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Citations de C.D. Reiss (15)


- J'ai tellement envie de toi que ça me surprend moi-même, reprit-il.
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Nos mots tressés sous les arbres menthe à l'eau
Plafond ouvert sur le ciel
Tu me veux toute à toi
Charme fatal et mots qui brillent
Moi je n'ai qu'une poignée d'étoiles
Accrochées à une vague qui m'emporte
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Jonathan conduisait d'une main et, en regardant ses doigts bouger et glisser en bas du volant, son poignet solide, j'imaginai cette main sur moi. J'enfonçai mes ongles dans le siège en cuir, m'efforçant de penser à autre chose, n'importe quoi, mais le cuir lui-même semblait caresser l'arrière de mes cuisses de façon suggestive.
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Parfois, j’avais l’impression que ce n’était pas d’un homme que j’étais amoureuse. Quand les relations étaient tendues entre nous, quand nous nous disputions, quand nous faisions l’amour, quand j’étais absente trop longtemps, ou à la maison depuis des semaines, ou même quand il m’embrassait dans le patio, je cessais quelquefois de le voir comme un homme. Comme un être humain. J’avais l’impression d’avoir épousé une bombe à retardement. Je pensai même, un jour que mon avion décollait d’une petite ville paumée, qu’à cause de ça il était plus humain qu’à l’époque où il était un homme normal, avec un cœur normal. Plus humain à cause de sa mortalité, de sa vulnérabilité, de son absence de contrôle. Les épouses prennent soin de leur mari quand il revient de guerre. Les maris sont là pour leur épouse quand la maladie abîme leur corps ou leur esprit. On a tous lu des histoires sur la force et le courage, sur le fait de se battre pour l’autre. Mais personne ne parle des concessions et des sacrifices. Quand on fait le deuil d’un mari qui n’existe plus, on ne le clame pas sur les toits. On fait bonne figure, on prétend que tout va bien, et on n’avoue à personne que l’homme qu’on a épousé nous manque.
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Parler me coûtait des efforts démesurés, mais j’étais trop heureux de discuter avec quelqu’un qui ne portait pas une blouse et ne manipulait pas une seringue...
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Je laissai retomber la robe
Il s'avança d'un pas pour caresser la ligne de mes épaules
-Je ne veux pas jouer. Je préfère ne rien te dire parce que c'est mieux comme ça. Mais je vais t'avouer quelque chose. J'ai passé ces trois derniers jours à penser a toi, à quel point je te désire, et j'ai par comprendre que j'étais libre pour toi.
Il m'embrassa, un baiser langoureux et chaud, lèvres et langue, et je me laissai aller contre lui.
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Je veux que vous sachiez quelque chose. Cet homme… ce n’est pas un petit ami parmi d’autres. Il est mon alpha et mon oméga. Il est mon ciel et ma terre. Sans lui, je suis perdue. Il n’y a personne d’autre, personne dont l’âme touche autant la mienne. J’ai attendu toute ma vie de le rencontrer, et d’abord je ne l’ai pas reconnu ; il m’a fallu du temps. Si je le perds, je jure devant Dieu que je resterai seule toute ma vie.
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— Pas s’ils récupèrent la maison.
— Elle ne vaut pas sept cent cinquante mille dollars.
— Les experts ont dit que si, donc elle les vaut. Ce sont eux qui décident ce que valent les choses. Les gens comme nous, on n’est rien du tout. Notre opinion ne compte pas. Et tu es d’accord. Au fond de toi, tu le sais. Tu penses que la maison ne vaut rien parce que tu l’aimes. N’empêche, combien tu paierais pour l’avoir, hein ? Combien pour les arbres de ton père ? Combien pour la terrasse où on s’asseyait, lui et moi, pendant que tu dormais ?
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J’ignorais à quoi ressemblerait ma libido une fois que la douleur referait surface. Tout ce que je savais, c’est que j’avais envie d’être en elle.
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Il était pâle comme un mort, et son corps sous les draps paraissait étrangement mince. Son visage était sans expression, presque sans vie. Ses yeux avaient du mal à faire le point, et il ne parvenait pas toujours à les garder ouverts. Ce n’était pas Jonathan. C’était quelqu’un d’autre – un homme affaibli, privé du pouvoir de me tirer par les cheveux en me baisant par-derrière. Quelqu’un qui n’aurait pas pu me faire l’amour si lentement, de façon si contrôlée que je sentais chaque seconde de mon orgasme. Ce n’était pas l’homme dont j’avais crié le nom dans la nuit, à qui j’avais confié les rênes de mon corps, à qui je m’étais entièrement soumise. C’était quelqu’un d’autre – et pourtant, je l’aimais.
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Elle avait toujours cette douceur incroyable, ce côté maternel qui s’étendait au monde entier, comme si elle l’acceptait et l’aimait dans son ensemble, y compris quand elle était furieuse.
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Chaque nuit, j’avais envie de lui, et chaque nuit, je m’inquiétais. Lui, il était passé de la peur à l’agacement et à la tristesse avant d’en arriver à cet état d’impatience permanente. Il avait l’impression d’avoir perdu le contrôle sur sa vie, et m’utiliser lui donnait l’impression de le retrouver, ne serait-ce qu’un instant. Mais j’ignorais s’il saurait vraiment prendre soin de lui.
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Les problèmes compliqués me semblent toujours plus simples quand je fais plusieurs choses à la fois.
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Un bras posé sur l’accoudoir, il se frotta les yeux. Je sentais bouillonner en moi une colère que seul refroidissait le souvenir de ce que sa femme lui avait fait. Jonathan avait besoin d’être rassuré, pas agressé. Même s’il ne m’aimait pas et ne pouvait pas m’aimer, il était immature de ma part de penser qu’il était dénué de sentiments et de traumatismes.

— Je te fais confiance, dit-il. Mais pas à lui.

Je me penchai en avant et, d’une voix plus douce, lui dis :

— Ça pourrait être un gros coup pour moi. Kevin est reconnu…

— Je ne veux pas entendre ce nom.

— Alors comment sommes-nous censés parler de ça ? Je veux dire, tu me fais confiance, mais pas à lui. Tu crois qu’il va me violer ?

Je croisai les jambes, et il me regarda en silence pendant un long moment. J’aurais pu parier deux semaines de pourboires qu’il hésitait à me dire quelque chose ou à me faire une quelconque révélation, mais à la place, il détourna les yeux et tapota sur son carnet.
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Drazen était le patron de mon patron. C’était le propriétaire de l’hôtel, mais nos chemins ne se croisaient jamais. Apparemment, il voyageait beaucoup, et il passait très peu de temps sur le toit quand il était en ville. Je ne l’avais donc jamais rencontré. Ce rebondissement dans la soirée m’ennuyait plus qu’autre chose. Je venais de recevoir l’ovation de ma vie dans un club très sympa, et je savourais encore la chaleur de ce succès. Je n’avais pas besoin de faire mes preuves une fois de plus – des preuves de quoi, d’ailleurs ? En dehors de ma musique, je me fichais de tout.
Le bar était comble : bobos overbookés, gros bonnets de Hollywood et autres parasites du même acabit. La piscine formait un grand rectangle au centre de la terrasse, cernée de fauteuils rouges. Sur le côté se trouvait un espace cocktail doté de tables et de chaises. De petites tentes équipées de canapés étaient disposées sur le pourtour du toit et, quand les rideaux étaient fermés, il fallait qu’ils le restent – sauf si on repérait quelqu’un qui semblait avoir investi les lieux sans payer.
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