(Avril 1387, lettre de Manuel II Paléologue à Nicolas Cabasilas, introduction p. 149). Quel est le plus grand malheur qui puisse frapper un homme ?
Après ces considérations sur la littérature pour distraire l'esprit des malheurs présents, il relate un débat qu'il a tenu, sous un chêne qui abrite une source, avec ses compagnons : il s'agissait de savoir quel était le plus grand malheur qui pût frapper un homme. Après avoir relaté les exposés de ses compagnons, il rapporte son propre discours : le plus grand malheur, pour lui, est de souffrir par le fait d'un homme qu'on aime profondément et dont on ne peut donc tirer vengeance. L'allusion à son père Jean V, qu'il avait fidèlement servi à de nombreuses reprises, et qui le châtie durement, est transparente.
XXI. De l'oraison qui accompagne l'hymne Trisagion et des acclamations sacrées ("Soyons attentifs ! Sagesse ! Debout !")
... L'hymne terminé, le prêtre invite tous les fidèles à se tenir debout sans négligence ni nonchalance, à prêter attention à ce qui s'accomplit et à ce qui se chante : car tel est le sens du "Proskhômen" ("Soyons attentifs"). Puis il souhaite à tous la paix et rappelle la sagesse avec laquelle il convient d'apporter son attention aux saints mystères. Quelle est cette sagesse ? C'est l'ensemble des pensées en accord avec la liturgie, avec lesquelles il faut voir les rites et écouter les paroles, pensées pleines de foi, qui n'ont rien qui vienne de l'homme.
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