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3.49/5 (sur 67 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1905
Mort(e) : 1979
Biographie :

Louis Charpentier, né en 1905, est un journaliste, voyageur, écrivain et éditeur français.

Il passe sa vie à tenter de percer les secrets qu'au cours de son histoire, la terre a légués à la curiosité des hommes. Il a parcouru à pied l'Égypte et le Liban, il a effectué des missions de recherches sur les voies de la Tingitane romaine et sur le lieu du combat entre Heracles et Antée, pour les travaux publics de l'Administration internationale de Tanger.

C'est en constatant l'action des mégalithes sur le comportement des animaux et des plantes qu'il a été amené à l'étude des "sciences traditionnelles". II s'est particulièrement intéressé aux grands mystères de notre monde, comme en témoignent ses ouvrages sur les origines

Charpentier a exploré le thème de la géométrie sacrée. Dans son livre, Les Géants et le Mystère des origines, il postule l'existence dans l'urbanisme de France un immense jeu de l'oie qui se développe en spirale et dont les "cases" sont marquées de monuments mégalithiques, où les lieux-dits portent encore le nom du dieu Lug et de sa parèdre Lusine, la mélusine de nos légendes.

Dans son livre le Mystère basque, qu'il écrivit dans les années 1970, il échafaude de nombreuses théories quant à l'origine du peuple basque et de l'homme de Cro-Magnon.

Dans ses livres, il est aussi critique de la société de consommation et du capitalisme, et également du rôle qu'a joué bien souvent la chrétienté.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Écoutez la très belle histoire de Glozel. Elle est instructive à plus d'un chef.
Donc, en 1924, un cultivateur du Bourbonnais, Fradin, du hameau de Glozel, non loin de Vichy, découvrit dans l'un de ses champs des restes préhistoriques offrant, selon les normes admises, toutes apparences de dater du néolithique. Ce n'était pas, en soi, extraordinaire. De tels restes abondent dans la région, mais il y avait cependant là une concentration assez remarquable.

Seulement, il y avait plus que les objets habituels. Il y avait aussi des briques portant des signes alphabétiformes, et cela mit les préhistoriens en transes; et il y avait de quoi car ils avaient presque tous décrété que l'écriture venait d'Orient et qu'elle avait été inventée - au moins sous sa forme alphabétique - par les Phéniciens en des temps assez proches, en tous cas bien postérieurs aux débuts du néolithique.

La découverte d'un alphabet antérieur faisait passer toutes leurs théories à l'état de rêveries. Et cela plaît rarement aux pontifes qui prennent volontiers leurs opinions pour dogmes établis.

Les pontifes partirent donc en guerre: tout d'abord en tentant de s'approprier la découverte de Fradin et de son conseiller, l'excellent archéologue que fut le docteur Morlet. Devant leur refus de s'effacer, les pontifes décidèrent alors - la plupart avant même d'avoir vu - que Glozel était une supercherie.

Autrement dit, on accusa Fradin d'avoir "fait" les pièces trouvées. Les géologues, les seuls techniciens du sol, à vrai dire, eurent beau affirmer que le sol des fouilles n'avait pas été touché, on n'en tint aucun compte. Les pontifes avaient décidé que les pièces étaient fausses et ils le firent proclamer par une commission.

Peu leur importait de savoir comment Fradin, titulaire du certificat d'études, paysan de ce coin de montagnes, avait pu reproduire les "caractères" d'un alphabet ibérique dont on ignore l'origine et même les caractères du sarcophage de Hiram, roi de Tyr, découvert après Glozel; peu leur importait de savoir comment ce laboureur avait pu graver sur des galets, des os de rennes, des figures parfois fort belles; il fallait que les pontifes eussent raison.
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Et le voici soudain dans un autre aspect de son propre monde. Le voici en un lieu où plus la pierre pèse et moins elle est lourde; où le poids est à lui-même sa propre négation; où ce qui pesait s'envole; où nulle ligne ne courbe l'homme mais, au contraire, l'exalte; où tout lui conte la terre, dans son aspect le plus dur : la pierre, mais où tout lui révèle en même temps l'Esprit de cette terre, son harmonie, son chant, son essence divine.
Le voici, cet homme, oublieux de son propre poids, redressé, allégé par la puissance évocatrice, mimétique de ces lancées de pierres; le voici dans ce lieu de forces telluriques et cosmiques où il entend vibrer en lui le "La" de son accord intime avec le monde entier.
L'homme est debout, qui marche vers l'autel, remontant le cours du courant tellurique, l’ineffable don de la Terre Mère, de la Vierge Noire, de la Sainte Anne, de Notre Dame. Et le voici devant la table ronde, devant le Labyrinthe.
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C'est un massif forestier, situé entre Seine et Aube, dans la Champagne humide, à vingt kilomètres à l'est de Troyes, et qui porte le nom inattendu de "Forêt d'Orient"...
Oriens, c'était le nom que les Latins donnaient au dieu du Soleil, mais dans ce pays de vieille tradition celtique où tous les lieux parlent encore gaulois par leur nom, que viendrait faire un dieu latin ?
La Forêt d'Orient, qui occupe encore ses vingt mille hectares d'un seul tenant, a dû être autrefois beaucoup plus importante, et si elle est maintenant civilisée et quadrillée de laisses et de routes, les loups y hurlaient encore il y a moins de cent ans.

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dans le domaine materiel,on peut presque tout apprendre a des mains d'homme.Dans le domaine intellectuel,on peut presque tout apprendre a un cerveau d'homme,depuis la bataille de marignan jusqu'au calcul integral.Mais cela ne concerne qu'un degre superieur d'animalite;car sans l'eveil spirituel,le travail manuel n'est que du reflexe conditionne et le travail intellectuel n'est que de la memoire appliquee
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Il faut revenir aux Hespérides.
Celles ci étaient trois. Trois "filles d'Atlas" qui possédaient le jardin aux pommes d'or; une noire, une rouge, et une blanche; trois tribus, personnification de trois races de couleur différentes, et le "jardin", le trésor du savoir, leur était commun.
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L’Irlande était venue très tôt au christianisme et, vraisemblablement, sans les impositions plus ou moins brutales des empereurs romains, puis des barbares nommément chrétiens, il en aurait été de même dans tous les pays du celtisme druidique. On peut bien dire que les chrétiens de Rome et les chrétiens de Clovis ont dégoûté la Gaule du christianisme.

L’Irlande n’a connu ni Rome ni les barbares, et cela explique son acceptation sans heurt du christianisme.

On ne sait plus grand-chose des Druides, mais leur facilité à accueillir une certaine forme de christianisme semble les situer, spirituellement, très près de celui-ci. Rien ne les a heurtés dans la révélation nouvelle, qu’ils attendaient d’ailleurs avec le changement d’ère : ni l’unité divine, ni le Dieu incréé englobant l’Univers en toutes ses formes, ni la Divinité en trois personnes, ni le Dieu né d’une Vierge (Merlin est né d’une Vierge), ni le Dieu incarné, ni l’homme divin mis en croix, ni la résurrection, ni l’immortalité de l’âme qu’ils enseignaient déjà.

N’est-ce pas saint Benno qui, à son heure dernière, s’écriait : « Je vois la Trinité, et Pierre et Paul, et les Druides, et les saints… »

La Celtique entière, derrière ses Druides, se précipita vers le christianisme. Mais déchanta rapidement dès que le christianisme, dans les mains des rois germains et de leurs évêques, devint un instrument de servage. L’Irlande qui avait échappé à la conquête romaine, puis aux conquêtes barbares demeura chrétienne mais, si l’on peut dire ainsi, « druidiquement ».

« Saint Kertigern, dit un auteur anglais, reprit plusieurs traditions druidiques et sembla, un temps, agir d’une façon toute druidique… »

Le même auteur décrivait le roi Diarmuid Mac Carbhail (528) comme demi-druide demi-chrétien.

Il n’est donc pas étonnant que la conception « druidique » du christianisme soit repartie d’Irlande. Elle fut approuvée dans les Gaules surtout par saint Colomban et avec l’appui – sensible – d’un pape bénédictin : Grégoire Ier, saint Grégoire le Grand. (pp. 73-74)
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Bien qu’il ait coupé les peuples asservis de leurs traditions, le matérialisme romain n’était pas sans avantages. L’organisation matérielle était bonne – surtout pour les Romains, évidemment. La pax romana assurait une vie assez aisée et procurait des plaisirs. En ce sens, elle ressemblait assez à ce qu’on nomme la civilisation américaine. L’homme peut manger, boire, aller au cirque. Mais lui-même n’est qu’une machine à rendement.

Cela se lit dans les constructions romaines ; gigantesques et sans esprit. Tout de même, l’apprentissage, au moins matériel, des métiers s’y perpétuait…

Et puis, vinrent les barbares.

Ceux que l’on nomme Germains parce que, venus des lointains euro-asiatiques, ils avaient séjourné un temps en Germanie après en avoir repoussé la branche germaine des Celtes.

C’étaient, au plein sens du terme, des barbares ; vivant en bandes, incapables, semble-t-il, de cultiver, incapables de construire.

Ce que l’on trouve de valable en Germanie, comme la civilisation d’Halstadt, date d’avant eux.

Pendant trois cents ans, bandes après bandes, ils vont se précipiter sur l’Empire romain, rongé par ses propres détritus, le traversant, le retraversant, pillant, brûlant, tuant.

Si l’on en croit Jullian, les Gaules qui, Cisalpine comprise, comptaient vingt-six millions d’habitants avant les invasions germaniques, n’en comptaient plus que douze à la fin de celles-ci.

Pendant trois cents ans, les habitants des Gaules, de l’Italie, de l’Espagne, de la Tingitane ne vont être occupés qu’à tenter de subsister, à se cacher, et à se sauver. (pp. 59-60)
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Il est des conceptions de la Divinité que les médiocres ne sauraient supporter, précisemment parce qu'ils ne sauraient y avoir accès. Et quand les médiocres font la loi, on peut bien être certain qu'ils l'appliqueront à leur niveau.
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l'irlande etait venue tres tot au christianisme et,sans les impositions plus ou moins brutales des empereurs romains,puis des barbares nommement chretiens.on peut dire que les chretiens de rome et les chretiens de Clovis ont degoute la Gaule du christianisme
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Maître jacques est un Pyrénéen. La légende donne même son village d'origine : Carte. Il est, dans l'hypothèse de son existence réelle, de la race qui a couvert l'Occident de dolmens. Ligure, il est sectateur de Lug et de l'Oie. C'est un Jars, un Maitre Jars. Maître, il est initié à la nature de la pierre et la légende note bien qu'il taillait la pierre dès l'âge de quinze ans.
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