Du 25 au 29 juin 2018, c'est la #GrosseOP, avec chaque jour une sélection de 100 ebooks à 0,99 ? !
Cette année, pour accompagner la #GrosseOP, on vous propose de participer à notre jeu de la #Grossebattle ! le principe ? Chaque jour, nous vous présentons chacune un ebook de la sélection quotidienne en vidéo. Vous pourrez ensuite voter pour le livre qui vous a le plus convaincu et participer ainsi à un tirage au sort à la fin de semaine pour tenter de gagner une Bookeen Saga bleue avec les 5 ebooks gagnants.
Pour participer au tirage au sort, rdv ici : http://unbouncepages.com/grossebattle/
Bonne chance !
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Les livres dont nous parlons dans cette vidéo :
- Les jours meilleurs de Ceclia Ahern : https://bit.ly/2M7ypJF
- L'esclave de C.S. Pacat : https://bit.ly/2tmLy9V
- Les 100 titres du jour 5 : https://bit.ly/2tuuxuP
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Les musiques utilisées dans cette vidéo sont sous licence CC :
- Back to the Woods de Jason Shaw https://bit.ly/2mGO6hC
- MOUNTAIN SUN by Jason Shaw https://bit.ly/2M7JTgq
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Il sentit ses poings se serrer, entendit l’amertume dans sa propre voix.
— Parce qu’une intrigante choisirait toujours l’homme le plus faible. Plus il est faible, plus il sera facile à manipuler.
La stupéfaction envahit Damen, et il se retourna vers Laurent, qui le regardait sans malice. Le silence s’installa. Ce n’était pas… Ce n’était pas ce qu’il attendait de sa part. Tandis qu’il le dévisageait, ses paroles le traversèrent d’une manière inattendue. Il les sentit toucher quelque chose de dur et tranchant en lui, sentit que très doucement, ces mots faisaient bouger en lui ce qui y était cruellement, profondément enfoncé, et qu’il avait cru jusqu’à présent inébranlable. Il demanda :
— Qu’est-ce qui vous fait croire que Kastor est plus faible que moi ? Vous ne le connaissez pas.
— Mais je commence à te connaître, toi, dit Laurent.
La bonté n'est jamais une erreur. Quelque part au fond de son coeur, c'est quelque chose qu'on n'oublie pas.

- Je veux voir mon frère, dit-il.
- Tu n'as pas de frère, répondit Jokaste. Tu n'as pas de famille. Tu n'as ni nom, ni position. Tu devrais l'avoir compris, à présent.
- T'attends-tu à ce que je me soumette ? A ce que j'obéisse à... qui ? Adrastus ? Je vais lui arracher les yeux.
- Je te crois sans peine. Mais tu ne serviras pas ici, au palais.
- Où ? interrogea-t-il, menaçant.
Elle se contenta de le dévisager.
- Qu'as-tu fait ? siffla Damen.
- Rien, répondit-elle. Je n'ai fait que choisir entre deux frères.
[...]
-Pourquoi m'avoir gardé en vie ? Quel besoin cela satisfaisait-il ? Tout concorde, hormis cela. Est-ce que c'est...
Il se mordit les lèvres. Jokaste fit exprès de ne pas comprendre ce qu'il allait dire.
- L'amour d'un frère ? dit-elle. Tu ne le connais vraiment pas, on dirait. La mort, n'est-ce pas l'issue la plus facile, la plus rapide ? Non, tu dois demeurer hanté par l'idée qu'il ne t'a battu qu'une fois, mais que cette fois-là était la seule qui comptait.
Damen sentit son visage se décomposer.
-... Quoi ?
Elle lui effleura hardiment la joue. Ses doigts étaient fuselés, blancs, d'une élégance incomparable.
- Je comprends pourquoi tu préfères les teints pâles, dit-elle. Le tien ne laisse pas voir les marques de blessure.
- Un combat équitable ? railla le prince en se tournant vers lui. Il n'existe pas de combat équitable. C'est toujours la raison du plus fort.

Il ne connaissait qu'une seule issue valable : la cour adjacente au champ d'entrainement, au premier étage.
Il s'obligea à marcher calmement, d'un air décidé, comme un serviteur que son maître aurait envoyé s'acquitter d'une commission. Son esprit était rempli de gorges tranchées, de combat rapproché et de poignards. Il repoussa ces pensées et réfléchit plutôt à l'itinéraire qu'il emprunterait pour traverser le palais. La voie était libre, pour l'instant.
Passer devant sa propre chambre lui fit une impression étrange. Il avait été surpris, depuis le moment où il avait été installé là, à quel point ses quartiers étaient proches de ceux de Laurent, adossés aux appartements princiers. La porte était entrouverte, comme les trois hommes à présent morts l'avaient laissée. La pièce paraissait... vide, et donnait la sensation que quelque chose clochait. Poussé par un instinct inextricable, peut-être le désir de masquer tout signe de son évasion, Damen s'arrêta pour fermer la porte. Lorsqu'il se retourna, quelqu'un l'observait.
- Je devais retrouver quelqu'un là-bas, quelqu'un qui a des idées bien arrêtées sur l'honneur et le respect des règles et qui fait tout pour m'empêcher de les enfreindre. Mais il n'est pas ici. C'est dommage pour vous.
Je pense que ce que les gens ont été est moins important que ce qu'ils sont. Et que ce qu'ils sont est moins important que ce qu'ils pourraient être.
— Tu ne sais rien, dit alors Laurent d’une voix froide et effroyable. Tu ne sais rien de moi. Ni de mon oncle. Tu es aveugle. Tu ne vois même pas… ce que tu as devant les yeux. (Laurent eut soudain un rire bas et moqueur.) Tu as envie de moi ? Tu es mon esclave ?
Damen rougit.
— Ça ne va pas marcher, prévint-il.
— Tu n’es rien, déclara Laurent, rien d’autre qu’un échec
ambulant qui s’est laissé enchaîner par le bâtard d’un roi, parce qu’il n’arrivait pas à satisfaire sa maîtresse au lit.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Je ne reproche pas aux insectes de bourdonner lorsque quelqu’un renverse leur ruche […]. Je préfère me demander qui a souhaité me faire piquer.
(p. 191)
Damen n'était pas surpris que Laurent remporte le soutien du peuple. Il présentait bien avec sa chevelure éclatante et son profil à la beauté saisissante. Il était facile d'aimer un prince doré, tant qu'on n'était pas forcé de le regarder arracher les ailes des mouches. Droit et désinvolte sur sa selle, il possédait une assiette remarquable, lorsqu'il ne s'employait pas à tuer son cheval.