l'avais vue avant de reprendre vie. Je n'avais jamais cru à l'existence d'une vie après la mort, mais cela me bouleversait. Je l'avais vue aussi distinctement que si elle avait vraiment été là. Je l'avais sentie contre moi. J'avais même pu reconnaître son odeur. Surtout, j'avais pu entendre à nouveau des mots que plus jamais je n'aurais pensé pouvoir entendre de sa bouche. "Je t'aime" avait-elle prononcé de sa voix si réconfortante. J'avais déjà entendu ces mots venant d'autres personnes, mais jamais ils n'avaient eu la même valeur pour moi.
Je sombrai dans les bras de Morphée.
On passe notre temps à se poser mille et une questions. On pèse le pour et le contre de chaque situation pour au final se rétracter car il y a un facteur risque. On a peur de se planter. J'ai eu peur de me rater aussi, mais j'ai commencé un nouveau projet il y a peu.
Il était vain de nier que Layla ne me laissait pas indifférent. Je me demandais d'ailleurs qui aurait pu l'être tant cette femme dégageait quelque chose d'unique et envoûtant. Elle possédait un charme certain et quelque chose que je ne parvenais pas encore à identifier, comme une sorte d'aura attractive. Elle était de ces femmes qui n'avaient pas besoin d'en faire des tonnes pour plaire et attiser le désir des hommes. Une beauté au naturel, douce et forte à la fois.
La belle craqua après avoir trop longtemps retenu ses larmes. J'étais déchiré de voir pleurer cette femme, d'habitude si joviale. Il fallait cependant que sa peine s'exprime. Elle devait en avoir besoin et j'étais ému d'être celui avec qui elle avait osé.
Je n'avais jamais réfléchi à la perspective d'être père un jour, mais Luca avait éveillé en moi des sentiments que je ne connaissais pas. Je me surpris à m'imaginer avec une version miniature de moi-même courant en couche-culotte à travers mon appartement, voulant à tout prix s'emparer de tout ce qu'elle ne pouvait pas. Je me voyais ressentir de la fierté pour chaque étape de son évolution et une dose indéterminable d'amour à chacun de ses câlins.
Je découvrais une mélancolie jusque-là dissimulée par sa joie de vie et son énergie si positive. Accoudé au chambranle de la porte en bois, je découvrais pour la première fois cette fragilité qui ne la rendait que plus belle. Elle ressemblait à une de ces femmes qui faisait du mieux qu'elle pouvait, même si ça lui coûtait personnellement.
Je ne me sentais pas comme quelqu'un de bien. Je venais de commettre ce que je savais être une trahison. Mais ce qui me dérangeait le plus, c'est que j'avais aimé ça. J'avais pris plaisir à l'entendre gémir et à sentir ses caresses sur ma peau. Chacun de ses murmures, ses mouvements de bassin, tout n'avait été qu'une gourmandise sucrée volée sur le rebord d'une fenêtre. Ce plaisir coupable me valait maintenant une indigestion de ma personne.
Je détestais cette sensation de passer d'un extrême à un autre sans juste milieu. Être aux anges avant d'être nargué par des démons ne figurait pas sur ma liste de souhaits.
Pourtant, au milieu de ce lit si confortable, après m'être abandonné au moment présent, c'était exactement ce qui m'arrivait. Je fixais le plafond sans le voir. Tout se bousculait très vite dans ma tête. Il y avait une tonne de questions auxquelles il fallait que je donne des réponses et je n'en avais pas la force ni le courage.
C'était un réel bonheur de partager ce moment. Je me sentais plus vivant que jamais. L'italienne chantait divinement bien. Sa voix chaude faisait danser les mots. C'était une mélodie à elle seule.