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Citations de Bruno d` Halluin (31)


Je laisserai peut-être ma peau en mer, aux Indes ou dans une île perdue, mais au moins j'aurais vécu.
Rien ni personne ne m'empêchera de partir où je veux. Et ceux qui restent à terre n'ont qu'à prier pour nous.
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je me remémorai les mots du philosophe athénien Anacharsis, à qui l'on demandait si les vivants étaient plus nombreux que les morts.
"Dans quelle catégorie, répondait-il, placez-vous ceux qui voent sur la mer ? "
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Au retour de mon horrible voyage, j'avais senti sous mes pieds, avec un énorme soulagement, la fermeté du sol. Après les affres de la mer, je m'en étais remis à la protection de la terre. J'allais souvent marcher dans la campagne proche, au-delà des remparts. Là, le vent ne servait qu'à faire tourner les moulins, la pluie à abreuver les vignes et les oliviers. Parfois je me déchaussais, afin de mieux sentir la terre sous la plante de mes pieds.
Mais la terre protectrice se dérobait, trahissait ma confiance, me menaçait même.
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Le fjord était prodigue, mais il réclamait parfois son tribut. Une barque s'attardait ; sur la côte, l'attente commençait. Les heures, les jours passaient, l'espoir s'amenuisait. Alors, le fjord dévoilait sa face hideuse et pouvait s'abreuver aux larmes des veuves. La mer nourricière se faisait mangeuse d'hommes. Pourtant, les marins remettaient inlassablement les barques à l'eau.
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J'eus ainsi l'occasion de visiter la cabine de ce prétentieux d'Amerigo Vespucci . Il nous montra son astrolabe personnel, au laiton si rutilant que je pensai qu'il servait davantage pour la montre que pour prendre des mesures. D'ailleurs ses cartes marines étaient comme neuves. Sur le Bate-Cabelo, nous avions un astrolabe plein de vert-de-gris et des cartes déchirées. Bref, du matériel qui avait navigué.
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Gonçalo Sanchez avait survécu à son naufrage. Il faisait partie de ceux qui pour l'heure survivaient à notre voyage. S'il ne devait en rester qu'un, ce serait lui. Derrière lui, des dizaines de morts, qui n'avaient pas eu son instinct de survie, formidable et animal. Combien d'autres périraient en ce siècle naissant ? Quel peuple de dégénérés la route des Indes pourrait-elle engendrer ?
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Tu sais mon fils, un mari et une femme, c’est comme les deux berges d’une rivière : il y a des méandres et des rapides, mais aussi des gués. Il faut prendre la rivière comme elle va. Et le temps n’était plus loin où elle allait devenir un torrent infranchissable. Pourtant, on s’aimait sincèrement. J’ai aimé ton père pour son esprit ouvert, sa curiosité,son caractère libre, aventureux. Je l’ai détesté pour les mêmes raisons.
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Alors que je jetais un coup d'oeil à la ruelle adjacente, mon regard fut attiré par l'encadrement ouvragé d'une porte. Je m'approchai de l'entrée. une sculpture en bois faisait office de montant: un monstre mi-homme, mi-poisson aux traits hideux soufflait puissamment dans une conque et menaçait de son trident le client hésitant. C'est ainsi que je commençai à fréquenter la taverne à l'enseigne du Triton Joufflu.
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Jon Thorsteinsson, tu dois avoir passé trop de temps à l'étranger, cat tu ne comprends pas la spécificité de l'Islande. Notre beau pays est une terre exigeante. Le climat y est rude, commenous l'avons éprouvé cet été. Nous devons composer sans cesse avec la nature. Quand on néglige la terre s'ensuivent de terribles famines. N'as-tu pas entendu patler de l'histoire de Flöki aux Corbeaux ? On l'appelait ainsi car c'est l'un de ces oiseaux qui lui a indiqué la direction de l'Islande. Il aurait pu en être le premier colonisateur, s'il n'avait pas fait preuve de négligence coupable. Il avait trouvé, au nord du Breidafjord, un endroit si poissonneux qu'il a dédaigné la récolte du fourrage. Alors, tout le bétail amené de Norvège et des Hébrides a péri durant l'hiver. Et Flöki a dû abandonner ses terres. Il n'a laissé à notre pays que son nom, l'Islande. Des générations de bons Islandais ont médité et compris la leçon.
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Je fis de nouveaux cauchemars, où se déroulaient des scènes atroces du massacre des juifs. Même quand j'étais éveillé, des images terribles me traversaient l'esprit. Je tentais de chasser mes sombres pensées, sans grand succès. Comment les hommes pouvaient-ils être aussi abominables ? Et cela, où qu'ils vécussent. En Europe, en Afrique, à Vera Cruz, aux Indes. Y avait-il, quelque part dans le monde, des terres, des îles épargnées ? Tout compte fait, la mer n'était peut-être pas pire que la terre.
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Décidément, la mer eût été moins désagréable sans marins.
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Certes, contrairement à Bougainville ou Malherbe, les dix-neuf compagnons français et bretons de Magellan n'avaient pas projeté ni organisé l'expédition à laquelle ils participaient. On peut néanmoins leur reconnaître du courage et un certain esprit d'aventure pour s'être ainsi embarqués dans cette entreprise hors norme pour laquelle on prévoyait deux ans de vivres, un avitaillement inédit pour une flotte espagnole, ce qui devait se savoir. Nos dix-neuf héros se sont donc sans doute engagés en sachant qu'ils partaient pour naviguer plus loin qu'aucun navire espagnol ne l'avait jamais fait, plus loin même que ceux qui avaient exploré jusqu'alors le Nouveau Monde.
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C'était au temps où l'on explorait le monde, porté par les vents et la mer, pour le meilleur et pour le pire.
C'était au temps des grandes découvertes.
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L'homme avait prétendu que ce rocher était habité par les elfes, qui y célébraient des messes à la lumière d'innombrables chandelles.
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Non seulement Jon aimait lire, mais il était fasciné par les livres en tant qu’objets capables de renfermer de la culture, du savoir, de la mémoire. La production d’un livre lui paraissait être comme une alchimie complexe, dont il voulait tout savoir. Pour faire un livre, il fallait des hommes capables d’écrire, des animaux -peau de veau et plumes de cygne – , des plantes qui servaient à élaborer l’encre et la couleur.
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Il était inutile de lutter contre les mouvements d’un bateau. Ceux qui résistaient se soumettaient immédiatement au mal de mer. Seuls ceux qui composaient parvenaient à percevoir, dans leur chair, les moindres humeurs de leur embarcations.
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Je sais bien que tu as mérité d’être arrivé le premier. Mais ne t’en vante pas trop. Les hommes n’aiment pas qu’on ternissent leur réputation, et tu pourrais bien t’attirer des jalousies. N’oublie jamais ça : la première qualité d’un marin, c’est l’humilité.
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Les gens débattirent de l’origine des elfes. La plupart expliquaient qu’ils descendaient de certains enfants d’Adam et Eve, que celle-ci avait caché à Dieu car ils n’étaient pas lavés. Dieu avait alors déclaré : « Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Ces créatures équivoques, sans âme, avaient néanmoins le pouvoir de se laisser voir des hommes s’ils le désiraient. Mais d’autres parmi l’assistance prétendaient qu’à la suite d’une révolte au paradis , provoquée par le diable, ceux qui s’y étaient ralliés avaient été relégués en enfer, alors que ceux qui étaient restés neutres a aient été renvoyés sur Terre , condamnés à vivre cachés dans des monticules, des collines et des rochers.
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Le pape avait d’abord donné à l’Espagne les îles et terres fermes nouvellement découvertes, ou à découvrir, à l’ouest d’un méridien fixé à cent lieues à l’ouest des Acores et des îles du Cap vert. Puis le fameux traité avait déplacé cette limite à trous cent soixante dix lieues à l’ouest des îles du Cap-vert. À l’est de ce méridien, les terres revenaient au Portugal. Je trouvais ahurissant qu’un homme, fût-il souverain pontife, pût couper la terre en deux pour la partager entre deux nations.
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Quelle ville que Lisbonne ! À la fois capitale du royaume et grand port maritime, elle n’avait pas d’équivalent. On pouvait y admirer de prestigieux monuments , et l’instant d’après, en tournant simplement le regard , observer des caravelles en partance pour l’Afrique…. On pouvait facilement se procurer du drap de Flandres que des masques d’Éthiopie, et maintenant du poivre ou de la cannelle des Indes
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