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Citations de Bryan Reardon (40)


Je jette un coup d'oeil à chaque cadre accroché aux murs. (…) La vie est un peu comme ça, on choisit les moments qu'on veut encadrer. Nous avons tous une idée de ce qu'elle devrait être, faite de sourires et de balançoires. Il y a les instants moins agréables, qu'on laisse au placard, dans les recoins les plus obscurs de notre psyché.
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Ni le besoin ni la curiosité ne me fournissent la motivation nécessaire. Au contraire, la force qui me pousse n'est qu'une dernière tentative désespérée pour retrouver la banalité.
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Il y a eu une fusillade à l'école de mes enfants. Mes enfants, Laney et Jake, sont à l'école. Mes enfants sont en danger. Je n'ai pas peur. Je ne suis pas inquiet. Mon instinct protecteur, animal, prend le dessus. Je ferai n'importe quoi pour tenir mes enfants à l'écart du danger. Je mourrais pour les protéger. Ce n'est pas du courage, c'est un simple fait.
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La clé n'est pas d'apprendre du présent ; c'est de se souvenir du passé.
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La part sombre de l'humanité, la minorité jusque-là silencieuse, a changé au cours du temps, se transformant en une minorité bruyante aux heures couvertes par les médias. Des cauchemars, autrefois inimaginables, assaillaient parents comme enfants chaque jour. Les adultes ont absorbé l'horreur, mais ont continué à vivre. Les gamins, en revanche, ont grandi et sont devenus parents, des parents balafrés par une cicatrice pâle et ciselée, imprégnée dans leurs esprits, et qui a modifié leur mode d'éducation pour toujours. Les perdre de vue pendant six minutes, il n'en faut pas plus. Je crois que cette prise de conscience a sonné le glas de la liberté des enfants, remplaçant la cloche du dîner par le covoiturage.
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"Julia? dit doucement sa mère.

A travers ses mains tremblantes, Julia lui répond: C'est une erreur. Il ne ferait jamais une chose pareille.

- Je sais, ma chérie.

Mais JUlia entend plutôt : comment peux tu en être sure?"
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Ce n'est pas parce que quelqu'un est différent qu'il est mauvais. Nous devrions prendre le temps d'apprendre à connaître vraiment les gens avant de décider qui ils sont.
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I can see her every day. I close my eyes and she appears out of the darkness, a brightness that I simply don't deserve. I can still picture her on that day. She wore a white tank top and capri pants, although it took me months to remember that was what they were called. She stood in the light, its beams touching the soft skin of her cheeks and the heart-stopping strength in her eyes. Her dark hair was pulled back, highlighting the lines of her face and classically long neck. She looked like a runner and a leader, a mother and a timeless beauty, at least to me. And I saw the ring on her finger, silver and simple. Her name was Julia. Julia Swann.
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Des chiens aboient. Quelqu'un se rapproche de moi. Je crois que cette personne est là depuis le début. Ce sont les chiens qui me ramènent à la réalité. Je fais un pas, puis deux. Je tombe à genoux. J'étreins ce qui était Jake, ce qui ne sera plus jamais Jake. Je le serre, mais ce n'est plus lui. Je pleure et j'enrage. Je ne remarque pas le chargeur vide dans sa main froide.
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Le temps est une boucle. Avant de me concentrer sur l'écran, cette pensée m'inquiète. Une boucle implique qu'il n'y a ni passé ni futur, seulement la répétition.
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« Mon Jake. La personne la plus gentille, la plus douce, la plus pure que j’ai jamais connue. Mais le doute persiste. Est-ce que je le connaissais vraiment ? »
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Jake : huit mois avant sa naissance.

Tout a commencé par une décision fatidique et par la nouvelle la plus merveilleuse de ma vie, pas nécessairement dans cet ordre. Par une journée grise de février, le genre de jour qui donne envie à tout le monde de voir les décorations de Noël encore accrochées dans le jardin des voisins, ma femme m’appelle au bureau.
«Je l’ai fait», déclare-t-elle.
Je sais qu’elle parle du test de grossesse. Dans les films, l’épouse appelle toujours en disant J’ai quelque chose à t’annoncer, prépare-toi. Dans la réalité, cela fait cinq ans que ma femme et moi sommes mariés, et nous étions déjà fiancés depuis trois ans. Je ne prétends pas être au diapason de ses cycles menstruels au point d’avoir su avant elle qu’elle avait du retard. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas tellement de surprise concernant les parties génitales d’un couple marié, contrairement à ce que veulent nous faire croire les films.
«Et alors?
— Cache ta joie», répond Rachel en riant.
Je m’éclaircis la voix et recommence de mon ton naturellement impassible. «J’ai l’impression que mon cœur va exploser.
— Cliché.» Elle s’esclaffe de plus belle. Une seule personne, ma femme, sait que je veux devenir écrivain. Comme elle a pris option anglais à la fac, elle se sent obligée d’être parfois très critique, mais elle a toujours soutenu vigoureusement ce rêve caché. Elle m’achète des bouquins du genre Écrire pour les nuls et des beaux stylos plume pour la Saint-Valentin.
«Encore pris sur le fait.
— Écoute, pas au téléphone. Allons déjeuner.
— OK.» Je veux juste savoir si je vais devenir père, mais la suggestion d’un déjeuner me met plus ou moins sur la voie de ce que je pense être une bonne nouvelle. «Où ça ?
— Un truc chic. Le Blue Coast? À midi?
— Je te retrouve là-bas. Je t’aime.
— Moi aussi, je t’aime, Simon. Et je suis enceinte.» Elle raccroche.
J’ai envie de la rappeler tout de suite, de rire et de parler très fort de cette nouvelle, mais je sais que ça ne doit pas se passer comme ça. Ma femme a un plan. Rien de méchant, c’est simplement très calculé. Il faut célébrer cette annonce monumentale avec un repas somptueux et en discuter à voix basse au milieu d’un décor luxueux. Ce n’est pas prétentieux, ça ressemble plutôt à un artiste qui applique de la couleur sur une toile. Elle peint nos souvenirs et ça me va très bien.
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Pour l'instant, je suis totalement seul. Le silence est assis à mes côtés comme une bête, dont la présence physique se nourrit de mes espoirs, les dévorant un à un jusqu'à ce qui'l ne reste plus que doute et horreur dans mon esprit.
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Peut-être que les larmes devraient couler. Peut-être qu'elles devraient s'arracher les cheveux de douleur. On pourrait s'attendre à un moment mélodramatique exprimant leur deuil. Mais l'alcoolisme ne fonctionne pas comme ça. Il ne choque pas, il ne surprend pas. Il préfère décaper l'amour jusqu'à le mettre à vif, l'égratigner pendant une année qui semble durer bien plus qu'une vie.
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Plus la haine s'immiscera entre nous, plus nous l'entendrons à la radio, plus nous la verrons à la télévision ou sur Internet, plus nous laisserons les autres la répandre à nos oreilles, à celles de nos enfants, jour après jour, plus nous tomberons bas.
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La vie n'est pas toujours simple. Et elle n'est jamais parfaite. Lorsque l'on vit des moments compliqués, on se met en mode gestion de crise. Parfois, on crie sur quelqu'un qu'on aime. Ou alors on fait bien pire, sans même penser à mal. Malheureusement, nous autres, que ce soit la famille ou les amis, l'entourage de la personne qui traverse une période de stress ou une tragédie, on ne comprend pas toujours. Parfois oui, parfois non. La plupart du temps, nous sommes tellement absorbés par notre propre vie qu'on ne remarque pas les difficultés d'un proche.
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À une époque où les campagnes présidentielles et les journaux d'information ressemblent aux émissions satiriques qui se moquent d'eux tous les samedis soir, Julia observe ce drame comme s'il touchait quelqu'un d'autre, une mère de fiction dans un feuilleton.
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En vérité, cette histoire n'a pas été racontée par les mots des autres. On ne peut pas se fier aux mots, encore moins aux souvenirs. Son récit vient plutôt de mon âme, de nos âmes. C'est pourquoi je peux vous assurer que tout est véridique.
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Je n’ai jamais vraiment touché au succès, même si en Irlande, on peut faire illusion longtemps avant que la vérité ne commence à apparaitre .
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Une fois dehors, le soleil réchauffe les traits tirés de mon visage. Bien que l'air soit doux, agréable, la saison n'a pas changé. Il s'agit toujours de l'hiver le plus lugubre qu'on puisse imaginer, et la pointe de mes New Balance écarte les feuilles mortes sur le trottoir. Chaque bruit évoque des souvenirs trop récents pour avoir été digérés.
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